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le blog de Ambreneige

21 juin 2012

Mariage pluvieux

Nad 77

Il y a tout juste 37 ans (misère, ça donne le tournis de dire "il y a tout juste 37 ans" !!!!!) j'épousais celui qui deviendrait le père de mes filles. Il pleuvait ce jour-là, et vous connaissez le proverbe : "Mariage pluvieux, mariage heureux". Ma foi globalement c'était vrai, on s'est bien amusés ensemble, c'est juste qu'on n'aurait pas dû se marier, mais rester sur ce qu'on était au départ, des amis. Enfin surtout moi. Je veux dire que j'étais son amie, sa confidente, tout ça. D'ailleurs c'est fou ce que les mecs veulent toujours que je sois leur amie, que ce soit avant, pendant ou après. 

On était partis sur des mauvaises bases je crois. A cette époque j'étais encore étudiante (en internat). Un jeudi après-midi - puisqu'en ce temps c'était le jeudi qui était vacant - on s'était vus à Paris. Seulement voilà, il avait trouvé que c'était une bonne idée d'amener une copine avec lui. Or j'ai toujours été, comment dire. Jalouse. Quand on s'est quittés, que lui est reparti avec elle et moi dans l'autre sens puisque je rentrais à l'école où j'étais pensionnaire, j'ai commencé à élaborer in my head des scénarios tous plus masos les uns que les autres. Vous avez remarqué, hein, la jalousie, les trucs que ça vous fait penser !!!! en +, bien que je réalise aujourd'hui à quel point j'étais jeune et super belle, je doutais infiniment de mon sex-appeal. Je sais, c'est fou ! Le soir même, j'ai fait le mur parce que je n'y tenais plus vu que je l'imaginais dans des étreintes torrides avec la fille. Alors j'ai filé chez lui, enfin chez ses parents puisqu'il n'avait même pas 19 ans, et là je l'ai trouvé tout seul en train d'écouter tranquillement de la musique. Il a été un peu surpris de me voir débouler à cette heure incongrue mais il a vite retrouvé ses esprits quand je lui ai expliqué pourquoi j'avais perdu les miens. Et c'est là qu'il m'a dit : "Bon ben on se marie".

Un mois après l'affaire était pliée, sans même la présence de ma soeur qui a cru que c'était un gag.

Onze ans plus tard on rentrait dans les statistiques de divorce, mais c'est de sa faute ! il ne sait faire que des filles, et moi, je voulais un petit mec !

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20 juin 2012

Un échec

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Bien alors, pour ceux qui ne le savent pas, ma soeur habite à 550 kms de chez moi. Eh oui ! elle a quitté Paris, la plus belle ville du monde, pour aller s'ennuyer à mort loin des tracas, du bruit et de la pollution ... (tiens ça me fait penser à un truc ! ma fille cadette vient de quitter la toute proche banlieue pour s'installer à 50 kms de la capitale et la première chose qui l'a choquée là-bas c'est qu'elle entend les chants d'oiseaux !)

Oui bon, où en étais-je ? Ma soeur.

Or donc, j'envoie la photo ci-dessus à ma frangine et je lui demande si elle peut m'agrémenter le tout de casiers de rangement.

Ma soeur c'est genre Merline l'Enchanteuse. Elle est même pas chez moi, même pas face à l'étagère, eh bien direct elle saisit son équerre ses pinceaux et sa scie et elle me pond deux casiers !

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Seulement voilà, les batteries de sa baguette magique devaient être à plat parce que niveau mesure ya eu comme qui dirait un petit débordement. Oh lala, Brie, tu pouvais pas les faire extensibles tes casiers ? enfin, intensibles veux-je dire ????

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Et voilà pourquoi dans ma grande mansuétude j'ai dit à ma soeur qu'elle n'avait plus qu'à en faire deux autres moins larges ..

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Ben oui quoi, j'allais pas la laisser sur un échec ..

15 juin 2012

Une chose

Hello les amis,

eh bien le week-end pour moi commence aujourd'hui, avec l'invas l'arrivée de mes petits-fils après l'école (leur mère nous rejoint samedi soir). 

Heureusement, Fille Aînée vient à ma rescousse (en réalité, elle a trop hâte de découvrir les sacs qu'Édith a envoyés pour elle). C'est cool car on va pouvoir aller à la piscine tous ensemble ! yeeeeeeeeessss !!!!

Je vais lui montrer les jolis petits chaussons qu'Édith a tricotés pour moi !!!!

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.. ainsi que le troisième casier fabriqué par ma soeur et qui est arrivé hier !!!

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mais celui-là....

tadam tadam !!!!

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il a un étage !!!!!!!!!!

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Trop top, non ?

