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le blog de Ambreneige

13 mai 2010

journée de la biodiversité, dimanche dernier

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mais oui ce sont des plantes !

surprenantes, non ?

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mioummioum !

comme disent mes petits-fils :-)

(pour ceux qui ont raté l'épisode,

il s'agit d'un amalgamme entre le miam-miam français et le yummy-yummy anglais :-))

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glop glop ! rien que le nom est déjà une gourmandise :-)

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bon, malgré tout, je préfère "le vrai" (mimosa)

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c'était aussi la fleur préférée de ma maman

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Byebye les amis !

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Bonne journée !

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12 mai 2010

et surtout

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" Pour rester dans le monde du travail aujourd’hui il faut :

- Être jeune tout en étant expérimentée et avisée.

- Ne pas avoir d’enfants ou faire comme s’ils n’existaient pas. Être disponible, adaptable, corvéable à merci, tout en sachant dire non quand il faut.

- Être aussi bien créative que commerciale.

- Parler trois langues, dont le chinois.

- Être humble tout en s’affirmant.

- Être sociable sans être familière.

- Être drôle sans excès.

- Admirer ses chefs avec retenue.

- Dire du bien de tous ses collègues sans en avoir l’air.

- En imposer sans le faire sentir.

- Et surtout, avoir 35 ans pendant au moins quinze ans. "

Cristina Alonso.

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heigh hi

heigh hooooo

on rentre des boulots !

;-)

11 mai 2010

les vrais hommes

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C’est la mission historique de la femme pour le temps à venir : de montrer à l’homme la voie de son âme à lui, en passant par son âme à elle. La tension érotique n’est pas condamnée à disparaître pour autant mais il s’agit de donner à toutes choses la place qui leur revient, de les ordonner.

Je crois aussi que les hommes qui joueront le rôle le plus important et le plus novateur sont ceux qui - tout en restant authentiquement hommes - ont en eux une part si forte de féminité qu’ils, oui qu’ils .. et ici ma capacité de formulation me fait faux bond - qu’ils montrent la voie vers les régions de l’âme. Et non pas les "mâles", les Führer et autres héros en uniforme.

© Etty Hillesum

11 mai 2010

c'est ça, aimer

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"Je m'installe à côté de lui

et je me laisse admirer de ses gros yeux globuleux.

C'est ainsi qu'il m'a révélé la face cachée

de mes rêves d'adolescente et de jeune femme enamourée :

un prétendant qui ne prétend rien.

Et je me mets à lui rendre son regard.

Et là, côte à côte, en silence, on se regarde,

on se regarde tellement qu'on plonge l'un dans l'autre.

Pour moi, c'est ça, aimer.

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Alors pourquoi faudrait-il que mon crapaud qui ne réclame rien

se transforme en prince qui réclame tout ? "

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© Sylvie

9 mai 2010

Ce qui vient

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Tout ce qui vient

meconvient

  Ambre

 

Convenez ..

..heu non finalement, 

restez à votre place 
;o)

frédéric

zem077mr

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7 mai 2010

au pays des bisounours

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© Sylvie

Quant on consulte un psy, c’est qu’on est malheureux. Je connais absolument personne qui va consulter alors qu’il vogue sur une mer de félicités.

C’est peut-être de là que vient le problème .. Si on allait consulter pour cause de trop de bonheur (par exemple au début d’une histoire d’amour), cela permettrait de fixer dans notre mémoire (et sur le dossier du psy) tous ces instants fabuleux, de les « graver » quelque part, vu que quand on va mal, ces moments-là on a sérieusement tendance à les occulter complètement.

Bilan, quant on se pointe pour consulter, le thérapeute se retrouve avec une petite chose qui ne lui envoie que des trucs négatifs et souffrants. Il cherche à tâtons avec nous où on pourrait bien aller puiser des ressources, qu’on ne se rappelle même pas avoir eues tellement on a mal.

