Chères lectrices, mes semblables, mes amies,

la plupart d’entre nous avons un joint *.Et ne savons pas nous en servir.

Bien sûr, certaines vont dire, il suffit de le bricoler un peu. Que nenni ! On obtient rarement quelque chose de mieux !! La plupart du temps, on est plutôt obligées de le remplacer.

Eh oui, hélas ! Le temps est révolu où le joint nous faisait toute une vie !!!

Pas de panique : depuis quelques jours circule sur le net un manuel de survie que je vais me faire un plaisir de partager avec vous.

Certes, il date un peu (1960), mais c’est justement parce qu’il date qu’il va nous sauver la vie ! Et en nous serrant les coudes, les mains et le reste, nous trouverons ensemble méthodes et suggestions pour l’adapter à la situation d’aujourd’hui !

1) le premier problème que l’on rencontre avec le joint, en général c’est de le faire tenir tranquille devant son assiette. Ne l’oublions pas, il n’y a encore pas si longtemps le joint était un fier chasseur des steppes ! Heureusement, le manuel nous sauve la vie ! Il suffit d’appliquer ce qui suit :

Préparez le repas à l’avance, le soir précédent s’il le faut, afin qu’un délicieux repas l’attende à son retour du travail. La plupart des hommes ont faim lorsqu’ils rentrent à la maison, et un bon repas fait partie de la nécessaire chaleur de l’accueil. Prenez quinze minutes pour vous reposer afin d’être détendue lorsqu’il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche, avenante et enjouée.(le ruban dans les cheveux me semble un peu ringard. Peut-être serait-il plus judicieux de servir le repas en guêpiere. Après tout, le joint ne demande pas la lune ! Juste qu’on soit une copine, une amante, une mère et un cordon bleu !!! alors si comme moi vous faites tout brûler, je peux vous l’assurer, en petite tenue tout passe !!)(autre avantage: les dentelles noires le distraient du contenu de son assiette qu‘il mange mécaniquement sans regarder donc on peut en profiter pour le sevrer des frites/ketchup et autres rillettes..)

2) les joints éprouvent des émotions, comme nous (si si, c’est prouvé). Seulement, il les intériorise. Pour nous, la communication est un but en soi, une manière de se connecter à l’autre, de partager. Or, chez le joint, parait-il que le quota maximum journalier est de 7000 mots. Inutile de préciser qu’il l’a atteint en moins que rien au cours de sa dure journée de labeur. Et faudrait qu’il remette ça en rentrant ??? Allons allons .. c’est pas sérieux ! Voici donc ce que préconise le fameux manuel :

Au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, aspirateur, encouragez les enfants à être calmes, soyez heureuse de le voir. Même si vous avez des douzaines de choses importantes à lui dire, laissez-le parler d’abord, souvenez-vous que ses sujets de conversation sont plus importants que les votres. Ne vous plaignez pas s’il est en retard pour le souper ou même s‘il reste dehors toute la nuit. Considérez cela comme mineur, comparé à tout ce qu‘il a dû endurer dans la journée.

Installez le confortablement, proposez-lui de se détendre ou d’aller s’étendre dans la chambre à coucher. Préparez lui une boisson fraîche ou chaude, arrangez l’oreiller, enlevez lui ses chaussures. Parlez d’une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions et ne remettez jamais en cause son jgement. Souvenez-vous qu’il est le maître du foyer et qu’en tant que tel, il exercera toujours sa volonté. Lorsqu’il a fini de souper, débarrassez vite la table et faites la vaisselle. S’il propose de vous aider, déclinez son offre car après une longue journée de labeur, il n’a nul besoin de travail supplémentaire. Encouragez votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et si vous en avez-vous-même, faites en sorte de ne pas l’ennuyer en lui en parlant car les centres d’intérêt des femmes sont bien insignifiants comparés à ceux des hommes.

Nota bene : mon joint ne me propose jamais de m’aider aux tâches ménagères et n’a nul besoin d’encouragement pour se livrer à ses hobbies ... je suis bien obligée de reconnaître que j’ai bien plus de chance que la plupart d’entre vous ! Ceci dit, ne vous découragez pas. À force de ténacité, vous arriverez j’en suis sûre à obtenir de votre chéri qu’au lieu de faire la vaisselle il s’installe devant la télé avec une bière fraîche. Ne lésinez pas, remplissez le frigo, ou encore une fois, usez de la guêpière. Ça marche à tous coups ! et ça tombe bien, c’est aussi un de ses passe-temps favoris.

