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le blog de Ambreneige
28 février 2013

De plus en plus belle

 

femme-enceinte

 

C’est rien de dire que j’attendais impatiemment le moment d’être enceinte pour la première fois. Je rêvais de ça depuis des années. Alors quand vous saurez que l’homme que j’aimais ne voulait pas d’enfants, vous me rétorquerez avec logique qu’il eût été judicieux de ma part de me poser quelques questions. Mais le problème c’est que quand on est jeune les questions on ne s'en pose pas. Ou c’est juste que c’est cet homme-là que je voulais et pas un autre ? toujours est-il qu’à force de le travailler au corps (si j’ose cette audacieuse métaphore) il a fini par dire oui et c’est comme ça qu’un beau jour je me suis retrouvée comblée.

A partir de là j'ai vécu neuf mois sur un petit nuage, observant mon ventre s'arrondir avec délectation.

Lorsqu’un beau matin de septembre le chauffeur du bus que je prenais deux fois par semaine m’a vue arriver avec ma petite fille dans les bras, il m’a dit : "Je savais que vous attendiez une fille, vous deveniez de plus en plus belle chaque jour !". C’est dire si cet homme avait de l’intuition (en plus d’avoir un goût très sûr). Oui, parce qu’en ce temps-là, jusqu'au dernier moment on ne savait pas si ce serait une fille ou un garçon vu qu'on ne passait pas d'échographie.

Pour ma part je voulais une fille. Le papa, lui, voulait un fils. Au point que le jour de la naissance, il a pris le cordon ombilical pour un zizi, c’est dire si ça lui était monté à la tête.

Pour fêter mes trois mois de grossesse nous avions emménagé dans un logement rikiki, en fait un petit "appartement" aménagé dans une haute et vieille bâtisse que la propriétaire avait divisé en six logements qui du coup étaient très petits bien que la maison fut grande.

Le notre était composé de deux pièces - c'était vraiment deux pièces : une chambre et un séjour. Au même étage (au troisième : nous étions tout en haut) il y avait un autre studio occupé par un couple de notre âge. On était devenus amis, comme avec tous les gens qu’on croisait, vu qu’il ne se passait pas une journée sans que mon mari fasse de nouvelles connaissances ou retrouve un ami d’enfance et qu’il le ramène à la maison. Heureusement pour eux, faute de pièce adéquate je ne pouvais pas encore cuisiner, ce qui explique que c’est la seule période où on a gardé tous nos amis.

Un matin je m’éveillai toute en sueur.  C’était quand même bizarre vu que c'était l'hiver et que jusqu'à présent on avait eu plutôt froid.

Je m’extirpai du lit parce qu’il faisait vraiment, mais alors vraiment très chaud, et en quelques pas, vu que la chaudière était sur le palier, je me retrouvais face à une machine rougeoyante qui grondait dans un vrombissement infernal.

Que je vous explique : mon mari et notre ami le voisin étaient censés alimenter la chaudière à tour de rôle un matin sur deux. Or, ce matin-là (comme je l’appris plus tard lorsque je leur narrai la chose), mon mari avait rempli la chaudière une première fois, Jean-Luc, notre voisin, était passé à son tour, mon mari en avait remis une couche avant de descendre et Jean-Luc avait jeté une dernière pelletée de charbon avant de partir.

C’est comme ça que je me retrouvais, toute seule et complètement paniquée, face à une machine prête à exploser. Oui, parce qu’en ces temps lointains, non seulement on ne faisait pas d’échographies pendant les grossesses mais en plus on n’avait pas le téléphone !  Je sais, c’est fou. Vivre sans téléphone ! proprement hallucinant !! Toujours est-il que je n’avais pas d’autre alternative que de courir à la cabine la plus proche pour appeler les pompiers en espérant qu'ils seraient là avant que tout explose. Ouf ! Ce fut le cas. Et, lorsque j’arrivai au dernier étage, un bon moment après eux et très essoufflée, constatant l’état pitoyable de la chaudière à qui les pompiers venaient de lui mettre sa race avec leurs gros tuyaux, de soulagement je tombai dans les pommes direct.

