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le blog de Ambreneige

14 novembre 2011

caca prout

perenoel139

Vous rappelez-vous vos Noël d’enfant ? chez nous, le mystère restait entier jusqu’à la dernière seconde. Oh bien sûr, on le "préparait", on en parlait, il fallait être particulièrement sages sinon il est évident que le Père Noël ne passerait pas. On confectionnait des décorations. Je me rappelle avoir fait et peint de petites étoiles, ça doit être un des rares trucs manuels que j’ai réussis, sans doute parce qu’il s’agissait de les dessiner d’abord ;-)

La veille du jour J, c’était un réveillon de tous les diables, on le faisait souvent chez ma marraine où il y avait un garage attenant à la maison qui permettait de recevoir plus de monde, mais il est arrivé aussi qu’on le fasse chez mes parents, qui étroitesse du logement ou pas n’auraient pour rien au monde prétexté le manque de place pour ne pas réveillonner avec toute la famille. Comme je l’ai déjà dit, mes parents avaient le goût de la fête, qui entre nous soit dit, génère le goût de la vie.

D’ailleurs, enfant, à un âge où on n’arrive pas à bien formuler ce qu’on ressent avec des mots, j’éprouvais des émotions pour le moins paradoxales : un sentiment d’angoisse extrêmement invalidant, du fait de la violence de mon père à notre endroit (à ma sœur et moi), et en même temps un sentiment de bonheur, de "chaleur", à cause de ces réunions familiales régulières où l’amour et la joie dégoûlinaient.

Or donc, nous réveillonnions, et croyez-moi, ce n’était pas un vain mot ! la famille de mon père, qui "n’avait pas l’esprit de famille", comme on dit, a été vite mise au pas, vu que ma marraine les invitait (pourtant ils n’étaient pas de "sa" famille). Ce qui fait que ça a réveillé en eux des joies simples qu’ils croyaient avoir oubliées pour toujours, comme celle de danser.

Bon, comme d’hab, je vous ai fait une introduction qui part dans tous les sens. Je voulais juste dire que donc, chaque matin du 25 décembre, on découvrait au pied du sapin de Noël un décor de conte de fée, un étalage de cadeaux qui occupait la moitié de la salle à manger – bon, OK, elle était petite, mais quand même ! on recevait des choses qu’on avait attendues et espérées toute l’année, voire plusieurs années de suite – mon premier électrophone, le livret de Roméo et Juliette de Shakespeare (ben quoi, j’ai toujours été fleur bleue !), le 45 tours de Peter Holm ("Monia"). Je me rappelle aussi de nos poupées Bella, pour lesquelles Maman, le Noël suivant, avait tricoté elle-même toute une garde-robe. Enfin quand je dis Maman, je parle du Père Noël, bien sûr !!!

Noël était vraiment LA fête de l’année, la plus belle. Du reste, pour Pâques je me rappelle aussi des œufs durs qu’on peignait mais par contre pas du tout de nos anniversaires. Nos parents les fêtaient-ils, en tout cas quand on était petits ?

Mais bon. Tout ça c’était avant.

Aujourd’hui, nous sommes en novembre 2011. Vous pénétrez dans un grand magasin dans le but innocent de faire trois-quatre emplettes, que déjà le mois dernier, vous avez eu bien du mal à localiser au milieu des citrouilles et autres masques d’horreur d’Halloween. Or donc, vous entrez sans vous méfier. Et là, que découvrent vos yeux ébahis ? (on n’est même pas encore en décembre, je vous rappelle) : une orgie de peluches géantes, une avalanche de jouets, un Himalaya de petites voitures qu’immédiatement, chacun de vos trois petits-fils fourrent dans leurs poches dans le but bien précis de repartir avec. Vous négociez qu’ils les reposent, moyennant un passage rapide aux rayons jouets. Là, vous découvrez que vous n’êtes pas les seules à vous être faits avoir (ouf !). D’autres enfants, bloc-notes en main, sont en train de lister tout ce qu’ils veulent pour Noël, avec les prix. Leurs parents les suivent avec sur le visage un air blasé de martyres.

PB123903rSoudain, le plus jeune de vos petits-fils tombe en arrêt devant une "Cars" deux fois plus grande que lui. Le souffle lui manque devant tant de beauté. Il entreprend de la déloger de son étagère, mais vu la taille du carton géant, il y a lutte acharnée. Enfin, la voiture convoitée est entre ses bras ; enfin, façon de parler : elle le dépasse d’une taille. C’est pas ça qui l’arrête : puisqu’il ne peut pas porter le carton, il se met à le pousser en clamant "caca prout" (ses frères lui ont assuré que lorsqu’on veut quelque chose, ça se dit "caca prout"). Votre fille cadette se penche vers son petit dernier, et avec une patience admirable, lui explique que nous sommes venus acheter à manger, que pour ce qui concerne les jouets elle comprend combien cela est frustrant, elle compatit, mais que néanmoins ça ne la concerne pas, c’est au Père Noël qu’il faut s’adresser et qu’on ne peut pas le joindre avant un bon mois. Le petit semble se calmer. Mais dès que sa mère a le dos tourné, il se saisit d’une Cars moins volumineuse et la colle dans sa poussette, s’asseyant dessus pour la dissimuler. Las ! comme il fallait s’y attendre, ça sonne au passage en caisse. Alors là, je ne sais pas si je vais réussir à décrire correctement ce qui s’ensuit, tant l’événement fend le cœur. Je vais quand même essayer. La caissière se saisit de l’objet du délit ; l’enfant mû par une souffrance sans nom, jaillit de sa poussette comme un ressort et disparaît en courant, immédiatement suivi de ma fille et moi-même, complètement affolées. Rapidement, nous localisons le petit garçon agenouillé devant sa Cars et hurlant à la mort Cacaaaaaaaacaa prout Caaaaars ! pendant que ses grands frères, qui manquent cruellement de compassion, se bidonnent comme des fous. Le spectacle est d’autant plus insolite saisissant que ce petit garçon de 4 ans, agenouillé, a une superbe tonsure sur le dessus de la tête, façon "Chaussée aux Moines" depuis que ses frères lui ont joyeusement coupé les cheveux sous le prétexte que c’est lui le chouchou.

Eh oui mes chers amis, voici la triste réalité : la plus belle fête de l'année est devenue un moyen sûr de martyriser à l'infini de pauvres enfants qui ne nous ont rien fait..

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9 novembre 2011

A comme Ambre

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Ambre est née il y a 27 ans. C’était une période de ma vie où j’étais encore jeune et belle, enfin, surtout jeune. (Ceci dit, assez bizarrement, je ne sens pas vraiment de différence entre avant et maintenant. Pourtant, de l’avis général, je ne suis plus particulièrement jeune. Et de l’avis de mes descendants mâles, je suis même carrément des temps préhistoriques. Mais bref.)

Or donc, j’étais jeune. Et belle. Et patiente, et tout et tout, enfin quasi comme maintenant, mais en moins vieille.

Je vivais encore avec le père de mes filles, qui, à l’occasion, savait se dévouer pour aller travailler. Oui, il pouvait le faire. On sait depuis longtemps que c’est un truc de ouf, cette histoire de travail, qu’on ne dira jamais assez tout ce que les hommes endurent, tout ce qu’ils continuent d’endurer à cause du travail, le réveil inhumain dans l’aube glacée du petit matin, la tartine qui se coince dans le grille-pain, appareil complexe s’il en est, alors que les femmes sont tellement rôdées pour abattre un boulot de dingue que c’est à se demander pourquoi elles ne bossent pas toutes, elles, pendant que les mecs resteraient tranquilles chez eux ! enfin bref. Ne revenons pas sur cette inhumaine injustice, mais plutôt sur le fait que mon ex avait super bien intégré la chose et qu’il était plus souvent à la maison avec ses potes qu’au boulot où, dixit, rien n’était prévu pour son épanouissement personnel (tu parles Charles).

