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le blog de Ambreneige

17 septembre 2011

virevoltation

saut

 

yeeeeeeeeeeepeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!


j'ai retrouvé ma chère piscine qui a été fermée pendant deux semaines pour le grand nettoyage de fin d'été ! eh bien je peux vous assurer d'une chose, c'est qu'aujourd'hui, en nageant je n'ai fait que nager ! j'ai pensé à rien du tout !!! na !

j'ai même inventé une nouvelle nage, volant, virevoltant dans l'eau tellement j'étais bien !

ça existe, l'aquadépendance ? ;-)

poisson jaune

Et pour vous mes amis,

c'est quoi votre 'tit plaisir ?

 

PS Isaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!! tu ne m'as toujours pas expliqué d'où te vient ta peur de l'eau !?????

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13 septembre 2011

Garde d'Or

viking4

 

Un jour, des villageois francs aperçurent sur la mer un drakkar qui filait sur eux à toute allure. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, ceux qu’on appelait encore les Vikings accostèrent sur la rive, non pas armés de haches, comme on a voulu le faire croire (celles-ci n’étant utilisées que par les pauvres, et pour couper le bois), mais de longues épées à double tranchant à qui ils donnaient un petit nom mignon comme "Mord-la-jambe" ou "Garde d’or". Ces épées tout comme leurs autres armes (lance, javelot) étaient pour eux des armes d’Odin : elles touchaient toujours leur cible.

Ceci dit, leurs armes c’était pour le décorum on va dire, parce qu’avec leur 1m72 (au bas mot) grâce à un régime hyper-protéiné, contre 1,60 chez leurs adversaires, ils excellaient au corps à corps, et n’avaient pas franchement besoin de leurs épées.

drakkar

Ainsi, pour la première fois, l’ennemi ne venait pas à pied mais de la terrifiante mer. Pour la première fois, les envahisseurs n’étaient pas des hommes avançant lentement vers leur destinée avec leur bétail, leurs enfants, leurs femmes et leurs lourds chariots, mais des bêtes féroces tapies dans les zones marécageuses attendant le meilleur moment pour semer le désespoir dans des attaques terrifiantes visant Dieu, ses serviteurs et ses maisons. Car les Vikings cultivaient l’art de se rendre positivement effrayants : non seulement ils étaient immenses, leur épaisse chevelure volant au vent, mais ils surgissaient par surprise, dans un silence absolu, et seulement alors, s’abattaient sur leurs proies avec des bruits terrifiants, agitant leur carquois, poussant des cris de bête, dont ils portaient d’ailleurs la peau sur leur beau corps nu (des peaux d’ours), atteignant ainsi un stade de folie furieuse à rouler des yeux et à mordre les boucliers de leurs adversaires, l’écume au bord des lèvres.

Les Francs, qui comme l’on sait était un peuple extrêmement civilisé, furent donc immédiatement complètement terrifiés. Faut dire qu’avec un souverain aussi profondément religieux que Charlemagne, comment auraient-ils pu être préparés à ce genre de truc de ouf ?

Charlemagne en effet, convaincu qu’il était que Dieu lui avait confié la tâche d’évangéliser tous les barbares de France et de Pétaouchnok, avait, avec ses Francs, décapité en 782 quatre mille cinq cent gens du nord qui ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor, et déporté 12000 de leurs femmes et enfants qui refusaient le baptême.

Comme nous le rapporte un témoin de l’époque : "Missoum par échangeoum culturoum, paroloum et époum" ("La Mission par échanges culturels, puis par la parole, puis par l’épée").

Cela avait super contrarié Godfred, le roi viking, et c’est comme ça que lui et sa horde avaient un jour décidé d’aller revoir ma Normandie.

Pendant que ces événements fâcheux avaient lieu dans cette partie de Gaule franque qu’on appelait encore la Basse-Neustrie, les femmes vikings, comme d’hab, se tapaient tout le boulot, enfin les concubines, parce que pour ce qui était de la femme en chef, elle avait une place privilégiée.

Que je vous narre la chose par le menu : en fait, pour nos ancêtres les Vikings, il n’y avait que deux saisons : l’été et l’hiver. L’été, on allait guerroyer et jouer à la bataille navale, mais quand l’hiver arrivait, que les récoltes étaient rentrées, le foin coupé, le poisson séché et la bière brassée, les hommes commençaient à se languir et c’est comme ça qu’ils eurent l’idée de se fiancer pour occuper leurs longues soirées d’hiver.

