Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
le blog de Ambreneige
31 octobre 2011

tout finit toujours par s'arranger

Tous et toutes, nous connaissons parfois des périodes de tourmente, des moments où on a l’impression que la vie s’écroule, qu’il n’y a plus d’issue, et qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire des morceaux de notre vie brisée ? Le tsunami est de plus ou moins grande intensité, suivant la façon dont il ébranle le cocon qu’on a mis tant de soin à confectionner. Ça dépend de notre résistance aussi, et de la manière dont on a appris à nager .. et puis enfin, il y a les autres. Nos autres.

Assez curieusement, dans mes périodes de détresse, c’est mon père qui était là. Mon père : celui-là même qui a bouzillé ma vie en ne sachant pas m’aimer ou en m’aimant si mal. Oh bien sûr, il ne me tenait pas la main ni ne me prenais dans ses bras, c’était pas franchement le genre. Il était juste là, présent, rassurant, souriant. Oui, parce qu’avec tout ce que j’ai écrit à son sujet, vous l’imaginez peut-être comme une espèce d’ogre.

Bah pas du tout. Mon père souriait beaucoup, il était ce qu’on appelle chez nous un "bon vivant", et croyez-moi qu’il n’a pas mis long feu à adopter les usages de ma famille maternelle (suisse), usages particulièrement contraignants puisqu’ils consistaient à faire la fête en famille toutes les fins de semaine : on se réunissait, on dansait, on chantait et on riait.

Ceci dit, mon père était une personne sur qui l’on pouvait compter. C’était un homme fiable, et Dieu sait si j’en ai manqué tout au long de ma vie ! et c’est là tout le paradoxe : il m’a toujours inspiré une telle peur, pour ne pas dire terreur, que j’ai fui systématiquement tout ce qui pouvait me rappeler le genre d’homme qu’il était : quelqu’un sur lequel on pouvait s’appuyer, mais aussi qu’il ne fallait surtout pas contrarier ;-)

Bref. Comme d’hab, je me suis éloignée de mon sujet. Après on va s’étonner que j’avais toujours des notes nulles en rédac !

Oui alors donc, c’était un jour comme ça, ma vie s’était positivement effondrée. J’avais appelé mon père au secours, de toutes façons ya que lui qui venait. Sans se départir de ce curieux sourire qu’il arborait systématiquement sur la fin de sa vie (la soixantaine), un sourire qui faisait comme une petite lumière, mon père, disais-je, a prononcé ces mots : "Ne t’inquiète pas. Tu vas voir, tout finit toujours par s’arranger".

Je ne le savais pas encore, mais avec cette petite phrase, c'est un merveilleux cadeau qu’il m’a fait ce jour-là, même si, et c'est le moins qu’on puisse dire, je ne l’ai pas, mais alors pas cru du tout !!

Pourtant, ça fait plus de dix ans et j’ai eu l’occasion de le vérifier maintes fois : croyez-moi, il avait raison : Tout finit toujours par s’arranger..

 

Pa Man 17 nov90

Publicité
Publicité
30 octobre 2011

le timide escargot

esacrgot

 

Il y a deux sortes de solitudes : l'absence d'intimité, lorsque l'on se retrouve privé(e) de contacts physiques, et l'absence de vie sociale, quand on se retrouve coupé(e) des autres.

Seulement voilà, la première peut facilement entraîner la seconde, pour peu que l'absence d'intimité fasse perdre toute confiance en soi et qu'on se racrapote, tel le timide escargot qui rentre dans sa coquille dès qu'on lui touche une antenne.

Ceci dit, l'inverse est vrai aussi : coupez-vous de toute relation sociale, et vous ne risquez pas d'avoir des contacts intimes (ou au moins amicaux).

Ceci dit, moi j'aime particulièrement être seule, faire les choses seule (comme d'aller nager par exemple) et pour autant, je ne me considère pas comme une nana sans aucun contact social. Je suis même plutôt (re)connue, à ma grande surprise d'ailleurs ! Je dis ça parce qu'il ya quelques jours, un charmant jeune homme noir avec des dread-locks m'a abordée en se rappelant à mon bon souvenir : c'était un copain de collège de ma fille. Son nom, je m'en suis tout de suite rappelé lorsqu'il me l'a dit. Mais lui, bon, il y a 15 ans c'était encore un garçon filiforme, alors forcément je ne l'avais pas reconnu (entre parenthèses il est devenu super beau !). Purée, ça ne lasse pas de me surprendre qu'on me reconnaisse au bout de tant d'années ! alors quoi, n'ai-je donc pas sur le front les rides de la maturité florissante ? ça ne saute donc aux yeux de personne que je suis devenue la sagesse incarnée ? ça finit par devenir vexant !