Oui alors donc, pour dire à quel point je suis une mauvaise langue, justement à ce moment-là il bossait. Il était "animatrice sur minitel" (rien qu’en écrivant le mot minitel , je me dis, oui purée je suis du temps des dinosaures ! ;-))

Que je vous narre le truc : il s’était fait pistonner par une copine qui travaillait dans une super grande boîte parisienne que je ne nommerai pas, et cette grande boîte avait plusieurs "serveurs" (je crois qu’on disait comme ça) dont un, "rose". Le boulot de mon époux consistait à se connecter sur le site en se faisant passer pour une nana et à amadouer les mecs pour les faire rester branchés le plus longtemps possible. Je suppose qu’il avait trouvé là moyen d’épanouir sa part féminine, à défaut d’épanouir les autres.

Bref.

Un jour, il ramène du travail à la maison : un minitel marron, gros truc lourd, avec un clavier qui se rabat en faisant un gros clac. Et il me dit : "Nad, ça va pas du tout, je me débrouille comme un pied, va falloir que tu m’aides. Ça va être un jeu d’enfant pour toi, avec ton imagination délirante ! "

"Non mais ? c’est quoi ces insinuations ?" que je fais en relevant le menton, digne, avant de disparaître dans ma cuisine en dansant.

Mais bon, je ne suis qu’une faible femme, toute friable, un morceau de craie, que dis-je, de la craie : de la terre glaise. On me façonne, et je fais. Or donc trois secondes plus tard je suis connectée sur le machin, prête à me dévouer corps et âme.

Minitell

Pour commencer, on me demande un pseudo. Un PSEU-DO ? Quid ? Veni vedi pseudi ?

"Il faut que tu t’inventes un nom", m’explique mon ex, vautré sur le canapé, tirant sur le gros pétard qu’il vient de s’allumer, "tu t’inventes un nom, tu t’inventes une vie, longue et bien remplie de préférence. Et tu leur racontes, avec les détails".

Bon.

J'avais choisi Aïcha comme nom, celui que voulait me donner mon père. Du coup, on me prenait pour une gazelle à la peau dorée comme le miel et on me parlait à l’occasion dans un charabia que je ne maîtrisais pas. Mais bon.

Quelques jours plus tard, mon ex a été promu chef du service des anims. Faut croire que ma "longue vie bien remplie" avait plu ..

Le changement d’herbage réjouit les veaux, comme disait ma grand-mère, et là-dessus, mon ex devenu chef est parti voir ailleurs si j’y étais, me laissant comme cadeau d’adieu toutes les factures à payer, y compris celle du minitel, qui faisait quatre fois le SMIC. C’est vous dire si ça m’a déprimé grave. Grave mais pas longtemps. Car dans sa mansuétude, mon futur ex m’avait aussi laissé le moyen de les régler (les factures) (il avait un bon fond, quand même), à savoir les coordonnées d’une toute petite "messagerie" qui débutait et qui cherchait une animatrice pour lancer leur site convivial.

Je me suis pointée un soir, parce que la journée, je donnais des cours. C’était en décembre il m’en souvient, et en trois minutes c’était plié : je commençais le lendemain. Du coup, je faisais des journées doubles, parce qu’en rentrant, fallait que je donne les cours que je ne donnais plus la journée.

C'est là que je me suis cherché un autre pseudo que Aïcha. Il se trouve qu'à cette période je me parfumais avec de la noix de coco, ou encore de la vanille, ou bien de l'ambre. Mon surnom est venu de là. 

Au début, j’ai été très déçue par le job. Je l’avais découvert par le serveur sur lequel bossait mon mari, très connu (je parle du serveur) et où il y avait plein de monde. Alors que là, je me retrouvais sur un truc où il n’y avait pas un chat (ce qui était normal vous allez me dire, vu que mon boulot consistait à les faire venir (les chats)).

Petit à petit, il y a eu des fidèles, plein, beaucoup ! C’était la fête, et la boîte a embauché une deuxième animatrice. On s’est tout de suite entendues comme larronnes en foire, la secrétaire qui travaillait dans la même pièce que nous disait que jamais de sa longue vie de secrétaire dans cette boîte elle n’avait connu d’animatrices aussi joyeuses.

Peu après j'ai rencontré l’amie qui m’appelait Neige. Et c'est comme ça que Ambre est devenue Ambreneige, surtout que je trouvais que ça traduisait bien mon humaine dualité tout/rien, chaud/froid.

Et voilà ! vous savez tout ! enfin .. presque ;-)

5 novembre 2011

depuis la nuit des temps

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Ma maman, qui était du 2 novembre, disait toujours qu’elle était née "le jour des morts".

Cette notion du Jour des Morts est très ancienne puisqu’elle remonte à plusieurs siècles avant la naissance de Jésus. Tout commence il y a très longtemps, lorsque des hommes arrivent du Danube par vagues successives, passent le Rhin, et se fixent sur  une terre fertile abondamment arrosée de cours d’eau, dotée d’un climat tempéré, ensoleillé et pluvieux, une sorte de jardin d’Eden qui, des centaines d’années plus tard, s’appellerait la France. Ces hommes, qui s'appellent eux-mêmes les Celtes, les Grecs et les Romains les appellent des Gaulois.

Peu à peu, ces "Gaulois celtes" répandent sur l'accueillant territoire sur lequel ils se sont installés leurs lois, leurs coutumes et leurs rites. Car ces ancêtres venus d’ailleurs aiment notre terre, ils l’ensemencent, la cultivent, la font fructifier, ils se battent jusqu’à la mort pour la préserver. Ils nous ont légué leur joie de vivre, leurs grandes gueules, leur imagination débordante, leur attirance pour le fantastique, leur goût pour la belle ouvrage, leur faculté d’adaptation et leur farouche amour de la liberté. Seulement voilà, un jour le besoin de jouir de tout ce qui fait du bien au corps remplace la certitude de la Survie de l’Esprit qui rendait négligeable aux premiers Gaulois la perte de la vie, et c’est comme ça que les rites se sont perdus dans la nuit des temps. Enfin passons, et revenons à nos Celtes.

Nous sommes au premier siècle avant notre ère, la quinzième nuit avant atenoux de Cutios (le premier novembre d’aujourd’hui). Oui, parce que nos ancêtres les Gaulois ne comptent pas les jours comme nous. D’abord pour commencer, ils ne comptent pas en jours : ils comptent en nuits. Pour eux, c’est la nuit qui précède le jour, et pas l’inverse (même si au bout d’un moment, on peut imaginer que la nuit ne va pas tarder à le suivre, enfin passons). Les noms des mois gaulois, n’en déplaise à Goscinny, se terminent par –os et pas par –ix. L’année gauloise commence en juin, par le mois de Samonios. Elle se termine donc en mai (logique) par le mois de Cantlos. Chaque mois est divisé en deux quinzaines, avant et après atenoux (la nuit du milieu).