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Le mariage avait lieu l’année suivante, enfin l’hiver suivant, pour les mêmes raisons qu’expliquées ci-dessus. Il y avait la cérémonie du bain de la mariée, avec les demoiselles d’honneur, après que les cheveux de la future eussent été relevés et attachés avec un ruban ou un bijou.

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Ensuite, toute parée elle attachait à sa ceinture les clés de la maison et du coffre car c’est cette première épouse qui devenait la Húsfreyja : la Maîtresse de Maison.

Muni du marteau de Thor, le chef de clan présidait la cérémonie en appelant sur les époux le bonheur et la paix par une offrande à Freya, la déesse de l’Amour et de la Sensualité, et à son frère jumeau Freyr, le dieu de la Vie, du Plaisir et de la Fertilité. 

S’ensuivait un joyeux banquet, convivial en diable, pendant lequel on se jurait de ne pas tenir compte des obscén propos qui seraient échangés une fois que l’on serait bien ivre. Des toasts étaient portés aux dieux et aux grands Ancêtres, et ces ripailles se reproduisaient hiver après hiver, puisque les Vikings avaient la bonne idée d’être polygames.

C’est pour ça que, comme les hommes s’en allaient tout l’été, la húsfreyja, contrairement à ses sœurs franques et romaines, jouissait d’un prestige évident, puisque c’était elle la chef dès que son époux avait le dos tourné. Elle faisait par exemple broder par les concubines les belles aubes blanches que les Francs refilaient aux Vikings qui acceptaient de se faire baptiser (yen a même qui se faisaient baptiser plusieurs fois pour en avoir plein et comme ça elles en faisaient des belles tenues de fête). Faut dire que yavait déjà tellement de dieux dans leur Panthéon, alors un de plus, un de moins .. bon ceci dit, ça a commencé à être vraiment intéressant pour eux lorsque, en échange du baptême, ils ont reçu non pas une vulgaire robe pour les femmes de leur harem mais le territoire qui allait devenir la Normandie, étymologiquement le pays (-ie) des gens du nord (Normand-). 

Et c’est comme ça, mes chers amis,

que même de pure souche franque, on se retrouve

Brie 1983

avec une soeur

Brie

grande et blonde..

 

NB : en réalité, le terme drakkar dont on désigne les navires vikings depuis le XIXe siècle viendrait du suédois drakar, lui-même de l’ancien nordique dreki qui signifie "dragon", donc en fait les figures sculptées à la proue et non pas les navires eux-mêmes. (S’il y a un ou une Suédois(e) dans la salle, je veux bien des précisions.)

Or donc, les termes appropriés pour désigner les bateaux normands seraient langship pour un navire de guerre, et kaupship pour un navire de commerce.

11 septembre 2011

j'ai marché

P9103189

Hier,

à l'heure sereine où le soleil poudre d'or

la brume qui monte du champ,

j'ai marché.

Dans les pas de mes ancêtres,

j'ai marché.

Méditant,

tout le jour durant,

sur la fugacité de la vie

P9103191

Sur la fugacité de la vie !

Oui, Madame, parfaitement !!

Où j'en étais ? .. 

sur la fugacité de la vie,

et le sens d'icelle sur terre.

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Quoi encore ???????????

j'ai bien le droit de méditer sur la fugacité tout de même !!!!

Je reprends.

Tout à coup, le soir tomba d'un coup bref.

Je rentris chez moi et j'ouvris ma boîte aux lettres,

que j'avais ignorée superbement le matin.

Lorsque soudain, de sa petite voix métallique

elle me dit :

Ambre, ôôôôôôô Ambre !!!!

Depuis un demi-siècle, tu marques tes pages

avec ce qui te tombe sous la main,

ta feuille d'impôts

ta facture d'EDF

(que tu ferais bien de payer avant qu'on coupe le jus)

etc etc etc.

Ambre,

ça ne peut plus durer !

aussi t'apporte-je

un vrai marque-page !

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(L'enveloppe de Marie a été entièrement

réalisée par ses soins,

l'aquarelle de la jolie Bretonne y compris (voir ici pour le tuto..).

Bravo Marie, et encore merci !)

 

Ainsi qu'un livre

super chouette !

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Eh oui ! Mes amies Clo et Marie, sans se concerter, m'ont fait chacune un cadeau parfaitement complémentaire !

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un immense merci, les filles !!

 

 

7 septembre 2011

une femme

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Je m'apprête à sortir, quand mon fils, le digne fils de son père..