Mais lui alors, il saurait. Parce qu’il aurait consigné dans son petit dossier tout notre immense bonheur.

Quant on lui dirait « j’ai tout raté » il saurait bien que c’est pas vrai, exemples à l’appui.

On gagnerait du temps pour trouver la sortie, des millions d’années sûrement.

Mais bon .. <<<<<<< soupir >>>>>>>>>>

comme dit ma psy, je dois vivre au pays des bisounours ....

6 mai 2010

cherchez l'erreur

anecurieux

L’éducation diffère suivant les époques et les sociétés.

Quand j’étais gamine par exemple, les sanctions physiques et l’humiliation étaient considérées comme éducatives. J’me rappelle notamment de mon institutrice de CM2 qui distribuait allègrement des fessées cul nu ou encore punissait certaines de ses élèves en les obligeant à traverser toutes les classes avec une pancarte au cou mentionnant "Je suis un âne" au cas où le bonnet dudit équidé qu’elle portait sur la tête n’aurait pas été suffisamment explicite. Eh bien cette maîtresse était très appréciée, en premier par moi (surtout que ses sanctions, c’était de la gnognote à côté de celles de mon père). Aucun parent n‘aurait eu l‘idée de remettre en cause lesdites punitions et ça n’aurait effleuré l’esprit d’aucun enfant qu’il puisse être soutenu par ses parents lorsqu’il était puni pour avoir transgressé une loi (notamment celle qui dit qu’on doit respecter autrui).

Maintenant, les châtiments physiques ont été disqualifiés, ce qui est une bonne chose. Pour autant, je ne suis pas sûre que "les claques qui partent toutes seules" n'existent plus. Le seul truc c’est qu’on a honte de n’avoir pas su trouver une autre façon de se faire entendre, surtout qu’on nous dit que c’est vilain et qu’il faut maîtriser son impulsivité. Ceci dit, ça prouve bien que les adultes sont aussi des êtres humains, comme le soulignait fort judicieusement ma fille aînée.

En attendant, on se retrouve de plus en plus souvent avec des situations comme celle-ci : un élève répandu sur son siège face à son professeur qu’il est en train de qualifier de mots plus créatifs les uns que les autres (quant il ne lui tape pas dessus) sous prétexte que ce dernier a eu l’affront de lui demander de rendre sa copie (ou de ranger sa table).

Et si ledit prof n’est pas capable de garder son calme (j’ai encore un ado à la maison je sais de quoi je parle), c‘est lui - et pas l’élève - qui est sanctionné.

Alors là je pose la question : où est l’erreur ?

4 mai 2010

moche

poesie

"Tous les enfants en carence affective fonctionnent ainsi : ils surinvestissent la poésie du monde vivant, les insectes, les plantes, les animaux, les êtres humains."

Boris Cyrulnik

Qu’est-ce que ça veut dire, ça ?

Qu’en vrai, la vie est moche ?

3 mai 2010

êtres humains

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(ma fille aînée) en grandissant, on s'aperçoit que nos parents sont aussi ..

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.. des êtres humains !

2 mai 2010

un joli train rose

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.

.

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2 mai 2010

Des moments

vall13Il y a certains moments où j’ai l’impression que je ne m’en sortirai jamais, que tous les choix dans ma vie étaient l’exact contraire de ceux que je voulais faire.

Il y a certains moments où je ne sais plus qui je suis. Je ne sais qu’une chose : je ne suis pas qui je suis.

Il y a certains moments où c’est si insupportable que je pars n‘importe où.

Creil, Beauvais, Lamorlaye.

Comme maintenant.

Je pars.

1 mai 2010

Bonheurs

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Je m’baladais sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, enfin plus exactement il s’agissait d’une librairie, qui reste mon lieu de tournicotis favori (en fait, j’ai raté ma vocation, j’aurais dû être documentaliste, savez ce sont les personnes qui travaillent dans les Archives par exemple, sous un amoncellement de bouquins, yen a partout partout partout), jme baladais dans une librairie, donc, quand au milieu d’objets à motifs "hindous", j’ai vu ce cahier,

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il m’a tendu ses petits bras roses et j’ai su à cet instant l’usage que j’allais en faire.

