ce que disent les photos
J’ai toujours aimé les photos. Elles peuvent restituer des instants de joie pure que la vie, parfois, est gourmande de nous faire oublier.
On est heureux. On est tellement heureux tous les quatre sur ce cliché !
Je porte au cou le joli collier de coquillages que je me suis empressée de confectionner, parce que je suis une petite fille, ben oui, une fille ! j’aime tellement être une fille.. et même si je n’ose pas mettre mon haut de maillot pour te plaire Maman ben voilà, tu vois, je me suis parée d'un collier.
Toi ma soeurette, avec tes cheveux si blonds qu’ils en sont presque blancs, ton bel éclat de rire est un cadeau éblouissant !
Notre petit frère,
le tant attendu, tant aimé.
Et toi Papa ..
si fier de tout ton petit monde !
car tes enfants..
c’était "toute ta vie", n'est-ce pas ?
Oui, j'aime les photos !
libre
Libre,
je suis liiibre !
Ainsi m'exclame-je ce matin en jetant un oeil sur le monde, et même les deux, car j'ai un tempérament particulièrement généreux.
Ça, c'était avant de me zazen.
Enfin, pour me mettre en train, je me suis d'abord essayée à de menus exercices ** dont m'avait parlé ma soeur : ça consiste, au réveil, à s'étirer puis à tourner "la tête de droite à gauche et inversement".
Bon, tourner la tête de droite à gauche, je sais super bien faire (surtout inversement).
Ensuite, il s'agissait de se lever et de se "planter tout de suite devant la glace, se regarder à la racine du nez et rire de bon coeur."
Là encore, pas de problème, même si ma tronche laissait croire que je sortais d'un exercice d'entraînement dans une centrifugeuse de la NASA et me donnait plutôt envie de pleurer.
C'est seulement après que les choses se sont corsées.
Lorsque je me suis zazen en pleine conscience.
Ben oui, au fur et à mesure que "la poussière retombait", je me suis aperçue d'une chose terrifiante : toute ma vie je me suis conformée au rôle auquel mon histoire familiale, sociale, personnelle, mon nounoun ma vulnérabilité - ben oui, je suis une petite chose fragile - etc, etc, me prédestinaient. J'ai toujours suivi les injonctions sans me poser de questions.
Or maintenant que je suis libre, c'est-à-dire face à ma solitude seule à moi toute seule, je réalise un truc moyen agréable : je croyais avoir hérité d'une identité, la mienne. Ben pas du tout : je suis sommée de la choisir.
Je suis sommée d'être libre, épanouie, développée (qui a dit : ya du boulot ?), en harmonie avec mon moi profond qui, entre nous soit dit, atteint les jours fastes des profondeurs particulièrement profondes.
Je dois faire des choix.
Tout le temps.
Sans arrêt.
Pour tout.
Et, tenez-vous bien : je dois les a-ssu-mer.
Or, si je suis obligée d'être libre,
est-ce que je suis libre ???
PS pour Lung Ta : non Môssieu, je ne me pose pas des questions compliquées. Je suis la simplicité personnifiée.
** " Les hauts pouvoirs psychiques par la pratique du yoga" - Jean Varagnat
cuisiner avec amour
hérédité
Mon fils est parti passer quelques jours chez sa soeur aînée, qui lui a proposé en attendant son arrivée de lui faire un gâteau.
(Jean-Baptiste, à sa soeur) est-ce que tu cuisines comme Maman ? parce que si tu cuisines comme Maman ..
c'est même pas la peine !
Encore elle
La vacuité arrive quand on peut rencontrer un humain
et ne pas s’arrêter sur le fait qu’il soit homme ou femme !
© Frédéric
Ben justement.
J’aime mieux m’arrêter sur le fait qu’un homme est un homme que vacuiter.
Il est bien là le problème !
zazen super zen
" Je vois bien que cultiver une dose de détachement intelligent dans sa vie peut s’avérer un instrument utile de pacification. J’en suis venue à songer à tout ce temps que j’ai passé, dans ma vie, à m’ébattre dans tous les sens, comme un gros poisson hors de l’eau, soit pour me détourner d’une détresse importune, soit pour me jeter avec voracité sur un surcroît de plaisir. Et je me suis demandé si ça pourrait m’aider d’apprendre - si tant est que j‘en sois capable - à rester immobile, et à endurer davantage, sans constamment me laisser traîner le long de la route accidentée des circonstances.