Je vous laisse déjà digérer ça. Je vous donne la suite dans le prochain post.

* "époux", en québécois.

A la lumière de ce que je vous ai livré hier, vous ne serez pas étonnées, chères amies, que notre joint pète parfois un câble. Eh oui. Il fallait s’y attendre. Imaginez ce qu’ils endurent depuis le MLF ! D’ailleurs, certains se baladent avec un entonnoir sur la tête. Mais les autres (la majorité) restent dignes et souffrent en silence. De l’extérieur, rien, nenni, que couic. Mais au-dedans, quel raz-de-marée ! Quel bouleversement !!! Vous n’aurez pas le cœur de le laisser dans cet état. Non ! Non !

Reprenons notre petit guide de 1960 qui explique bien comment les choses doivent se dérouler :

3) "  à la fin de la soirée, rangez la maison afin qu’elle soit prête pour le lendemain matin et préparez son petit déjeuner à l’avance. Le petit déjeuner de votre mari est essentiel s’il doit faire face au monde extérieur de manière positive. "

Alors là je dis bravo ! Ce manuel mérite d’être lu, lu et relu !! Oui oui j’en témoigne : tel le mustang fou des grandes plaines pris au lasso par le cow- boy alerte, mon joint piaffe de joie devant le bol de café que je lui sers chaque matin (en guêpière). Ses naseaux frémissent (ainsi que quelque chose d‘autre, mais bon, n’anticipons pas), oui, donc, son regard se trouble, diantre, on ne peut donc jamais dormir dans cette baraque qu’il faut déjà se lever pour aller bosser ?????!

C’est là que justement le rituel du ptit déj préparé avec amour prend toute sa dimension (ainsi que quelque chose d‘autre, comme je crois l’avoir déjà évoqué). Oui, donc, je disais, conscient des vraies valeurs, le joint ne va pas hésiter une seconde à se sacrifier : modestement, avec toute l’humilité qui le caractérise, il va accepter la tasse de café tendue. Il sait le faire. N‘y revenons pas. Ensuite il ira travailler, avec un acharnement insensé préjudiciable à sa santé. Bon, OK les femmes travaillent. Oui, bon, d‘accord. Enfin certaines. Pas toutes. On ne va pas en faire tout un fromage. Surtout que elles, contrairement aux joints, elles sont quand même rôdées ! Avec ce qu‘elles abattent déjà à la maison ! D’ailleurs, n’est-ce pas ahurissant qu’on envoie tous ces pauvres hommes au boulot, alors qu’on dirait vraiment que les femmes sont faites pour ça ???? Mais bref, je m’égare, comme d’habitude. Revenons à notre mustang des steppes. Tel un piment sauvage épris de liberté, le nomade renverse sa tasse, se jette sur sa compagne car après tout, il n’aspire qu’à une chose : flemmarder sous la couette rendre service là où on a besoin de lui. 

4) " en ce qui concerne les relations intimes avec votre mari, il est important de vous rappeler vos vœux de mariage et en particulier votre obligation de lui obéir. S’il estime qu’il a besoin de dormir immédiatement, qu’il en soit ainsi. "

Bon alors là, je vais vous dire un truc : autant un joint est capable de performances inouïes, autant lorsqu’il a bien mangé et bien bu il n’est plus bon à rien. Eh oui. L’ homme repu s’assoupit. C’est une grande équation à deux inconnus qu’il ne faut jamais oublier !! (je vous donne un truc mnésique à placarder en haut du miroir de la chambre: lomrepussassoupi). Pas de panique ! Faites comme moi : laissez le sur sa faim en lui servant des trucs brûlés à moitié nue. En plus, vous avez même pas besoin que ce soit comestible, vu que vous passerez au lit avant la fin du repas. Économie sur tous les plans !!!

"  ... Si votre mari suggère l’accouplement, acceptez alors avec humilité tout en gardant à l’esprit que le plaisir d’un homme est plus important que le plaisir d’une femme. "

Ça c’est bien vrai. Imaginez votre joint alangui sur le canapé devant son match de foot. Il s’ennuie un peu, il zappote. Approchez vous tout doucement, et l’air de rien, déballez un sein. Observez : il louche, mais plus sur le ballon. Il tremble un peu et bave. C’est le bon moment pour se récompenser de tout le mal qu’on s’est donné !

