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le blog de Ambreneige
5 juillet 2013

Jamais contentes

amaury-duval_la_naissance_de_venus-jpeg

 

Consultation chez le médecin pour cause de poids. Oui, parce que figurez-vous que jusqu’à l’année dernière, j’arrêtais pas de grossir… maintenant, j’arrête pas de maigrir !!! (jamais contentes ces nanas !!)

(doc) Bien alors défaites-vous, vous montez sur la balance et ensuite je vous mesure..

(moi) Comme les enfants ?

(doc) Voilà. Comme les enfants ..

(Puis, s’approchant de moi qui suis sous la toise) Ah.. vous avez un renflement sur le bras.. ça vous fait mal ?

(moi) Un ronflement ????

(doc, me triturant) Là, une petite masse ..

(moi) Super, en fait de me rassurer sur mon poids vous me trouvez une masse !!!

(doc) Ca doit faire longtemps que vous l’avez, avec vos dix kilos en plus ça s’voyait pas !

(moi) Merci de me rappeler que j’étais une grosse patate !

(doc) On dirait un lipome ..

(moi) Un lipome ????? qu’est-ce que c’est que ça encore ???????

(doc) C'est rien !

(moi) Je vous remercie ! je risque pas d’avoir la cervelle encombrée avec vos explications !

(doc) C’est rien je vous dis, ne vous angoissez pas ..

(moi, complètement angoissée) J’m’angoisse pas !!! Et qu’est-ce qui se passera après ?

(doc) Faut voir. Une exérèse, hop hop !

(moi) Laissez-moi deviner : une exérèse, c'est rien !

(doc) Je vais vous prescrire une échographie pour qu’on soit rassurés ..

(moi) Très rassurant !!!!!

(doc) Mais ne vous inquiétez pas !

 

Au centre de radiologie.

(échographe) Madame Neige !!!!!!! (oui oui, je suis très connue au centre de radiologie). Bon alors, il est où votre truc, aujourd'hui ???

(moi) Sur le bras. J’ai un renflement.

(échographe, me plaçant face à lui) Heu, sur quel bras ?

(moi) Le bras droit. Là.

(échographe, prenant son machin et commençant à regarder sur l’écran sans grande conviction) Ben c’est votre muscle deltoïde, il est un peu gros c’est vrai, mais bon. Vous faites du sport ?

(moi) De la natation ..

(échographe) Ah c’est bizarre, normalement la nage développe les deux deltoïdes, c’est vrai que le votre est beaucoup plus développé à droite, mais bon en même temps vous m’avez fait tellement de trucs bizarres .. vous nagez que sur un côté peut-être, hu hu hu !!!! Franchement je vois rien ! pas de lipome. Juste un gros muscle ! A partir de maintenant, z'avez qu'à nager uniquement avec le bras gauche !!!

 

P1030437

 

emoticone piscine

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10 août 2013

Dramatique

06_

 

http://desyeuxdebitch.wordpress.com/

 

La scène se passe au téléphone.

(moi, décrochant) Clo !!!!!!!!! Comment tu vas ?

(Clo, petite voix) ouuuuuuh lala …… Ces derniers temps ont été catastrophiques, mais là je crois que je viens d’exploser mon forfait !!! je suis dans une sale année niveau mec ..

(moi) moi c’est une sale décennie ..

(Clo) Chasteté, pauvreté, fidélité ! J’ai une auréole qui me pousse !! Et tu sais quoi ? je crois que c’est général. Ma femme de ménage … je t’ai parlé de ma femme de ménage ?

(moi) Qu’est-ce qu’elle a ta femme de ménage ?

(Clo) Elle vient de se faire larguer ! Elle est complètement déprimée la pauvre. Surtout qu’elle venait de se convertir à l’Islam.

(moi, cherchant le rapport avec la choucroute) Ah bon ???

(Clo) Ben oui. Elle aime que les Arabes. Donc elle est devenue Musulmane. Pour rien ! remarque, elle boit, elle fume, elle est pas voilée .. c’est une Musulmane libérée, quoi ..

(moi) ça existe ça, les Musulmanes libérées ?

(Clo) Ben, en ce qui la concerne, oui ! Remarque, c’est pour toutes les femmes spoliées à travers le monde ! D’ailleurs, tu savais que le prophète Mahomet a dit que les époux devaient battre leur femme ?