Bon les amis je vous dis à la semaine prochaine !! je vous souhaite à tous un

 bon week-end !

 (¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.*¨ ¸.*¨)
(¸. .´ ¸¸.`¨
*

PS je vous laisse en cadeau un petit DWE * sur lequel plancher :

y a-t-il une chose que vous aimeriez réussir à changer
dans votre vie ?

 *  devoir de week-end

13 juin 2012

La grande soeur

Brie Nad velo 59


Suite à une conversation avec ma soeur sur la toxicité des produits d'usage courant, je fais du tri dans les boîtes plastiques.

Mon fils qui passe par là ..

" Hier c'était les trucs dans la salle de bain, aujourd'hui c'est la cuisine !!!! t'as pas besoin de faire tout ce que dit ta soeur ko même !!! eeeeeeh, c'est pas elle la grande soeur, c'est toi !!!!"

11 juin 2012

Une bonne idée !

DCP_5147

 

Hier, on avait prévu d'aller se promener dans la forêt de Fontainebleau. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une forêt un peu particulière puisqu'elle s'est développée sur un massif assez élevé et que sa particularité ce sont ses rochers disséminés un peu partout comme si des extra-terrestres géants les avaient balancé là en shootant dedans au petit bonheur la chance. Ce n'est donc pas une merveilleuse idée d'y aller quand on a les lombaires coincées, ce qui était mon cas hier, m'enfin passons ! que ne ferait-on pas pour soulager nos chers enfants quelques heures de deux des leurs, vu que pour emmener mes trois petits-fils il aurait fallu avoir un mini-bus (et les nerfs solides).

Bien alors, déroulement de cette merveilleuse journée familiale.

Neuf heures du mat : ma fille m'appelle pour m'annoncer que ses enfants l'ont réveillée à 5h avec leurs hurlements dont le thème principal était qu'aucun des trois ne voulait se priver de la sublissime chance d'aller à Fontainebleau avec leur Mamy chérie. Or, ma fille venait de se coucher (4h30) après avoir astiqué toute la baraque, au motif que la nuit c'est le seul moment où elle peut faire du ménage tranquille. Ce qui avait d'ailleurs été moyennement apprécié par mon gendre qu'elle avait réveillé en sursaut à minuit pour lui demander où il avait encore rangé le produit pour les sols bon sang de bonsoir c'est quand même pas dur de ranger les trucs à leur place ! oui mais quelle idée de faire du ménage en pleine nuit, ya vraiment que toi pour avoir des idées pareilles, grrrfff et laisse-moi dormir b.. de m.. !!!

Onze heures du mat : ma fille me rappelle. Son mari, d'une humeur de ch complètement réveillé par les joyeux cris matinaux de ses fils bien-aimés, décide avec une clairvoyance qui force l'admiration que ça le fatiguera moins de sortir toute sa famille avec nous plutôt que de se farcir celui des trois qui aurait dû rester à la maison. Nous nous réjouissons par avance du joyeux moment de sérénité familiale qui nous attend.

Nos enfants habitent à 20 mn de Fontainebleau (c'est pour ça qu'on avait proposé cet endroit). Nous par contre, on a bien une heure de route donc, midi, on part.

Treize heures (heure à laquelle on était censés se retrouver) : ma fille m'appelle pour me dire qu'ils partent. Son mari n'a pas retrouvé son portable (que ma fille, dans sa frénésie de nettoyage, a collé dans la machine cette nuit avec tout ce qui traînait dans les parages) et le plus jeune de leurs garçons est resté en pyjama parce qu'il a décidé qu'il dormait chez nous ce soir. Or, rien ni personne ne peut le faire changer d'avis quand il a une idée en tête (de qui peut-il bien tenir ça ?? je ne vois vraiment pas !).

En attendant tout ce petit monde, nous nous promenons autour de l'étang du château de Fontainebleau.

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Mon fils, très taquin (comme disait mon père) me filme à mon insu en train de danser en écoutant Youssoupha et Indila sur son portable, mais la vidéo est trop longue pour que je vous la mette.. c'est bête hein ??

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Quinze heures, la petite famille arrive. A partir de là, tout va très vite, car autant on peut se dire que la nature c'est l'école de la vie, autant vous aurez remarqué comme moi à quel point les choses changent dès lors que trois charmantes têtes blondes débarquent dans le coin. Car la forêt, pourtant explorée cent mille fois, endroit connu et sans surprise, devient immédiatement avec l'enfant - et avec trois, je ne vous dis pas ! - une jungle hérissée de sagaies, un dangereux champ de mines ! bref, ce sont mille dangers qui aussitôt nous font dresser les sens en alerte et les cheveux sur la tête !!