En reprenant mes esprits je vis comme dans un rêve le visage bienveillant d'un jeune pompier penché sur moi.

- eh bien, qu'il me fait, vous n'avez plus de crainte à avoir, tout est arrangé !

Tout est arrangé, tout est arrangé !! c'est vite dit !!  et je décidai de rester allongée sur la marche. Après tout, on n'est pas si mal dans ces escaliers, c'est très calme .. enfin, quand les chaudières n'explosent pas..

- mon p'tit malaise ? que j'lui réponds, c'est rien, ça doit être parce que je suis enceinte ..

- et ça vous arrive souvent ?

- ............... !!!!!

 

 

1976

enceinte de cinq mois

 

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24 février 2013

Dis-moi que tu m'aimes ..

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23 février 2013

La vraie nature des gens

C'est dans l'adversité qu'on découvre la vraie nature des gens. Je viens donc de découvrir la mienne : je suis une nana super courageuse, vu que malgré le froid glacial de ces derniers jours, je continue de sortir, et même d'aller nager. Bon, en même temps, il fait meilleur à la piscine que chez moi ..

Mais je ne viens pas vous parler de mes états d'âme aquatiques mais des plaisirs que j'ai eus cette semaine, plaisirs qui se sont matérialisés dans ma boîte aux lettres.

Alors déjà, un envoi de la part de Violette . Je  savais que c'était un gri-gri. Ben oui, j'adore les gri-gris !!! Mais je ne savais pas comment il était !!

Tadaaaaaaaaaaam !!!

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un gri-gri bleu safi !!!!

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Merci Violette !

 

Et aujourd'hui, totale surprise : un envoi de Lise !

Une grosse enveloppe, enfin grosse comme une enveloppe A4 coupée en deux, avec quelque chose d'épais dedans. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ??? Qu'est-ce que Lise pouvait bien m'envoyer ? Une brochure touristique du sud de la France ? Un traité pour gérer les émotions sans enquiquiner tout le monde?

Franchement, j'aurais bien voulu trouver, mais je ne voyais pas du tout ce que ça pouvait être. En même temps, vous savez comme c'est excitant, le moment juste avant d'ouvrir un cadeau, que je me disais flûte, si je l'ouvre je vais voir ce que c'est et je n'aurais plus cette sensation délicieuse.

Mais bon, vous connaissez ma grande patience : j'ai fini par ouvrir l'enveloppe, et j'ai découvert ..

 P2238848r

(Y aurait pas un message subliminimiminal là-dessous tout de même ? moi qui suis si souriante !!) (clic sur la photo pour avoir le lien vers le livre)

 

 Merci Lise !

 

PS Bon alors j'ai reçu un autre paquet, censé être délivré contre signature. Or, voici comment je l'ai trouvé dans ma boîte aux lettres :

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mon facteur signe lui-même mes colis maintenant ? je ne l'aurais pas traumatisé, quand même ??? moi qui me comporte toujours super normalement !! je comprends pas .. La prochaine fois je le guette !!!!!!!!! comme ça je suis sûre de pas le rater !! il va être fou de joie ..

23 février 2013

Juste pour faire un câlin

P1010700

 

Il y a toujours une partie en moi qui rêve. Je rêve de chaleur, de tendresse, de communion, un peu comme celles que me donne parfois mon fils, ce grand dadais qui passe son temps rien qu’à me mettre en boîte mais qui soudain me prend dans ses bras, comme ça, m’enveloppe de sa chaleur juste pour faire un câlin ..  

Je rêve d’une vie où les choses se seraient passées totalement différemment, je rêve de la maison que je n’ai jamais eue, pleine d’enfants, pleine de rires, pleine de vie.

Des rires il y en a (eu) beaucoup. Parce qu’il vaut mieux rire que pleurer, pas vrai ?

Qu’est-ce qu’il aurait fallu ? faire d’autres choix ? avoir d’autres parents ? vivre une autre histoire ? être quelqu’un d’autre ?

On m’a souvent parlé de loyauté familiale, mais si c’est inconscient, comment est-on censé se comporter puisque par définition l’inconscient n’est pas conscient ?