Donc, pour en revenir à nos moutons, nous sommes la 15e nuit avant atenoux de Cutios, et nous fêtons Samonios, ou Samain, c’est-à-dire la célébration du début de la saison sombre – puisqu’il n’existe que deux saisons, la sombre et la claire.

Samain n’appartient ni à la saison claire (qui s’achève), ni à la saison sombre (qui va commencer). C’est une période autonome, hors du temps, "un intervalle de non-temps" qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Elle marque une rupture dans la vie quotidienne : la fin des conquêtes et des rafles pour les guerriers et la fin des travaux agraires pour les agriculteurs-éleveurs. Elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur sont chers. C’est pour cela qu’elle est propice aux événements magiques et mythiques.

Comme toutes nos grandes fêtes, Samain compte trois jours de solennités : le premier est consacré à la mémoire de nos héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième aux réjouissances populaires et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui peuvent se prolonger une semaine durant.

La veille a eu lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons ont éteint les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides ont procédé à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils ont ensuite allumé de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison est reparti avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison, feu qui doit durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.

Dans cette dernière nuit d’Ogronios (31 octobre), le monde des morts, des fées et des sorcières entre en contact avec celui des vivants. Les âmes des défunts reviennent errer autour des maisons des vivants, c'est pourquoi on laisse la porte entrouverte et une place à table, et on place des lanternes sur les chemins pour les guider .. Nos enfants n’en sont pas effrayés. Ils savent toutes ces choses, puisque dès l’âge de sept ans, ils viennent recevoir l’enseignement oral dispensé par les druides instituteurs. Ils y apprennent par cœur la vie de nos héros - chantée par les bardes -, le calcul, le rythme des saisons, la composition de l’univers, le nom des étoiles, le courage, l’honneur, les droits et les devoirs envers notre peuple et envers leur famille. Nos enfants ne craignent pas la mort, ils savent qu’elle n’est qu’un passage, que notre esprit ne peut pas mourir, qu’un jour, il se sépare du corps qu’il a animé pendant la vie et quitte le troisième cercle pour se fondre dans le deuxième, celui qui entoure le cercle central, celui de l’Incréé que Nul n’Ose Nommer. Oui, cette entité primordiale, nul ne s’adresse directement à Elle. Ce sont des intermédiaires qui se chargent de transmettre nos prières et de recevoir en Son nom des sacrifices, que dans la pauvreté de notre langage, nous appelons des dieux : Toutatis, le protecteur de la tribu ; Lug, le compagnon des voyageurs ; Tarranis, le dieu du tonnerre ; Cernunnos, le barbu aux cornes toujours renaissantes ; Sucellus, le frappeur au marteau, qui, le moment du passage venu, séparera le corps de l’esprit.

Mais les montagnes, les sources, les arbres, oeuvres directes de l’Incréé sans le secours de la main de l’homme, sont la preuve évidente de son existence.

Donc, cette quinzième nuit avant atenoux de Cutios, on ne se couche pas. On chante dans les rues, on boit et on ripaille. La joie est sur tous les visages, on danse sur la place, les manteaux bariolés des hommes se mêlent aux chitons des filles qu'on aperçoit sous leur cape. Les épouses se blottissent dans les bras de leur mari et les jeunes gens échangent des sourires. Un garçon essaie d’attirer l’attention d’une jeunette, elle peut avoir quinze ou seize ans, elle est fine, jolie, rêveuse, et comme toutes les femmes ne se mêle pas de la conversation des hommes. Elle fixe les flammes du feu. Il semble qu’elle a senti le regard sur elle car ses joues rosissent. Elle disparaît derrière une tenture, revient avec un pichet de cervoise, prend des timbales sur une étagère et sert à boire. Lorsque le jeune homme saisit la timbale qu’elle lui tend, leurs doigts s’effleurent.

N’est-ce pas comme ça que les amours se font depuis la nuit des temps ?

3 novembre 2011

que c'est dur de se lâcher !

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F   R   É   D   É   R   I   C
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Dans la vie de Frédéric, il y a deux grandes périodes : avant 30 ans et après 30 ans.

Durant la première période, il se cherche : il est mal dans sa peau, incertain, il craint de déplaire et surtout d’être rejeté, ce qui le rend timide et maladroit. Seulement voilà, c’est sa peur d’être rejeté qui guide ses actes (même s’il ne l’avouera jamais) et comme il vaut mieux prévenir que guérir, Frédéric s’entoure de remparts, se réfugie dans son donjon, envoyant à l’occasion quelques dragons aux importuns téméraires qui auraient le mauvais goût d’insister. Il se peaufine ainsi tout un personnage apparemment distant, super détaché, alors qu’en réalité il est d’une infinie sensibilité qu’il tente tant bien que mal de dissimuler. Car sous le calme, le contrôle et la maîtrise, se cache un Frédéric d’une sensibilité maladive. Exprimer une émotion lui semble une tâche bien plus ardue qu’escalader une montagne – et encore, à mon avis il préfère la montagne !

Bref, pendant cette période, Frédéric est en gestation.

Après trente ans, on va passer aux choses sérieuses : le voilà enfin capable de s’accepter tel qu’il est et de tirer parti des expériences qu’il a durement accumulées – car pour Frédéric, croyez-moi, rien n’est jamais simple ! - c’est là qu’en fait, il naît vraiment.

Comme il prend la vie et ses responsabilités très au sérieux, c’est quelqu’un sur qui l’on peut compter : il tient ses promesses, respecte ses contrats, aidé pour se faire des deux grands atouts qu’il a sur cette terre : sa patience, qui est infinie, et son sens de l’absurde et son humour (noir), qui l’aident à tout considérer avec une lucidité sans failles. Parfois, il aimerait bien faire des petites bêtises et se laisser aller, afin de se libérer de la prison intérieure dans laquelle il s’enferme ..mais ouhlala que c’est dur de se lâcher !

Il sait à merveille utiliser l’écoulement du temps afin d’étudier les situations. Car avec lui, rien n’est jamais léger ou facile : les choses sont dures à conquérir, les parcours, semés d’embûches et d’obstacles infranchissables. Il a avec ça une capacité d’acharnement, une persévérance assez phénoménales. Chaque fois qu’il aborde quelque chose de nouveau c’est avec l’idée bien ancrée d’en explorer les moindres recoins, d’aller jusqu’au bout du bout. Il n’a pas son pareil pour décortiquer tout ce qu’il découvre avec une minutie qui laisse pantois, quitte à courir comme un petit fou dans le moindre méandre du labyrinthe de son cerveau jusqu’à ce qu’il aie analysé toutes les petites miettes de tous les couloirs. Si bien que dans cette quête de l’absolu, il manque souvent du plus élémentaire sens des nuances. Pratiquant du tout ou rien ? mais non ..

1 novembre 2011

les hommes sont vraiment spéciaux

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13h, par téléphone

(Fille Aînée) ça y est Maman j’me suis inscrite sur un site de rencontres ! ça s’appelle "adopteunmec.com", tu vois tu te balades sur le site et chaque fois qu’il y a un mec qui te plaît tu le mets dans ton caddie !

(moi, interloquée) ah ?

(Fille Aînée) j’en ai déjà sélectionné trois, et je les ai rencontrés, mais le dernier oh lalalala qu’est-ce qu’il est bizarre !

(moi, des images de mecs entassés dans un caddie plein les yeux) ah oui ?

(Fille Aînée) ben oui il était spécial, comment dire, si.. fougueux, si empressé ! oh lala j’ai cru qu’il allait me sauter dessus, me dévorer toute crue !