 

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*

PICT6510

au milieu, histoire de se fondre dans le décor,

l'aîné de mes petits-fils s'est collé une coiffure de fougères sur la tête

Seize heures. Alors que ça ne fait même pas une heure qu'on marche, ma fille (qui je le rappelle a dormi une demi-heure cette nuit et n'avait pas faim au petit-déjeuner) décrète la pause-goûter. L'annonce génère des hurlements de joie de la part de ses enfants (seraient-ils sous-nourris ? je m'interroge) tandis que mon gendre complètement déprimé murmure : " Trois minutes d'escalade, une heure de goûter, c'est pas comme ça qu'ils vont me laisser dormir cette nuit".

Sa femme pour lui remonter le moral lui propose un verre d'eau pure. Eau pure qui fait des bulles vu que ma fille a un peu forcé sur le produit vaisselle pour nettoyer la Thermos (oui ben si t'es pas content, t'avais qu'à la faire la vaisselle hein !)(oui c'est ça je vais faire la vaisselle à trois heures du matin !!!!!!).

(J"avais raison : les hommes sont des râleurs !)

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à gauche sur la photo :

le verre d'eau pure dédaigné par mon gendre,

(à côté du sac confectionné pour ma fille par les doigts d'or d' Édith contente)

 

Bref.

Dix-sept heures on se remet en route (sous la pluie).

Ahhhhhhhhhhhh oui décidément, une sortie au grand air,

 

quelle bonne idée !

 

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7 juin 2012

Pléonasme

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Il paraît qu’on recherche inconsciemment notre père dans l’homme avec qui l'on vit.

Mon père, si je devais choisir un seul qualificatif pour le définir, ce serait : froid. Il ne l'était pourtant pas (c'était une façade) mais malheureusement je ne m’en suis rendu compte qu’après sa mort. D’ailleurs, pour tout vous dire, quand mon père est mort j’ai ressenti une douleur incommensurable, chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout ! je fais partie des personnes qui ne retrouvent pas leurs morts devant une tombe, et pourtant quand mon père est mort j’avais sans arrêt le besoin d’y aller, mais dès que je quittais le cimetière je me sentais comme perforée, c’était horrible ce qu’il me manquait ! je le cherchais partout, vous savez un peu comme un chien qui n’a plus son maître mais qui ne comprend pas où il est passé parce que personne ne peut lui expliquer, eh bien voilà je ressentais ça, quelque chose d'intuitif, de viscéral, alors je retournais devant la tombe, je savais que c’était là qu’il était alors j’y allais, mais je ne le trouvais pas, nulle part, et je repartais en larmes avec le même gouffre intersidéral au niveau du plexus que ce que j’avais en arrivant.

Mais bref, comme d’habitude j’ai fait une digression.

Mon père, disais-je. Heureusement qu’il avait son piano pour s’exprimer, même s’il démolissait les touches quand il était en colère .. heureusement aussi qu’il savait siffler, il sifflait beaucoup, il sifflait d’ailleurs très juste. Parce que mon père parlait très peu. Et puis d’ailleurs, il ne parlait pas, il "aboyait", comme disait ma mère. Il n’ouvrait la bouche que pour gu.. râler.

Est-ce pour ça que je n’ai aimé que des râleurs ?

A moins que ..

Si je vous dis, Messieurs, que vous passez votre temps à critiquer tout ce qui bouge avec force grossièretés, les autres conducteurs, les collègues au boulot, les hommes politiques, et bien sûr votre sujet préféré, la femme qui vit à vos côtés, vous reconnaissez-vous ? si je vous dis, Mesdames, qu’ils ne sont jamais contents, vous abreuvent de mélopées incessantes là où on préfèrerait ne serait-ce qu’un compliment, qu'ils font toute une histoire parce qu’on a oublié d’éteindre la lumière avant de quitter une pièce (ou autre drame du genre), qu'ils ne voient que ce qui aurait dû être fait plutôt que ce qui l’a été, ça vous dit quelque chose ?

Si homme et râleur était un pléonasme ? 

6 juin 2012

Merci Édith !

Ce n'est pas un..

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ni deux ..

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mais bien trois sacs

que j'ai reçus de la part d'Édith !!!


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(entièrement réversible celui-ci comme vous voyez)

 

Il y avait aussi une petite pochette particulièrement écologique

P1000374pochette

puisqu'elle est faite en plastique tricoté,

ainsi que deux colliers en tissu !

P1000351

Bon OK on ne voit pas bien le collier

par contre on voit très bien mon gros bidon, mes grosses hanches

et tous mes seins !

sans parler du bambou qui a fait des petits ! rire

 

J'ai hâte de voir la réaction de mes filles quand elles vont voir tout cela, surtout celle de Fille Aînée !! Pas vous ??