Ayant trouvé un banc un peu à l’écart, j’ai décidé de m’y asseoir pour méditer une heure. Ni mouvement ni agitation, pas même un mantra. Malheureusement, j’avais oublié ce qui "sort" au crépuscule, en Inde : les moustiques. Je n’étais pas plus tôt installée sur ce banc, dans ce beau crépuscule, que je les ai entendus rappliquer avant de les sentir, dans un assaut groupé, me piquer férocement. Je me suis dit : c’est la mauvaise heure pour pratiquer la méditation vipassana.
Cela dit - quelle est la bonne heure du jour, ou de la vie, pour rester assise sans bouger et détachée de tout ? "
Liz Gilbert, "Mange, prie, aime"
(franchement je vous cite ça comme ça.. c’est un pur hasard si on dirait tout à fait moi quand je zazen !)
un souffle léger
Qu’est ce que l’Ego, sinon un souffle léger qui se prend pour une montagne ?
Quelqu'un d'autre
la table qui voulait devenir un mandala
Décidément, hier c’était une très bonne journée puisque "le Père Noël" de ma soeur est passé. Bon, vous me rétorquerez avec une certaine présence d’esprit que c’est plus Noël. Certes. Néanmoins 7 est un chiffre porte-bonheur. Et c’est pas parce qu’on était le 9 que ça change quelque chose à l‘affaire, la preuve, voyez ce que j‘ai trouvé : un gros paquet !!!! glopglop !!!! Kessqueusé???kessqueusé???kessqueusé???kessqueusé??? Ouaaaaaaaaaaaaaaaah. Un é-ta-bli-étaupliant. C’est toi qu’est pliée, frangine !!!!!!!! tu veux que j'en fasse quoi ?? Enfin, voyons tout de même la tronche de la chose. Oh joie !!! des ciseaux pour découper l‘emballage ! quelle délicate attention ! Bon ceci dit, il eût été plus judicieux de les scotcher à l’extérieur. À moins que ce soit pour me trucider au cas où j’arrive pas à déplier l’établi étau pliant ? Et ça, kessqueusé??? kessqueusé???kessqueusé???kessqueusé??? Ooooooooooh, des plaques de porte pour mes petits-fils d’amour ! (de chaque côté des plaques de portes ce sont des tirelires aussi réalisées -ya quelques temps- par les ptits doigts gracieux de ma soeurette, un jour que Sylvie la yourtière (qui marche très vite)l'avait semée dans la forêt mais heureusement Brie avait laissé tomber des caillous tout le long du chemin - ce sont les caillous en question - comme quoi, hein, rien n'se perd..) Aaaaaaaah, enfin .. Oh quelle surprise, une table !!!!!!!! Super, soeurette !!!!! Et les meubles qui vont autour, ils arrivent dans le prochain colis ?? PS pour les petits nouveaux : pourquoi une table sur un blog de zénitude ? Eh bien voilà : tout a commencé un beau jour de février 2007 ..
bûche, bing et badaboum
Oyez oyez amis du chocolat et des marrons chauds,
je viens de décider dans ma grande mansuétude de partager avec vous la recette de la bûche que j’ai préparée lorsque mes enfants sont venus pour le repas de Noël qu’on n’a pas pu faire à Noël, et ce pour trois raisons * :
1) elle est facile à faire
2) elle est rapide
3) et surtout, elle est imbrûlable. Et si je puis vous l’assurer, c’est que je la faisais pour la première fois (j’étais tellement dans le cirage que j’arrivais même pas à ouvrir un livre de cuisine et c’est ma fille, par générosité je suppose, qui m’a donné la recette, à moins qu‘elle ait craint pour son dessert ?), oui donc je disais, 1) c’était ma première fois, 2) j’étais dans un état second (qui a dit : comme d’hab ?) eh bien elle n’a même pas brûlé (la bûche, pas ma fille). Et ça, c’est une preuve irréfutable !
Oui alors donc il vous faut :
3 œufs (que vous allez cueillir tout frais dans le nid de votre poulailler)
500g de crème de marrons (que vous aurez eu la précaution de faire vous-même en octobre à l’heure où tombent les châtaignes)
50g de beurre (barraté par vos bons soins)
et 80g de chocolat noir c’est noir.
(dessous de plat réalisé par my sister)
Bien alors, il faut mettre les 3 œufs sans leur coquille dans un plat et les battre avec la crème de marrons. Pendant ce temps le beurre fond dans la casserole avec le chocolat en pitits morceaux.
Mélangez tout.
C’est tout.
Hop.
On met ça dans un moule à cake, et roule ma poule à 160°.
Franchement si vous me ratez ça, je vous radie de mes lectrices préférées !
En plus aujourd’hui à peine l’œil ouvert et même les deux j’ai bondi telle la rieuse gazelle que je suis hors du lit * où je me suis retrouvée
doooooïïïïïnnnggggggg
natanadasana,
alors forcément j’ai enchaîné
puisque
c’est
une
bonne
journée,
et tout ça pourquoi,
hein pourquoi ?