Enfin bref.

Alors, la solitude : info ou intox ?

25 octobre 2011

la dent dure

porte Taj Mahal

.

 

A  R  C

 

Il débarque en ce monde tel un voyageur de l’infini venu d’un lointain espace, le regard encore plein de merveilles. Dans une existence antérieure, il a dû connaître un règne de paix et d’harmonie et des maisons sans porte. Mais dès qu’il pose le pied sur notre terre, que quelqu’un lui marche dessus sans s’excuser, il se pose la question cruciale, Ze Kouèstcheune : mais que diable suis-je venu faire dans cette galère ?

Car lui qui ne manque pourtant pas de capacité d’adaptation, restera peut-être toute sa vie un inadapté, pour cause de vertigineux décalage entre ses propres qualités et celles qui sont indispensables pour survivre dans notre monde.

Car Marc est pourvu d’une sorte de bonté naturelle : particulièrement compréhensif, en un mot profondément humain, disponible, tolérant, il s’abstient autant que possible de prendre parti, car il déteste les positions extrêmes. Personne n’est plus aveugle que Marc lorsqu’il ne veut pas voir – il voit très bien pourtant, mais il ferme les yeux quand ça ne lui plaît pas..

Du coup, pour éviter de souffrir, Marc apprend à cultiver un trait de caractère qui deviendra très vite la dominante de sa personnalité : le détachement. Il prend de la distance, que ce soit vis-à-vis des événements, des sentiments, des sensations, des émotions. Il installe entre lui et le monde extérieur une espèce de vitre virtuelle qu’il remonte à toute allure dès qu’un élément de nuisance fait son apparition. Et pour Marc, les éléments de nuisance sont les suivants : situations passionnelles, décisions, prises de position, opinions à donner, etc., sans parler des débordements émotionnels, et de tout ce qui n’est pas susceptible d’être contrôlé par le raisonnement. Le mental et l’intellect lui sont un refuge de choix, et il ne se prive pas d’en user.

Une fois la vitre remontée, les mortels que nous sommes pouvons toujours nous échiner à frapper dessus. Marc, prudemment retranché, ne voit ni n’entend plus rien. Il est ailleurs : un de ses lieux préférés !

Paradoxalement, il déteste la solitude ! arrive donc toujours un moment où il ouvre sa porte .. le tout est d’être là au bon moment !  

Ceci dit, Marc est capable de colères extrêmement violentes qui ressemblent à des explosions quand on le pousse dans ses retranchements. Mais cela est très rare, car il est plutôt généralement très calme, tout occupé de l’intérêt spontané et profond qu’il nourrit vis-à-vis du genre humain. Avec lui, même le ver de terre amoureux d’une étoile a des chances d’être remarqué – à condition bien sûr de désirer sincèrement se sortir de son état de ver de terre. Car ce qui touche le plus Marc, c’est le désir d’évoluer. Il y est infiniment sensible, et on peut lui faire gober pas mal de trucs pourvu qu’"on ait fait de notre mieux". Mais attention : quand Marc se met à faire de l’ironie, peu de majestés s’en relèvent.

Il a la dent plus dure qu’il n’y paraît ..

24 octobre 2011

sur le nez

PA233753

 

le bonheur c'est comme les lunettes


on les cherche alors qu'on les a sur le nez

 

◠‿◠)˙·٠•●♥❤

 

(Rajout de 13h23 après avoir lu les comms)

Marc, oh toi mon si fidèle, que puis-je te refuser ?

voici donc la photo à laquelle tu fais allusion (purée, moi qui espérais que tout le monde l'aurait oubliée !!) ..