 Édith, un grand merci pour ta gentillesse

 et bravo pour ton talent !!


et vous les amis n'hésitez pas à aller faire un tour dans sa Chtite Boutique


c'est par ici (cliquez sur l'image):

 

sac pr A reversible


3 juin 2012

Bonne fête Maman(s) !

original envoye a Brie recto

Je ne sais pas si ma soeur s'en souvient, mais assez rapidement on n'a plus appelé nos parents papa et maman. Notre père, on l'appelait "Dad" (papa en anglais) et notre mère, je l'appelais Moutie ou Moute (de "Mutti" en allemand) et ma soeur l'appelait Glougloute. Ach so ! Glougloute !! ne me demandez pas de quoi ça vient, un délire quelconque comme d'hab !! mais je ne me rappelle plus lequel ..

original envoye a Brie carte

Bien entendu on a toujours fêté la fête des Mères. On la ratait d'autant moins que ça tombait avec l'anniv de notre père (donc on fêtait les deux), et moi qui ai si souvent relevé des concordances de dates au cours de mes recherches généalogiques, cette "coïncidence" ne me surprend guère..

fete meres N

Aujourd'hui, ma maman n'est plus là pour que je la fête, mais en ce jour de Fête des Mères, il y a deux autres femmes vers qui vont mes pensées.

La première, c'est ma grand-mère paternelle, qui m'a aimée comme on aime quant on aime, c'est-à-dire sans condition. Et c'était d'autant plus louable que c'était le genre de personne qui jugeait les autres sur l'apparence, sur le milieu social, etc - eh bien elle a tout accepté de mes choix par amour de moi.

C'est elle aussi qui, en lieu et place de ma mère, m'a "accompagnée" pendant mes grossesses et montré comment m'occuper de mes bébés quand je m'étais retrouvée jeune maman.

Ce qui est dommage, c'est que j'ai été la seule à profiter de son amour. Ben oui, dans notre famille "qui ne fait aucune différence" c'est fou le nombre de chouchous qu'il y avait ! rire eh bien j'étais le chouchou de ma grand-mère.

Une pensée pour une deuxième femme que je ne vois plus : la mère de mon ex et donc grand-mère paternelle de mes filles. Elle a été ma mère par procuration, elle a été la mère que j'aurais tellement aimé avoir.. quel dommage que nous ayons divorcé ! emo triste enfin .. c'est comme ça !

Ceci dit, n'oubliez pas une chose .. toutes et tous autant que nous sommes, on fait ce qu'on peut. Et on le fait du mieux qu'on peut !


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Bonne fête à toutes les mamans !

 

ma grand-mère : clic clic

1 juin 2012

L'un des deux

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Pour qu'un couple dure,
 
l'un des deux doit être un saint.
 
 
Alix Girod de l'Ain
 

ou les deux...

Posté par brie, 01 juin 2012 à 09:36

1 juin 2012

Autrefois

Maria Gisele

Maria (26 ans) et sa fille Gisèle

31 mai 2012

Logique familiale

(mon fils) Môman je ressemble à mon beau-père ?

(moi) Ton beau-père ????? qui c'est ton beau-père ????????

(mon fils, avec un petit sourire ) ben, à toi de me le dire ..


FemmePerplexe

30 mai 2012

La seule chose qu'il nous reste

amoureux


Chers amis,

Je viens de lire sur le blog de Seth l’échange des derniers commentaires et je me suis arrêtée sur une réflexion faite par Lise au sujet de "l’opposition que l’on fait souvent entre le "concret" (le vécu, la réalité) et "l'abstrait" (les tirades philosophiques) comme si l'un et l'autre n'avaient pas de lien".

Je voudrais ajouter quelque chose à ce propos en vous parlant de mon propre rapport à la "virtualité".

Certains pensent qu’un blog est par définition un endroit de passage éphémère, qu’il peut très bien s’évanouir comme cela, sur un simple clic. Que ça n’empêche pas la terre de tourner, et puis c’est seulement de la virtualité..  C’est vrai.

Pour autant, la "virtualité" peut être importante. Je dirais même que par moments, elle est essentielle et même vitale. J'ai été dans cette situation. En effet, quand au bout de plusieurs mois j’ai cédé à l’appel sororal m’invitant à faire un blog, j’étais au fond du fond du trou, et sans en avoir conscience c’était ça le drame ! comment aurais-je imaginé que faire un blog allait me sauver la vie ? Oui, carrément !

Je me rappelle d’une phrase que m’avait dite Frédéric tout au début, il m’avait dit : "La virtualité parfois, c’est la seule chose qu’il nous reste."