(moi) en même temps si tu t’es pointée au rendez-vous comme quand tu vas à tes soirées gothiques avec ton corset vinyle, ta jupette en voile noir et tes épaules nues, il a des circonstances atténuantes le pauvre !

(Fille Aînée) m’enfin Môman pas du tout, j’étais en tailleur tout simple, normal quoi ! en plus il a bien mis sur son profil qu’il cherche un CDI ..

(moi) un CDI ???

(Fille Aînée) oui enfin une histoire sérieuse quoi.. tu sais c’est comme ça qu’on met sur adopteunmec ..

(moi) un CDI !! mais c’est bien sûr, où avais-je la tête ..

(Fille Aînée) .....oh lalalala Môman pourquoi il m’a toujours pas rappelée ?? les hommes sont vraiment spéciaux il faudrait la notice je te jure ! c’est bête parce qu’il me plaisait bien ! on dit les femmes ceci cela mais tu vois les hommes hein c’est pas mieux ! pourquoi i’m’appelle pas ?

(moi) ben ma chérie peut-être il a peur de te faire peur ? peut-être il aime prendre son temps (au contraire de quelqu’une que je ne citerai pas) ?

(Fille Aînée) oh lalalalala que j’aime pas attendre, que j’aime pas attendre !! mais pourquoi il m’appelle pas ?

(moi) oui là je ne sais pas quoi dire car l'impatience c’est pas du tout mon genre, t’as dû hériter ça de ton père ..

(Fille Aînée) franchement il exagère !!! je sais pas si je vais tenir longtemps ..

(moi) ceci dit faudrait peut-être quand même mieux que tu attendes qu’il se manifeste ..

(Fille Aînée) Maman ça c’était de ton temps !!! (gloups, merci ma chérie) C’est plus comme ça maintenant ! bon, quand est-ce qu’il appelle ????

 

15h

(Fille Aînée) ça y est Maman il m’a recontactée !!!!!!!!!!!!!

(moi) eh bien tu vois, yavait pas de quoi t’inquiéter !

(Fille Aînée, sur un ton comme si c’était de ma faute) Maman, est-ce que tous les hommes pensent aux fesses ?

(moi) heu .. heu.. heu ..

(Fille Aînée) .. parce que tu sais pas ce qu’il m’a dit ? "je t’invite à boire un verre, puis je te prends et je passe la nuit avec toi !"

(moi) ça a le mérite d’être clair !

(Fille Aînée) ben oui mais pour qui il me prend ? ça va un peu vite là ..

(moi) ah c’est sûr, c’est absolument pas toi qui il y a une heure à peine était en train de me dire que tu n’aimes pas attendre .. ah ça non, c’était pas toi ..

(Fille Aînée) j’aime pas attendre, mais j’aime pas qu’on me presse non plus !

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31 octobre 2011

tout finit toujours par s'arranger

Tous et toutes, nous connaissons parfois des périodes de tourmente, des moments où on a l’impression que la vie s’écroule, qu’il n’y a plus d’issue, et qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire des morceaux de notre vie brisée ? Le tsunami est de plus ou moins grande intensité, suivant la façon dont il ébranle le cocon qu’on a mis tant de soin à confectionner. Ça dépend de notre résistance aussi, et de la manière dont on a appris à nager .. et puis enfin, il y a les autres. Nos autres.

Assez curieusement, dans mes périodes de détresse, c’est mon père qui était là. Mon père : celui-là même qui a bouzillé ma vie en ne sachant pas m’aimer ou en m’aimant si mal. Oh bien sûr, il ne me tenait pas la main ni ne me prenais dans ses bras, c’était pas franchement le genre. Il était juste là, présent, rassurant, souriant. Oui, parce qu’avec tout ce que j’ai écrit à son sujet, vous l’imaginez peut-être comme une espèce d’ogre.

Bah pas du tout. Mon père souriait beaucoup, il était ce qu’on appelle chez nous un "bon vivant", et croyez-moi qu’il n’a pas mis long feu à adopter les usages de ma famille maternelle (suisse), usages particulièrement contraignants puisqu’ils consistaient à faire la fête en famille toutes les fins de semaine : on se réunissait, on dansait, on chantait et on riait.

Ceci dit, mon père était une personne sur qui l’on pouvait compter. C’était un homme fiable, et Dieu sait si j’en ai manqué tout au long de ma vie ! et c’est là tout le paradoxe : il m’a toujours inspiré une telle peur, pour ne pas dire terreur, que j’ai fui systématiquement tout ce qui pouvait me rappeler le genre d’homme qu’il était : quelqu’un sur lequel on pouvait s’appuyer, mais aussi qu’il ne fallait surtout pas contrarier ;-)

Bref. Comme d’hab, je me suis éloignée de mon sujet. Après on va s’étonner que j’avais toujours des notes nulles en rédac !

Oui alors donc, c’était un jour comme ça, ma vie s’était positivement effondrée. J’avais appelé mon père au secours, de toutes façons ya que lui qui venait. Sans se départir de ce curieux sourire qu’il arborait systématiquement sur la fin de sa vie (la soixantaine), un sourire qui faisait comme une petite lumière, mon père, disais-je, a prononcé ces mots : "Ne t’inquiète pas. Tu vas voir, tout finit toujours par s’arranger".

Je ne le savais pas encore, mais avec cette petite phrase, c'est un merveilleux cadeau qu’il m’a fait ce jour-là, même si, et c'est le moins qu’on puisse dire, je ne l’ai pas, mais alors pas cru du tout !!

Pourtant, ça fait plus de dix ans et j’ai eu l’occasion de le vérifier maintes fois : croyez-moi, il avait raison : Tout finit toujours par s’arranger..

 

Pa Man 17 nov90

30 octobre 2011

le timide escargot

esacrgot

 

Il y a deux sortes de solitudes : l'absence d'intimité, lorsque l'on se retrouve privé(e) de contacts physiques, et l'absence de vie sociale, quand on se retrouve coupé(e) des autres.

Seulement voilà, la première peut facilement entraîner la seconde, pour peu que l'absence d'intimité fasse perdre toute confiance en soi et qu'on se racrapote, tel le timide escargot qui rentre dans sa coquille dès qu'on lui touche une antenne.

Ceci dit, l'inverse est vrai aussi : coupez-vous de toute relation sociale, et vous ne risquez pas d'avoir des contacts intimes (ou au moins amicaux).

Ceci dit, moi j'aime particulièrement être seule, faire les choses seule (comme d'aller nager par exemple) et pour autant, je ne me considère pas comme une nana sans aucun contact social. Je suis même plutôt (re)connue, à ma grande surprise d'ailleurs ! Je dis ça parce qu'il ya quelques jours, un charmant jeune homme noir avec des dread-locks m'a abordée en se rappelant à mon bon souvenir : c'était un copain de collège de ma fille. Son nom, je m'en suis tout de suite rappelé lorsqu'il me l'a dit. Mais lui, bon, il y a 15 ans c'était encore un garçon filiforme, alors forcément je ne l'avais pas reconnu (entre parenthèses il est devenu super beau !). Purée, ça ne lasse pas de me surprendre qu'on me reconnaisse au bout de tant d'années ! alors quoi, n'ai-je donc pas sur le front les rides de la maturité florissante ? ça ne saute donc aux yeux de personne que je suis devenue la sagesse incarnée ? ça finit par devenir vexant !

Enfin bref.

Alors, la solitude : info ou intox ?