(moi) Oui je le savais, mais t’as pas besoin d’aller si loin pour trouver ça. Au XVIIIe siècle, ici en France, c’était dans l’ordre des choses, on pensait que la femme devait être battue, et l’épouse n’avait pas intérêt à se plaindre.. T'imagines, toutes les pauvres qui ont eu un mari violent ??

(Clo) C'est scandaleux. J'écoute France-Culture, comme tu sais, on en apprend des choses sur France-Culture. Encore que leur façon de s’exprimer laisse un peu à désirer .. par exemple, est-ce que tu t'es rendu compte que le mot "dont" a complètement disparu ????????

(moi) Noooooooon ??????

(Clo) J'te jure ! Maintenant, on entend des phrases comme : "Le sujet que je parle". Le mot "dont" n’existe plus !!!!!!

(moi) C'est pas vrai ??

(Clo) La langue française s’appauvrit, c’est dramatique !!!

(moi) T'es sérieuse ?

(Clo) Absolument !! Comme tous les sujets passionnants, la langue française tombe en désuétude !!

(moi) Heureusement que je suis assise !! quel choc !!

(Clo) Tu vois, même dans les récits pornographiques du XVIIIe siècle ..

(moi) Ah bon, tu lis des récits pornographiques du XVIIIe siècle ?

(Clo) Oooooooooooooh, c'est l'heure que j'aille promener mes chiens !  Ils vont tout me renverser avec leur queue si ça continue ! Tu les entends japper et gémir ?

(moi) Ah je croyais que c'était toi au souvenir de ce que tu as lu dans tes manuels porno ..

 

7 juin 2013

Conte de fée

eleph mer

 

Je me la pose de plus en plus souvent la question. Je me la pose même tous les matins : vais-je être obligée de le reprendre, ce foutu machin ? vous savez, le truc miracle qui fait voir la vie en rose bonbon (et accessoirement, prendre 120 kilos et ressembler à un phoque femelle). J'ai rien contre les phoques, hein. C'est juste que du coup, en dansant dans ma cuisine je ressemblais vraiment à ce charmant aquachose, avec le son ! Ben oui, avec cette pilule miracle je me sentais tellement bien que je chantais (faux) en y mettant tout mon coeur !

Bon, vous me direz, ça résoudra pas mon problème de fond.. ça me fera juste tomber dans l'autre extrême ! En même temps, c'est plus marrant de chanter, même comme un phoque, que de pleurer, flûte alors ! sans compter tous les hommes qui vont se traîner à mes pieds ! Car croyez-moi les filles, j'ai vu la différence maintenant ! faut pas croire tout ce qu'on raconte au sujet de la sveltitude, les mecs, ce qu'ils veulent, c'est des trucs à se mettre plein les mains ! Comme dit Chipsa, on grossit pas, on augmente notre surface de caresses !!!!!

Oh lala, mais de quoi solliloque-je encore ?????? comme dirait mon fils,

" Môman, tu le vis ton conte de fées !!!!!!!!! "

- ???????

- .......... tu fée la vaisselle, tu fée le ménage, tu fée la lessive ...."

27 mai 2010

Les yeux plein d'extase

jeunes

 

Je me suis intéressée toute petite à la seule chose qui vaille la peine en ce bas monde, en tout cas à mon sens : l’amour. Et plus précisément, l’amour entre un garçon et une fille, parce que j‘avais cru comprendre qu’on pouvait faire ensemble des trucs super chouettes qui nous assuraient le bonheur pour toute la vie, comme se marier et avoir beaucoup d’enfants (enfin .. surtout, les faire).

Tout naturellement, je me suis d’abord tournée vers ma maman pour avoir de plus amples précisions.

C’est comme ça que j’ai appris que l’amour, c’est beau et pur. Tellement pur que quand Papa voulait lui prouver le sien, Maman esquivait (en tout cas au début. Je ne savais pas encore que c‘est une stratégie féminine, ah ! ah !) oui donc chaque fois que Maman le repoussait, Papa rentrait chez ses parents super contrarié et jouait du piano avec de grands gestes désordonnés si bien que toutes les touches volaient en éclat. Ce qui, il faut bien le reconnaître, ne mettait pas ma grand-mère dans les meilleures dispositions possibles au sujet de celle qui deviendrait un jour sa bru : qui pouvait bien mettre son fils habituellement si calme et si docile dans un état pareil ?? Sans compter que les rendez-vous de mes parents finissaient par lui coûter cher en touches de piano.