Eh bien j’étais dans cette situation. La "virtualité" était devenue ma réalité.

Il est quand même bizarre, le sens qu’on donne au mot virtuel. Les relations qui se construisent à travers et au-delà du blog sont bien réelles, les personnes qui sont devant l’écran, aussi. Sans parler de tout ce qu'on peut éprouver, l’attachement, la répulsion parfois, le désir, la colère. C’est virtuel tout ça ?

Oui donc, sur mes premiers blogs je faisais de petits pas timides, d’autant plus timides que je n’étais vraiment pas douée avec les manips, ce qui entre parenthèses a été source de crises de rigolades infinies (et bien réelles, je vous prie de croire). Je me posais toutes sortes de questions, par exemple : que dire (ou ne pas dire) ? Que montrer ? Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre, qu'il vit grâce aux échanges, grâce aux commentaires qui apportent des témoignages parfois émouvants sur la façon de voir ou de vivre de chacun.

Au début j’avoue, mon blog était plutôt "un blog de filles" avec des crises de délire et de rigolades qui resteront longtemps, je crois, dans les annales. C’était pour moi une sorte d’exutoire, mais pas du tout comme ce que vous pouvez lire aujourd’hui. Il n’y avait rien de grave, jamais, seulement de la dérision, ou plutôt de l’auto-dérision. Et puis la vie nous rattrape avec ses mauvais tours, aucun ni aucune n’est épargné pas vrai ? et petit à petit, le ton a changé. Bien que virtuelles, les relations créées n’en étaient pas moins profondément réelles (j’ai rencontré quelques personnes, mais contrairement à ce qu’on suppose peut-être ce n’est pas parce qu’on rencontre la personne que ça apporte quelque chose de plus dans la relation. La relation est là, bien réelle, la rencontre est + de l’ordre du plaisir, c’est juste une continuité de la relation, il n’y a pas besoin de cela pour l’authentifier).

Oui, donc, petit à petit, ma manière d’écrire s’est modifiée. Contrainte et forcée on va dire : je ne pouvais plus écrire comme avant, les tirades humoristiques qui me sortaient toutes seules étaient complètement taries. En fait une fois qu’on a recouvré la vue, on ne peut pas revenir en arrière et faire comme si on n’y voyait que couic !

Il y a sur ce blog des posts mémorables, mais il y a aussi et surtout des témoignages parfois poignants, que je lis à chaque fois avec un respect infini et une grande reconnaissance pour votre confiance. C’est comme si, à chaque fois, il se passait dans ces moments-là quelque chose de grand, qui touche à l'Humain universel, dans lequel chacun peut se reconnaître. Vous n’avez pas la moindre idée du bien que cela a pu me faire, que cela me fait encore, vous ne savez pas l’enrichissement que ces échanges m’apportent, ce sont des moments où l’on grandit, où l’on vibre aux émotions, où on est en prise avec la solidarité et l'échange vrai.

Alors vraiment, ce qui se passe sur le net ... de l’abstrait ??

27 mai 2012

Petite femme

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J’aime beaucoup les questions soulevées par Virginie dans son commentaire (vous pouvez le lire ici).

Pour ma part, même si ça ne se dirait pas parce que je suis censée être devenue un modèle de sagesse et de tempérance, ben je vais avoir 57 ans les amis ! Eh oui ! tant que ça ! J’ai même été obligée de poser la soustraction pour vérifier que j’avais vraiment dépassé la cinquantaine. Ça vous fait pas ça à vous ? vous n’avez pas l’impression d’avoir toujours 30, 40, 50 ans (rayez la mention inutile) tant que vous n’avez pas passé la décennie suivante ???

Enfin, bref, c’est pas de ça dont je voulais vous entretenir, mais de comment je me sens dans ma "féminité dépouillée" comme dirait Virginie, enfin plus pragmatiquement dans mon corps rond de vieille femme. Oui parce que "vieille femme", c’est la dernière trouvaille de mon fils. Je préférais le mois dernier quand on en était encore à "petite femme", vu que maintenant je grandis dans le sens de la largeur et que quand il me prend dans ses bras (c’est devenu rare, m’enfin !!) il est bien obligé de constater que plus ça va, plus il est obligé de se baisser.