Et quand nos enfants reproduisent à leur tour ce foutu truc, qu'est-ce qu'on peut faire puisque de toutes façons la machine infernale est enclenchée ? Pourquoi est-ce que ça ne s’arrête jamais ?

 P1010701

 

21 février 2013

Une chaleur tropicale

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dessin de Frédéric,

clic clic

 

J’ai eu mes premières mensualisations, comme dit ma fille, l’année de mes onze ans. Aussitôt, j’ai décidé d’être enceinte. J’allais ainsi passer de complètement inaperçue à inévitablement visible, tout le monde m’aimerait et ce serait grave cool, surtout que j’avais prévu d’avoir cinq enfants (dont des jumeaux en troisième position).

Bon, le truc, c’est que je ne savais pas trop comment il fallait procéder. Je savais juste qu’il fallait être deux et que le partenaire devait être un garçon, sinon ça marchait moins bien.

Je commençai ma prospection en un lieu riche de ces spécimens, à savoir chez ma marraine qui, pour se faire trois sous à une époque où le quotidien était déjà très difficile, gardait des enfants chez elle. Ma marraine avait une grande maison (enfin, plus exactement, une petite maison intégralement construite par mon oncle, son époux, et qu’elle lui faisait agrandir année après année), entourée d’un grand jardin, ce qui permettait d’accueillir une horde de garçons (ben oui, elle gardait plus de garçons que de filles, je ne sais pas pourquoi). Le seul truc que j’avais à faire, c’était d’en choper un, de l’immobiliser, de le convaincre de me faire un bébé puis de le relâcher.

Plus facile à dire qu’à faire, car je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les garçons, surtout à cet âge, courent dans tous les sens, et en plus ils tombent, principalement dans les virages. Et moi je ne tenais pas à en choper un amoché ou essoufflé. Il me le fallait en bon état, de cela dépendait toute la réussite de l'opération.

Justement, il y en avait un qui répondait bien au profil. Il me semble qu’il s’appelait Philippe et, contrairement aux autres rassemblés en meute hurlante, il restait tout le temps dans son coin. Pour tout dire, Philippe était un peu le souffre-douleur des autres, trop timide, trop tranquille, préférant les strato-cumulus à la bagarre et les couronnes de fleurs de trèfle à la défenestration de ses petits camarades.

Une âme sœur ! c’était le destin, je ne voyais pas d’autre explication, sinon pourquoi Philippe se trouverait-il en face de moi, comme offert, au moment même où j’avais besoin qu’il me rende service ?

Bon, le tout, c’était de l’inciter à me le rendre, le service.

Justement, la maman d’un des pensionnaires venue rendre visite à son fils avait distribué des sucettes à tout le monde. Enfin, à tous sauf à Philippe qui comme d’habitude était resté dans son coin.

La mienne de sucette,  je n’y avais pas touchée. Ça aussi, c’était forcément un signe : elle allait me servir d’appât.

Je m’approchai donc de Philippe en lui tendant avec un sourire enjôleur ma sucette enveloppée dans un beau papier rouge, jetant ainsi aux quatre vents tous les conseils pour séduire un homme dont on me rabattrait les oreilles par la suite : ne pas montrer qu’on a des vues sur lui, prétendre que notre agenda est rempli, le faire languir, etc.. et le plus important de tous : ne JAMAIS faire le premier pas. Je commençais donc très fort, et malheureusement ça n’allait pas s’arranger par la suite. Enfin passons.

L’air de rien, je baissai les yeux, permettant ainsi à Philippe pour me remercier de déposer sur ma joue un baiser d’une douceur renversante. Soudain, il s'était mis à faire une chaleur tropicale, mes seins étaient passés de 75 petit a à 95 grand C, et juste au moment où je réalisai qu'atteindre mon but risquait de me faire découvrir des félicités que je n'imaginais même pas, la meute d’enfants, dirigée par Gilles, le plus vieux des garçons et en quelque sorte le chef, sortit du petit bois où nous allions souvent jouer.

Philippe, rouge comme une tomate, s’enfuit aussi sec, me laissant furieuse contre Gilles qu'il ait flanqué tous mes espoirs par terre.

Heureusement, il me restait Jean-Paul ..

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20 février 2013

Tu sais qu't'as d'beaux yeux ..