Ben oui, comme Lise.

Depuis, j’y note les moments qui m’ont donné du plaisir ou de la joie dans la journée. Et je me suis aperçue qu’en fait, il se passe rarement une journée sans que j’ai quelque chose à y consigner.

C’est aussi une façon de traquer le bonheur, fleursparce que j’ai l’impression qu’on est plus loquace sur ce qui fait mal que sur ce qui nous fait du bien (sauf les ceusses qui racrapotent, mais c’est pas pour autant qu’ils ont moins mal à mon avis). "Le bonheur n’a pas d’histoire", disait Balzac, mais si pour changer on commençait nos histoires par " ils furent heureux et .." ?

Ça me fait penser à un truc que ma fille a instauré (parmi les millions de choses qu’elle a instaurées dans la vie de ses enfants - un jour faudra que je vous fasse une causette là-dessus), ça s’appelle la bonne journée .

Ça se passe le soir.

Bon alors d’abord, ils font "la liste" :

1°) ils se mettent en pyjama (comprenez : chahut, cris zé jetages de vêtements en l’air, pendant quinze minutes minimum);

2°) ils préparent leurs vêtements pour le lendemain (comprenez : ils mettent le souk dans l’armoire et dans la commode, surtout le cadet, qui est extrêmement coquet et n’est absolument ja-mais satisfait des vêtements qu’il trouve dans son tiroir - le nounours sur son T-shirt est trop nul, le pantalon a une toute petite tache sur la fesse droite, la couleur des chaussettes ne va pas avec celle du pull, etc);

3°) ils se lavent les mains et les dents (comprenez : ils s’arrosent mutuellement en gonflant leurs joues d'eau et en appuyant dessus).

Ensuite ils se rassemblent autour de leur maman, sur son lit (ou sur le mien quand c’est chez moi qu’ils sont).

Puis c’est "celui dont c’est le jour" qui commence.

Oui parce que les deux aînés (5 et 6 ans) passent leur vie à se chamailler comme Dieu pas possible (c'est moi qui commence ! - non ! moi d'abord !! -  non c'est pas toi c'est moi !!!!! etc ..). Pour éviter ça, les lundi, mercredi, vendredi et dimanche, l’aîné est servi en premier à table, parle en premier, etc .. (ben oui, il a plus de " jours" que le cadet - privilège d’aînesse); les autres jours, c’est son frère (bon ceci dit, ils se disputent sur d’autres choses, m’enfin ..)

Oui alors donc, pour en revenir à "la bonne journée" c’est très simple, chacun des enfants décrit ce qu’il a le plus aimé dans sa journée. Ma fille donne aussi la parole au ptit dernier (qui ne sait pas parler) (en tout cas pas un langage connu) (mais comme l’unique passion de cet enfant c’est son père et les voitures, l’un dans l’autre on arrive à traduire) (sans compter que pour le rendre heureux il suffit de le sortir à l’heure où tous les automobilistes rentrent).

C’est donc toujours sur une merveilleuse note de petit bonheur que se couchent mes petits-fils. Enfin quand je dis "se couchent", évidemment c‘est une façon de parler, comme le savent toutes les mamans ..

(l’aîné) pourquoi faut se coucher ?

(moi) parce que c’est l’heure.

(l’aîné) pourquoi c’est l’heure ?

(moi) parce qu’il est tard.

(l’aîné) pourquoi il est tard ?

(moi) c’est l’heure de dormir !

(l’aîné) jveux pas dormir ! jveux rentrer chez moi !

(moi) tu ne peux pas rentrer chez toi, il est trop tard !

(l’aîné) non il est pas tard !