"  ... Lorsqu’il atteint l’orgasme un petit gémissement de votre part l’encouragera et sera tout à fait suffisant. "

Ouiiiiiiiiiiiiiiii ouiiiiiiiiiiiiii ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!

Oh pardon.

" Si votre mari suggère une pratique moins courante, montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d’enthousiasme en gardant le silence. "

Attention : il peut arriver que ce soit le joint qui refuse la pratique moins courante. Eh oui. Imaginez donc: pendant des millénaires, la femme attendait que ça passe avec un air plus ou moins béat. Monsieur ahanait avec régularité. Oh ça, pour ça, on peut pas le nier : il a toujours parfaitement rempli son rôle de reproducteur de l’espèce. Il en mettait même un sacré coup. Seulement maintenant, Madame rechigne. Madame veut de l’orgasme. C‘est dingue ça tout de même !!! Qu’est-ce qu’ils ont fait pour qu’on leur en demande autant ?????????

Bon alors donc, vous avez deux options : soit vous avez pitié et vous vous tapez la position du missionnaire, soit vous vous le désinhibez (truc mnésique : dézinibé). Bon, ok. Il va falloir la jouer fine. Mais le jeu en vaut la chandelle ! La chandelle ou pendus au lustre, après c’est pas le choix qui manque dans les positions.

Après cette merveilleuse journée et cette épanouissante soirée,

5) " remontez le réveil afin d’être debout avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de café à sa disposition lorsqu’il se réveillera "

Bon ben je vous propose un truc les filles.

Vous me faites ces cinq exercices avec vos joints pendant quinze jours et on en reparle, OK ?

"qu’est-ce qu’elles viennent faire là, les orties???" me demande ma sœur en lisant ici mon histoire de baignoire qui déborde.

Oui, parce que maintenant, je pleure, je pleure, je pleure.

Matin midi et soir.

Comme un médicament.

Ben en fait, ptite sœur, les orties, çà veut dire ce qui pique dans la vie… tu vois genre, t’es là à admirer la beauté d’un lac, tu rêvasses devant un coucher de soleil, tu t’attardes au pied d‘une cascade, et t’es tellement désarmée devant tant de beauté, tellement charmée par tout ce que tu ressens, que tu te dis ah que ouais que elle est trop belle la life.

Ben pas du tout.

La life elle est pas belle.

C ’est rien que des ronces et des orties.

La beauté du lac : piège !!

La nichée de perdrix : traquenard !!

De joyeuses princesses poussant des bébés sur de riants gazons couverts de pâquerettes: n’importe nawak!!

Les soucis, les rendements, l’argent, les champs d’orties, çà c’est d’la vie. Les orties ont de la grâce et les ronces de la nécessité. Mais je comprends que çà te fasse un choc, toi qui a une tendresse toute particulière pour les orties. Comme pour les escargots (mais c’est une autre histoire)

Oui, bon, pour rester dans le jardinage, j’ai l’honneur et l’avantage de vous montrer des fusettes de lavande réussies. ( le seul problème c’est que c’est pas les miennes. D’ailleurs, je ne m’explique pas pourquoi l’autre jour je me suis retrouvée avec des tiges sans fleur. Çà m’a fait l’effet d’un boomerang en pleine figure, alors que je m’étais appliquée avec la patience que tout le monde me connaît. Alors pourquoi mes lavandes n’avaient plus de fleurs?? Hein ??? Pourquoi ???? ce phénomène reste totalement incompréhensible !! Aussi incompréhensible que la tronche de mes coussins le jour où j’ai décidé d’en confectionner. D’ailleurs tout le monde vous le dira : mes coussins sont résolument quelque chose, oui mais quoi ?????? J’ai entendu un ricanement là. Évidemment, c’est Diane ! Pour elle, la confection est un moyen d’épanouissement personnel. Franchement çà m’avait pas marquée. En plus, la dernière fois qu’elle a écouté son CD de méditation en cousant, elle s’est endormie sur son ouvrage ! Remarque, çà prouve qu’elle était bien relaxée !)

J’aime écrire à mon amie lointaine, mais je lui expliquais que par contre, je déteste faire la queue.

Je sais, çà vous étonne d‘une nana aussi zen que moi.