- Môman, tu vas où ??

- chez le gynéco ..

- tu vas faire quoi chez le gynéco ?

- heu .. ben quant on est une femme, on a parfois besoin de voir le gynéco ..

- Ah bon ? t'es encore une femme ???

3 septembre 2011

un ami

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un ami ne te donne pas de "bons" conseils

un ami ne te dit pas pourquoi tu ne dois pas te sentir comme tu te sens

un ami ne te juge pas

un ami ne sait pas mieux que toi ce qui est bon pour toi

un ami t’ écoute

un ami te soutient dans toutes tes galères

(même celles qui n’en sont pas vraiment)

un ami prend systématiquement parti pour toi

un ami te donne l’impression d’être important

un ami est toujours présent

un ami est un Présent

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31 août 2011

concentration

pieds

 

Il m’arrive parfois de nager en osmose parfaite avec l’élément eau. Cela n’a rien à voir avec rien : même s’il y a plein de jeunes dans la piscine, et par conséquent plein de bruit, même s’il fait froid, je nage, dans un état de quiétude et de sérénité quasi irréel. Je suis dans l’eau, je suis dans les mouvements qui me portent, je ne sens plus mon corps, je suis bien, je suis là.

Mais la plupart du temps, ça ne se passe pas du tout comme ça. Parce que la plupart du temps, je pense.

Je pense à ce que j’ai fait avant, à ce que je vais faire après. Je pense à mes amis, à ceux qui me font du bien, à ceux qui ont des soucis. Je pense à ma vie, je pense à mon fils. Bref ! Je pense, donc je ne suis pas. Je nage sans nager. Je ne suis plus dans l’élément eau, je suis dans mes pensées.

Pour l’instant, le seul truc que j’ai trouvé pour essayer d’arrêter de penser, c’est de répéter quelques mots aux syllabes courtes, les répéter inlassablement comme un mantra. Si je me fixe suffisamment sur ces mots, j’arrive à revenir à ce que je fais (nager).

Mais le bien-être n’est pas le même.

Evidemment, je pourrais aussi comme ma sœur me l’a suggéré tenter une petite séance de rigolothérapie. J’imagine bien l’effet de mes éclats de rire qui résonneraient dans toute la piscine .. ça serait d’un chic ! bon ceci dit c’est arrivé une fois. Enfin, pas des éclats de rire, mais un anniversaire. Je nageais tranquillement, avec concentration (comme tout ce que je fais n’est-ce pas) quand j’entends soudain : "joyeux anni-ver-sèèèèèèèèèèèèèèère !" 

Dans une piscine ça surprend ! l’air a été repris par tous et a résonné dans toute la piscine ! c’était bôôôo ! c’était chouette !

Mais bon, ya pas toujours des anniversaires pour vous distraire de vos pensées ..

Vous, vous faites comment pour penser à rien ?

PS J’ai bien conscience que je mets ma vie en péril à dévoiler ainsi cette part intime de ma cervelle. Quand Clo va lire ça, sûr qu’elle va me fusiller, avec le mal qu'elle s'est donné pour m’apprendre à penser à rien ..

28 août 2011

logique familiale

 

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(vendredi soir, ma fille) Allo Môman ? tu sais pas ce qui m’arrive ?? chui amoureuuuuuzzzzz alors que j’m’étais jurée de pas m’attacher, pffff !!! j’ai des papillons dans le ventre !!!!! c'est hallucinant, j’souris bêtement toute la journée ! en plus, j’ai envie de rien ! j’ai pas envie de travailler !! j’ai pas envie de sortir avec mes copines, en + ce soir on doit aller draguer, bouuuuuuuuuuuh !!! j’ai pas enviiiiiie !!

(moi) ben sors pas ma chérie ! tu vas quand même pas aller draguer alors que t’es amoureuse !!

(ma fille) bah ouais mais c’est pas cool ! j’vais pas les laisser tomber kô même, ça s’fait pas !! mais pfffff qu’est-ce que ça m’dit rien ! chui à ramasser à la p’tite cuillère, c’est vraiment pas marrant ! le mec qu’a inventé l’amour, franchement il aurait pu s’abstenir hein !!.. pffff ! bon Môman, j’te rappelle lundi ! p’têtre que ch’rai plus amoureuse !!

(moi) ma chérie j'voudrais pas te démoraliser mais ça m’étonnerait que tu sois plus amoureuse lundi alors que votre relation vient de commencer !