(moi) si.

(l’aîné) naaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Mamiiiiiiiiiiiiiii steuplaît appelle Papa !

(moi) tu veux que j’appelle ton père à 22 heures ? Il va être content ..

(l’aîné) ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!! Appelle-le Mamiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii appelle-le ! D’ailleurs j’ai jamais dit que je voulais dormir ici j’ai juste dit que je voulais passer la bonne journée ici !!!!!!!!!!!!!!!!!! bouuuuuuuuuuuuuh !!!!

Voilà.

Comme vous voyez, la bonne journée c’est un truc épatant.

30 avril 2010

rester vivant

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Des parents immatures et violents, mais qui sont néanmoins le seul ancrage solide dont on dispose.

On souffre d’un manque majeur de structure, d’absence de limites, de déficiences dans la relation à la réalité extérieure, et pourtant.

Pourtant, adulte, on part en quête de la seule stabilité qu’on ait jamais connue, celle qui se paie de maltraitance.

On ne connaît pas d’autre solution pour grandir.

La maltraitance alors, paradoxalement, nous sauve la vie. Parce qu‘il n’y a qu’elle qui peut nous permettre de rester en contact avec nos parts souffrantes pour travailler dessus et nous pousser ainsi toujours plus dans le sens de la guérison, de la liberté, de la vie.

Rester vivant est un critère plus essentiel que d’être libre, en tout cas il est prioritaire !

29 avril 2010

Tout ce qui nous entoure

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Et voilà, on se dit que ça n'arrive qu’aux autres, et puis

paf !!!!

un jour, on se réveille en sa compagnie ! Visiblement, le traître prend possession des lieux pendant la nuit, profitant qu’on dort !

Celles à qui j’en rabats les oreilles depuis peu l’auront compris : je parle de mon bedon (oui, maintenant j’ai décidé de l’amadouer en lui donnant un p’tit nom mignon)(faut dire que le fait que je me mette à hurler chaque fois que je me croisais dans le miroir et à le maudire en enfilant mes pantalons n’a pas joué en ma faveur .. on dirait au contraire que ça l’a stimulé, tant il s’agrippe de ses petits bras potelés !)

En fait, je me suis aperçue qu'à force de remplacer "ce que je suis maintenant" par "ce que je ne suis plus", je n'ai obtenu qu'une seule chose : "ce que je ne suis plus" est devenu "ce que je suis maintenant" ! du coup, je ne suis plus "ce que je suis maintenant" mais je suis "ce que je ne suis plus".

Oui, mais !

me direz-vous,

si je suis ce que je ne suis plus,

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suis-je toujours ce que je suis ?

Eh bien, comme le dit Deepack Chopra :

" La prise de conscience, ce n’est pas autre chose que l’attention soutenue que nous portons à tout ce qui nous entoure".

Et vous connaissez quelque chose de plus entourant qu’un bedon, vous ?

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28 avril 2010

CQFD

cascade

Après l'illumination,

la vaisselle.

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(dicton zen)

27 avril 2010

Liberté

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Liberté implique responsabilité. C’est pourquoi la plupart des hommes la redoutent.

Bernard Shaw.

Liberté implique de servir de punching-ball à ceux qui ne sont pas libres. C’est pourquoi la plupart des femmes la redoutent.

 

 Ambre.

 

25 avril 2010

expou

Il appert que recopiant pour vous,

la langue bien pendoue

les mots de Fazou

elle de son côté

de nous préparer

sur les rêves, une expou !

expo_Fazou_Lyon

Et je n'connaissais même pas le thème !

Encore une preuve de mon fabuleux don de synchronicité !

Je sais, je suis géniale.

Même si jle fais pas exprès.

