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le blog de Ambreneige
31 octobre 2012

La vie

Lorsque j’étais enfant, parfois soudain je suspendais mes gestes, je m’arrêtais de jouer, d’écrire, de pleurer. Je me sentais si heureuse que l’air autour de moi ne bougeait plus. Un sentiment d’élation gonflait ma poitrine, quelque chose qui me donnait très faim et en même temps me rassasiait. C’est assez difficile à exprimer, et pourtant j’y arrivais très bien. Car dans ces moments-là, je me disais :

 

J'aime la vie !

 joie mer

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30 octobre 2012

Le souffre-douleur

 
Coucou les amis !!!

Bon je mets ma pause en pause cinq minutes parce que ça ne va pas du tout : je ne suis absolument pas ni en spleen ni soucieuse ni rien. Je vais très bien !! (j’ai hâte de pouvoir vous dire en italien tout ce qui précède, vu que je viens de me découvrir des talents super bien cachés pour parler cette langue, même si pour l’heure il faudra vous contenter de "Andiamo a fare colazione")(qui n’a aucun rapport avec la choucroute).

Oui alors donc, où en étais-je ?

La vie. Ma vie.

Ma vie va bien. Bon Ok, je suis pas dans une passe matérielle sensationnelle.

En même temps je n’y ai jamais été. Peut-être en partie parce que ça n’a jamais été ma priorité.

Avoir des enfants (j’en n’ai que trois, la vie est cruelle, moi qui en voulais plein, des millions, de toutes les couleurs, et arrivée là, qu’est-ce que j’ai ?? rien !!) oui alors donc, je voulais faire de ma vie une pleine mère, voilà qu’elle était ma priorité.

Bon on peut pas dire que ce soit un succès. En fait de Super Mère Adulée, mon plus jeune me sort des trucs aussi sympa que "c’est quand même un truc de dingue d’avoir une mère de ton âge qu’a un cerveau d’ado" ou encore "ma parole t'as lumourinné !!"

Vous êtes comme moi hein, vous vous demandez ce que ça peut bien être d'avoir lumourinné ???

Je ne cherche plus, je suis une mère martyrisée. Le pire c'est qu'il l’avoue !! "Tu sais bien que je suis super gentil.." qu’il me fait, " .. enfin.. sauf avec toi ! si on garde tout pour soi on explose, alors faut bien que j’ai un souffre-douleur quand même !"

Cher petit.

Toujours à se dévouer pour me faire me sentir utile.

Enfin tout ça pour dire que malgré mes priorités discutables et le fait que je ne serais jamais millionnaire ni même milliaire (je me suis fait une raison), je ne dors pas dans la rue. Je ne crève pas de froid. J’ai un toit sur la tête, de l’eau chaude pour me laver et je me demande ce que je vais préparer à manger, ce qui prouve que j’ai le choix. Aucun ouragan n’est venu dévaster ma maison cette nuit et j’ai dormi du sommeil de la juste.

Alors oui, je vais bien, j’ai juste besoin de faire une petite pause.

Voilà mes chéris. Sur ce,

andate a lavarvi i denti !

 

oh

27 octobre 2012

Pensiero

P1020460

Buongiorno amiche !
 
Come sta ??
 
Avete dormito bene ?
 
(- ̮-)
.__/l\__.
24 octobre 2012

Vide ta tête

fillette blonde

Chers amis,

Je voudrais m’excuser de la brutalité du message posé hier sur le blog. Il n’y a que deux choses qu’on ne choisit pas dans la vie : la maladie et la mort. Tout le reste, ma foi.. on devrait pouvoir faire avec.

C'est en tout cas ce que je croyais avoir fait comprendre à la moi qui par moments, se glisse dans ma tête (et en l’occurrence dans mes doigts quand je tape ce genre de trucs sur le clavier), vous savez, la folle que vous avez si bien connue autrefois, celle qui lance ses bras et ses jambes dans tous les sens en hullulant à la mort monDieuqu’est-cequejedoisfaire ???? et qui creuse une tranchée dans la moquette à force de ne pas tenir en place.

Cette part de moi je la croyais disparue, je me disais, trop cooOOol, ya pas que des désavantages à être un fossile je vais enfin vivre en paix et ficher la paix à tout le monde avec mes crises de folie ! Ben même pas !! la preuve c’est que c'est déjà la deuxième fois en pas si longtemps (voir ici).

Prétentieuse la mère Ambre hein de se croire devenue super zen, capable d’accepter les choses avec détachement !! détachement !!! je hais ce mot, détache-ment ! déjà rien que quand tu le dis, ça sonne faux !!

Enfin bref, je voulais juste vous rassurer : ich bin nicht krank.