25 octobre 2011

la dent dure

porte Taj Mahal

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A  R  C

 

Il débarque en ce monde tel un voyageur de l’infini venu d’un lointain espace, le regard encore plein de merveilles. Dans une existence antérieure, il a dû connaître un règne de paix et d’harmonie et des maisons sans porte. Mais dès qu’il pose le pied sur notre terre, que quelqu’un lui marche dessus sans s’excuser, il se pose la question cruciale, Ze Kouèstcheune : mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ?

Car lui qui ne manque pourtant pas de capacité d’adaptation, restera peut-être toute sa vie un inadapté, pour cause de vertigineux décalage entre ses propres qualités et celles qui sont indispensables pour survivre dans notre monde.

Car Marc est pourvu d’une sorte de bonté naturelle : particulièrement compréhensif, en un mot profondément humain, disponible, tolérant, il s’abstient autant que possible de prendre parti, car il déteste les positions extrêmes. Personne n’est plus aveugle que Marc lorsqu’il ne veut pas voir – il voit très bien pourtant, mais il ferme les yeux quand ça ne lui plaît pas..

Du coup, pour éviter de souffrir, Marc apprend à cultiver un trait de caractère qui deviendra très vite la dominante de sa personnalité : le détachement. Il prend de la distance, que ce soit vis-à-vis des événements, des sentiments, des sensations, des émotions. Il installe entre lui et le monde extérieur une espèce de vitre virtuelle qu’il remonte à toute allure dès qu’un élément de nuisance fait son apparition. Et pour Marc, les éléments de nuisance sont les suivants : situations passionnelles, décisions, prises de position, opinions à donner, etc., sans parler des débordements émotionnels, et de tout ce qui n’est pas susceptible d’être contrôlé par le raisonnement. Le mental et l’intellect lui sont un refuge de choix, et il ne se prive pas d’en user.

Une fois la vitre remontée, les mortels que nous sommes pouvons toujours nous échiner à frapper dessus. Marc, prudemment retranché, ne voit ni n’entend plus rien. Il est ailleurs : un de ses lieux préférés !

Paradoxalement, il déteste la solitude ! arrive donc toujours un moment où il ouvre sa porte .. le tout est d’être là au bon moment !  

Ceci dit, Marc est capable de colères extrêmement violentes qui ressemblent à des explosions quand on le pousse dans ses retranchements. Mais cela est très rare, car il est plutôt généralement très calme, tout occupé de l’intérêt spontané et profond qu’il nourrit vis-à-vis du genre humain. Avec lui, même le ver de terre amoureux d’une étoile a des chances d’être remarqué – à condition bien sûr de désirer sincèrement se sortir de son état de ver de terre. Car ce qui touche le plus Marc, c’est le désir d’évoluer. Il y est infiniment sensible, et on peut lui faire gober pas mal de trucs pourvu qu’"on ait fait de notre mieux". Mais attention : quand Marc se met à faire de l’ironie, peu de majestés s’en relèvent.

Il a la dent plus dure qu’il n’y paraît ..

24 octobre 2011

sur le nez

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le bonheur c'est comme les lunettes


on les cherche alors qu'on les a sur le nez

 

◠‿◠)˙·٠•●♥❤

 

(Rajout de 13h23 après avoir lu les comms)

Marc, oh toi mon si fidèle, que puis-je te refuser ?

voici donc la photo à laquelle tu fais allusion (purée, moi qui espérais que tout le monde l'aurait oubliée !!) ..

 

MVC-556S

date : été 2000

lieu : de perdition, sous une chaleur de plomb

(comme en témoigne mon air enjoué)

garçon moqueur : mon fils, toujours aussi moqueur,

sauf que maintenant il a une tête de + que moi et pèse deux fois mon poids,

alors je ne peux plus l'obliger à ce qu'on marche comme des dingues sous un soleil de fou

24 octobre 2011

Des fleurs pour Algernon

 

J'me rappelle très bien, c’était un jour de grève, le train était bondé. Agglutinée aux autres, pas moyen d’attraper le livre que j’avais glissé dans mon sac.

Juste "With or without you" de U2 au walkman (je ne m’en lassais pas).

J’avais rendez-vous pour un entretien, et après, je me suis arrêtée dans un troquet, j’ai ouvert le livre, un lait fraise sur la table (je n’en étais pas encore aux 20 litres de thé par jour), et il s’est passé quelque chose que j’adore, je n’arrivais plus à m’arrêter de lire.

44602625_pC’est donc dans un café parisien du IXe que j’ai avalé "Des fleurs pour Algernon" de la première à la dernière ligne.

Alors, moi qui ne regarde jamais la télé, (enfin si, quand je m’ennuie)(ce qui est rare) le soir de novembre 2006 où ils ont passé ce film à la télé, j’étais scotchée à mon écran (pas celui du PC)(l’autre)..

 

19 octobre 2011

éléphante de mer

bon alors, vous avez le petit-fils compatissant

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et vous avez celui qui voit le bon côté des choses

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Pour ma part, après une période d'euphorie bien compréhensible lorsque j'ai commencé à prendre un anti-dépresseur, chose pour laquelle mon médecin me harcelait depuis des mois et des mois - bon, il n'avait pas tort, j'étais vraiment dans le 36e dessous, je n'avais même plus envie d'aller à la piscine, c'est dire ! Bref, ce foutu médoc marche très bien puisque mon "moral" est remonté en flèche. Seulement voilà, mon poids aussi. Et ce n'est pas de la "coquetterie" mal placée, j'ai grossi de 10 kgs en 8 mois, autant dire un scoop. J'ai un ventre de femme enceinte, des jambes (et les jambes) une tête (alouette !)..

Bilan mon moral redescend aussi vite qu'il était remonté.

Et puis il y a un autre truc : je ne ressens plus rien. Bon évidemment, les trucs qui me font plaisir, me font encore plaisir, c'est quasi inné. Mais les trucs qui me bouleversaient ya pas si longtemps me contrarient tout juste. Je suis devenue FROIDE, complètement insensible.

Pour vous dire le changement radical, je vous narre une scène d'avant. Un jour, j'attendais un paquet de ma soeur qui tardait à venir (je parle du paquet of course) (ma soeur, elle ne veut plus venir, elle prétend qu'on ne peut pas respirer en région parisienne tellement l'air est pollué). Comme j'étais trop impatiente, je guettais donc le facteur qui ne passe jamais à la même heure, d'où un certain énervement bien compréhensible. Jusqu'à ce qu'enfin, je le vois arriver en flânant (eh oui, Monsieur FLÂNAIT !). Je me jette sur lui pour fouiller dans son sac, dans l'espoir d'y trouver le papillon merveilleux qui m'annoncerait qu'un paquet m'attendait à la poste. Le pauvre homme a un mouvement de recul (je ne suis pas loin de penser qu'il a cru avoir affaire à une évadée de l'asile). En plus, c'était le moment où j'avais décidé de refaire mes fenêtres, je portais un jogging infâme constellé de peinture blanche écaillée, et mes cheveux comme à leur habitude vivaient leur vie en tiges raides indépendantes les unes des autres.

Quand mon facteur réussit à m'expliquer que ce n'était pas lui qui distribuait les paquets, je l'aidai à ramasser les lettres que j'avais fait voler sur le chemin. Tandis que j'essayais de le convaincre qu'en temps normal j'étais quelqu'un d'extrêmement rationnel (oui, bon, OK, les avis sont très partagés sur la question), il se contenta d'hocher la tête et de s'éloigner de moi à reculons..