24 avril 2010

comme une vieille bique

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"Quelle différence il y a-t-il entre le réel et le rêve ?
Je reconnais le réel à ce qu'il est vraiment très obstiné.
Le réel est solidement têtu, comme une vieille bique, comme un mur sur lequel on peut déposer des baisers, se fracasser la tête, scarifier les jours ou graver des poèmes, peu importe.
Quand on se réveille de ses rêves, il est là, compact.

Il faut des rêves persistants et despotiques pour déboulonner le réel.
Un rêve se transforme en réalité quand il devient aussi acharné que cette vieille bique de réel.

Question : comment la volonté vient aux rêves ?? Comment réalisent-ils leur putch, leur venue au pouvoir, leur densification ? Comment la volonté vient à la volonté, je n'ai pas résolu cela.

Les rêves (enfin les miens) sont comme les ombres énamourées du soleil, qui glissent sans heurt sur la paroi du réel où j'échoue. Le réel est toujours là, il annule le passé et l'avenir avec ses angles et ses bosses, il est le présent imperturbable, royal, inamovible.
Mes rêves sont plus légers que le sable dans le vent du désert. Ils sont libres et ils m'emportent au-delà des barreaux dans des orients merveilleux. Jusqu'au milieu de la nuit qui réanime les repentirs, poudre de momies !
Je vois maintenant qu'ils ne sont pas le pollen dans la brise de printemps. "

Fazou

23 avril 2010

elle avait de tout petits petons

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(photo du net)

Ce qui m’avait le plus frappée lorsque j‘étais enfant, c’est la dichotomie de caractère entre ma grand-mère Fernande et sa propre mère, Valentine.

Mamy Fernande était une femme très belle et très douce, mais d’une grande pudeur et extrêmement réservée. J‘ai envie de dire qu‘elle semblait rester à l‘orée de sa vie, comme si elle n‘osait pas l‘investir. D’ailleurs, l’image que j’en ai est ma Mamy assise devant la fenêtre de sa salle à manger, dans son chalet, elle regarde ses roses tout en me parlant de son enfance ou de son amour (Achille, son mari décédé), mais à aucun moment elle ne me regarde, en fait je n’existe pas, personne n’existe plus depuis qu’Achille l’a quittée.

Il m’est donc impossible de vous dire le genre de jeune femme que fut ma grand-mère, puisque cette jeune femme s’est éteinte un jour de septembre 1935.

La Mamy que j’ai connue n’était donc ni chaleureuse ni câline, elle se laissait embrasser sans embrasser elle même, elle ne prenait jamais dans les bras.. elle n’était pas actrice de sa vie.

D’ailleurs, lorsque ma Marraine, plus jeune, demandait à sa mère "pourquoi nous arrive-t-il tant de malheurs ??" Mamy lui répondait "que veux tu ma fille .. quand on est née sous une mauvaise étoile.."

Savoir que cette Mamy n’a jamais pu faire le deuil de son premier époux permet de mieux comprendre comment ma Maman, ensuite, n’a pas su choyer ni défendre ses propres enfants (notamment ses filles) des adversités de la vie, pour la simple raison que carencée de père, Maman n‘avait pas non plus eu de mère.

Mon arrière-grand-mère Valentine, elle, était totalement différente.

Physiquement, elle était aussi très belle, mais au contraire de sa fille elle était brune aux yeux noirs. Je n’ai vu qu’une seule photo d’elle jeune femme, photo qui a hélas disparu je ne sais où.. Elle était vraiment magnifique, elle avait un corps svelte, une taille très fine, soulignée par les robes que l‘on portait en 1900 (elle était née le 12 juin 1879)

Alors, pour ces deux femmes qui ont subi le même type d’épreuves, perdre leur mari jeune après avoir grandi sans père, qu’est-ce qui a fait la différence ? Pourquoi l’une est-elle restée à terre là où l’autre a pu puiser de la force en elle et se relever ?

Eh bien pour le comprendre il nous faut retourner à Auvers, la ville natale de mon arrière grand-mère.