Or, donc, disait Maman, l’amour c’est bôôôô et pûûûûr.

"J’avais plein de copains", disait encore Maman, "j’étais un vrai garçon manqué, je me suis jamais entendue avec les filles - les filles beurk !! c’est faux-jeton et compagnie !! - mes copains, je partais camper avec !" (Ah chouette, me disais-je, on va rentrer dans le vif du sujet !) "Ton père ça le rendait fou !", continuait Maman, "Mais bon, on cam-pait, hein. Je couchais pas !! " (Oh non !! flûte !!)

- Ton père, ça a été le seul ! (aaah, tout de même !!!! et alors ?????)

- Et alors quoi ? Ben j'me suis retrouvée avec toi !

Quatre lettres. Pas mieux : BIDE.

47998021

Bon, me suis-je dit la mort dans l’âme. Va falloir chercher ailleurs.

Il s’appelait Jean-Paul. En plus j'me disais que c’était forcément un bon filon parce que ses parents avaient cinq enfants. C‘est dire s’ils devaient connaître le mode d’emploi !!!!

Las !! Jean-Paul était super timide. Pourtant, il y avait eu des exercices d’investigation très prometteurs dans les caves de l’immeuble où nous habitions, mais ils n’ont jamais abouti à ce qu’il était censé m’enseigner pour la bonne raison qu’il devait chercher lui-même ce que j’espérais qu’il m’apprenne.. Comme quoi, hein ! Faut jamais se fier à un garçon à qui on est obligée d'apprendre à faire du patin à roulettes ! (Jean-Paul, pitié si par extraordinaire tu tombes sur ce blog : JE PLAISANTE !!!!)

Alors sinon, il y a eu Dominique. Le problème c’est qu’il était très grand (ou alors c’est moi qui étais très p'tite, c‘est selon)(enfin, en âge, je veux dire). En plus, Dominique ne jurait que par le cochon. Le jeu du "cochon qui rit", vous connaissez ? Il devait se dire que c’était bien le seul truc potable qu’il pouvait faire avec une minote comme moi.

Or donc, imaginez ze scène :

La moi petite, assise par terre, en face d’un Dominique super concentré sur son (-« (« ç_è_èàçç-(-ç( de purée de jeu de cochon.

Je l’observais du coin de l’œil, mon Dominique au corps de braise, - oui, je sais, j’étais précoce - en train de taper ses viriles cuisses chaque fois qu’il jetait un 6 aux dés. On peut pas m’enlever que j’ai toujours su très jeune ce que je voulais (même quand j‘arrive pas à l‘avoir, mais c‘est une autre histoire). Et puis comme disait ma grand-mère, "Si tu décides pas qu’un homme est un homme, espère pas t'en servir un jour".

Or donc, j'observais mon Dominique dans un but totalely désintéressé, seulement voilà, j’avais beau mettre et remettre le contact à coups d’œillades appuyées qui ont largement fait leurs preuves depuis, tout ce que j’ai réussi à allumer c’est mes nerfs chaque fois qu’il s’esclaffait en vissant une queue à son cochon.

Finalement, c’est mon cousin.. Pas celui que je rêvais d’épouser, mais son frère, l’aîné de la cousinade. Un espèce de grand ténébreux tout timide, taciturne et solitaire, .. toujours seul dans son coin. C’était le seul de mes cousins avec qui je n’avais pas tellement de relations rapport aux traits de caractère que je viens de mentionner ci-dessus.

Or, à l’époque où il a fait son service militaire, on s’est mis à s’écrire assidûment, moi parce que j’ai toujours aimé ça, lui parce qu’il s’ennuyait ferme. Du coup, quand il avait des perms, il venait me chercher - normalement j'avais pas le droit de sortir, mais là, c'était pas pareil, mon père avait toute confiance, puisque c'était avec mon cousin ..