Tout cela pour dire que je suis la première surprise de ne plus rien ressentir avec acuité (là encore, je me doute que les avis seront partagés sur la question), mais du coup, je me re-déprime. Avant, c'est parce que je ressentais trop (au point de me saoûler toute seule), maintenant c'est parce que je ne ressens plus.

Bref, je suis en train de me demander si cet anti-dépresseur n'est pas une arnaque. Personne ne m'avait dit que je ne ressentirai plus rien. En même temps, je reconnais qu'au moment où je me suis enfin décidée à le prendre - et comme je vous l'ai dit plus haut, après un combat acharné de mon généraliste qui ne voyait pas d'autre solution, je reconnais, disais-je, qu'il n'y avait sans doute pas d'autre choix, tant je me sentais malmal ôôô si mal.

Voilà, donc je pense de plus en plus à m'en sevrer. Mon toubib va pas être content, selon lui faut le prendre au moins un an. Le temps pour moi de devenir une éléphante de mer quoi ..


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9 octobre 2011

Chez le coiffeur

(la coiffeuse) Bonjour Madame Neige !! ça faisait longtemps !

(moi) bah que voulez-vous, quand on a comme moi une si belle nature de cheveux, on n’a pas besoin de venir souvent, ahahaha !

(la coiffeuse me débarrasse de mon blouson - eh oui, ya pas si longtemps j’étais en robe dos nu et voilà brusquement qu’octobre se met à ressembler à octobre ! pft !) installez-vous, Madame Neige ! (puis, m’ébouriffant - si tant est qu’on puisse ébouriffer trois tifs qui se battent en duel) oh-oh !! que vois-je ? des cheveux blancs !

(moi) ah ? j’ai des cheveux blancs ?

(la coiffeuse) oui bon, pas autant que Madame Tartenpino.. (puis, se tournant vers une autre cliente qui est en train de se faire bigouder, la coiffeuse hurle) hein Madame Tartenpino ?? (à moi) vous comprenez, elle est âgée Madame Tartenpino, elle s’ennuie chez elle alors on a pitié, on la garde le plus qu’on peut, ça lui passe le temps ..(puis, reprenant un timbre de voix normal, c’est-à-dire qu’elle me hurle dans l’oreille) alors on commence par une couleur ??

(moi) allons-y pour la couleur ..

(la coiffeuse) marronnasse, comme la votre ?

(moi) marronnasse ?? bah je vous remercie ! c’est ma couleur naturelle !!

(la coiffeuse) marronnasse, marron glacé, vous êtes bien marron glacé non ?

(moi) j’ai toujours eu l’illusion que j’étais châtain, mais si vous dites que je suis marron glacé ..

(la coiffeuse) bon je vous prépare ça Madame Neige (puis, hélant la petite stagiaire) Mathiiiiiiiiiilde ! tu viens mettre la couleur de Madame Neige !

(Mathilde, d’une gentille petite voix) heu, vous voulez bien vous baisser ?

(moi) pardon ?

(Mathilde) heu, oui, descendez un peu parce que vous comprenez, je suis trop petite et je ne vois pas le dessus de votre tête ..

(moi, glissant jusqu’à avoir les fesses à ras du fauteuil) heu, ça vous va comme ça ? (j’ose pas imaginer la tronche que je dois avoir dans cette position, mais Mathilde semble on ne peut plus satisfaite et elle m’applique consciencieusement sur le crâne une teinture que j’appellerai plutôt moutardasse. Lorsque je me redresse je me rends compte en voyant mon reflet dans le miroir qu’elle m’a dressé les cheveux tout autour de la tête, comme un soleil).

(moi) oh bah dites donc, chui super chouette comme ça !

(Mathilde, super sérieuse) faut pas vous inquiéter, on va pas vous laisser comme ça !

(moi) ah bon ! ouf !

Après les vingt minutes de pause et un shampooing sans histoire ..

(la coiffeuse) je vous les coupe ?

(moi) heu, en même temps c’est un peu pour ça que je suis là ! alors, vous me les faites ultra-courts, avec le dessus en brosse..

(la coiffeuse, s’esclaffant) Madame Neige, ahahaha, Madame Neige !!!! toujours le mot pour rire !!!! allez, je vais vous les faire comme d’habitude, en pétard !

(moi) en pétard ? j’ai les cheveux en pétard moi ?

(la coiffeuse m’ébouriffe) (c’est une manie) (puis soudain grave) c’est quoi ça ?????

(moi) quoi, quoi ça ??

(la coiffeuse, louchant sur l’arrière de mon crâne) ça !!! ce trou, là, derrière la tête !

(moi) aaaaaaaaaaaaah, ça !!!! mais c’est rien !

(la coiffeuse) rien, ce trou ??

(moi) de toutes façons vous allez tout couper.. j’ai juste avancé les opérations..

(la coiffeuse) parce que c’est vous qui avez fait ça ??

(moi) ben oui, je trouvais mes cheveux un peu longs derrière, alors je les ai coupés..

(la coiffeuse) toute seule ? mais vous savez que j’aurais presque pu ne pas pouvoir rattraper le coup, avec le peu de cheveux que vous avez ?

(Super. En plus d’être marronnasse je suis à moitié chauve)(heureusement, Mathilde s’approche de la coiffeuse et fait diversion) le séchoir de Madame Tartenpino s’est éteint, je lui enlève ses bigoudis ?

(la coiffeuse) non non, laisse-la encore un peu ! (à moi) vous comprenez, elle est âgée Madame Tartenpino, chez elle elle s’ennuie … on a du cœur quand même ..

(moi) vous la trouvez pas un peu rouge ?

(la coiffeuse) oh lala en effet, elle est archi cuite ! (à la stagiaire) Mathiiiiiiiilde, enlève Madame Tartenpino du séchoir !!!! et tu lui retires les bigoudis ! tranquillement hein, elle a le temps Madame Tartenpino ..(puis hurlant) hein Madame Tartenpino ? (puis, en m’ébouriffant encore une fois) bon, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça ?

A partir de là, tout va très vite. Les doigts de la coiffeuse volent, virevoltent, elle est en pleine création artistique, c’est tout juste si on ne voit pas de la fumée sortir de son front tellement sa concentration est intense. Elle me finit au sèche-cheveux, "effet naturel pétard", dixit car impossible de faire un brushing sur ce carnage (dixit itou). Elle place le miroir derrière moi et me demande si ça me convient d’un ton qui n’accepte aucune réplique. Puis elle me retire l’informe peignoir dont j’étais affublée et me laisse me diriger vers la caisse où malgré mes protestations, elle ne me fait même pas de remise bien que je lui avais commencé le travail..

Une fois dehors, un énorme coup de vent et une sympathique averse automnale achèvent mon "effet naturel pétard" ..

8 octobre 2011

le cadeau de ma soeurette pour mon anniv

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kesskecèèè ??? kesskecèèèè ???

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glips, un tic tac ..

c'est pas une bombe au moins ?

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oh joie, du polystyrène !! je vais le garder pour mes petits-fils !!

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bon alors, voyons les instructions de déballage :

soulever le polystyrène pour voir ce qui est caché dessous..

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j'ai encore fait mumuse avec le site de montage photos que je viens de découvrir..

c'est légèrement raté, m'enfin bref !

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damned ! diantre ! bigre !

que vois-je ? que découvre-je ??

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une montre pour myope !

quelle bonne idée !!!!