Nous sommes en 1857 et il y a là Armand, un petit garçon de neuf ans et demi dont toute la vie va changer : en effet, sa mère Angélique se marie avec Jean-Baptiste-Bernard, un militaire originaire de Seine-et-Marne. Par ce mariage, Jean-Baptiste fait à Armand, qui est un enfant de la honte, un fils sans père, un "bâtard", il lui fait le plus somptueux des cadeaux : il lui donne son nom.

Il faut dire que Jean-Baptiste, il ne la connait que trop, cette souffrance de croître au sein d’une femme qui se meurt d’aimer un homme qu’elle n’aura jamais, la souffrance de venir au monde dans la clandestinité ..

Alors oui, quand il rencontre Angélique, une femme perdue, il lui semble revoir sa propre mère, il lui semble surtout revoir en Armand le petit garçon brisé qu‘il a été, ayant grandi sous les méchancetés et les railleries de ceux qui n’ont pas connu ces affres. Et il veut introduire enfin de la douceur et de la générosité dans la vie de ce petit garçon qui n‘en a jamais connu.

Voilà ce qu’il fait, Jean-Baptiste, "le père Bernard" comme on l’appelait, Celui par qui la bonté arrive.

Dans cette histoire, il y a Jean-Baptiste et Armand qui sont des enfants naturels, plus précisément des fils naturels.

Est-ce pour cela que Valentin, le fils aîné d’Armand, lui est arraché ? comme si la vie était frileuse, n’osait pas prendre le risque que Valentin vive, en tant que fils, avec ce patrimoine inconscient si lourd de souffrances ?

Mon arrière grand-mère Valentine, née exactement 5 ans après (son frère était aussi du mois de juin) grandira dans l’ombre de ce frère disparu, dont on ne parlera jamais, mais qui laissera une empreinte indélébile dans la trame familiale : l’urgence terrible d’avoir un fils à tout prix. Et il faudra attendre trois générations, il faudra attendre notre Maman, ma Maman, qui décidément avait un lourd tribut à payer, pour qu’enfin soit réparée la souffrance de la disparition de ce(s) fils.

Valentine a une enfance et une jeunesse heureuses. Ses parents l’aiment tendrement, autant que leur fille Alice qu’ils auront dix ans après, en 1889 (c’est cette Tante Alice qui épousera Henri, le demi-frère de Mémère Nini).

Ensuite, comme je l’ai déjà raconté, le 24 juin 1900 Valentine a le coup de foudre pour un jeune Suisse qui travaille comme jardinier au Château de Montebello. Ils vivent un amour si passionnel et si fou que neuf mois très précisément après, le 5 avril 1901, naît ma grand-mère Fernande, une belle petite blonde aux yeux bleus comme son papa.

Joseph est toujours brouillé avec sa mère et ne manifeste pas le désir de retourner en Suisse.. D’ailleurs, ils achètent un petit appartement ici, et y auraient sans doute coulé des jours heureux si seulement le destin n’avait pas rappelé Joseph dans son pays natal ..

Mais c’est comme ça. Un jour de 1906, il regagne la Suisse, avec sa femme que les parents de Joseph ne connaissent même pas, et leur petite fille qui a déjà 5 ans..

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(photo du net)

genre de robe que portait mon arrière grand-mère Valentine, sur la photo dont je me rappelle..

(mais elle n'avait pas cette posture figée) (on aurait plutôt dit qu'elle dansait)

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(photo du net)

... et le jupon qu'elle devait porter dessous

(et encore en dessous, un corset ..)

22 avril 2010

tous les garçons et les filles

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Ils s’aimèrent comme tous les garçons et les filles de cet âge s’aiment depuis la nuit des temps. Sauf que c’était en 1874 et que la pilule n’existait pas .. Elle, Adèle, a vingt ans lorsqu’elle se retrouve enceinte de François qui n’en a que dix-neuf..