C’est comme ça qu’un jour, il m’a emmenée aux Vingt-Quatre Heures du Mans. On avait dormi chez un pote à lui, avec tout un tas d‘autres potes à lui, tous plus vieux que moi, évidemment, puisqu’ils avaient l’âge de mon cousin.

Le soir, ils discutaient sans accorder la moindre attention à l’insignifiante gamine que j’étais pour eux. Et bien sûr ils parlaient des filles.. et de tout ce qu’on peut leur faire avec un brin d’imagination ..

Et voilà comment j'ai su.

Bon, le truc, c’est qu’à les entendre j’ai cru longtemps que le .. enfin, le .. le "machin" des garçons était comme qui dirait, téléguidé, qu’il trouvait le chemin tout seul, et qu’en plus, ça faisait direct crier et se tordre les filles de plaisir, qu‘elles en mouraient de volupté avec les yeux plein d’extase, si bien que j’ai été un peu surprise lorsque pour moi la chose fut venue..

Mais ceci est une autre histoire ..

22 mai 2010

Inch'Allah

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mon père (au milieu, avec sa pipe)

Comme tant d'autres avec lui, quand il a été obligé de partir en Algérie il n'a même pas eu le droit d'aller dire au revoir aux siens. Il avait une vingtaine d'années, quasiment l'âge qu'a mon fils .. Mon Dieu ! Maman disait qu'il pleurait au téléphone quant il lui avait annoncé son départ .. (j'ai jamais vu mon père pleurer !)

ça veut dire aussi qu'il ne m'a vue que quand j'avais 4 jours (et encore, parce que j'ai eu la bonne idée de naître le 10 juillet et que le 14, il défilait sur les Champs Élysées) mais pour voir ma soeur, il avait dû attendre deux semaines pour avoir sa perm'..

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mon père, au milieu

et que tient-il dans ses mains ? sa pipe ..

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mon père à gauche

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une carte postale qu'il a envoyée à Maman

carte_Algerie_mot_de_Papa_r

(Maman était enceinte de ma soeur, et mes parents s'attendaient tous les deux à avoir un fils après moi - on se demande bien pourquoi d'ailleurs vu qu'ils m'avaient déjà et qu'ils étaient comblés ahahahahah)

guerre

"Quand je pense que la guerre n'épargne même pas les enfants !

Enfin on n'y peut rien. Mais je chercherai une solution pour préserver les nôtres. Et peut-être la trouverais-je.

Inch'Allah !"

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28 juin 2010

kesskecèèèèèèè ?

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.(mon fils) tu sais ce que j'aime le plus chez toi ?

(moi, toute rose de plaisir) noooon ? kesskecèèèèèè ?

(mon fils) tes filles !

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PS. je sais, ya aucun rapport avec l'illustration du haut. C'est ce qui fait le charme de ce merveilleux blog inter-actif.

Mais au fait, à votre avis .. cette photo, où l'ai-je prise ?

6 septembre 2010

Un tel acharnement

Maman

Je vous présente ma Maman lorsqu'elle était jeunette

1952 Nice

à Nice, qu'elle adorait,

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ville que je n'ai pas l'honneur de connaître ..

Luc_sur_Mer_1957

Cette jupe, je m'en rappelle trop bien, pour la bonne raison que je les lui chipais toutes (elle ne les portait plus mais ma mère ne jetait jamais rien). Elles étaient superbes, pleines de couleur, une merveille de féminité !

 

Maman_sur_la_plage_24_ans

(pourquoi n'ai-je toujours connue ma mère qu'en pantalon ????)

Man_St_Trojan_1953 

encore une de Maman.

Mais pourquoi vous montre-je ça ? allez-vous vous demander avec votre esprit extrêmement perspicace.

Eh bien parce que voyez-vous, ma maman avait gardé sensiblement la même silhouette toute sa vie (si ce n'est un peu de bedon à la ménopause). Or, cette femme, avec ses belles hanches rondes et sa taille de guêpe héritée de sa grand-mère suisse (Valentine), cette femme, disais-je, s'enfermait une fois par semaine dans un espèce de truc dont ne sortait que sa tête, un machin de torture qui la faisait suer sang et eau et qui était censé la faire maigrir.