 

MVC-556S

date : été 2000

lieu : de perdition, sous une chaleur de plomb

(comme en témoigne mon air enjoué)

garçon moqueur : mon fils, toujours aussi moqueur,

sauf que maintenant il a une tête de + que moi et pèse deux fois mon poids,

alors je ne peux plus l'obliger à ce qu'on marche comme des dingues sous un soleil de fou

24 octobre 2011

Des fleurs pour Algernon

 

J'me rappelle très bien, c’était un jour de grève, le train était bondé. Agglutinée aux autres, pas moyen d’attraper le livre que j’avais glissé dans mon sac.

Juste "With or without you" de U2 au walkman (je ne m’en lassais pas).

J’avais rendez-vous pour un entretien, et après, je me suis arrêtée dans un troquet, j’ai ouvert le livre, un lait fraise sur la table (je n’en étais pas encore aux 20 litres de thé par jour), et il s’est passé quelque chose que j’adore, je n’arrivais plus à m’arrêter de lire.

44602625_pC’est donc dans un café parisien du IXe que j’ai avalé "Des fleurs pour Algernon" de la première à la dernière ligne.

Alors, moi qui ne regarde jamais la télé, (enfin si, quand je m’ennuie)(ce qui est rare) le soir de novembre 2006 où ils ont passé ce film à la télé, j’étais scotchée à mon écran (pas celui du PC)(l’autre)..

 

Publicité
Publicité
19 octobre 2011

éléphante de mer

bon alors, vous avez le petit-fils compatissant

PA113523

et vous avez celui qui voit le bon côté des choses

PA113524

Pour ma part, après une période d'euphorie bien compréhensible lorsque j'ai commencé à prendre un anti-dépresseur, chose pour laquelle mon médecin me harcelait depuis des mois et des mois - bon, il n'avait pas tort, j'étais vraiment dans le 36e dessous, je n'avais même plus envie d'aller à la piscine, c'est dire ! Bref, ce foutu médoc marche très bien puisque mon "moral" est remonté en flèche. Seulement voilà, mon poids aussi. Et ce n'est pas de la "coquetterie" mal placée, j'ai grossi de 10 kgs en 8 mois, autant dire un scoop. J'ai un ventre de femme enceinte, des jambes (et les jambes) une tête (alouette !)..

Bilan mon moral redescend aussi vite qu'il était remonté.

Et puis il y a un autre truc : je ne ressens plus rien. Bon évidemment, les trucs qui me font plaisir, me font encore plaisir, c'est quasi inné. Mais les trucs qui me bouleversaient ya pas si longtemps me contrarient tout juste. Je suis devenue FROIDE, complètement insensible.

Pour vous dire le changement radical, je vous narre une scène d'avant. Un jour, j'attendais un paquet de ma soeur qui tardait à venir (je parle du paquet of course) (ma soeur, elle ne veut plus venir, elle prétend qu'on ne peut pas respirer en région parisienne tellement l'air est pollué). Comme j'étais trop impatiente, je guettais donc le facteur qui ne passe jamais à la même heure, d'où un certain énervement bien compréhensible. Jusqu'à ce qu'enfin, je le vois arriver en flânant (eh oui, Monsieur FLÂNAIT !). Je me jette sur lui pour fouiller dans son sac, dans l'espoir d'y trouver le papillon merveilleux qui m'annoncerait qu'un paquet m'attendait à la poste. Le pauvre homme a un mouvement de recul (je ne suis pas loin de penser qu'il a cru avoir affaire à une évadée de l'asile). En plus, c'était le moment où j'avais décidé de refaire mes fenêtres, je portais un jogging infâme constellé de peinture blanche écaillée, et mes cheveux comme à leur habitude vivaient leur vie en tiges raides indépendantes les unes des autres.

Quand mon facteur réussit à m'expliquer que ce n'était pas lui qui distribuait les paquets, je l'aidai à ramasser les lettres que j'avais fait voler sur le chemin. Tandis que j'essayais de le convaincre qu'en temps normal j'étais quelqu'un d'extrêmement rationnel (oui, bon, OK, les avis sont très partagés sur la question), il se contenta d'hocher la tête et de s'éloigner de moi à reculons..

Tout cela pour dire que je suis la première surprise de ne plus rien ressentir avec acuité (là encore, je me doute que les avis seront partagés sur la question), mais du coup, je me re-déprime. Avant, c'est parce que je ressentais trop (au point de me saoûler toute seule), maintenant c'est parce que je ne ressens plus.