J’ai juste besoin de faire une pause c’est tout, mais pas une pause genre loin de vous, oh ça non !! vous êtes dans mes pensées tous les jours ! et plus encore ceux et celles pour qui je sais que la vie est si injuste, si difficile, avec son lot de combats quotidiens. Ca me fait encore plus honte de m'être comportée ainsi.

Ce dont j'ai besoin c'est pas d'être loin de vous mais d’être loin de moi, de ma tête.

J'ai besoin d'une cure de VTT*, quoi.

Bonne journée à vous mes amis, et à bientôt.

* vide ta tête

23 octobre 2012

Chers tous, j'arrête le blog pour une durée

Chers tous,

j'arrête le blog pour une durée indéterminée.

Je vous remercie tous et toutes pour tout ce que vous m'avez donné.

Je vous embrasse

Nad

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21 octobre 2012

Mon refuge

mer3333333

J’ai eu ce matin un commentaire sur mon blog qui, je l’avoue, m’a un peu déstabilisée.

"Je quitte ce blog qui bien que très sympathique, ne correspond pas à mes attentes."

Ne correspond pas à mes attentes. Mes attentes ??

Lorsqu’on écrit sur un blog, lorsqu’on écrit tout court d’ailleurs, c’est d’abord pour soi. Ça semble égoïste je l’accorde, il n’en reste pas moins qu’on écrit pour soi, pas pour répondre à des attentes. L’écriture est un besoin, un élan, un moyen de se dire comme d’autres peignent ou jouent de la guitare, mais quelque soit le moyen c’est d’abord pour soi.

Avoir un blog fait que les écrits qui autrefois restaient dans un tiroir peuvent être, si on le souhaite, mis à jour. Mais le blog est un endroit où ceux qui lisent ont la possibilité de s’exprimer, échanger et par là-même (s’)enrichir. Les nombreux contacts à autrui font grandir, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter et je le vérifie jour après jour dans mes contacts avec vous. 

Sur mes premiers blogs je me posais la question de savoir ce que je pouvais dire ou ne pas dire. Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre. Il y a sur ce blog des témoignages parfois poignants, que je lis à chaque fois avec un respect infini et une grande reconnaissance pour votre confiance. C’est comme si, à chaque fois, il se passait dans ces moments-là quelque chose de grand, dans lequel chacun peut se reconnaître. Vous n’avez pas la moindre idée du bien que cela a pu me faire, que cela me fait encore, vous ne savez pas l’enrichissement que ces échanges m’apportent, ce sont des moments où l’on grandit, où l’on vibre aux émotions, où on est en prise avec la solidarité. Dans ces moments-là j'ai des frissons partout. Barje, la nana ! oui je sais.

Pourtant au début, mon blog était plutôt "un blog de filles" avec des crises de rigolades qui resteront longtemps, je crois, dans les annales. C’était pour moi une sorte d’exutoire, mais pas du tout comme ce que vous pouvez lire aujourd’hui, il n’y avait rien de grave, jamais, seulement de la dérision, ou plutôt de l’autodérision.

Et puis la vie nous rattrape avec ses mauvais tours, aucun ni aucune n’est épargné pas vrai ?

Après avoir perdu mon père d’un cancer fulgurant en 2000, j’ai perdu ma mère (en 2007) d’un cancer tout aussi fulgurant et ma manière d’écrire s’est définitivement modifiée. Je ne pouvais plus écrire comme avant, les tirades humoristiques qui me sortaient toutes seules étaient complètement taries.

A cette période je l’avoue, le "virtuel" est devenu mon refuge. Car oui, nous sommes bombardés de moyens dits de communication les plus sophistiqués qui soient. Et pourtant, jamais nous n’avons été aussi seuls. Je parle d’isolement, pas de la "positive solitude". Cela est valable autant pour les personnes vivant seules que pour les personnes vivant en couple ou en famille : nous éprouvons tous et toutes un sentiment de solitude insupportable, que ce soit par moments ou tout le temps.

Peut-être qu’écrire, dessiner, jouer de la musique ou tenir un blog permet juste de l’oublier un instant ??

19 octobre 2012

Un seul tout de diverses parties

Comme promis je vais vous parler du colis envoyé par ma sœur.

Pas de surprise en effet quant au contenu. Un des derniers envois étant un bureau/tabouret pour mon petit-fils number two, quoi de plus attendu que le dernier en réclamât autant ? avec une difficulté supplémentaire, tant qu'à faire (un casier sous le bureau) !! mais vous savez maintenant qu’à ma sœur (secrétaire de direction, à la base), rien d’impossible.

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Or donc, dans le colis, un joli tabouret couleur poussin, humant bon comme le précédent la menthe du jardin sororal.