Eh bien parce que : il y a une nouvelle photo in my alboum, et pas la moindre, il s’agit de ma Maîtresse es-bannière et autres menues manipulations,
alors pour Isa,
hip hip hip hourra !!!!!!!!
PS ** je sais, je sais. Ma phrase, elle va pas du tout. On a l’impression que les trois raisons c’est à cause du repas de Noël qu’on n’a pas pu faire à Noël alors que les trois raisons c’est pourquoi je veux partager la recette avec vous.
Pareil pour "comme j’ai bondi telle la rieuse gazelle que je suis hors du lit", alors que je suis une rieuse gazelle aussi dans le lit. Mais en déplaçant le repas de Noël (et accessoirement le lit), ça me semblait encore plus incompréhensible - même si ça n’effleurera l’idée de personne ici que je puisse écrire des trucs incompréhensibles, m’enfin passons.
Donc voilà, après différents essais (je viens de décider de partager avec vous lorsque mes enfants sont venus pour le repas de Noël qu’on n’a pas pu faire à Noël la recette que j’ai préparée, et ce pour trois raisons) (je viens de décider lorsque mes enfants sont venus pour le repas de Noël qu’on n’a pas pu faire à Noël de partager avec vous la recette que j’ai préparée pour trois raisons) (grande mansuétude stop - enfants repas Noël stop - recette bûche stop - trois raisons), donc finalement, j’ai laissé comme ça.
tant de désespoir
Dans quoi s’enracinait tant de désespoir ? Était-il d’origine psychologique ? La faute incombait-elle à papa et maman ? Était-il simplement temporaire, une mauvaise passe dans ma vie ? Était-il d’ordre génétique ? Était-il culturel ? Était-il lié aux astres ? Était-il artistique ? (Les créateurs ne souffrent-ils pas de dépression parce qu’ils sont ultra sensibles et tellement spéciaux ?) Avait-il partie liée avec l’évolution ? (Se peut il que je porte en moi la panique résiduelle qui fait valoir ses droits après que, des millénaires durant, mon espèce a tenté de survivre à un monde brutal ?) Était-il karmique ? (Tous ces spasmes de chagrin ne sont-ils la conséquence de mauvaises conduites dans des vies antérieures ?) Était-il le fait d’un dérèglement hormonal ? Alimentaire ? Philosophique ? Saisonnier ? Environnemental ? Accédais-je à une aspiration universelle pour Dieu ? Souffrais-je d’un déséquilibre chimique ?
Ou avais-je tout simplement besoin de m’envoyer en l’air ?
Elizabeth Gilbert, "Mange, prie, aime"
;-))))
rassemblement
Quand j’étais jeune et belle (comme dirait mon fils) j’avais lu ce livre avec délectation. Il y a d’ailleurs une scène divine où l’auteur décrit l’abandon du Pharaon (qui n’en est pas moins homme) aux mains de toutes ses petites reines. Mmmhh .. mais qu’est-ce que j’écris ? comme d’habitude, je m’égare. Je voulais juste vous parler de ce pauvre Osiris, dont le corps a été découpé en morceaux par son ingrat de frère. Je vous assure, on ne peut pas faire confiance aux hommes. Regardez Isis, qu’est-ce qu’elle fait, aussitôt, elle ? Eh bien elle se met en quête de tous les morceaux de son homme/frère/bien-aimé (on ne peut pas faire plus dévouée, franchement), - sauf le morceau principal, puisque damned ! elle ne l’a pas retrouvé !!! Ensuite avec tout son amour (et avec une de ses sœurs aussi)(les sœurs c’est bien, bien mieux que les frères j'vous l’dis) elle a reconstitué le corps d’Osiris, et même la partie manquante, qui il faut bien le dire était la seule indispensable puisqu’Isis, comme toute nana normalement constituée avait une idée derrière la tête, enfin plutôt un peu plus bas : lui faire des petits mamours et accessoirement un enfant. Pourquoi vous raconte-je tout ça ? Déjà parce que c’est hyper intéressant et que je ne vois pas comment vous auriez pu continuer à vivre sans le savoir. Et ensuite parce qu’à une certaine période de ma vie, qui n’est pas si ancienne non plus mais qui est quand même et malgré tout passée vu qu’elle n’est plus présente, je me sentais comme Osiris : a pezzi (en miettes). J’étais en train de faire mes courses, et au milieu des légumes (qui entre nous soit dit, semblaient me regarder comme si j’étais des leurs), en sortant la liste de ma poche, tiens qu’est-ce que je trouvais ? un petit morceau de moi. J’astiquais les sols (et Dieu sait que je suis une