Bref, je suis en train de me demander si cet anti-dépresseur n'est pas une arnaque. Personne ne m'avait dit que je ne ressentirai plus rien. En même temps, je reconnais qu'au moment où je me suis enfin décidée à le prendre - et comme je vous l'ai dit plus haut, après un combat acharné de mon généraliste qui ne voyait pas d'autre solution, je reconnais, disais-je, qu'il n'y avait sans doute pas d'autre choix, tant je me sentais malmal ôôô si mal.

Voilà, donc je pense de plus en plus à m'en sevrer. Mon toubib va pas être content, selon lui faut le prendre au moins un an. Le temps pour moi de devenir une éléphante de mer quoi ..


l-elephant-de-mer_photos2_13_123_1223_122236_full

9 octobre 2011

Chez le coiffeur

(la coiffeuse) Bonjour Madame Neige !! ça faisait longtemps !

(moi) bah que voulez-vous, quand on a comme moi une si belle nature de cheveux, on n’a pas besoin de venir souvent, ahahaha !

(la coiffeuse me débarrasse de mon blouson - eh oui, ya pas si longtemps j’étais en robe dos nu et voilà brusquement qu’octobre se met à ressembler à octobre ! pft !) installez-vous, Madame Neige ! (puis, m’ébouriffant - si tant est qu’on puisse ébouriffer trois tifs qui se battent en duel) oh-oh !! que vois-je ? des cheveux blancs !

(moi) ah ? j’ai des cheveux blancs ?

(la coiffeuse) oui bon, pas autant que Madame Tartenpino.. (puis, se tournant vers une autre cliente qui est en train de se faire bigouder, la coiffeuse hurle) hein Madame Tartenpino ?? (à moi) vous comprenez, elle est âgée Madame Tartenpino, elle s’ennuie chez elle alors on a pitié, on la garde le plus qu’on peut, ça lui passe le temps ..(puis, reprenant un timbre de voix normal, c’est-à-dire qu’elle me hurle dans l’oreille) alors on commence par une couleur ??

(moi) allons-y pour la couleur ..

(la coiffeuse) marronnasse, comme la votre ?

(moi) marronnasse ?? bah je vous remercie ! c’est ma couleur naturelle !!

(la coiffeuse) marronnasse, marron glacé, vous êtes bien marron glacé non ?

(moi) j’ai toujours eu l’illusion que j’étais châtain, mais si vous dites que je suis marron glacé ..

(la coiffeuse) bon je vous prépare ça Madame Neige (puis, hélant la petite stagiaire) Mathiiiiiiiiiilde ! tu viens mettre la couleur de Madame Neige !

(Mathilde, d’une gentille petite voix) heu, vous voulez bien vous baisser ?

(moi) pardon ?

(Mathilde) heu, oui, descendez un peu parce que vous comprenez, je suis trop petite et je ne vois pas le dessus de votre tête ..

(moi, glissant jusqu’à avoir les fesses à ras du fauteuil) heu, ça vous va comme ça ? (j’ose pas imaginer la tronche que je dois avoir dans cette position, mais Mathilde semble on ne peut plus satisfaite et elle m’applique consciencieusement sur le crâne une teinture que j’appellerai plutôt moutardasse. Lorsque je me redresse je me rends compte en voyant mon reflet dans le miroir qu’elle m’a dressé les cheveux tout autour de la tête, comme un soleil).

(moi) oh bah dites donc, chui super chouette comme ça !

(Mathilde, super sérieuse) faut pas vous inquiéter, on va pas vous laisser comme ça !

(moi) ah bon ! ouf !

Après les vingt minutes de pause et un shampooing sans histoire ..

(la coiffeuse) je vous les coupe ?

(moi) heu, en même temps c’est un peu pour ça que je suis là ! alors, vous me les faites ultra-courts, avec le dessus en brosse..

(la coiffeuse, s’esclaffant) Madame Neige, ahahaha, Madame Neige !!!! toujours le mot pour rire !!!! allez, je vais vous les faire comme d’habitude, en pétard !

(moi) en pétard ? j’ai les cheveux en pétard moi ?

(la coiffeuse m’ébouriffe) (c’est une manie) (puis soudain grave) c’est quoi ça ?????

(moi) quoi, quoi ça ??

(la coiffeuse, louchant sur l’arrière de mon crâne) ça !!! ce trou, là, derrière la tête !

(moi) aaaaaaaaaaaaah, ça !!!! mais c’est rien !