Oui. Ma mère se trouvait grosse. Et je ne parle pas du machin (dont j'ignore le nom) dont elle se frottait les cuisses tous les jours pour "faire fondre les capitons" comme elle disait, au point qu'elles en devenaient écarlates. En plus, j'ai essayé une fois : ça fait mal !

Bon ceci dit, ça l'empêchait pas de cuisiner et de manger "à la suisse" ;-))

Maman_en_petite_suisse

 

Mais bon, pour en revenir à la réflexion que je me suis faite en retrouvant ces photos de Maman, je me dis, mais quel truc de fou ! c'est quoi exactement que Maman voulait faire disparaître avec tant d'acharnement ???

1 mai 2010

Bonheurs

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Je m’baladais sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, enfin plus exactement il s’agissait d’une librairie, qui reste mon lieu de tournicotis favori (en fait, j’ai raté ma vocation, j’aurais dû être documentaliste, savez ce sont les personnes qui travaillent dans les Archives par exemple, sous un amoncellement de bouquins, yen a partout partout partout), jme baladais dans une librairie, donc, quand au milieu d’objets à motifs "hindous", j’ai vu ce cahier,

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il m’a tendu ses petits bras roses et j’ai su à cet instant l’usage que j’allais en faire.

Ben oui, comme Lise.

Depuis, j’y note les moments qui m’ont donné du plaisir ou de la joie dans la journée. Et je me suis aperçue qu’en fait, il se passe rarement une journée sans que j’ai quelque chose à y consigner.

C’est aussi une façon de traquer le bonheur, fleursparce que j’ai l’impression qu’on est plus loquace sur ce qui fait mal que sur ce qui nous fait du bien (sauf les ceusses qui racrapotent, mais c’est pas pour autant qu’ils ont moins mal à mon avis). "Le bonheur n’a pas d’histoire", disait Balzac, mais si pour changer on commençait nos histoires par " ils furent heureux et .." ?

Ça me fait penser à un truc que ma fille a instauré (parmi les millions de choses qu’elle a instaurées dans la vie de ses enfants - un jour faudra que je vous fasse une causette là-dessus), ça s’appelle la bonne journée .

Ça se passe le soir.

Bon alors d’abord, ils font "la liste" :

1°) ils se mettent en pyjama (comprenez : chahut, cris zé jetages de vêtements en l’air, pendant quinze minutes minimum);

2°) ils préparent leurs vêtements pour le lendemain (comprenez : ils mettent le souk dans l’armoire et dans la commode, surtout le cadet, qui est extrêmement coquet et n’est absolument ja-mais satisfait des vêtements qu’il trouve dans son tiroir - le nounours sur son T-shirt est trop nul, le pantalon a une toute petite tache sur la fesse droite, la couleur des chaussettes ne va pas avec celle du pull, etc);

3°) ils se lavent les mains et les dents (comprenez : ils s’arrosent mutuellement en gonflant leurs joues d'eau et en appuyant dessus).

Ensuite ils se rassemblent autour de leur maman, sur son lit (ou sur le mien quand c’est chez moi qu’ils sont).

Puis c’est "celui dont c’est le jour" qui commence.

Oui parce que les deux aînés (5 et 6 ans) passent leur vie à se chamailler comme Dieu pas possible (c'est moi qui commence ! - non ! moi d'abord !! -  non c'est pas toi c'est moi !!!!! etc ..). Pour éviter ça, les lundi, mercredi, vendredi et dimanche, l’aîné est servi en premier à table, parle en premier, etc .. (ben oui, il a plus de " jours" que le cadet - privilège d’aînesse); les autres jours, c’est son frère (bon ceci dit, ils se disputent sur d’autres choses, m’enfin ..)

Oui alors donc, pour en revenir à "la bonne journée" c’est très simple, chacun des enfants décrit ce qu’il a le plus aimé dans sa journée. Ma fille donne aussi la parole au ptit dernier (qui ne sait pas parler) (en tout cas pas un langage connu) (mais comme l’unique passion de cet enfant c’est son père et les voitures, l’un dans l’autre on arrive à traduire) (sans compter que pour le rendre heureux il suffit de le sortir à l’heure où tous les automobilistes rentrent).