Vue comme ça, je dois vous paraître terrifiante non ? et pourtant, qu’est-ce que je me sens bien !!! Je dirais même que jamais je ne me suis sentie aussi bien dans mon corps de femme rond et vieux. Certes, j’ai pris pas mal de kilos. Mais après tout, où que je me pose, je suis bien lestée ! comme dirait mon fils, faut toujours voir le bon côté des choses ! et puis en plus maintenant j’ai des seins ! purée, il a fallu que j’attende un demi-siècle, mais ça y est !!! j’ai des seins, des vrais seins féminins de fille ! yeeeeeeessssssss !!! vu que j’ai pleuré toute ma vie pour en avoir, je vais quand même pas râler sous prétexte que j’ai aussi des bourrelets bien moelleux un peu partout ailleurs !! de toutes façons quoi de plus féminin que des courbes ? hein ?? on n'a pas précisé la taille des courbes après tout !!! et pis si yen a un à qui ça plaît pas, qu'il regarde ailleurs !!!

26 mai 2012

Trois fois rien

Entre-filles


D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours aimé être une fille. Pourtant, ma mère ne les aimait pas, elles les trouvaient fourbes et hypocrites. Ma sœur était un vrai garçon manqué. Pas moi. J’enfilais les jupes de ma mère, vous savez ces jupes des années 60 à la forme sublime qui font la taille fine et les hanches rondes .. je les faisais virevolter en corolle autour de moi. J’adorais sentir sous mes doigts la luisance de soie de mes cheveux longs lorsque je les dénattais le soir. J’adorais me mettre le rouge à lèvres de ma grand-mère ou bien sa poudre de riz à l’odeur qui chatouillait le nez, et lui chiper ses escarpins noirs à talon haut.

C’est tellement chouette d’être une fille, on peut se bichonner pendant des heures, on peut se raconter des secrets entre copines, avoir des fous rires pour trois fois rien. Est-ce que vous avez jamais vu des mecs se marrer pour des broutilles ?? et puis d’ailleurs, est-ce que les mecs se réunissent pour jacasser, comparer leurs fringues, échanger les derniers commérages ? s’il y en a, ils ne sont pas nombreux !

Et puis alors il y a un truc que j’adore plus que tout, c’est d’avoir pu porter la vie. Merci mon Dieu, merci de ne pas m’avoir faite homme !!!!! merci de m’avoir donné cette chance inouïe d’avoir entre mes hanches un berceau soyeux pour accueillir la vie. Merci de m’avoir permis de ressentir ces curieuses vaguelettes, le ventre sculpté par de petits coups de pieds malicieux. Oui, si je ne devais retenir qu’une chose du fait d’être une femme, ce serait celle-là, ce bouleversement minuscule qui vous chavire pour l’éternité.

Et puis j’adore la compagnie des femmes. Je les trouve drôles, intelligentes, tendres, compatissantes, j’aime leur énergie et leur douceur, leur acharnement à vouloir toujours plus, toujours mieux, j’aime leur humilité, leur lucidité et leur créativité. Je suis tellement heureuse d’avoir une sœur et d’avoir des amies !

Et vous, votre féminité, vous la vivez comment ?

20 mai 2012

La rançon de la gloire

femm couleurs


 

   B R I G I T T E



La première chose que j’ai envie de dire de Brigitte, c’est qu’elle ne tient pas en place. Vous voyez Bip Bip, le petit oiseau bleu du dessin animé ??? à peine vous l’avez repéré il a disparu, vous laissant en plan avec la bouche grande ouverte sur la phrase que vous n’avez pas eu le temps de dire ! Ben Brigitte c’est un peu ça, encore qu’elle s’est bigrement calmée avec l’âge. Comment je le sais ? l’adresse que j’ai d’elle dans mon répertoire est encore valable au bout d’un mois.. Enfin bon, quand je dis qu’elle s’est calmée.. elle bouge géographiquement moins, quoi..

Or donc, Brigitte est vive. C’est un doux euphémisme. Sa vivacité se ressent aussi intellectuellement car l’esprit d’indépendance est son fer de lance. Elle aime le changement et la diversité, et sa liberté est sacrée. C’est aussi une épicurienne qui résiste difficilement à la tentation. Elle est volontairement l’antithèse de sa sœur de la bonne pâte que chérissent tant la plupart des hommes. C’est bien simple, elle refuse absolument l’idée de la femme douce, docile et soumise. Brigitte se moque éperdument du vieux rêve féminin de sécurité. Elle se sent assez forte pour exister toute seule, hors de l'ombre d'un homme fort et viril. Pour la conquérir, rien de plus simple : la considérer comme une vraie égale et respecter sa liberté. Par contre, si le compagnon adopte une attitude trop conciliante, ça ne lui plaira pas non plus. Brigitte reste une femme, tout de même !

On comprendra donc que vivre avec Brigitte n’est pas toujours de tout repos, sauf si on respecte quelques règles simples :

- Ne jamais lui poser de questions sur son emploi du temps de la journée.

- Ne jamais critiquer ses amis (l’amitié est pour Brigitte une valeur autrement plus sûre que l’amour !).