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18 février 2013

Coup bas

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C’est bizarre, maintenant quand j'entends "quête du bonheur", ça m'énerve, mais ça m'énerve !!! Où que l’on aille, quoi que l’on dise, quoi que l’on lise, le discours est toujours le même : il faut être heureux, épanoui, bien dans sa vie. A bas les frustrations !! A bas les manques, à bas les rides !! Ah oui parce que les rides, c’est très laid. Maintenant, il faut rester jeune, dans sa tête et dans son corps. Ce même corps qui, passé cinquante ans, donne des signes de faiblesse, de fatigue, mais qu’on cherche à faire taire à tout prix. Pourtant, c’est bien normal qu’il rame, ça fait un demi-siècle qu’il trime comme un malade à en prendre plein la tronche avec nos velléités de décrocher l’inaccessible étoile ! Car parfois, on place la barre du bonheur tellement haut que ça en bouffe, de l’énergie ! ça bouffe même toute l’énergie qu’on aurait pu passer à être tout simplement heureux !

Je repense à ce temps où, plus jeune, je ne me posais pas ce genre de questions. Il est vrai que j’étais très occupée à faire bouillir la marmite. La précarité n’aide pas à se projeter dans l’avenir. Mais je ne regrette rien, car cette union qui m’obligeait à vivre au jour le jour m’a offert d’inestimables présents (dans tous les sens du terme), présents qui sans doute masquaient (compensaient ?) la dureté de ce que je vivais, mais qu’est-ce que ça peut faire aujourd’hui puisque c’est ce qui m’a permis de vivre ?

Parce que je ne voudrais pas dire, mais la vie, c’est plutôt ça : les coups durs, quand ce ne sont pas des coups bas, du courage à aller puiser au fond de soi, inlassablement, et recommencer, sans cesse. Alors c’est quoi cette histoire d’être épanoui et serein ? comment être épanoui et serein avec la vie qu’on vit aujourd’hui ? de plus en plus de cancers, la bouffe empoisonnée qu’on ingurgite, le désengagement de tous dans tout, et l’irrespect, mon Dieu ! l’irrespect de cette vie dont on nous rebat les oreilles !

Réussir à encaisser en souffrant au minima, OK. Savoir ce qu'on veut et trouver un moyen de le satisfaire le mieux possible sans faire souffrir personne, OK.

Mais attendre le Bonheur de "l'autre", des autres, de la vie, c’est quoi ce gag ???

 

17 février 2013

La dose

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Mon petit-fils de 9 ans regarde des dessins animés à la télé, quand je l'entends s'exclamer au moment de la pub :

Encore des femmes nues ???  depuis ce matin j'ai eu ma dose !!!

 

17 février 2013

Sérieuses

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15 février 2013

La peine

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Il faut tout espérer, au risque d'être déçu. Il faut tout éprouver, au risque d'être blessé, tout donner, au risque d'être volé. Ce qui vaut la peine d'être vécu vous met forcément en danger.

 

Gilles Legardinier, "Demain j'arrête"

 

13 février 2013

Lumière

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12 février 2013

Le coup de la panne

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Voir la consigne de février :

CLIC

 

Tout a commencé le jour où elle a décidé de prendre des cours d’informatique. Elle en avait plus qu’assez de ne rien comprendre à rien, plus qu’assez de ces mots qui semblaient sortis d’une langue étrangère. C'est comme ça qu’elle l’avait vu : le prof. Elle l’imaginait comme n’importe quel prof : moche, ennuyeux et avec des grosses lunettes noires qui l’aurait fait ressembler à une mouche. Au lieu de ça il ressemblait plutôt à un roi des abîmes, abîmes vertigineux d’un cœur qui bat.

Quand il avait fait l’appel pour "connaître chacun d’entre vous" elle avait rougi violemment en entendant sa voix suave prononcer son nom. Elle s’était bien rendu compte qu’elle donnait l’impression d’avoir avalé un bol de thé brûlant, la cuillère avec. Et quand elle avait levé la main pour se désigner elle s’était mise à clignoter. Pimpon, pimpon !