C’est donc toujours sur une merveilleuse note de petit bonheur que se couchent mes petits-fils. Enfin quand je dis "se couchent", évidemment c‘est une façon de parler, comme le savent toutes les mamans ..

(l’aîné) pourquoi faut se coucher ?

(moi) parce que c’est l’heure.

(l’aîné) pourquoi c’est l’heure ?

(moi) parce qu’il est tard.

(l’aîné) pourquoi il est tard ?

(moi) c’est l’heure de dormir !

(l’aîné) jveux pas dormir ! jveux rentrer chez moi !

(moi) tu ne peux pas rentrer chez toi, il est trop tard !

(l’aîné) non il est pas tard !

(moi) si.

(l’aîné) naaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Mamiiiiiiiiiiiiiii steuplaît appelle Papa !

(moi) tu veux que j’appelle ton père à 22 heures ? Il va être content ..

(l’aîné) ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!! Appelle-le Mamiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii appelle-le ! D’ailleurs j’ai jamais dit que je voulais dormir ici j’ai juste dit que je voulais passer la bonne journée ici !!!!!!!!!!!!!!!!!! bouuuuuuuuuuuuuh !!!!

Voilà.

Comme vous voyez, la bonne journée c’est un truc épatant.

7 mars 2011

la Belle et la Bête

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Il était une fois au royaume des Wisigoths d‘Espagne, une brune princesse qui était belle, belle, belle comme le jour. Elle était aussi intelligente et pleine de grâce, ce qui fait que lorsque son père Athanagilde la donne pour épouse à Sigebert, le roi franc d’Austrasie (un des petit-fils du grand Clovis), ce dernier ne se sent plus de joie.

Sigebert fait une fête magnifique en l’honneur de ses noces avec " l’étincelante Brunehaut, la perle nouvelle que l’Espagne a produite, plus brillante que le flambeau du ciel, autre fille de Vénus, dotée de l’empire de la beauté" etc, etc. Cela se passe en 566 à Metz. Tous rient, festoient et ripaillent. Tous ? Non. Car Chilpéric, un des frères de Sigebert (enfin, un de ceux qui n‘a pas été zigouillé par leur propre père), est vert de jalousie. Déjà, il s’est fait avoir en héritant de la Neustrie, alors que son frère Sigebounet l’espèce de chouchou a reçu la meilleure part (l’Austrasie), ensuite voilà maintenant qu’il a une femme splendide, alors que lui le pauvre il n’a qu’une petite trentaine de femmes toutes plus blondes les unes que les autres.

C’est pas juste !

Du coup il demande à Athanagilde s’il ne lui resterait pas une fille ou deux ? Le roi d‘Espagne a bien encore en stock sa fille aînée, Galswinthe. Elle est pas aussi belle que la cadette mais compte tenu qu’elle amène des trésors d’une autre espèce, ceci compense cela et l’affaire est conclue.

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Comme Chilpéric est un homme qui a de la morale, il enferme d’abord dans un couvent la reine en titre, Audovère, renvoie toutes ses maîtresses aux cuisines, puis, l’âme sereine, épouse Galswinthe en 567, au cours d’une fiesta encore plus éblouissante que celle qui avait eu lieu pour le mariage de son frère.

Tout cela a l’heur de contrarier profondément Frédégonde, une des femmes que Chilpéric a relégué aux fourneaux. Quoique blonde, Frédégonde n’entend pas compter pour des prunes et encore moins rester servante toute sa vie. Une nuit, elle étrangle la reine Galswinthe dans son lit et s’installe à sa place. Ce qui arrange bien le roi qui commençait à se lasser d’aller d’un lit à l’autre.

Seulement voilà : comme on le conçoit aisément, Brunehaut n’est pas très contente d’apprendre la mort de sa sœur et elle pousse son cher et tendre à la venger - bon, faut dire qu’elle a pas trop de mal à convaincre Sigebert, vu la façon dont les petits-fils du grand Clovis se traitent entre eux, à l’image de leur père Clotaire qui a exterminé presque toute sa famille, neveux, fils, petits-fils .. (Néron, Hérode et Attila, c’est de la gnognote à côté).