(ma fille) ben ça veut rien dire ! ça te tombe dessus d’un seul coup ce truc-là, alors je vois pas pourquoi ça s’en irait pas aussi d’un seul coup !!!

Logique.

26 août 2011

la nausée

 

2

 

Qui l’eût cru ? moi la romantalité faite femme, moi qui ai toujours été une grande Amoureuse devant l’Eternel, une fille qui accorde une importance sans borne à ce sentiment-là, avec son sel, avec ses larmes, avec son trop de tout, toujours trop .. j’ai la nausée de l’Amour.

Pourtant, j’ai toujours fait partie des grandes adoratrices de cette secte. C’était toute ma vie, j’y puisais ma force, au besoin en redonnant un petit coup de fraîcheur aux histoires passionnelles qui me tombaient sous la main.  Celle de Julie, par exemple, ma chère Julie dont je porte le nom, cette nounoune qui a passé sa courte existence à se languir d’un homme qui se moquait pas mal de son p’tit cœur. Un p’tit cœur qui, comme le mien, fonctionnait pourtant à merveille : il battait fort, faisait des envolées, ding dong, c’était toujours la fête sur la planète.  

Ben moi c’était pareil : l’Amour venait, me donnait l’impression folle de gonfler de partout, balayait toutes mes résistances, toutes mes réticences. Je me retrouvais ondoyée, baignée d’un fleuve neuf, le fleuve de l’amour qui me faisait sentir instantanément comme ça allait être fort, comme ça allait être bon, alors on s’embrassait, on se jurait, on se reconnaissait, on n’avait plus jamais froid. On était deux. Des fois on se mariait et on avait beaucoup d’enfants, on partageait une maison bleue accrochée à la colline, on se regardait .. mais on ne se voyait plus.

J’y ai cru. Un demi-siècle, j’y ai cru. J’y ai cru sincèrement et je ne peux même pas me moquer de ma propre naïveté. Je respecte cette fille que j’ai été, cette digne descendante de Julie, je la comprends, elle était friable et tendre comme de la craie.

D’ailleurs, il m’arrive parfois, l’espace d’une seconde, de repenser à cette décharge électrique qui me comblait, qui m’emplissait jusqu’à la folie de plaisir et d‘amour, du bonheur d‘être moi, du bonheur d‘être à lui, qui me rendait pleine, indulgente et docile. Qui me rendait Vivante. Mais il n’y a plus la pureté, il n’y a plus la naïveté, juste le souvenir de la souffrance qui va avec. Peut-être que c’est triste, peut-être que c’est bien, j’en sais rien.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, j’ai la nausée.

25 août 2011

sous le masque de clown

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.
.
F r a n ç o i s e

 

Douce et agréable de contact, Françoise est sociable à un point qu’elle fréquente parfois un peu n’importe qui et n’importe quoi. Ce n’est pas manque de sélectivité mais abondance de curiosité : l’être humain est, selon elle, un passionnant terrain d’expériences, alors, c’est bien normal, il lui faut beaucoup d’échantillons pour se faire une opinion.

Elle témoigne de la même disponibilité mentale en ce qui concerne les idées, l’action et les situations, capable de faire plusieurs choses à la fois, de pirouetter avec une maestria qui la fait traiter de papillon par les moins doués qu’elle. Très artiste, fort adroite de ses mains, Françoise sait tout faire. Mais son habileté et son adaptabilité sont à la fois sa force et sa fragilité.

Sa force parce que ces qualités lui permettent de toujours retomber sur ses pieds, de trouver dans le pire des tunnels sa "place au soleil".

Sa fragilité parce qu’en étant ainsi elle aiguise la jalousie d’un tas de gens malveillants et devient la cible inconsciente de leurs critiques. C’est ainsi qu’on peut la qualifier de superficielle, d’insouciante, d’insensible, d’irresponsable, et j’en passe !

Elle qui peut être bavarde, persuasive, brillante dans une conversation devient fuyante dès qu’on essaie d’entrer dans son intimité. En effet, l’émotivité et la sensibilité épidermique de Françoise sont telles qu’elles la rendent infiniment vulnérable au traumatisme affectif. Elle tend donc à se préserver en restant plutôt introvertie, ce qui ne l'empêche pas d'être généreuse et très facilement concernée par les autres, notamment par sa famille et les responsabilités qui en découlent.