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Mais pas que. La vie réserve tant de mystère. Il y avait une surprise, et même deux :

D’abord, ceci, qui surgit devant mes yeux ébaubis et mon âme tout autant :

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Vous êtes comme moi, hein ??? vous vous demandez à quoi ça sert ??? j’ai bien ma petite idée, mais on va encore dire que j’ai l’esprit mal tourné. Donc le mieux, c’est de s’en remettre à celle qui sait.

Il y avait aussi ceci :

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que, comme vous supputez immediatly, je me suis précipitée pour l’essayer. Enfin, essayer, c’est vite dit. Je suis restée coincée au milieu, la tête aussi rouge que la robe.

Alors mes amis, je vous le demande : à une pauvre femme au bout du rouleau, fragilisée par dix kilos supplémentaires, auriez-vous l’idée de lui balancer une vérité sous forme de robe qui lui immole l’ego ? n’eut-on pas du lui laisser ses illusions de nana super svelte bien qu’elle ne le sachât pas quand elle l’était encore ? n’eût-ce pas été là le vrai amour de la prochaine ? la vraie compassion qu’on doit avoir pour l’autre, surtout quand c'est sa sœur ? C’est ça la tige en empathie qui penche vers celle qu’on chérit ! c’est ça et fi de la dictature du réel quand votre sœur est à terre !!!!

Mais fi de ce fait. Ma soeur ne cherchait pas à mal. Comme tout le monde elle me voit encore comme celle que j’ai été longtemps, si belle, si fine, si douée en informatique que tout le monde faisait des détours par Paris pour me voir.

C’est pourquoi j’ai quand même cherché une idée pour la remercier. Parce que je sais pas vous, mais moi, le geste charitable d’un cœur tendu vers un autre comme le bambou qui vient de naître, faut que ce soit réciproque sinon on part sur du bancal.

Et le bancal, ça nuit.

Même des fois, ça fuit.

Or donc, virevoltant de-ci delà sur le blog de Brie, j’ai cueilli un truc dont elle se sert sans même savoir ce que c’est, si ça tombe : le tenon-mortaise.

Ah, le tenon-mortaise !!! c’est autre chose que le chevron de douglas, je vous prie de croire !!!! déjà, vous sentez comme il fond en bouche ??? comme il est chaud, comme il est doux, comme il est fruité !!

Oui bon. J’en étais où ? Ah oui, nulle part. J’ai pas commencé.

Or donc, voyez-vous, tenon et mortaise sont comme .. comment pourrions-nous dire ? comme un homme et une femme au commencement du monde. Le tenon, ce vif mâle à la partie saillante prête à bondir, est prévu pour se lover dans la mortaise rouge de confusion. Seulement voilà. Vous voulez que tout ça tienne et que ça résiste au temps. Vous avez bien raison. C’est pour ça qu’il faut que votre tenon corresponde aux mesures de la dame. Heu, de la mortaise, veux-je dire. Entre parenthèses, vaut mieux un tenon trop gros qu’un trop étroit. Avec l’étroit vous pouvez rien faire. S’il est étroit, il est étroit. Un trop gros par contre, vous pouvez toujours le limer jusqu’à ce que ça rentre ! Il est important, que dis-je important, il est essentiel que la mesure de votre mortaise soit en parfaite adéquation avec le tenon. Le seul truc, c’est qu’il faut pas être pressé. Si vous avez envie que ce soit fini avant même d'avoir commencé, c'est même pas la peine ! Il faut y aller par petites touches, tout en douceur, glisser votre tenon dans la mortaise à petits coups discrets, histoire qu'elle se creuse sans s'en rendre compte. Eh oui, il faut de la patience pour que le résultat soit solide! Tenon et mortaise doivent s’emboîter sans forcer. Si la mortaise résiste, c’est foutu !! pour l'ouvrir avec délicatesse, une seule solution : limer votre tenon, cent fois sur le métier remettre votre ouvrage !! car voyez-vous, le tenon-mortaise, c'est, comme disait Nico,

Se hâter lentement, et, sans perdre courage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez :
Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ;
Que le début, la fin répondent au milieu ;
Que d'un art délicat les pièces assorties
N'y forment qu'un seul tout de diverses parties.

18 octobre 2012

Ca te fond dans le coeur

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Dire que j’ai été surprise qu’aux aurores hier quelqu’un frappa à la porte serait exagéré. Marie et Brie m’avaient prévenue toutes les deux qu’elles m’avaient expédié quelque chose, ce qui fait que je n’ai eu aucun mal à briller par une sorte de préscience en annonçant à l’entourage, au nombre de deux de mes petits-fils, qu’au bout des doigts qui toctocquaient à la porte se tenait le facteur.

Ceci dit, le facteur, on l’a à peine vu, dissimulé qu’il était derrière le volumineux paquet scotché par ma sœur comme si sa vie en dépendait. Sur le dessus dudit se trouvait un délicieux "Mini Art Postal", contenant une non moins délicieuse carte postale.