Elle avait eu bien du mal à se concentrer sur le contenu de ce premier cours, toute emberlificotée qu’elle était dans ses pensées qui n’avaient aucun rapport avec l’informatique. Ou alors de très loin. Vraiment de très loin. En fait, le seul rapport tenait en la personne du prof.

L’heure s’était écoulée sans même qu’elle s’en rende compte. Et lorsqu’il avait posé le point de sa dernière phrase : "Je vous souhaite une bonne soirée, à la semaine prochaine !", elle s’était dit que ce n’était pas possible qu’elle attende tout ce temps. Il fallait qu’elle trouve un moyen de le revoir avant.

En rentrant chez elle, elle avait élaboré un super plan, genre production hollywoodienne avec cent vingt-cinq brouillons, six milliards de neurones sur le projet, trois encyclopédies, cinq millions d’hésitations, plus de deux heures avant de se décider à ôter la plaque recouvrant l’arrière de son PC et dévisser un bidule minuscule qui ne devait pas servir à grand-chose mais le temps que le prof le repère il passerait dix heures à chercher.. dix heures à ses côtés !!! Elle avait tellement mal au crâne après avoir élaboré son super plan qu’elle prit un comprimé effervescent en oubliant l’eau.

Après quoi elle lui téléphona, lui faisant part du fait qu’elle avait un problème incompréhensible avec son ordi. Évidemment il lui proposa gentiment de passer dès le lendemain.

Le jour dit, il arrive. Elle avait tout préparé, fait le ménage de fond en comble, disposé une nappe fraîche dans un vase coloré. Elle avait tout acheté chez le traiteur (elle se disait qu’il serait sûrement l’heure de déjeuner une fois qu’il aurait trouvé "la panne", qu’elle en profiterait pour lui offrir de rester mais elle ne voulait pas le faire fuir dès le premier jour en préparant elle-même le repas).

Il n’avait même pas déboulonné l’arrière du PC. Juste tapé sur quelques touches du clavier et en deux temps trois mouvements le PC avait redémarré. Elle était dégoûtée.

Elle l’avait remercié chaleureusement, mais comme il était 10 heures c’était un peu tôt pour le garder à manger surtout qu’il avait l’air très pressé. Elle l’avait regardé partir avec un kilo de plomb dans le cœur.

Elle s’était vautrée sur le canapé avec un paquet de chips et s’était mise en mode boudin pour le reste de la journée.

C’est à 15h03 que c’était arrivé. Elle entamait son dix-neuvième paquet de chips quand une déflagration énorme jeta le vase frais avec sa nappe colorée contre le mur. Son PC venait d’exploser, on aurait dit le dernier soufflé qu’elle avait fait et qui avait cramé. D’ailleurs, de la fumée noire commençait à envahir toute la pièce. Finalement, le bidule devait sûrement servir à quelque chose ..

Les chaises avaient disparu. C’est en se penchant à sa fenêtre, prête à mettre fin à une vie inutile sans prof d’informatique super canon à ses côtés, qu’elle vit qu’une des chaises était pendue au lampadaire et que l’autre avait atterri en plein milieu de la rivière. Alors, nerveusement, elle éclata de rire ..

11 février 2013

Ma nature profonde

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Surprise, il a neigé et même gelé cette nuit, après plusieurs jours lumineux et ensoleillés. Le choc a été rude lorsque je me suis aperçue que les premières lueurs du jour, enfin plutôt les dernières lueurs de la nuit étaient obstruées par la couche de neige sur le vasistas. Car il faut bien que je vous l’avoue, malgré toutes mes belles paroles, j’en ai marre de la grisaille et du ciel de traîne !! En même temps, chaque matin quand j’ouvre un œil et que je constate que mon radio-réveil est allumé, donc que l’électricité fonctionne, je me dis : "Mon Dieu, merci. Je suis au chaud alors qu’il y a tant de gens qui ne bénéficient pas de ce minimum de confort."

Bon. Puisque le temps ne se prête pas à autre chose, je vais vous raconter une histoire.