- Ne jamais aborder quelques menus sujets la concernant :

a) sa vie privée (ça ne regarde qu’elle),

b) sa vie d’avant (pourquoi s’embêter avec les conjugaisons du passé ?),

c) sa vie d’après (de quoi je me mêle ?),

d) son rythme de vie en général (que tout le monde trouve dingue),

e) ses heures de sommeil (insuffisantes pour sa santé),

f) sa façon de se nourrir (a-t-on jamais vu quelqu’un être en forme en n’avalant que de la bouillie d’orties ?).

Bref, tout ce qu’elle demande c’est qu’on la laisse en paix réaliser tous les projets qu'elle a dans la tête. Son besoin d'expériences personnelles est grand et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle aime entreprendre. Emue par une cause, elle est capable de mobiliser tout son courage et toute son énergie, et même de faire des sacrifices. Elle poursuit son but avec entrain car elle est très tenace. A mon avis, elle peut compter parmi les gens les plus heureux sur terre, car elle ne connaît pas l'ennui. Elle trouve toujours quelque chose à faire qui la passionne, quels que soient le contexte et l’instant. Bon, cela pourra parfois être diversement apprécié (*), mais que voulez-vous .. c’est la rançon de la gloire !


* voir ici : CLIC CLIC

18 mai 2012

Perplexe

de dos lit

 

J'ai écouté hier des témoignages de femmes dont la vie a été bousillée par le comportement de leur compagnon manipulateur. "Pervers narcissique", on appelle ça. La psychologue présente disait que le pervers narcissique a la particularité d’être insensible, de n’éprouver aucune empathie pour l’autre.

Je me suis fait différentes réflexions. La première est que j’ai toujours entendu parler de pervers narcissiques hommes, jamais de femmes (par voie de conséquence leur victime en est une, et généralement c’est la leur, puisque tout le charme de ce personnage est d’avoir entière emprise sur ladite).

Est-ce que cela a une signification particulière ? est-ce que ça peut vouloir dire, par exemple, que l’homme (en général) a besoin d’écrabouiller quelqu’un pour se sentir exister, alors que la femme c’est tout le contraire (elle se réalise en s’occupant des autres) ? est-ce que la victime a des prédispositions pour se retrouver dans une telle situation ?

Je me demande aussi ce que ça peut faire d’être insensible. Comment est-ce possible ? dès l’instant où on est humain, comment ça se fait qu’on puisse ne rien ressentir du tout ??? je croyais que c’était réservé aux robots ..

De plus, le manipulateur est un champion pour ce qui est d’exprimer un vaste panel d’émotions, comme la tristesse, la colère, la violence.. Comment fait-il puisqu’il ne ressent rien ?

Je suis perplexe.

17 mai 2012

La féminisation de la grammaire

15 mai 2012

Affligeant

Apprendre à ses fils à être autonomes, les préparer aux dures réalités de la vie, faire de leur quotidien une compétition de tous les instants, voici la base des principes éducatifs de ma fille.

Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?

Eh bien concrètement, mes amis, c’est une maison qui, après leur départ, ressemble à une terre dévastée par les Huns.

Ma fille en effet met un point d’honneur à ce que ses enfants assument leurs actes. Par exemple, si l’enfant renverse son verre, ce n’est ni Maman ni Mamy qui va essuyer l’eau répandue sur la table, mais l’enfant après être allé lui-même chercher une éponge dans la cuisine. Certes, l’enfant va bien éponger ce qu’il a renversé, mais dans le but d'en asperger son frère qui est en train de dessiner, déclenchant instantanément le concert de ses cris parce qu’il vient de tremper un chef-d'oeuvre qui est immédiatement roulé en boule par son auteur et jeté en pleine face du troisième qui se met à hurler à son tour.

Eh oui, vous pouvez le constater, l’enfant face au ménage manifeste autant d’indifférence que le paquet face à son papier d’emballage. C’est terriblement affligeant.

Mais ce n’est rien comparé à ce qu’il se passe dans la salle de bains.

Les deux grands ont, dixit ma fille, tout à fait l’âge de gérer leur douche tout seuls. Vous retrouvez donc les cartons de vêtements éventrés, les tiroirs ouverts vomissant leur contenu qui pend lamentablement, les serviettes mouillées jonchant le sol en petit tas coloré et tous les peignes enduits d’un gel qui collera aux doigts pendant huit jours (même après avoir été nettoyés). Quant aux tubes de dentifrice et de gel coiffant, ils sont vides. Vous ne savez pas pourquoi, pas plus que le fait que vous ne retrouverez JAMAIS leurs chaussettes par paires. Jamais.