(la coiffeuse) rien, ce trou ??

(moi) de toutes façons vous allez tout couper.. j’ai juste avancé les opérations..

(la coiffeuse) parce que c’est vous qui avez fait ça ??

(moi) ben oui, je trouvais mes cheveux un peu longs derrière, alors je les ai coupés..

(la coiffeuse) toute seule ? mais vous savez que j’aurais presque pu ne pas pouvoir rattraper le coup, avec le peu de cheveux que vous avez ?

(Super. En plus d’être marronnasse je suis à moitié chauve)(heureusement, Mathilde s’approche de la coiffeuse et fait diversion) le séchoir de Madame Tartenpino s’est éteint, je lui enlève ses bigoudis ?

(la coiffeuse) non non, laisse-la encore un peu ! (à moi) vous comprenez, elle est âgée Madame Tartenpino, chez elle elle s’ennuie … on a du cœur quand même ..

(moi) vous la trouvez pas un peu rouge ?

(la coiffeuse) oh lala en effet, elle est archi cuite ! (à la stagiaire) Mathiiiiiiiilde, enlève Madame Tartenpino du séchoir !!!! et tu lui retires les bigoudis ! tranquillement hein, elle a le temps Madame Tartenpino ..(puis hurlant) hein Madame Tartenpino ? (puis, en m’ébouriffant encore une fois) bon, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire avec ça ?

A partir de là, tout va très vite. Les doigts de la coiffeuse volent, virevoltent, elle est en pleine création artistique, c’est tout juste si on ne voit pas de la fumée sortir de son front tellement sa concentration est intense. Elle me finit au sèche-cheveux, "effet naturel pétard", dixit car impossible de faire un brushing sur ce carnage (dixit itou). Elle place le miroir derrière moi et me demande si ça me convient d’un ton qui n’accepte aucune réplique. Puis elle me retire l’informe peignoir dont j’étais affublée et me laisse me diriger vers la caisse où malgré mes protestations, elle ne me fait même pas de remise bien que je lui avais commencé le travail..

Une fois dehors, un énorme coup de vent et une sympathique averse automnale achèvent mon "effet naturel pétard" ..

8 octobre 2011

le cadeau de ma soeurette pour mon anniv

PA083516r

kesskecèèè ??? kesskecèèèè ???

PA083517r

glips, un tic tac ..

c'est pas une bombe au moins ?

PA083518r

oh joie, du polystyrène !! je vais le garder pour mes petits-fils !!

PA083519r

bon alors, voyons les instructions de déballage :

soulever le polystyrène pour voir ce qui est caché dessous..

7999c131e002ab86d2e4374a5cbcc3ea

j'ai encore fait mumuse avec le site de montage photos que je viens de découvrir..

c'est légèrement raté, m'enfin bref !

PA083520r

damned ! diantre ! bigre !

que vois-je ? que découvre-je ??

PA083521r

une montre pour myope !

quelle bonne idée !!!!

1252ed0f8a0068a1bbfee5d888489355

bon alors là le montage c'est du grand n'importe nawak !

i'disent qu'ils font les recadrages automatiquement,

alors on peut savoir où est passée ma tête ??

(au fait Brie t'as vu mes cheveux marron glacé?)

PA083522

et voilà le travail !

Merci soeurette !!!!

7 octobre 2011

qui ça peut bien être

6h0vw4k3

 

Mon visage se défroissa en quelques semaines. Mon éclat s'accentua. Je découvre que je me mis à rayonner. Quelle rencontre me transfigurait ainsi ? A quel rendez-vous je me rendais, les yeux brillants de confiance et la peau lumineuse d'une affranchie ? Seule explication que l'amant pouvait concevoir, il me demanda si j'étais amoureuse. Il n'était pas le seul à se poser la question. Mon amie voulut savoir : "Comment s'appelle-t-il ?", uniquement après m'avoir vue entrer radieuse dans le café. Dès qu'on se rencontre soi-même, les autres cherchent qui ça peut bien être.

Sophie Fontanel, L'envie.