Alors voilà, c’était il y a très longtemps (ça doit être mon côté Cancer qui fait ça, j’ai toujours aimé les choses d’il y a très longtemps.. ma mère disait toujours que je ne suis pas née à la bonne époque, que j’aurais dû naître super avant, genre à l’époque des preux chevaliers, moi j’aurais été une princesse et on se serait battus pour mes beaux zyeux, tout ça. Sauf que si c’est ma nature profonde d’aimer ce qu’il se passe avant, ben ma mère de l’époque des chevaliers elle m’aurait dit que j’aurais dû naître au temps des Cro-magnons.. et ainsi de suite).

Bref.

Or donc, c’était un temps d’il y a très longtemps. A cette époque, on ne croyait pas à la logique linéaire, binaire et dualiste. D’ailleurs, on ne croyait pas à la logique du tout. C’était avant tout un monde organique, dans lequel les événements étaient liés entre eux. La destinée humaine ne se trouvait pas dans la libération, mais dans la liberté, celle qui n'a que faire de comprendre la vie mais qui permet de s’initier à elle. En ces temps anciens, pas de certitudes philosophiques : seulement des relativités s’exprimant par le sacré et la poésie, par des correspondances secrètes entre des mondes magiques. L’éveil de la conscience ne se faisait pas par la pensée, parce que la vie et le rêve appartenaient au même monde.

Approchez-vous, je vous en prie, approchez-vous de ce monde. Vous y verrez des hommes et des femmes en train de célébrer Lug, l’époux de la déesse Brigit, ce même Dieu qui a donné son nom  à la ville de Lyon (entre autre) dont la Fête des Lumières qui perdure de nos jours trouve là son origine.

Voyez les hommes, avec leurs pantalons étroits et collants que les Romains appelleront des bracca  (braies). Des guêtres de tissu sont fixées au bas de leurs jambes et couvrent leurs sandales (gallicae). Sur le torse, ils portent un gilet serré recouvert d'une blouse. Chez certains, cette saie est rayée, sur d’autres elle est en tissu de laine unie ou bien à carreaux. Elle est ajustée à la taille par une ceinture, avec ou sans manches (les Romains appellent celles avec manches palla gallica).

Les femmes, elles, portent une tunique serrée qui s’enfile par la tête, sans ceinture si elle est longue et avec si elle est courte, parfois plissée, ce qui lui donne de l’ampleur. Ornée de franges ou de dentelures en bas, doublée de laine ou de fourrure qui dépasse sur les bords, la tunique a des manches collantes jusqu'aux poignets. Elles se portent souvent par deux, superposées, la plus longue sert alors de lingerie de corps.

Comme elles sont belles ces femmes, dont les plus jeunes en toges immaculées suivent les druides et les bardes, portant avec préciosité les plantes rituelles et sacrées que sont le blé et la bruyère.

Grande divinité celtique omniprésente en Gaule, Lug est le dieu de la synthèse : il vient du passé, du présent et du futur, il est issu du monde de l'esprit et du monde de la matière, il est le fils de la lumière et des ténèbres, du ciel et de la terre,  de la vie et de la mort. C’est pourquoi le jour où on le fête est aussi l’occasion de célébrer les mariages, qui en ces temps sensés sont une institution souple, un contrat dont la durée n'est pas forcément définitive. La femme choisit librement son époux et en se mariant, elle n’entre jamais dans la famille de ce dernier, elle appartient toujours à sa famille d'origine, le prix versé par le mari pour l'achat de sa femme n'étant qu'une compensation donnée à la famille de celle-ci. D’ailleurs, en cas de divorce, elle retourne dans sa famille d'origine (divorce qui se fait par consentement mutuel, sauf en cas de maltraitance de la femme par son époux - la séparation chez les Gaulois n'est qu'un contrat qui cesse).

D'ailleurs, pour eux, se marier n’est pas une obligation. Ils peuvent aussi vivre dans une sorte de concubinat, néanmoins réglementé par des règles strictes - par exemple, si l’homme est déjà marié il ne peut prendre une concubine qu'avec l'accord de sa légitime.