C’est fou, me suis-je dit. C’est fou, cette carte que Marie a choisie. Cette fillette toute douce, toute de mauve vêtue. Ses cheveux sont défaits, ils lui serpentent sur les épaules comme des rubans nacrés. Elle est belle comme une fée, avec ses yeux grands ouverts, que quand tu la regardes, ça te fond direct dans le cœur. Et ce qu’elle serre dans ses mains comme un cadeau précieux, ce cadeau d’où s’échappent des étoiles et qui fait briller ses yeux ?

Merci, Marie, merci pour cette jolie carte. Une carte unique, pourtant vouée à être mélangée. Mélangée aux autres, mélangée aux vôtres, merveilleuse compagne d’amitié, pourvoyeuse de rêves, chasseuse d’anxiété, comme une cabane d’enfant, un domaine réservé.

Merci Marie.

 

coeur cssis

 

La prochaine fois, je vous dévoile le contenu du paquet envoyé par ma sœur.

17 octobre 2012

Quand un homme cesse de choisir

orange-mecanique-1971-08-gCatherine demande si Orange Mécanique ne serait pas un grand classique lyrique. Hm, si tu entends par grand classique lyrique un étalage de violence, alors oui Catherinette, Orange Mécanique est un grand classique lyrique.

C’était un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. J’avais dans les 17/18 ans et une de nos sorties favorites était de se payer une toile (à vrai dire yavait pas grand-chose d’autre à faire).

Après la séance il n'y avait plus de train et on rentrait à pied en longeant la voie de chemin de fer.

Si ma mémoire est bonne (ce qui reste à vérifier vu mon âge canonique), je suis allée voir ce film avec ma sœur et chacune notre petit copain.

Orange Mécanique donc. Précisons d’abord que je/nous étions dans un trip qui ne me conviendrait certes plus !! Quand je regarde un film, ce qui reste rare, c’est essentiellement pour rigoler. Or, à cette époque j'étais allée voir L’exorciste, dont on peut dire beaucoup de choses mais sûrement pas que c’est marrant. En plus je l’ai vu trois fois (y compris en V.O., encore plus effrayante qu’en français) pour la raison que mon copain vouait à ce film une passion sans borne (on ne pense pas assez aux répercussions dramatiques des passions cinématographiques de son petit copain).

Bref. Je vous pose le décor d'Orange Mécanique : nous sommes dans une ville britannique où les jeunes ont pris le pouvoir. Tous ? oui, tous. Représentés par le personnage principal, Alex, inoubliable de violence malsaine et nauséabonde.

Ce garçon délicieux, comme Hitler en son temps, passionné par la musique de Beethoven (qu'il appelle Ludwig van) l’est aussi par le sexe et l’ultraviolence, comme il dit (la violence super violente). L’essentiel de leurs distractions, à lui et sa bande, repose sur le passage à tabac de tout ce qui leur tombe sous la main et le viol de tout ce qui leur tombe entre.

Il y a d’ailleurs une scène d’anthologie où une nana à qui ils ne font pourtant pas peur ne gagnera malgré tout pas la bataille mais je n’en dis pas plus, tellement c’est tordant d’humour (noir), au cas où ceux qui ne l'ont jamais vu voudraient voir le film.

Heureusement comme vous savez, ya une justice en ce bas monde. Un jour qu’Alex et sa clique se divertissent gaiement en faisant un casse et en zigouillant un mec par inadvertance, Alex est arrêté par la police et condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Il ne fera pas son temps de peine pour la bonne raison qu’il accepte de se prêter à une thérapie révolutionnaire : ça vient de sortir et ça consiste à le faire user et abuser des trucs qu’il aime jusqu’à ce qu’il en ait la nausée. Je me rappelle d’une scène par exemple où avec un système où il est dans l’incapacité de fermer les yeux, on le colle devant une scène de viol, donc au début il se dit "Yes trop d’la balle !!! " (pour une meilleure compréhension je vous traduis avec le langage d’aujourd’hui) et en même temps, on lui injecte Dieu sait quoi qui lui fait un mal de chien. Un genre de réflexe de Pavlov en quelque sorte.

D’ailleurs au cours d’une de ces séances, on lui montre des scènes de l’Allemagne nazie (si vous doutiez encore que comme film, ya plus marrant, là vous n’avez plus aucun doute), la bande-son est la Symphonie n°9 de son cher Ludwig van, ce qui provoque immédiatly en lui une irréversible aversion pour cette musique.