Françoise a toujours besoin de mouvement, de changement, elle fuit les habitudes et recherche les sollicitations nouvelles. Elle aime le jeu, la fantaisie, mais sous le masque de clown il y a toujours une femme qui s’observe elle-même, se critiquant ou s’approuvant suivant le cas, et sous le maquillage blanc peut surgir l’amertume de se sentir incomprise..

25 août 2011

Kiritéa a les crocs

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youyouuuuuuuuuuuuh ???

ya kelkun ????

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pffffffffff, ya du laisser aller dans cette maison !

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oui, là ! devant ta cuisine !

t'es miro ou quoi ??

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t'attends peut-être que je tombe d'inanition ??

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ça commence à bien faire !!!!

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je te préviens  : je vais aller manger ailleurs !

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meeeeeeeeeeuh non, va !!!

j'plaisante !!!!!!!!!!

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ah tout de même !

c'est pas trop tôt !

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je peux manger en paix, oui ?

et le respect de mon intimité alors ?

21 août 2011

pur et chaste

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Au début était le Chaos. De cette masse informe jaillit Gaïa, la Terre-Mère (ce qui, entre nous, prouve la supériorité depuis toujours de la féminitude sur l’homminitude).

Comme elle se sentait un peu seule, Gaïa se fit un fils : Ouranos, le ciel. En ces temps anciens, il était super beau et toujours bleu.

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Seulement voilà : même à deux, Gaïa continuait de s’ennuyer ferme. Alors, après s’être ointe d’ambroisie comme plus tard le ferait Héra pour séduire Zeus, elle s’approcha d’Ouranos en ondulant des hanches et elle lui dit : "Ouranou, oh mon Ouranou, ne vois-tu rien venir ?"

Ouranos ne voyait rien venir, car il était pur et chaste ; c’est comme ça qu’il se retrouva le père de ses frères, à savoir la bagatelle de dix-huit enfants, car Gaïa s’ennuyait vraiment beaucoup.

Quand il vit leur tronche, Ouranos éprouva un moment d’accablement bien compréhensible. Faut dire que les six Titans et les six Titanides géants, les trois Cent-Bras avec leur cinquante têtes attachées à leur dos et les trois Cyclopes avec leur œil en plein milieu du front étaient particulièrement moches.

Il jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus et décida d’expédier tout ce petit monde dans le Tartare, une charmante villégiature souterraine si profonde que si on y jetait une enclume, elle mettrait neuf jours pour atteindre le fond.

Gaïa se mit en pétard. Ah, Ouranos était bien un homme tiens ! elle le revoyait encore, la langue pendant jusqu'à terre, les yeux hors des orbites, poussant des hurlements inarticulés en bondissant partout avant de lui sauter dessus (on peut être pur et chaste et vite comprendre ce qu'on attend de vous, surtout quand on est du sexe opposé). Et voilà qu'à présent il voulait mettre sa ribambelle à la poubelle sous le prétexte fallacieux qu'elle s'était un peu embrouillée dans l'assemblage ?

Elle tourna les talons en levant le menton d'un air digne et partit méditer un jour ou deux histoire de trouver l'inspiration sur la suite à donner aux événements. Et voici ce que sa divine méditation lui souffla : qu'elle remette aux Titans (ses fils), une serpe en silex en les sommant de faire à leur père le supplice qu'Abélard rendit célèbre.

Les chers petits en plus d’être moches étaient des couards : plutôt que de s’attirer les foudres du ciel (ahahah le jeu de mots !)(ben oui, quoi : Ouranos, le ciel) (oui, bon..), ils prirent leurs jambes à leur cou.

Seul le plus jeune des sept, Chronos, accepta d’accomplir le sale boulot : s’approchant une nuit d’Ouranos pendant son sommeil, il lui assena un coup de serpe bien placé et s’emparant des délicieuses petites choses sanguinolentes sans lesquelles il n’aurait pas pu faire ce qu’il était en train de faire, il les jeta dans la mer, où elles donnèrent naissance à Aphrodite, la Déesse de l’Amour.

Au passage, une pluie de sang tiède tomba en Gaïa qui surveillait les opérations, et elle se retrouva enceinte des trois Erinnyes, les déesses de la vengeance.

Comme quoi, ya une justice, même au pays des Dieux.

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Naissance d'Aphrodite (Vénus pour les Romains)

Alexandre Cabanel - Musée d'Orsay

 

écrit à la demande de ma fille aînée qui voulait savoir qui est Gaïa

20 août 2011

le stress du Pokémon

rentrée scolaire

 

Et que je te parle du stress de la rentrée scolaire, et que je t'estime ce que les foyers vont dépenser en fournitures diverses, et que heureusement que "l'allocation de rentrée scolaire existe", et patati patata. Choisir entre un agenda de textes "Spiderman" ou un "Pokémon", quel stress, tu m'étonnes ! et les crayons, stylos, cahiers, accessoires divers..