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bon alors là le montage c'est du grand n'importe nawak !

i'disent qu'ils font les recadrages automatiquement,

alors on peut savoir où est passée ma tête ??

(au fait Brie t'as vu mes cheveux marron glacé?)

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et voilà le travail !

Merci soeurette !!!!

7 octobre 2011

qui ça peut bien être

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Mon visage se défroissa en quelques semaines. Mon éclat s'accentua. Je découvre que je me mis à rayonner. Quelle rencontre me transfigurait ainsi ? A quel rendez-vous je me rendais, les yeux brillants de confiance et la peau lumineuse d'une affranchie ? Seule explication que l'amant pouvait concevoir, il me demanda si j'étais amoureuse. Il n'était pas le seul à se poser la question. Mon amie voulut savoir : "Comment s'appelle-t-il ?", uniquement après m'avoir vue entrer radieuse dans le café. Dès qu'on se rencontre soi-même, les autres cherchent qui ça peut bien être.

Sophie Fontanel, L'envie.

 

en écho aux mots de Lise

4 octobre 2011

Androgynoïde

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L’autre jour je suis tombée tout à fait par hasard sur une émission parlant des femmes dites "en surpoids".  Déjà, je n’aime pas le mot "surpoids". S’il existe des gens en surpoids, ça veut dire qu’il y a des gens en poids. Avouez que ça ne veut rien dire. Surtout quand on se rappelle qu’au XIXe et XXe siècle, les femmes dites "en surpoids" étaient très appréciées et celles qui sont en poids aujourd’hui auraient été en "sous-poids".

Enfin passons.

De cette émission que je n’ai regardée que quelques instants, je garde le souvenir d’une femme d’une centaine de kilos qui disait qu’elle adorait son corps. Elle adorait ses seins, elle adorait ses fesses, et ses jambes, tout cela bien ronds il va de soi, et j’avoue que du fait, je l’ai trouvée belle. Elle se sentait bien dans son corps, elle l’écoutait (elle disait : si mon corps a faim je lui donne à manger – et elle se ruait sur toutes les glaces et pâtisseries qu'elle trouvait sur son passage).

Seulement voilà, ya des femmes comme vous et moi qui ne pesons pas 100 kgs, qui avons ou avons eu la taille super fine et pas de bedon. Vous voyez où je veux en venir. Est-on censées adorer ces bourrelets nouveaux et leur donner à manger quand ils ont faim ? car en plus, non contents d’être indésirables, ils sont exigeants. Je ne sais pas pour vous, mais moi, c’est nouveau, ça vient de sortir, j’ai tout le temps faim. Une horreur. Ceci expliquant sans doute cela.

Seulement voilà, chaque fois que j’en ai parlé à mon docteur qui me connaît pourtant depuis ma plus tendre jeunesse, je me heurte à un mur d’incompréhension. "Vous êtes parfaite", me dit-il, "c’est dans votre tête !" (tu parles, si les kilos qu’on prend étaient dans la tête ça se saurait) "Il va falloir que vous arrêtiez de faire une fixation sur votre poids ! Détendez-vous, que diable ! ".

Me détendre ! personne ne lui a appris à la fac de médecine ce que ça peut faire à une pauvre vieille grosse patiente tendue qu’elle doit "se détendre"????

- Le problème, voyez-vous docteur, c’est que je ne peux pas me détendre. C’est simple, je ne pense plus qu’à ça. Ne me dites pas que ça va passer à condition que je n’y pense plus parce que je suis incapable de ne plus y penser.

- Allons Madame Neige, une femme comme vous, si intelligente, ne peut pas se ronger les sangs pour trois kilos de rien du tout !

- Trois kilos ??? si c’était que trois kilos je ne serais pas là ! j’en ai pris dix !!!!!!

- Oui, bon, trois, dix, on va pas en faire un fromage, ça saute pas aux yeux quand on vous regarde ! sortez, allez nager, et faites-moi le plaisir d’arrêter de faire une fixation là-dessus !

Arrêter de faire une fixation là-dessus ? qu’est-ce qu’il raconte ? il écoute rien de ce que je dis ou quoi ?

- Vous permettez que je me pèse tout de même ?

- mais oui mais oui mon petit.. me fait-il comme s'il s'adressait à une demeurée.

Je monte sur la balance les yeux fermés. Lorsque je les rouvre le docteur est devant son écran d’ordi et me dit :

- vous voyez ? hein ? qu’est-ce que je vous disais ?

- je ne vois rien du tout ! qu’est-ce que vous voulez que je vois à cette distance ? je suis myope je vous rappelle !

- eh bien c’est écrit en gros : NORMAL. IMC : 22. NORMAL !

- Les 22 sont tous en dessous de la ceinture oui !

- Ah vous me faites rire vous les femmes !

- Parce qu’en plus ça vous fait rire ?

- Mais oui ! asseyez-vous, je vais vous expliquer  (puis, s’enfonçant dans son fauteuil, d'un ton docte) la Nature, voyez-vous, est faite pour que les femmes stockent plus de graisses que les hommes, car ce sont elles qui perpétuent l’espèce. Autrement dit, la Nature leur donne la capacité de constituer suffisamment de réserves en cas de grossesse et d’allaitement. Notre mode de vie a changé, mais il n’en reste pas moins que les cellules sont programmées dans ce sens depuis des milliers d'années. C’est ça qui explique que les femmes grossissent surtout des hanches et des cuisses, ce qu’on appelle une silhouette de type gynoïde. Les hommes, eux, prennent du ventre, ce qu’on appelle une silhouette de type androïde.

- Et quand on est à la fois gynoïde et androïde ça s’appelle comment ??

- Mais vous voulez quoi ? que je vous dise de vous faire lipposucer ? vous savez le nombre de fois où c’est pire après ?? Ecoutez, pratiquement toutes les femmes ménopausées prennent du poids ! c’est comme ça !

- Ah super. Je vous remercie de me rappeler que je suis vieille en plus d’être grosse ..

- vous n’êtes pas vieille, vous êtes ménopausée. Il faut accepter votre âge, bon sang !

- Quoi mon âge ? qu’est-ce qu’il a mon âge ?

- Bon, continuez d’aller nager et marchez deux fois plus. Vous verrez que tout va s’arranger..

- Ah ça j’en doute pas, vous m’avez tellement remonté le moral que je vais aller me noyer direct.

En rentrant à la maison j’étais dans un tel état que ma colère contre le docteur s’était muée en rancoeur contre la gent masculine en général. Décidément, ces êtres abjects ne comprennent rien aux drames féminins !

Du coup, quand j’entends samedi matin à ma porte d’entrée le toctoc que je suppute être celui de mon livreur habituel, j'ouvre de fort mauvaise grâce, tant mon médecin m’a contrariée. Je me retrouve face à face avec un gros carton d’où émerge par le dessus une casquette de la poste.

Le livreur penche la tête sur le côté, et voyant ma bobine renfrognée me dit d’une petite voix timide: "Madame Neige, pardon mille fois de toquer à votre porte, j'espère que je ne vous dérange pas, acceptez mes plus plates excuses, mais .. heu, voilà, heu, voilà, .. j’ai un paquet pour vous."

En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire ma furie se transforme en une joie éclatante. Même si je connais le contenu, vu que je l’ai moi-même commandé  à ma p’tite sœur pour un de mes petits-fils, j’estime que je mérite bien un cadeau de réconfort vu ce que j’endure depuis des mois !! Je me mets à danser à travers toute la salle telle une gazelle décoiffée, en chantant "il était un petit cado-o-O il était un petit cado-o-O qui n'était pas encore déballé qui n'était pas encore déballé O-É O-ÉÉÉ !!!".