Eh oui, le mariage gaulois ne s'embarrasse pas de cérémonies rigides et compliquées. Seules les convenances d'âge, de naissance et de rang sont respectées. Les jeunes gens jouissent de la plus grande liberté et les jeunes filles, nubiles dès 14 ans, disposent elle-même de leur main. Ses parents accordent l'entrée de la maison à tous ceux qui la veulent pour femme, et lorsque son inclination est confirmée, elle leur en fait part.
Le jour de Lug, ils invitent tous les soupirants à un banquet. Avant le repas, la jeune fille présente aux convives un baquet d'eau pour se laver. Celui auquel elle le présente en premier est celui qu'elle a choisi. 

Vous voyez que contrairement à leurs consoeurs romaine et grecque, les Gauloises ont la vie belle.

De plus, elles participent activement aux actes de guerre. Armées d'épées et de haches, elles se jettent tout à la fois sur l'ennemi romain et sur le fuyard gaulois pour l'obliger à se battre. Le courage de la femme celte est également attesté par des histoires de femmes employées aux champs et qui ne s'interrompent que quelques minutes dans leur travail pour aller... accoucher.

Contrairement aux Romaines qui n’ont aucun droit de cité, les Gauloises, en plus, participent aux affaires publiques.  Les Latins s'étonnent d’ailleurs de la place occupée par les femmes, que ce soit chez les Gaulois ou dans la plupart des peuples dits "barbares". Lors de leur conquête des Gaules, les armées romaines seront surprises de rencontrer des peuplades celtiques dirigées par des femmes.

Le seul point noir de ce tableau idyllique se situe dans le cadre de la vie privée, où la femme dépend totalement de son homme (époux, père), qui a le pouvoir absolu sur elle. Une manière, on va dire, de canaliser l’angoisse masculine vis-à-vis de la puissance que la Femme incarne, notamment celle de donner la vie. Car pour les Celtes, et toutes leurs traditions le disent, la Femme est la déesse, l’initiatrice, la messagère des Dieux, celle qui introduit l’homme dans le monde des Réalités Supérieures.

C’est cette mâle terreur associée aux conséquences de la conquête de la Gaule par Rome qui va entraîner la perte de ce statut pour les femmes, la disparition du sentiment d'admiration sans limite et d'adoration qu'on avait alors pour elles. La conversion des Gallo-Romains au christianisme va les enfermer dans un rôle dont elles mettront plus de deux mille ans à ressortir ..

10 février 2013

Duo

Virgie fev 13 FB

9 février 2013

Calme

J'ai toujours voulu que mes enfants s'expriment sans crainte ? ben je suis rassurée !

Pour preuve, mon fils rentrant de trois jours de "neveux-sitting" (deux de mes petits-fils ont la grippe !!) :

 

"Je suis content d'être rentré !! Quel calme !!!!!

C'est quand même bien de vivre avec des vieux !!!"

 

 poney

 

6 février 2013

Tiercé

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6 février 2013

New catégorie

J'ai vu sur un blog qui le relayait lui-même d'autres blogs, une nouvelle mode qui consiste à publier juste une photo, sans texte.

Cette idée me plaît beaucoup, aussi déclare-je ouverte la nouvelle catégorie :

 

º° ¤`•.¸.•´ ¤ º° Une photo par semaine !!  *·.¸¸.·´¯`·.¸¸.☆♡

 

Rajout du 10 février :

Tout compte fait, une par semaine c'est pas assez !! j'avais pas réalisé que la semaine compte SEPT jours pfff !!

Alors, on va dire  : une tous les trois dodos !!!!

5 février 2013

L'autre monde

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"Je ne vous promets pas le bonheur en ce monde, mais dans l'autre".

Peut-être que l'autre monde c'est celui-ci, mais vécu différemment, avec d'autres valeurs que celles du monde.

 

AlainX, Le passage se crée.

 

 

4 février 2013

Lumineuse

felee

 

Je dois être lumineuse, alors !

 

Ca me fait penser à un truc. Ya pas longtemps, mon fils me fait :

- Pourquoi Ambre Neige ?? pourquoi pas Fer Pluie ou Cuivre Grêle ?? ouaich, j'ai eu de la chance que tu m'appelles pas Fer Brouillard !!!!

Depuis, je l'appelle Fair Brew ..

Ben quoi ..

C'est pas mignon ???

2 février 2013

Pas sérieuse

PICT3913

 

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