 

en écho aux mots de Lise

4 octobre 2011

Androgynoïde

091210050843563092

 

L’autre jour je suis tombée tout à fait par hasard sur une émission parlant des femmes dites "en surpoids".  Déjà, je n’aime pas le mot "surpoids". S’il existe des gens en surpoids, ça veut dire qu’il y a des gens en poids. Avouez que ça ne veut rien dire. Surtout quand on se rappelle qu’au XIXe et XXe siècle, les femmes dites "en surpoids" étaient très appréciées et celles qui sont en poids aujourd’hui auraient été en "sous-poids".

Enfin passons.

De cette émission que je n’ai regardée que quelques instants, je garde le souvenir d’une femme d’une centaine de kilos qui disait qu’elle adorait son corps. Elle adorait ses seins, elle adorait ses fesses, et ses jambes, tout cela bien ronds il va de soi, et j’avoue que du fait, je l’ai trouvée belle. Elle se sentait bien dans son corps, elle l’écoutait (elle disait : si mon corps a faim je lui donne à manger – et elle se ruait sur toutes les glaces et pâtisseries qu'elle trouvait sur son passage).

Seulement voilà, ya des femmes comme vous et moi qui ne pesons pas 100 kgs, qui avons ou avons eu la taille super fine et pas de bedon. Vous voyez où je veux en venir. Est-on censées adorer ces bourrelets nouveaux et leur donner à manger quand ils ont faim ? car en plus, non contents d’être indésirables, ils sont exigeants. Je ne sais pas pour vous, mais moi, c’est nouveau, ça vient de sortir, j’ai tout le temps faim. Une horreur. Ceci expliquant sans doute cela.

Seulement voilà, chaque fois que j’en ai parlé à mon docteur qui me connaît pourtant depuis ma plus tendre jeunesse, je me heurte à un mur d’incompréhension. "Vous êtes parfaite", me dit-il, "c’est dans votre tête !" (tu parles, si les kilos qu’on prend étaient dans la tête ça se saurait) "Il va falloir que vous arrêtiez de faire une fixation sur votre poids ! Détendez-vous, que diable ! ".

Me détendre ! personne ne lui a appris à la fac de médecine ce que ça peut faire à une pauvre vieille grosse patiente tendue qu’elle doit "se détendre"????

- Le problème, voyez-vous docteur, c’est que je ne peux pas me détendre. C’est simple, je ne pense plus qu’à ça. Ne me dites pas que ça va passer à condition que je n’y pense plus parce que je suis incapable de ne plus y penser.

- Allons Madame Neige, une femme comme vous, si intelligente, ne peut pas se ronger les sangs pour trois kilos de rien du tout !

- Trois kilos ??? si c’était que trois kilos je ne serais pas là ! j’en ai pris dix !!!!!!

- Oui, bon, trois, dix, on va pas en faire un fromage, ça saute pas aux yeux quand on vous regarde ! sortez, allez nager, et faites-moi le plaisir d’arrêter de faire une fixation là-dessus !

Arrêter de faire une fixation là-dessus ? qu’est-ce qu’il raconte ? il écoute rien de ce que je dis ou quoi ?

- Vous permettez que je me pèse tout de même ?

- mais oui mais oui mon petit.. me fait-il comme s'il s'adressait à une demeurée.

Je monte sur la balance les yeux fermés. Lorsque je les rouvre le docteur est devant son écran d’ordi et me dit :

- vous voyez ? hein ? qu’est-ce que je vous disais ?

- je ne vois rien du tout ! qu’est-ce que vous voulez que je vois à cette distance ? je suis myope je vous rappelle !

- eh bien c’est écrit en gros : NORMAL. IMC : 22. NORMAL !

- Les 22 sont tous en dessous de la ceinture oui !

- Ah vous me faites rire vous les femmes !

- Parce qu’en plus ça vous fait rire ?

- Mais oui ! asseyez-vous, je vais vous expliquer  (puis, s’enfonçant dans son fauteuil, d'un ton docte) la Nature, voyez-vous, est faite pour que les femmes stockent plus de graisses que les hommes, car ce sont elles qui perpétuent l’espèce. Autrement dit, la Nature leur donne la capacité de constituer suffisamment de réserves en cas de grossesse et d’allaitement. Notre mode de vie a changé, mais il n’en reste pas moins que les cellules sont programmées dans ce sens depuis des milliers d'années. C’est ça qui explique que les femmes grossissent surtout des hanches et des cuisses, ce qu’on appelle une silhouette de type gynoïde. Les hommes, eux, prennent du ventre, ce qu’on appelle une silhouette de type androïde.