Comme vous voyez, Kubrick le réalisateur du film entendait démontrer que la société ne prône pas le bien, mais force juste l'individu à s'y conformer. Ce qui n’est pas pareil !!! le bien n'est pas choisi mais adopté sous la contrainte de l'éducation, de la loi, de la répression. Thèses joyeusement illustrées par le traitement décrit ci-dessus, qui impose à un sale type criminel de faire le bien contre sa volonté, alors qu’au-dedans, il reste tout pourri tel qu'en lui-même.

Alors forcément, après sa remise en liberté (puisque c’était le prix à payer pour être libéré tout de suite) Alex se retrouve tout désemparé, sans défense, comme qui dirait une puce sans son chien. Oui, parce que figurez-vous que comme par hasard, il rencontre tous ceux qu’il avait agressés avant son arrestation, mais bref, je ne vais pas tout raconter, si des fois ..

Je précise que ce film est tiré d’un livre d’Anthony Burgess (auteur que je ne connaissais pas à l’époque, depuis j’ai lu son excellent "L’homme de Nazareth", l’histoire de Jésus comme vous ne l’avez jamais lue !).

Une petite conclusion ?

Les paroles de l'aumônier dans le film, qui dit :

Quand un Homme cesse de choisir,

il cesse d'être un Homme.

14 octobre 2012

Avec nos larmes

pensive

 
L'avantage de pleurer sous le soleil,
 
c'est qu'avec nos larmes on peut dessiner des arc-en-ciel.
 

 

Je ne sais pas pourquoi, quand je nage à la piscine ou quand je rentre à pied parce qu'il n'y a pas de train, souvent je pense à Etty. Je pense à Etty qui n'avait pas le droit, en tant que Juive, de prendre le bus ou d'aller à la piscine. Comment aurais-je intégré une telle donnée ? comment tous ces gens vivaient-ils une telle injustice ? y aurait-il eu un moyen de la contrer ?

Ca me fait penser à quelque chose, un truc que j'ai lu ici. Mais bien sûr ce n'est pas comparable. Etty a été victime d'une volonté d'extermination en masse.

Ou l'art et la manière de casser l'ambiance ..

13 octobre 2012

Sous la pluie (2)

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L'avantage de marcher sous la pluie, c'est que quand on ne pleure pas,

ça ne se voit pas (non plus).

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Ca ne se dirait pas comme ça, mais il tombait une tonne de flotte. J'ai été obligée de m'équiper (bottines). Encore que bon, j'aurais aussi bien fait de sortir en tongs, vu qu'elles faisaient floc floc à chaque pas. C'était charmant. Enfin pour être plus précise, elles faisaient le bruit d'un coussin péteur. Voilà. Elles faisaient un bruit de coussin péteur. C'était très mignon.

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Voyez ce champ ? eh bien ça veut dire que je suis à cinq minutes de chez moi.

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Ca veut dire aussi que je viens de me farcir trente minutes sous la pluie sans discontinuer, et que maintenant que je suis arrivée,

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il fait super beau !!!!!!!!!!

 

monstre-vert

12 octobre 2012

Notre seul territoire

Alonso L'exil est mon paysJ’ai commencé un livre que j’avais offert à ma mère pour son dernier anniversaire. Evidemment, personne ne pouvait savoir que ce serait son dernier anniversaire. Cinq mois après elle n’était plus là. Mon Dieu.

Maman, comme moi, adorait les livres. Comme moi elle en avait toute une pile à son chevet mais elle les aimait différemment. Elle ne les marquait pas, rien, à peine si sur certains elle a laissé la date au crayon du jour où elle l’avait lu, de sa petite écriture légère, une caresse, à peine.

Et puis elle ne lisait absolument pas le même genre de livres que moi. Maman avait une passion pour les récits vécus, alors premièrement tout ce qui avait trait à la montagne, aux expéditions polaires et antarctiques, aux histoires de volcan, et deuxièmement un truc sur lequel je ne la suivais absolument pas, toutes les histoires de maladies, de détresse, quelque chose de vrai disait-elle, de vrai oui mais de pas gai. Misère, alors là, pas gai du tout ! plus c’était dramatique, plus ça lui plaisait !!

C’est donc en tenant compte de ses goûts (et un tout petit peu des miens) que je lui avais offert "L’exil est mon pays" d’Isabelle Alonso, auteure que je ne connaissais pas du tout à ce moment-là. Depuis, et par hasard (vous savez comme il peut être taquin, le hasard !) j’ai lu quelques livres d’Isabelle Alonso et je les ai tous adorés. C’est là que je me suis rappelé, mais au fait !! j’avais offert un livre d’elle à Maman !!!! un livre comme elle les aimait, super triste à tous les coups.. avec un titre pareil !!!! mais bon.

Alors je l’ai cherché, où avais-je bien pu le fourrer ?? (les livres de Maman je les ai mis de côté pour la raison que je viens de vous expliquer).

Et j’ai commencé à lire..