Alors me reviennent ..

- le beau pupitre en bois odorant fabriqué par mon grand-père - qui était ébéniste, il est vrai - pour mon père, et dont j'ai "hérité" à mon tour .. il était solide, fonctionnel, je soulevais le "dessus" pour ranger à l'intérieur tous mes cahiers, il y avait une rainure pour poser les crayons et un "trou" pour glisser le flacon d'encre pour le stylo-plume. Justement, aux infos, une autre maman était toute joyeuse d'avoir acquis un bureau en kit, qui allait lui durer quoi .. deux ans maxi ? enfin disons le temps qu'elle puisse en racheter un pour son deuxième. Consommation oblige !

- ce que me disait mon père, qui enfant écrivait au crayon sur son cahier, de manière à pouvoir le gommer intégralement et le ré-utiliser ensuite ..

Sans tomber dans cet excès (contexte bien particulier puisque c'était la guerre), en quoi cette orgie de fournitures est-elle indispensable à chaque nouvelle rentrée ?????? Écrit-on moins bien avec des crayons retaillés ? mais après tout, pourquoi en prendre soin, pourquoi utiliser les gommes jusqu'au bout, alors qu'on peut les dépiauter pour en avoir une toute neuve ! Pourquoi faire attention ? dès que c'est abîmé, on jette et on rachète !!!! et pendant ce temps, des enfants illettrés meurent de faim. Aucun rapport, direz-vous .. est-ce si sûr ????

Quand notre monde arrêtera-t-il de marcher sur la tête ????????????

18 août 2011

macho des chaumières

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En réalité, ya pas tant que ça d'hommes qui osent. Qui expriment ce qu'ils ressentent, qui se lâchent, quoi. En fait, j'en ai connu qu'un, ya longtemps. J'étais folle de lui : ben il avait même pas peur !! (ceci dit, ça l'a pas empêché de sauter sur tout ce qui bouge)(et de me le narrer par le menu).

Alors je sais pas, ça vient peut-être de moi. Peut-être que je vis trop "dans la Lune", comme on disait lorsque j'étais petite .. Peut-être que je suis trop ? à me dire que ça soit bien être possible, de se parler vraiment .. Si je peux même pas dire trois mots sans que le mec prenne la tangente, autant faire du tricot !

Ou alors c'est les femmes en général ? on sait pas ce qu'on veut ? vous savez comment on est, on rêve d'un type sensible, tout friable tout doux, et on voudrait le même capable de nous épingler contre un mur avec une telle violence qu'à peine il a pris possession des lieux on se met à hurler "oh-mon-Dieu-oh-mon-Dieu" (j'imagine que Dieu a eu le temps de s'habituer à être invoqué dans ce genre de situation).

Un bon vieux macho des chaumières tout pétri d'émotions, quoi ..

14 août 2011

dance in the kitchen

danse fenetre

 

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé danser. C’est sans doute grâce à mon père. Le dimanche, sur son pick-up il passait des 33t de Brel, d'Aznavour, de Piaf, avec tous leurs tremolos dans la voix, il mettait le volume très fort et déjà à ce moment, haute comme trois pommes, j’avais la peau parcourue de frissons. Mon père ne chantait pas, il sifflait, il sifflait très très juste d’ailleurs. Et puis surtout il aimait danser et le faisait merveilleusement bien. C’est lui qui m’a appris toutes les « danses de vieux » (dixit mon fils) et notamment la valse. Oh lala ! La valse ! Se sentir portée, transportée en toute légitimité dans les bras d’un homme !!! D’aucuns vont dire que je me traîne un vieux complexe d’Œdipe. Tant pis. La valse, c‘est beau.

On était une grande famille et on se réunissait tous les samedis. On mangeait, on riait toute la nuit, on buvait, enfin surtout les autres, moi je ne bois pas, enfin si à un moment je buvais un peu. Mais j’ai vite compris qu’il serait déraisonnable d’aggraver l’état dans lequel je suis sans même avoir bu.

Et donc, on dansait toujours beaucoup.

J’ai appris le tango avec mon cousin germain, celui que je voulais épouser. Pour finir on s’ est pas mariés, enfin si, mais pas ensemble.