Alors voyons.

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dépeçons, dépeçons

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han ! han !

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(je vous rappelle que ma soeur est une pro du scotchage. S'il y avait une explosion nucléaire, il ne resterait rien, sauf les paquets scotchés par ma soeur).

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oh my God ! de la menthe fraîche !

c'est ça qui sent si bon !!!!

(j'en profite pour vous donner des détails de ce que vous voyez sur la photo : alors à gauche, le matelas sur lequel dorment mes petits-fils, que je coince (je parle du matelas) d'un côté de mon lit. A droite je mets l'autre matelas (celui que vous apercevez dans le fond, derrière l'ordi) pour le plus jeune. Une fois que tout ça est fait, on ne peut plus bouger dans ma chambre.

Derrière moi, ma superbe porte-fenêtre dépeinturée. J'ai décidé de lui laisser vivre sa vie depuis que je me suis chopé un lumbago.)

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prêts les amis ????

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attention .. tadadaaaaaaaaaaaam !!!!!!!!!

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et voilà le travail !!!

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un magnifique petit tabouret

(unique au monde puisqu'il sent la menthe)

qui va avec un bureau qui ne devrait pas tarder à arriver !

Elle est pas belle la vie ??

PS alors, faut que je vous explique que ça tombait trop bien, vu que justement, mes enfants sont venus dimanche. Le petit-fils destinataire du cadeau était fou de joie. Bon, le seul problème, c'est qu'il n'avait pas compris que le tabouret restait chez moi (faute de place chez ses parents). Il l'avait posé soigneusement à une distance raisonnable de la porte d'entrée (ou en l'occurence de la porte de sortie), de façon à être prêt à l'emmener à l'heure des adieux. Adieux qui furent déchirants, et passablement bruyants, lorsqu'il s'est agi de l'arracher au tabouret, qu'il ne voulait pas lâcher. Il a fallu le lui enlever de force et aller l'enfermer à clé (je parle du tabouret).

28 septembre 2011

Et te voici permise à tout homme

9782226229694-jMoi qui ai été alléchée par le dernier titre d’Éliette Abécassis, j’en ai été pour mes frais. Ça m’apprendra à avoir l’esprit mal tourné.

En fait de permissivité, elle n’est permise à rien du tout, Anna, si ce n’est de désirer en vain l’homme dont elle est maintenant amoureuse après avoir divorcé d’un vilain mari qui, comprend-on à mi-mots, la maltraitait.

Or, il se trouve qu’Anna est Juive. Juive pratiquante. Ce qui veut dire que c’est son mari et non un Tribunal civil ou rabbinique qui est censé lui accorder le divorce religieux, que les Juifs appellent "le guet". Ce truc n’a franchement rien de gai, puisqu’il ne peut être délivré que par le mari, et de son plein gré. D’ailleurs, la Torah ne dit-elle pas que la femme appartient à l’homme et ne s’en libère que par la mort ou en recevant le guet de ses mains ?

Et non seulement il n’y a que le mari qui peut, dans sa grande mansuétude, libérer sa femme des liens du mariage, mais en plus, s’il ne le fait pas, ladite épouse est considérée aux yeux de la loi juive comme une femme adultère au cas où elle irait voir ailleurs, et si elle a des enfants, ce seront des bâtards, et ceci sur la bagatelle de dix générations ! le bonheur intégral !

Par contre, l’homme qui refuse de donner le guet à sa femme (ou même si c’est sa femme qui refuse de l’accepter), lui il n’est pas adultère s’il papillonne et ses enfants s’il en a d’autres ne sont pas adultérins ! comme c'est bizarre ! et il peut même se remarier !

Quant on voit déjà comment se passent la plupart des divorces quand ya pas ce type de loi, c’est pas dur d’imaginer que le mari va tout faire pour pourrir la vie de sa future ex, et sûrement pas lui donner la permission d’être heureuse sans lui .. puisqu’il en a le pouvoir !

Bon, ceci dit, j’ai pas la prétention de refaire les lois juives, ni même de porter un jugement..

Je voulais juste partager avec vous ces quelques mots qu'Éliette Abécassis met dans la bouche de son héroïne, Anna :

"Je n’étais pas aliénée par la loi, mais par ma décision d’obéir à la loi. Ce n’était que parce que j’acceptais ce système que j’en étais la victime."

26 septembre 2011

celui que votre mari ne vous accorde plus

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Où commence l'adultère ? Au premier regard ? Au premier baiser ? A la première caresse ?

L'adultère commence au premier regard, en effet : celui que votre mari ne vous accorde plus.

 

Éliette Abécassis

 

et pour les p'tits curieux désireux de découvrir le contenu de mon Bébé Blog, c'est par ici :-)

23 septembre 2011

la génie méconnue

cheveux

 

Tout a commencé le jour où j’ai changé de parfum. Moi qui me parfume avec de l’ambre depuis un million d’années, j’ai découvert totalement par hasard un parfum dont je suis tombée totalement amoureuse, "rêve délicieux aux senteurs chaudes et gourmandes où s'enlacent la pomme d'amour, la vanille et le sucre d'orge ", comme i'disent dans leur pub. Je trouvais donc on ne peut plus logique que tout le monde, subjugué, se retournât dans mon sillage (y compris et surtout de beaux spécimens mâles).

Or, mon flacon étant vide, je remets maintenant mon ambre habituelle. Et pourtant ça continue. C’est même pire : on ne se retourne plus sur mon passage, on me sourit EN FACE. Partout. Des femmes charmantes que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam me disent Bonjour comme si on se connaissait depuis toujours.

Moi évidemment, je rends les sourires et les bonjours. Seulement voilà, j’ai beau me creuser la mémoire, je ne vois pas du tout où j’ai pu rencontrer ces personnes. (Peut-être aurais-je dû commencer par vous dire que chez moi plus personne ne dit bonjour à personne) (D’ailleurs depuis l’été dernier avec ma fille on a décidé de lancer une campagne de bonjours, même si un coup on me le rend (le bonjour), un coup on me regarde avec des yeux de merlan frit).

Or donc, tout en poursuivant mon chemin à grandes enjambées tel un héron gracieux, je me dis : mais c’est qui ces gens purée ? où ai-je pu déjà les voir ??? Je commence à m’inquiéter grave pour ma mémoire !

Bon, d’un autre côté, il est vrai que j’écris des trucs super chouettes.  Ceci dit, je vois pas en quoi ça expliquerait le pourquoi du comment, vu que je suis une génie parfaitement méconnue. Je sais, c'est pas juste, mais c’est comme ça.

Or aujourd’hui .. ben aujourd’hui, j’ai eu la réponse à tous mes pourquoi.

Et vous ?

vous avez compris ce qu’il s’est passé ?

23 septembre 2011

Bébé Blog

Les amis,
.
je vous présente mon nouveau bébé !

joie4

 

CLIC CLIC

21 septembre 2011

l'inverse

abercrombie-fitch-couple-standing[1]
.
.
Quand l'homme ne lui parle pas, sa femme s'inquiète.
.
Pour l'époux, c'est l'inverse.
.
(¯`*´¯)
`*.¸.*
  ¸.*¨ ¸.*¨)
 (¸. .´ ¸¸.`
 *

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