Mais tout le zen consiste précisément à ne pas m’énerver quand j’ai besoin d’aller à la poste et que je vois qu’il y a une longue file : je refais le tour du pâté de maisons en kinhinant jusqu’à ce que la file soit réduite à deux ou trois personnes.

Or, dans ma petite ville, il y a souvent plein de monde à la Poste.

Pardon, à la Banque Postale.

Ben oui puisque maintenant la poste est aussi une banque.

Super.

Çà veut dire qu’en plus des gens qui viennent bêtement poster les lettres, ya tout ceux qui viennent faire leurs opérations financières, ce qui double la file d’attente.

Mais heureusement, les Français sont pas des Belges. Ils ont tout prévu : un tableau mentionnant les heures creuses et les heures pleines (comme pour les tarifications d’EDF). C’est génial, parce que comme çà tout le monde peut lire qu’entre 15 et 16h c’est creux. Donc tout le monde vient entre 15 et 16. Ce qui fait que çà devient plein.

Tout çà pour dire que je suis allée à la poste à 15h. C’était plein. J’ai donc refait le tour quatre fois avant qu’il n’y ait plus que 3 personnes. Trois personnes, encore, à la rigueur, je veux bien. Il me suffit d’essayer d’évacuer tout impatience de mon être comme si je pressais un tube de dentifrice : : je ferme les yeux et je fais mes méditations debout en mugissant

Je. Suis. Cool.

Inspir, expir, ooooooooooooooommmmmmmmm

Je. Suis. Cool.

Inspir, expir, ooooooooooooooommmmmmmmm

Je. Suis. Cool.

Inspir, expir, ooooooooooooooommmmmmmmm

ce qui fait que trois paires d’yeux me dévisagent avec stupéfaction, mais je n’en ai cure.

Quant au guichetier, il ne bronche pas (il me connaît)

Donc, après avoir attendu dans le zen le plus total, ce qui reste chez moi aussi inattendu qu’impressionnant, me voilà donc devant le guichet:

(le guichetier) bonjour Madame Neige !

(moi) bonjour ! Je voudrais des timbres pour envoyer une lettre de 50g à Québec !

(le guichetier) (après avoir consulté un tableau, me sort deux timbres ordinaires) cela fait donc 1,70 €

( moi) mais i’sont moches vos timbres ! C’est pour mon amie québécoise ! Vous n’avez pas des plus jolis ??

(le guichetier, reprenant son classeur) mais oui bien sûr Madame M., voilà un timbre de collection à 0,85 € je vous en mets deux ?

(moi) woaaaaf, il est pas terrible ! Vous n’avez pas un autre ?? C’est pour mon amie québécoise tout de même !!

(le guichetier) pas de problème je vais essayer de vous trouver çà

(moi, innocemment) oh...je ne voudrais pas vous déranger ...

(le guichetier) mais vous ne m’embêtez pas du tout Madame Neige !

(il disparaît dans l’arrière boutique… j’attends avec toute la bonne conscience possible)

(le guichetier, exhibant un timbre tout en longueur) voilà ce que je vous ai trouvé ! Çà vous plaît ??

(moi) ouaiiiiis, super !! Il est parfait, très coloré !

(le guichetier) donc cela fait 1,70 € s’il vous plait

(moi) et un petit adhésif " prioritaire ", vous auriez çà ??

(le guichetier) hm, mais bien sûr, je reviens

(et le voilà qui re-disparaît)

(et revient avec une page pleine de " prioritaire")

(le guichetier, demandant très prudemment ) vous en voulez combien ?

(moi, avec un sourire digne du chat d’Alice au Pays des Merveilles) oh, ce que vous voulez, je ne veux pas vous déranger....

(le guichetier, espérant sûrement avoir la paix pour un moment) une demi-page ?

( moi) oui c’est gentil, ce sera parfait !

(le guichetier, s’essuyant imperceptiblement le front) vous êtes sûre que vous ne voulez pas plus de timbres ??

(moi) non non çà ira..

(le guichetier) .. pour la prochaine fois que vous écrirez à votre amie ?

(moi) non non, merci ..

(le guichetier, insistant) çà vous en ferait d’avance..

(moi) oh mais ne vous inquiétez pas, j’habite à côté, je viendrai en acheter !

Deux jours plus tard.