Le tango, c’est bien. On se touche les mains, on se touche les joues, on se cramponne l’un à l’autre, d’ailleurs avez-vous remarqué que de nos jours les gens ne se touchent plus ? Pour une personne aussi tactile que moi, c’est triste. J’aime toucher l’autre. Il m’arrive souvent, tout en discutant avec quelqu’un, de lui toucher le bras, la main. Et quand je fais la bise, j’embrasse vraiment (je prends dans les bras). Oh ! Ne vous méprenez pas ! Il n’y a là aucune connotation sexuelle, d’ailleurs je touche autant les hommes que les femmes. Et puis j’ai appris avec le temps à reconnaître ceux que je peux toucher tout mon saoûl, sans ambiguïté, et puis les touche-moi-pas.

Quant aux hommes, pas d’équivoque possible : vous savez bien qu’un homme qu’on touche en discutant au troquet du coin, c’est pas un homme qu’on a envie de toucher.

Celui-là, il nous laisse tétanisée, asphyxiée, retour à la case gaga. On le toucherait qu’on ne pourrait plus se décoller. La seule option pour se lâcher serait de se trouver seuls tous les deux dans un petit coin loin des regards, mais qu’est-ce que je raconte encore.

Bon, revenons à notre danse.

J’ai eu ma période discothèque (maintenant je n’y vais plus, je suis une mémé calme et posée) (posée n‘importe où mais bon) (je me contente de danser avec mes assiettes, en sautant comme une déchaînée avec le rap à fond la caisse).

Pour en revenir à la discothèque, c’est quelque chose de GÉANT. Comme les concerts. Quoique, les concerts, depuis que le festival en plein air sur l’île de Wight est dépassé, c’est plus ce que c’était pour danser, faire l’amour et toutes ces sortes de choses. Mais je m’égare encore.

Aller en boîte, disais-je, c’est hallucinant. La musique me pénètre de haut en bas, elle se répand dans tous les petits creux de mon corps, et si je ferme les yeux, c’est encore meilleur. Je dois être une des rares personnes qui ne va en boîte que pour danser. Je ne bois pas (voir plus haut), je ne parle pas (faut crier, c’est relou), je ne drague pas (ou alors sans faire exprès) (quand ya des slows par exemple) ( or, yen n’a plus beaucoup). Non, moi, je bouge mon corps dans la musique, ça m’excite et ça me détend tout à la fois, ça me réconcilie avec la vie, celle qui est laide, celle qui fait mal, ça me donne envie de hurler, comme Lavilliers lorsqu’il dit que la musique est un cri qui vient de l’intérieur,

Je danse et je ne suis plus une petite chose perdue, je danse et enfin, enfin, enfin, je me rassemble, je danse écrasée dans trois millimètres carrés entre deux cent personnes, mais je danse

et j’oublie le regard des autres, je me libère enfin ..

D’ailleurs ça me fait penser à une scène merveilleuse du film « Les enfants du silence », lorsque cette jeune femme sourde et muette se met à danser, son mouvement est langoureux, sensuel, bien sûr elle n’entend pas, mais elle ressent, elle ressent sur le sol et autour d’elle les vibrations émises par la musique,

"existe-t-il un monde où nous puissions vivre heureux, un monde entre le monde du silence et celui du bruit ?"

.. celui de la musique peut-être ..?

C’est fou quand même. Je me rends compte qu’en vieillissant, insidieusement, j’ai enfermé et retenu tout ce qui est ma raison d’être : les gestes, les mots, les éclats du cœur, les crises de larmes, les bouche-touche-cherche, les enroulades de l’autre ..

Ambre Neige, 18 janvier 2007

13 août 2011

joie ménagère

(mon fils, qui vient de faire la vaisselle)

c'est qui qu'a re-sali la table que j'avais essuyé avec amour ???

coeur Poussiere d etoile

 

11 août 2011

soutien moral

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Mon fils, à qui je viens de demander qu'il m'aide à râtisser le jardin que je viens de tondre ..

 

" je peux te soutenir moralement

en te regardant par la fenêtre ?? "

.

9 août 2011

avant

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.

Une vie après la mort ? je ne sais pas.

Je me demande surtout s'il y en a une avant !


Woody Allen

2 août 2011

pensée du mardi

 Sylvie danse

.

Ne sous-estime jamais ce dont une femme est capable
.
.
pour obtenir ce qu'elle désire.