Le 21 décembre 1874, une petite fille naît : Eugénie. Son jeune père daigne la reconnaître puis disparaît dans la nature .. c’est cette petite fille qui deviendra mon arrière grand-mère mais je ne l‘ai pas connue car elle est morte en 1950 (bon ceci dit ça ne me contrariait pas car j’ai toujours entendu dire par ma mère que Mémère Nini - puisque c’est d’elle dont il s’agit - était méchante). Elle a fini sa vie avec une congestion cérébrale, cela veut dire qu’elle est devenue totalement paralysée, sauf des yeux dont Maman voyait des larmes sourdre à longueur de journée ..

Mais revenons en 1874 : François disparu dans la nature, que va faire Adèle de l’indésirable petite Eugénie ? Elle la met à l’Assistance Publique .. (on est au XIXe siècle !)

C’est là que je vois apparaître pour la première fois cette émotion d'"abandon", mais ce sentiment, cette souffrance, je vais vite me rendre compte qu’il se retrouve comme un petit poison subtil dans les diverses ramifications de l’histoire familiale ..

Deux ans après, Adèle épouse Louis dont elle aura un fils (Henri).

Mémère Nini grandit tant bien que mal, puisque ma foi, la vie passe même quant on n’est pas très heureuse, et quant elle se marie à son tour, à 26 ans, elle se dit qu’elle a bien le droit au bonheur maintenant, après avoir passé une bien triste jeunesse avec une mère indifférente et un demi-frère qui, LUI, avait la chance d’avoir son père avec lui..

Le 7 juillet 1900, Eugénie épouse mon arrière grand-père que l’on appelait Pépère Bibi. D’ailleurs la mère d’Eugénie, Adèle, ne reconnaîtra sa fille qu’à cette occasion (pour les formalités de mariage), ce qui prouve s’il en était encore besoin le peu de cas qu’elle en faisait ..

Le 18 avril 1904, joie dans le cœur de Mémère Nini : son premier enfant naît et c’est une petite fille ! Une petite fille à choyer comme elle-même ne l’a jamais été !! Elle l’appelle Andrée. Et elle se met à aimer inconditionnellement cette petite fille.. au détriment du fils qui vient ensuite le 25 septembre 1905 : Achille (mon grand-père) parce que lui c’est un garçon.. or Mémère Nini a dans son âme un sérieux contentieux à régler par procuration avec son demi-frère qui a eu toute la place dans le cœur de leur mère ..

Achille, mon grand-père, est un homme pas très grand (1m64), blond aux yeux bleus. Il est super doux et gentil mais très réservé, timide, manquant de confiance en lui, sentiment qui a peut être été majoré par le fait qu’il a été élevé sans que sa mère fasse cas de lui, avec cette préférence très marquée pour sa sœur..

Alors comment vont-ils se rencontrer, mon grand père Achille qui vit en région parisienne et ma grand-mère Fernande qui est en Suisse ??

Eh bien comme ceci (attention, c’est un petit peu compliqué à suivre, mais le destin a des chemins sinueux parfois !) :

Henri, le demi-frère de Mémère Nini, a épousé une certaine Alice qui n’est autre que la sœur de mon arrière grand-mère (enfin elle n’est pas encore mon arrière grand-mère mais va le devenir !) et donc, lorsque ma grand-mère Fernande, alors jeune fille, vient rendre visite à sa famille de France, elle va avec sa tante Alice voir la belle-sœur de Tante Alice c’est-à-dire mémère Nini (ça va ? Pas trop confus ..?)

C’est donc ainsi que ma grand-mère Fernande et mon grand père Achille font connaissance .. Mon grand-père fait sa cour pendant plusieurs années, très respectueux (en plus, ma grand-mère était très prude) (heu, oui, je sais, je ne tiens pas d’elle ;-)) ..

Enfin toujours est-il que ces deux là se marient le 11 octobre 1930. Mamy a 29 ans et Achille 25. Ils s’aiment très profondément.