- Et quand on est à la fois gynoïde et androïde ça s’appelle comment ??

- Mais vous voulez quoi ? que je vous dise de vous faire lipposucer ? vous savez le nombre de fois où c’est pire après ?? Ecoutez, pratiquement toutes les femmes ménopausées prennent du poids ! c’est comme ça !

- Ah super. Je vous remercie de me rappeler que je suis vieille en plus d’être grosse ..

- vous n’êtes pas vieille, vous êtes ménopausée. Il faut accepter votre âge, bon sang !

- Quoi mon âge ? qu’est-ce qu’il a mon âge ?

- Bon, continuez d’aller nager et marchez deux fois plus. Vous verrez que tout va s’arranger..

- Ah ça j’en doute pas, vous m’avez tellement remonté le moral que je vais aller me noyer direct.

En rentrant à la maison j’étais dans un tel état que ma colère contre le docteur s’était muée en rancoeur contre la gent masculine en général. Décidément, ces êtres abjects ne comprennent rien aux drames féminins !

Du coup, quand j’entends samedi matin à ma porte d’entrée le toctoc que je suppute être celui de mon livreur habituel, j'ouvre de fort mauvaise grâce, tant mon médecin m’a contrariée. Je me retrouve face à face avec un gros carton d’où émerge par le dessus une casquette de la poste.

Le livreur penche la tête sur le côté, et voyant ma bobine renfrognée me dit d’une petite voix timide: "Madame Neige, pardon mille fois de toquer à votre porte, j'espère que je ne vous dérange pas, acceptez mes plus plates excuses, mais .. heu, voilà, heu, voilà, .. j’ai un paquet pour vous."

En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire ma furie se transforme en une joie éclatante. Même si je connais le contenu, vu que je l’ai moi-même commandé  à ma p’tite sœur pour un de mes petits-fils, j’estime que je mérite bien un cadeau de réconfort vu ce que j’endure depuis des mois !! Je me mets à danser à travers toute la salle telle une gazelle décoiffée, en chantant "il était un petit cado-o-O il était un petit cado-o-O qui n'était pas encore déballé qui n'était pas encore déballé O-É O-ÉÉÉ !!!".

Alors voyons.

PA013397

dépeçons, dépeçons

PA013399

han ! han !

PA013401

(je vous rappelle que ma soeur est une pro du scotchage. S'il y avait une explosion nucléaire, il ne resterait rien, sauf les paquets scotchés par ma soeur).

PA013406 

oh my God ! de la menthe fraîche !

c'est ça qui sent si bon !!!!

(j'en profite pour vous donner des détails de ce que vous voyez sur la photo : alors à gauche, le matelas sur lequel dorment mes petits-fils, que je coince (je parle du matelas) d'un côté de mon lit. A droite je mets l'autre matelas (celui que vous apercevez dans le fond, derrière l'ordi) pour le plus jeune. Une fois que tout ça est fait, on ne peut plus bouger dans ma chambre.

Derrière moi, ma superbe porte-fenêtre dépeinturée. J'ai décidé de lui laisser vivre sa vie depuis que je me suis chopé un lumbago.)

PA013414

prêts les amis ????

PA013415

attention .. tadadaaaaaaaaaaaam !!!!!!!!!

PICT5223

et voilà le travail !!!

PICT5222

un magnifique petit tabouret

(unique au monde puisqu'il sent la menthe)

qui va avec un bureau qui ne devrait pas tarder à arriver !

Elle est pas belle la vie ??

PS alors, faut que je vous explique que ça tombait trop bien, vu que justement, mes enfants sont venus dimanche. Le petit-fils destinataire du cadeau était fou de joie. Bon, le seul problème, c'est qu'il n'avait pas compris que le tabouret restait chez moi (faute de place chez ses parents). Il l'avait posé soigneusement à une distance raisonnable de la porte d'entrée (ou en l'occurence de la porte de sortie), de façon à être prêt à l'emmener à l'heure des adieux. Adieux qui furent déchirants, et passablement bruyants, lorsqu'il s'est agi de l'arracher au tabouret, qu'il ne voulait pas lâcher. Il a fallu le lui enlever de force et aller l'enfermer à clé (je parle du tabouret).

Publicité
Publicité
le blog de Ambreneige
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 118 247
Publicité