Me revoilà à la poste pour faire peser ma lettre, (jvous laisse juste imaginer la tête du guichetier, d‘ailleurs je préfère penser qu’il avait l’intention de sourire en me voyant arriver parce que malgré ses louables efforts, ce qui était imprimé sur son visage ressemblait plutôt à une grimace de peur) oui bref qu’est-ce que je disais, donc je voulais m’assurer qu’elle ne dépassait pas 50 g vu que j’avais mis des sachets de café soluble pour Diane (afin que nous prenions le thé/café ensemble)

Le guichetier, agitant la lettre, suspicieux :

" hmmmmm c’est quoi çà ??????? Hm mm??? Parce que à la douane i’vont être suspicieux !! C‘est pas d‘la drogue au moins ??? " 

M’est avis qu’yen a un qui va avoir besoin d’apprendre à méditer..

Alors çà, c’ était le verso de la lettre pour Diane

PS j’ai un admirateur outre-mer! Oui oui ! Quand Diane a reçu ma lettre, son joint a dit :  " hestie qu'elle est niaiseuse !  bon sang que cette nana un sens accru de l'humour en me faisant rigoler ainsi !"

Ma fille m'a demandé de lui cueillir de la lavande. No blem.

Soudain, dans mon crâne c’est raz-de-marée : la recette des fusettes de lavande !

C’est trop une merveilleuse idée.

Relax pure, radieuse, je me mets à la recherche de mes fusettes. Je suis comme ma sœur, une grande créatrice. Enfin, une moyenne. Disons que j’adore créer. Enfin, surtout quand c’est déjà fini.

Ah, la voilà.

1ere étape: rassemblez les tiges de lavandes de façon à obtenir des paires en nombre impair..

Bigre ! Des PAIRES en nombre IMPAIR ! J’en suis qu’à la première étape et j’ai déjà un neurone qu’a explosé.

..30 tiges pour 15 paires..

OUF.

C’est expliqué.

Bon, je me mets à compter ma lavande par groupe de deux.

..Attachez le ruban, largeur 0,5; 0,7 ou 1 cm ...

Ah. Du ruban. Est-ce qu’un ruban d’œuf de Pâques ferait l’affaire ? Un lacet ?

Heu, pas TOP le lacet.

Ah voilà un beau ruban tout neuf. Il mesure 1,5 cm de large. Bon tant pis pour les 5 millimètres de trop..

Donc : attachez le ruban par une extrêmité au dessous des fleurs.

QUOI ?????????

Faut que je rerassemble tout ce que j’ai bien trié  ????????FFFFFFF.

Bon ..

Soit.

2eme étape. Prenez le bouquet de lavande la tête en bas. Faites passer le ruban une fois dessus la paire de tiges, une fois dessous, une fois dessus, une fois dessous, etc..

J’ai compris.

C’est un exercice stimulant,

tonifiant,

euphorisant,

rééquilibrant

revitalisant.

Bon. Va falloir que je me calme avant la fin de l’opération sinon yaura plus une seule fleur sur mes tiges !

.. C’est l’opération la plus délicate..

DÉLICÂÂÂTE ????

C’est un doux euphémisme!!

.. car il faut veiller à ne pas casser les tiges en les rabattant ..

Moi c’est tout ce qui me tombe sous la main que je veille à ne pas casser ! Mais quelle idée j’ai eu de me lancer là-dedans !! Cà a l’air inoffensif, comme çà, les photos sont si attrayantes .. mais ne vous y fiez pas ! C’est un truc de dingue !!

En plus je transpire comme un cachalot. C’est pas une recette pour fusette, çà, c’est une recette pour vous rendre marteau !!

3^e étape ..

(je jette juste un œil à la 3^e étape, histoire de)

.. continuez le tissage jusqu’à ce que vous obteniez la forme d’un maracas

Et en une forme immonde, çà compte?

4^e étape ..

( là c’est le nirvâna)

.. terminez la fusette en faisant un tour ou deux autour des tiges. Fixez le ruban avec quelques points de couture ..

Chui en plein rush, là, et on me demande en plus de faire quelques points de couture??

5^e étape: admirez votre travail car vous l’avez bien mérité.

C’est normal que çà ressemble pas du tout à la photo ?

Bon, ma fille, je t’aime,

mais en bouquet tout simple bien de chez nous, c’est pas mal aussi hein ?

P.S.  surtout, si vous trouvez une version soft de la fusette, pensez à moi !