C'est vilain
Il paraît qu’il faut s’aimer soi-même et rien attendre des autres, c’est très laid, c’est vilain, c’est de l’exploitation de l’altérité, on a tout ce qu’il faut en soi pour être heureux et même archi comblé. Alors après évidemment c’est pas la peine de venir se plaindre qu’on aime en recevant pas grand-chose en retour, même pas le minimum syndical, (on croyait que l’amour c’était ça : un partage), vu que même si on a l’impression d’aimer plein de gens, et/ou d’aimer de tout son petit coeur, ben on s’illusionne, c’est pas du bon amour, puisque ce qu’il faut c’est s’aimer soi, soi ôôôôôô rien que soi.
D’ailleurs si on s’aime pas soi paraît il qu’on peut pas aimer les autres. C’est dire si on se leurre !
Bon le truc, c’est que ce genre de questions, on ne se les pose que quand on ne se sent pas aimé.
Quand on est aimé, on s’en fiche pas mal de s’aimer soi même, puisqu’on est déjà aimé.
Bien. Récapitulons :
- on ne peut aimer les autres que si on s’aime soi-même.
- on s’aime soi-même que si on est aimé.
- on est aimé que si les gens qui nous aiment ont été aimés eux aussi.
- les gens qui nous aiment n’ont été aimés que s’ils s’aimaient eux mêmes.
- ces gens s’aimaient eux-mêmes que s’ils avaient été aimés.
Bon. Tout cela me semble bien aléatoire, et je préfère encore dire comme Jacques Brel,
aimer,
même trop,
même mal,
tenter,
sans force
et sans armure,
d’atteindre
l’inaccessible étoile ..