Ils ont rapidement deux petites filles, ma Marraine, puis ma Maman.

Ils achètent une petite maison en région parisienne, ma grand-mère qui travaillait depuis l’âge de 16 ans avait une belle dote.

Achille travaille aux Chemins de Fer.

C’est en 1935 que survient l‘accident (Mamy Fernande est enceinte de sa troisième fille) : Achille reçoit un coup de poutre sur la tête. Il ne s’en ressent pas immédiatement, mais finit par être hospitalisé à l'hôpital Thonon à Paris où il meurt subitement le 9 septembre 1935 à l’âge de 30 ans. Ma Marraine a 3 ans, ma maman 22 mois, et ma plus jeune tante 7 mois.

La mère de Mamy Fernande vient de Suisse pour soutenir sa fille, elle va d’abord aux Chemins de Fer pour voir quelle aide on peut leur apporter. On lui répond que les trois filles peuvent être placées à l’orphelinat...

Alors mon arrière-grand-mère, qui avait un caractère très trempé, répond qu'il n'en est pas question et finit par obtenir pour sa fille (qui n'avait donc plus aucune ressource pour vivre) un poste de garde-barrière.

Puis elle repart en Suisse avec Maman sous le bras..

J’avais une dizaine d’années lorsque j’ai commencé à questionner ma grand-mère Fernande sur son enfance, sa vie, son amour, et régulièrement, Mamy pleurait..

Jusqu’à la fin de ses jours, elle a pleuré son aimé..

Son immense chagrin l‘occupait toute entière, occultant tout, même la place que ses filles auraient dû avoir dans sa vie ..

Bon, maintenant je vous emmène en Suisse, à Murist où nous faisons la connaissance d’un beau jeune homme blond aux yeux bleus. Il s’appelle Joseph, et nous sommes en 1897.

Joseph est né à Aumont en 1877, le 10 mai, (c’est-à-dire le même jour que le mari de chacune de mes tantes - sans compter que mon père était du mois de mai aussi : autres petits clins d’œil !)

Le père de Joseph était d’Aumont aussi, y né le 5 juin 1845. Il avait une sœur prénommée Rose et un frère prénommé Joseph, c’est donc le prénom de ce frère qu’il a donné à son fils.

Mais c’est pas avec son père que Joseph en a à découdre mais avec sa mère, Joséphine (on l’appelait la Finette) : un caractère terrible !

Elle n’hésite pas, par exemple, à briser le cœur de sa propre fille (Bertha) en l’empêchant d’épouser un homme dont elle la savait fort éprise (et un petit peu enceinte) parce qu’elle ne le trouve pas assez bien pour elle …

Finalement Bertha a vécu avec un autre homme (on ne s’opposait pas à la Finette !) qui lui a fait une ribambelle d’enfants .. sur le dos desquels le père passait ses nerfs à coups de bâton..

Mais revenons à mon arrière-grand-père Joseph.

Sa mère et lui ont le même type de caractère très fort, ça fait des étincelles ! et un jour, la coupe déborde. Suite à une brouille violente (après on va se demander pourquoi je suis très légèrement emportée), Joseph s’expatrie. Et pas la porte à côté : il part pour la France !!

Le voilà à Paris…seul, seul, ô si seul .. Heureusement, un concours de circonstances heureux lui permet de trouver rapidement du travail comme jardinier chez la Comtesse de Montebello, au château d’Auvers (château qui existe toujours, mais qui s’appelle Château de Stors maintenant)

C’est comme ça que le destin malicieux a rapproché mon arrière grand-père, qui était Suisse de mon arrière grand-mère, qui habitait près de Paris .. D’autant plus malicieux qu’ils se sont rencontrés à un feu de la saint Jean, autrement dit le 24 juin 1900 (jour anniversaire de la Finette ! Si ça, c’est pas un beau pied de nez du destin !) ...

Marraine_Taty_Maman

ma mère (à droite) et ses deux soeurs

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