Mais il y a quelque chose qui vous fait vite oublier tous ces petits désagréments, c’est lorsque vous pensez avec émotion au jour où l’aîné de vos petits-fils sera Président de la République. Vous vous dites que, quelque part, ce sera un peu grâce à vous ..


P1000124r

 

12 mai 2012

Bon week-end !

jeune fill arbre


Chers amis,

j'attends mon tiercé de petits-fils pour le week-end, c'est pourquoi je ne peux répondre à vos comms, mais je prends le temps de vous dire à quel point vous comptez pour moi, et comme vos mots et vos pensées me font du bien. Merci à tous et à toutes (sauf peut-être à Lise qui me suggère de suivre la Joie pour m'empêcher de me goinfrer de gâteaux or c'est justement parce que la Joie me manque que je comble avec n'importe quoi emo triste)

(Lise, c'est une boutade ! rigoler).

Il va vraiment falloir que je prenne le taureau par les cornes, non pas parce que je suis obèse, comme dit mon toubib qui passe son temps rien qu'à se fiche de moi, mais parce que je me sens mal dans mon gros bidon. 

Bon alors je le sens, je le vois dans vos petits yeux plissés, vous voulez savoir quel est le rapport avec l'image ci-dessus ? Aucun. 

Enfin si, c'est la Dame bleue. Version 2012. Oui, parce que l'histoire du soir que j'ai préparée pour mes petits-enfants est celle de la Dame bleue. Encore un truc celte, mais j'aime bien la civilisation celte. Et puis je fais ce que je veux, na !

De plus, ça reste dans le thème d'aujourd'hui, vu qu'on a prévu qu'ils aillent avec les enfants de la ville ramasser tous les déchets qui traînent (c'est dans le cadre du Conseil Municipal des Enfants). Je leur parlerai donc de ce temps que les moins de cent ans ne peuvent pas connaître, où la Nature était encore vierge de toutes cochonneries..ils vont avoir du mal à l'imaginer !!(déjà qu'ils ont du mal quand je leur dis qu'avant, yavait que des forêts..).

 Mes amis,

je vous souhaite un délicieux week-end !

profitez bien de vos aimés et du temps qui passe !


bisoussouffle

A bientôt !!
11 mai 2012

Avant qu'elle parte

triste


Il y a une chanson que mon fils écoute et que j’aime beaucoup, il s’agit de "Avant qu’elle parte".

Avant qu’elle parte, dis à ta mère que tu l’aimes.

Dis à ta mère que tu l’aimes. C’est quelque chose que je n’ai pas fait assez, ou plutôt que j'ai fait, mais mal.

Je pense à elle, je la revois sur son lit d’hôpital, je me rappelle le moment où ma sœur était sortie de la chambre pour aller boire un café et que j’étais restée près d’elle en lui serrant la main, cette main qu’elle avait si petite et si fine. Aujourd’hui, quand je pense à elle, je vois ses mains de petite fille. Et surtout, je vois son chagrin. Celui d’avoir eu un fils qui n’était pas le fils qu’elle avait tant espéré. Ca l'a minée de l’intérieur, lentement, occultant tout le reste.

Mais moi à ce moment-là je ne pensais pas à ça. Je voulais seulement qu’elle me parle. Je ne voyais pas sa souffrance, je ne voyais pas sa détresse. Je ne voyais que les mots qu’elle ne me disait pas.

Et je lui en voulais.

Maman est tombée dans le coma le jour de naissance de sa propre mère. Elle est morte deux jours après. Et je n'avais pas réussi à lui demander pardon.

Et puis il y a eu les lettres. Les lettres qu’elle a écrites à mon père lorsque, comme tant d’autres jeunes gens, il est parti en Algérie. A ce moment-là, Maman était enceinte de ma sœur.

Et c’est seulement là, au milieu des mots qu'elle égrenait pour lui, que j’ai senti sa peur, la terreur ronde qu'elle avait que l'histoire se répète, qu'elle aussi comme sa mère et sa grand-mère perde l’homme qu’elle aimait et se retrouve seule avec ses filles. Cette peur de perdre ne l'a jamais quittée.

Je n'arrive pas à savoir si aujourd'hui, je lui ai pardonné. Par contre ce dont je suis sûre, c'est que je regrette de ne pas lui avoir donné plus. Plus de chaleur, plus de tendresse, plus de temps. Je la voyais trop comme la jeune maman qu'elle avait été. Je ne la voyais pas comme la femme fragile qu'elle était devenue. Paradoxalement je me demande si cela aurait été possible puisque nous étions tellement fermées, elle sur ces choses qu'elle ne disait pas et moi sur ces choses que je disais trop.

Il y a un temps pour le silence, et c'est ce que sa mort m'a appris.

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