experte es-astiquage de sol, et comme en plus à cette époque je dansais encore en faisant le ménage, on aurait pu dire que j’étais le rat de l’astiquage des sols) et que voyais-je sous un meuble ?? un autre petit morceau de moi. Et ainsi de suite. Tout cela était donc fort inconfortable, vous en conviendrez, car je me sentais disséminée et profondément minée. Or, je n’avais pas d’Isis sous la main pour me recoller ! Et non seulement je n’avais pas d’Isis, mais j’avais croisé une personne qui était son exact contraire et qui prenait un malin plaisir à m’appuyer sur la tête alors que je me noyais. Oh bien sûr, comme je le disais plus haut, c’est du passé. Néanmoins, je sais pas pourquoi, cette émotion de souffrance, elle me cueille par moments et elle me fait encore mal. Alors j’essaie de me vider la tête, et là c’est un truc de dingue les conversations que je peux avoir avec mon esprit dans ces moments là : (moi) tiens toi tranquille et écoute le silence ! (lui) tu te rappelles quant elle t'a dit ça ? (moi) tais toi ! écoute le silence ! (lui) et le jour où elle t'a fait ça ? (moi) si tu t'imagines que je vais me mettre en colère ! (lui) tu vas tout de même pas rester assise là à rien faire et à respirer bêtement ? (moi) est-ce que tu pourrais fermer ton clapet ? (lui) et cette phrase là, cette phrase, me dis pas que tu l'as oubliée ? Alors je me dis que je dois être une mauvaise femme. Oui, je devrais oublier. Ou pardonner. Ou les deux. Après tout, c’est du passé. Et le passé ça compte pour du beurre, non ?
jealous guy
ma douce on s’est encore disputés tu es sortie, il fait si froid et maintenant me voilà seul alors que le ciel est tout bleu je t’imagine, riante, heureuse souriant à tous ça m’exaspère oui je t’en veux, tu exagères ! tu me dis souvent " je pense à toi" est-ce à l’amour ou est-ce à moi ? et est-ce que tu m’aimerais autant si seulement je n’étais pas moi ? ma douce on s’est encore disputés je crie te tourmente et te gronde mais tu es ma seule chose au monde ! me laisseras-tu, comme un bandeau poser mes mains sur tes beaux yeux ? et viendras-tu faible et fragile muette aller entre mes bras ? sois douce et tendre je t’en supplie pour qu’enfin rassuré je sois réconforté et tout tranquille ! ma douce on s’est encore disputés et moi j’ai mal à mon orgueil quand tu me dis que je te vois sans même seulement te regarder et que perpétuellement je doute sans prendre la peine de t’écouter arrête un peu de chantonner " si on s’aimait tout simplement ? " parce que tout simplement s’aimer tu crois que c’est facile, vraiment ?
2010
Je vous remercie, vous qui vous êtes arrêtés sur ce blog pour déposer vos gentils vœux, et à mon tour, je vous souhaite ainsi qu’à tous
une bonne et heureuse année 2010,
aimez vous, aimez vous vous-mêmes je veux dire, prenez soin de vous, restez à vos côtés aussi longtemps que vous en aurez besoin,
et n’oubliez pas, comme dit le poète
"Dal centro della mia vita
venne una grande fontana"
(du centre de ma vie
est venue une majestueuse fontaine)
ma bannière
" ben elle est passée où .. ..ta bannière ? " Ainsi s’insurgeait Brie en ce pâle matin d’hiver, sans même un bonjour, un pipi, rien. Ben oui, de son œil acéré my sœur of my coeur a vu tout dsuite. Elle a vu qu’il n’y avait plus rien à voir. Vous voulez savoir quoi ? J’en ai assez de voir ma bobine. Du coup my maîtresse es-bannière est en train de m’en préparer une autre (de bannière, pas de maîtresse). Enfin elle la prépare potentiellement, vu qu’elle n’est pas encore au courant. En fait je lui fais la surprise ! Ce sera comme qui dirait mes petites étrennes pour elle en ce début d’année ! Parce que je sais pas vous, mais moi je le trouve bien poussif, ce 2010. Heureusement (heureusement !) j’ai reçu un cadeau formidable, le 2 janvier exactement : un livre dont m’a parlé un ami, et que je me suis offert illico presto (le livre, pas l‘ami)(encore que l’ami, je ..)(mais passons). C’est fou, je vous assure c’est fou, on dirait l’histoire de ma vie. Enfin, ma vie si j’étais blonde, avec vingt ans de moins et que j’ai fait le total contraire de tous les choix que j’ai faits en un demi-siècle, mais bon, notre vie rêvée, ça compte aussi non ?