En tournant les pages, je me demandais si Maman avait eu le temps de le lire avant de mourir. Je ne le saurais jamais, surtout que comme je vous l’ai indiqué, ses livres restaient comme neufs (alors que moi en une soirée j’ai déjà surligné plein de trucs). Je ne le saurais jamais et ça me fait suer. Ça m’aurait bien plu de lire des lignes que ma mère avait lues. Un peu comme la tendresse particulière que je garde pour le film "Braveheart", parce que c’est le dernier film dont mon père m’a parlé pour la raison que c’est le dernier film qu’il a vu. Et quand je pense au titre, "Braveheart", là encore je me dis qu’il n’y a pas de hasard..  

Parce que je vais vous dire un truc : je crois que d’une certaine façon, l’exil était aussi le pays de maman. Je commence à avoir une idée infime de ce qu’elle a pu ressentir tout au long de sa vie. Elle avec son idéal avorté de Fils Parfait. Ce Fils tant attendu tant aimé tant adoré qu’elle n’a jamais eu, en réalité. Elle qui si souvent avait des "contractions de l’oephage" comme elle disait, elle contractait même le mot. Je sais ce que ça fait parce que j’en ai eu après sa mort, après sa mort j’ai développé tous les symptômes qu’elle avait, et les contractions de l’œsophage, un truc de fou, c’est pas grave mais ça fait un mal de chien ! le docteur m’avait dit que c’est quand on mange trop froid, qu’on avale trop vite, sans prendre le temps. Le truc qui reste coincé quoi. No comment. Maman en avait tout le temps.

Elle qui avait des sensations d’étouffement, l’air ne passait plus, elle allait le chercher Dieu sait où, et rien. Tout restait en dedans, toujours. Elle lâchait rien ma mère, purée, elle lâchait rien !!!!!!!! seulement vous le savez, on est construits comme des poupées russes. Si on nous épluchait façon oignon on mettrait à jour, les unes après les autres, les versions successives de nous au fur et à mesure que l’on a grandi et vieilli. Comme nous tous, Maman trimballait au secret la tribu cachée et bien vivante des enfants qu’elle avait été, la petite fille de vingt-deux mois exilée en Suisse loin de sa mère, celle de 6 ans exilée chez son autre grand-mère "qui ne l’aimait pas parce qu’elle n’aimait que les garçons", chacune de ces fillettes qui étaient déjà elle, et que sa mémoire, malgré le cholestérol, les prothèses de hanches et le reste, n'avait jamais oubliées..

Ces petites filles sont-elles mortes avec elle ? ou l’une d’elles a-t-elle sauté en marche pour aller se cacher dans les souvenirs de la génération suivante ?

La mémoire est-elle notre seul territoire ?

10 octobre 2012

Un imparfait qui sait

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Apache écrit : "Je croise beaucoup de gens de toutes catégories sociales et malheureusement, je n’ai encore jamais trouvé une seule personne comblée après des années de vie commune. J’aurais tellement aimé faire exception avec l’élue de mon cœur !"

Tout d’abord je pense qu’on ne part pas tous égaux dans l’aventure amoureuse et conjugale. Chacun d’entre nous y apporte ce qu’il a reçu mais aussi la manière dont il l’a "assimilé". Pour certains, les épreuves de la vie rendent forts. Pour d’autres, cela les fragilise à un point inimaginable. A contexte identique on ne réagit pas de la même manière.

J’ai l’exemple de ma marraine (la sœur de ma mère) qui n’a jamais baissé les bras devant les nombreux obstacles qui n’ont cessé de se présenter à elle, qui s’est toujours battue pour obtenir ce qu’elle voulait et qui encore aujourd’hui, à 80 ans, dit que ses journées sont trop courtes pour faire tout ce qu’elle a à faire, bien qu’elle ait encore toute la vie devant elle ;-)

Et pourtant. Dix ans déjà qu’elle a perdu son mari, son pilier, sa vie. Mais même après ça, elle n’a pas baissé les armes : peu après le décès de mon oncle, elle est partie faire un grand voyage, demandant à ma mère, déjà veuve à ce moment-là, de l’accompagner. Maman d’ailleurs avait été éberluée de cette proposition, autant que mes cousins. Personne n’a compris sur le moment que partir s’émerveiller des beautés de ce monde était sa manière à elle de refuser que la mort gagne du terrain sur sa vie, sur LA vie. 

Si je raconte ça, c’est parce qu’Apache écrit aussi : "ma compagne m’est plus indispensable que l’oxygène que je respire".

Or, ce que je crois aujourd’hui, c’est qu’aucun homme, aucune femme ne devrait avoir à dire cela.