 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
  ¸.*¨ ¸.*¨)
 (¸. .´ ¸¸.`¨
 *

31 juillet 2011

au quart de tour

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Sa première intervention ne présageait absolument pas de la tournure que prendrait notre relation. Elle s’était manifestée d'une façon qui m'avait parue extrêmement virulente, sur un post que j’avais écrit où je parlais de vaincre les méchants à la force de notre petit cœur rempli d’amour et de nos bras remplis de fleurs. Elle avait démonté ma baraque à coups de tournures bien senties où il était question des vilaines multinationales (je connaissais même pas le mot), des produits empoisonnés qu’on nous fait ingurgiter et de toutes les horreurs qu’on ne nous dit pas.

Ça a été sa première leçon sur le fait qu’on vit pas au pays des Bisounours. Le choc a été rude.

Deux mois après Maman est tombée malade ; en fait Maman a cumulé le diagnostic et, dans la foulée, la conclusion. C’est le moment que j’ai choisi pour tomber amoureuse du Prince Charmant version Prince de Lu.

Ben elle était là. Elle m’a pas lâchée. Matin, midi et soir elle épongeait mes torrents de larmes avec une patience infinie. C’était pourtant du grand n’importe quoi mon histoire ! Comme si j'avais besoin de me fourrer dans un plan aussi foireux en plus de tout le reste. Faut dire qu’à force que les mecs m’arrachent le cœur de l’aorte et sautent dessus à pieds joints comme des malades, il finit par plus y voir très clair, ce pauvre cœur. Mais bref, elle était là, donc. Elle m'a écoutée, réconfortée. Elle m’a prise au sérieux !!

Oh sans doute, elle a pas que des qualités non plus (même si elle en a beaucoup).

Par exemple, elle démarre au quart de tour. Ya certains sujets qu’il ne faut surtout pas aborder avec elle, sinon on ne peut plus l’arrêter.

Et puis aussi, elle est sensible (susceptible). Elle fait comme si que quoi, mais en fait non. Elle y est vraiment. Faut faire attention avec ça.

Mais à part ça, c’est vraiment une personne rare. Authentique. Moi, je l’aime.

Et comme c’est son anniv aujourd’hui, ben je trouve que c'était une bonne occasion de dire tout cela.

Clo, je te souhaite de tout mon cœur un merveilleux anniversaire !

29 juillet 2011

la cabane de ma soeur

 

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Cette semaine, je suis allée voir ma fille à son nouveau travail. Oui, parce que finalement, elle a décidé de mettre fin à son année sabbatique de Grande Comédienne Mondialement Connue.

Nous déjeunions en devisant gaiement (et fort discrètement) (au grand dam de mon fils qui faisait celui qu’était pas avec nous, se cachant le visage contre l’épaule du cadet de mes petits-fils qui était là aussi), lorsque ma grande, dans une envolée lyrique digne de Shakespeare, d’un seul coup s’exclame en faisant des moulinets avec ses bras :

"tu sais quoi, Môman ?? mon Doudou (c’est son chat) ben i’me faisait la tête !!! et je savais pas pourquoi !! il était pas comme d'habitude (genre je me suis levé de la patte gauche, tu vois), quand je m'approchais de lui pour lui faire un câlin, ben il se barrait ! quand il était sur son arbre à chat il me tournait le dos !!! et en fait j’ai fini par comprendre ! j'avais oublié depuis quinze jours de lui rendre sa couverture qu'il tête quotidiennement ! du coup je lui ai rendue, t’aurais vu comment il s’est jeté dessus ! et que je te la tète pendant une heure, et que je ronronne, et que les poils volent partout !! enfin bref j'ai retrouvé mon Doudou !!"

Eh oui mes chers amis, un animal de compagnie finit toujours par s’enticher de n’importe quoi, comme le Doudou de Didine et son doudou.

Et encore ! faut pas qu'on se plaigne ! vous imaginez, si nos Doudous étaient doués de la parole ?

Tenez, un exemple tout bête. Au lieu d'avoir un chat, vous avez une petite-fille, comme ma soeur.

Ben à votre avis, qu'est-ce qu'elle vous réclame, votre petite-fille ? hein ?? vous croyez qu'elle va vous demander un doudou, comme Doudou ??

Bah pas du tout !!

Votre petite-fille, elle vous regarde droit dans les yeux,

 

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et elle vous fait :

 

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mèèèèèèèèè-zon ..

mèèèèèèèè-zon..

 

 

juil 2011


(cabane entièrement réalisée par ma soeur pour sa petite-fille)

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