Ce que je crois aujourd’hui, c’est qu’un couple, cette entité vivante et évolutive faite de deux personnes distinctes, ne peut être heureux que si d’abord et premièrement les deux personnes sont heureuses chacune de leur côté, ou plus précisément, se rendent responsables de leur propre bonheur. Car si un couple peut soigner l’âme, ce n’est pas sa fonction première. Tout au plus, et c’est tout le mal que l’on peut souhaiter, peut-il servir d’exhausteur de bonheur.

Un couple c’est la conjugaison de deux personnes conscientes d’elles-mêmes, conscientes de ce qu’elles sont et du chemin qu’elles ont à faire chacune de leur côté, conscientes de leur possibilité d’évoluer, et qui ne restent pas figées dans une vision idéalisée et donc tronquée de l’amour.

Elle est gonflée Ambre hein, de parler comme ça ???? avec tout ce que je vous ai rebattu les oreilles au sujet de l’Homme Idéal !!

Ben justement.. l’homme idéal ne serait-il pas celui-là : un imparfait qui sait qu’il l’est ?

8 octobre 2012

Sous la pluie

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L'avantage de marcher sous la pluie, c'est que quand on pleure,

ça ne se voit pas.

8 octobre 2012

Une révolte

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Ca fait une éternité que je ne lis plus Etty. Plus de deux ans je crois.

Et puis, je ne sais pas pourquoi, hier soir j'étais en train de lire (un autre livre), et voilà qu'Etty m'appelle.

Et voici ce qu'elle me dit :

"Nous autres hommes, nous suscitons des situations affreuses, mais comme elles proviennent de nous-mêmes, nous parvenons toujours à nous y adapter. Pour que ces situations cessent, il faudra attendre que nous ayons évolué au point de ne plus pouvoir nous adapter, de ne plus pouvoir les supporter intérieurement. Même des avions qui s'écrasent en flammes gardent pour nous un certain pouvoir de séduction sensationnel alors que nous savons, nous savons que des gens sont en train de brûler vifs, et tant que cela ne suscite pas en nous une révolte de tout notre être, tant que nous trouvons encore des possibilités d'adaptation, toutes les atrocités perdurent."

A méditer.

7 octobre 2012

L'amour fait du bien

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L'inconvénient lorsqu'on se déplace en train, c'est que des fois il y a des retards ou des suppressions, personne ne sait pourquoi. Mais bon je ne vais pas râler, là où je me trouvais hier je pouvais rentrer à pied. Bon, j'avais laissé à la maison le MP3 que mon fils m'a prêté (en même temps, j'avais juste prévu d'aller nager pas de marcher..). Par contre j'ai toujours mon appareil, alors à défaut de rentrer en dansant j'ai pris des photos.

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"Toute seule, on marche plus vite",

dit le proverbe

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heu..

P1020386surtout quand il pleut à verse !!!!

P1020377Yeeeeeeeeeeeessss !!! ça sent l'écurie !!!

(je m'arrête largement avant Paris !!! :-))

P1020378rr

ben quoi, c'est pas écrit "Défense de tagguer" !!!!

P1000515

Ce tag-là est super vieux, plus de dix ans. Au début c'était écrit : "La violence fait du mal. L'amour fait du bien. Choisissons notre chemin pour l'an 2000", sur fond d'arc-en-ciel et de couleurs.

 P1000516

Mais comme vous voyez, on a essayé en vain de dissimuler tout ça sous du blanc.

 

 Mes amis,

 
Je vous souhaite un très bon dimanche !!!
 

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

6 octobre 2012

Ailleurs

vert

On a tous dans la tête que l'herbe est plus verte ailleurs, et on finit par s'apercevoir qu'ailleurs c'est exactement pareil, car on est resté pareil..

A vouloir se fuir on se retrouve nez-à-nez avec soi-même, mais sans la sécurité d'un environnement connu.

 Reynald

5 octobre 2012

Deux cent soixante-dix jours

buee

Vous connaissez la scène du film "L’étudiante" où Sophie Marceau fait une prestation (très émouvante) devant un jury de professeurs super sérieux ? eh bien l’oral du concours pour entrer à l’Ecole Normale c’était ça.

Imaginez une nana de 14 ans complètement tétanisée devant plusieurs profs qui ont l’air d’avoir avalé une encyclopédie de travers et qui ne lâchent pas une syllabe. La salle est immense, le parquet grinçant sent la cire. Il y fait un froid glacial et dès qu’on ouvre la bouche ça résonne, c’est terrifiant.

Imaginez la nana, comment elle tremble, tellement elle l’a attendu, ce moment. Ça fait plus de neuf mois, plus de deux cent soixante-dix jours qu’elle l’attend.

Son père sait qu’elle veut devenir "maîtresse d’école", alors il ne la lâche plus : des milliers d’heures à bosser tous les soirs, souvent même une partie de la nuit, des milliers de larmes versées tout au long de cette année de 3e dont elle gardera un souvenir horrible, tout ça rien que pour cette poignée de minutes-là : le quart d’heure qui va donner un tournant décisif à son existence : soit elle est reçue au concours, et sa vie change du tout au tout.

Soit elle est recalée, et ...

4 octobre 2012

Changer la vie

pied

Aujourd’hui c’est sur les mots d’Edith que je vais rebondir,

"Est ce vraiment permis de changer de vie ? Oui bien sûr !!"

Alors déjà, je précise qu’hier, à aucun moment je n’ai parlé de changer ma vie. J'ai juste dit "On se permet enfin de vivre". Car je ne vois vraiment pas comment on pourrait changer sa vie. On peut changer de physique, ça oui, avec la chirurgie esthétique (même si, à mon sens, ça ne fait illusion qu'un temps ..) (je parle de la chirurgie esthétique "de confort" et pas du cas d’une personne malade ou accidentée, évidemment).

Mais changer de vie ????? comment cela se peut-ce ???

Ça me fait penser à ce qu’on me disait après mon divorce, l’acharnement de mes proches et de mes amis à ce que je "refasse ma vie". Ah bon ? parce que ma vie pouvait être re-faite ? je pouvais gommer tout, les dettes astronomiques que Chéri-chéri m’avait laissées en partant ?? (d’ailleurs j’en profite pour vous informer que les créanciers, ils s’en prennent non pas à celui qui a le plus de sous, mais à celui qu’ils ont sous la main, même s’il est dans la misère la plus noire !!!!!!! pas de bol c’était moi !!!!), bref !!!!

Je pouvais d’un coup de baguette magique faire disparaître mes deux petites filles ? on efface tout on recommence à zéro ??

Même si on part à des millions de kilomètres en laissant tout derrière soi, on change de décor, OK. Mais de vie ?

Ben oui, ça ne marche pas comme ça. La vie on ne la refait pas, la vie on la continue. Parfois penchée comme la Tour de Pise, mais on la continue. Quel autre choix a-t-on ?

3 octobre 2012

L'ombre de ton chien

femm arbre

J’ai trouvé ce matin un commentaire de Fazou, la femme-qui-aimait-les-parapluies :

‘s'il y a des choses qui clochent dans nos vies -et il y a des périodes parfois très longues où ça cloche!- donc c'est qu'on doit s'en occuper, chercher de l'aide ou changer des choses ..Se projeter dans l'échec ne nous aide pas, il me semble, c'est une idée à virer car elle nous ôte toute force..'

Oui, Fazou, si des choses clochent dans notre vie, c’est qu’on doit s’en occuper et changer des choses.

Sauf que, ben oui, trop pas, s’en occuper et changer des choses, ce n’est pas forcément possible d’un claquement de doigts : on est englué dans la mélasse, comme un pauvre insecte qui aurait les pattes collées au miel, ou comme dans ces rêves affreux où on veut courir à tout prix mais les jambes refusent de répondre.

Pourtant, l’adulte qu’on est se sent super bien, il aime rire et danser, mais il fait parfois le choix inconscient d’aller dans la "dépression" de l’Enfant qu’il était pour retrouver les sensations corporelles et les émotions d’une toute petite fille. Pourquoi aller rechercher tout ça, tous ces trucs du passé ? on est maso ?? ben non on n’est pas maso, on ne le sait pas encore mais le contact émotionnel avec les souffrances passées nous servira à construire un lien nouveau avec l’adulte qu’on deviendra. Le passé est un matériau, il va servir à transformer fondamentalement la relation avec soi, à ne plus refouler la part rejetée depuis toujours mais au contraire lui donner toute sa place, lui permettre d’exister.

Tu sais, parfois, on est vide, ôôôôô si vide au-dedans, même si on ne le sait pas. On essaie de combler avec n’importe quoi, le corps d’un amant, le corps d’un enfant, on cherche à se remplir, c’est une quête sans fin qui laisse encore plus exsangue la part tellement avide d’amour en soi qu’on en perd tout sens de la mesure et de la réalité. On ne le sait pas, d’ailleurs, on croit sincèrement "aimer passionnément" car on a aucune conscience de ce besoin immense et lancinant qui n’est qu’un appel intérieur à accueillir et reconnaître notre insoutenable détresse.

Et si on est une nounoune et qu’on met toute une vie à le comprendre, on a forcément la sensation de l’avoir ratée, sa ive, puisqu’on fait "tout le contraire" de ce qu’on rêvait de faire : on passe son temps à se brader, on se vautre dans des histoires improbables, on reste l’ombre de ton ombre l’ombre de ton chien ..

Et puis un jour, peut-être, on se permet enfin de vivre ..

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