48r 

Or donc, voici où nous en sommes en ce beau matin de 573 : Chilpéric, sortant tout émoustillé du lit de la belle Frédégonde, envahit brusquement le territoire austrasien. Sigebert, armé jusqu’aux dents, lui fonce dessus avec son immense armée et le vainc. " Trop d’la balle ! " se dit Sigebert en entrant dans Paris avec Brunehaut, tout heureux à l’idée qu’il est maintenant le roi des Neustriens.

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Seulement voilà, au moment même où il est hissé sur le pavois (c’est-à-dire promu au titre de roi à la coutume franque) deux hommes envoyés par Frédégonde le laboure de coups de scramasaxes (le poignard franc). Sigebert meurt d’autant plus rapidement qu’elle a enduit elle-même de poison les lames des scramasaxes ..

Bilan des courses, Brunehaut passe direct de reine de Neustrie à prisonnière de Chilpéric.. qui en aurait bien fait son cinq à sept.. du coup, Frédégonde juge plus prudent de l’expédier en Normandie (Brunehaut, pas Chilpéric). Où la suit en secret Mérovée, un des fils que Chilpéric a eu de sa première épouse Audovère, qui est tombé direct amoureux de sa tante et arrive à force de persuasion et d’adroites caresses à lui faire oublier qu‘elle vient tout juste d‘être veuve.

Quand Frédégonde apprend cela, elle jubile, son nouveau plan étant de se débarrasser des enfants que Chilpéric a eu avec ses autres femmes pour que ses enfants à elle montent sur le trône. Elle fait donc tondre Mérovée qui, complètement traumatisé, se suicide.

En 577, une terrible épidémie de variole s’abat sur tout le royaume, emportant tous les fils de Frédégonde, qui se demande ce qu‘elle a bien pu faire au ciel pour qu’il s’acharne ainsi sur elle. De rage elle accuse de leur mort un autre des fils d’Audovère pour pouvoir le faire assassiner.

Seulement voilà, faut qu’elle en refasse un autre. Celui qui sera Clotaire II naît en septembre 584. Chilpéric tout heureux d’être à nouveau papa, rentre de la chasse pour aller voir son rejeton, et trouve Frédégonde au lit avec un de ses nombreux amants, ce qui le contrarie un peu.

Elle se dit qu’avec son caractère de cochon il est fichu de la répudier et décide de prendre les devants en le faisant assassiner à coups de scramasaxe (sa grande spécialité).

Sur sa lancée elle zigouille le fils de Brunehaut en 595.

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Frédégonde et Brunehaut se retrouvent donc face à face avec des pouvoirs égaux, l’une en Neustrie, l’autre en Austrasie. La haine féroce qu’elles se vouent se donne libre cours dans une longue suite de conspirations, de traîtrises, d’assassinats et de guerres (attitude qui, évidemment, serait inconcevable de nos jours). Si bien qu’en 597, lorsque la Grande Faucheuse vient chercher Frédégonde, ça l’énerve direct de devoir quitter ce monde sans avoir réussi à éliminer sa rivale.

Mais elle a tort de s’énerver : avec son fils Clotaire qui a grandi dans la haine de sa tante, la relève est assurée.

Après encore deux trois petites guerres, la vieille reine Brunehaut (elle a près de quatre-vingt ans maintenant), finit par être vaincue et faite prisonnière par son charmant neveu. Il la fait torturer pendant trois jours, puis l’installe sur un chameau pour que ses soldats l’insultent et l’humilient. Après quoi, il la fait attacher nue par un bras, une jambe et par les cheveux à un cheval fougueux qui court dans tous les sens comme un fou en faisant balloter le pauvre corps de la reine derrière lui.

Purée, la journée a été rude !" gémit Brunehaut avant de rendre son dernier soupir...

(cette charmante scène de famille s'est déroulée, paraît-il, pas loin de l'actuel Louvre..)

15 juin 2011

comme un boomerang

balancoire

 

J’ai un vrai souci avec les sentiments. D’abord, je leur accorde trop d'importance. Faut reconnaître que rien que le mot est magnifique ! et puis les sentiments, c’est la seule véritable spontanéité incontrôlable : la souffrance ou la jalousie qui poignarde le plexus, la joie, le désir qui fait battre le cœur et vous coupe le souffle. On ne décide pas de ressentir des sentiments, c'est pas quelque chose qui s'atténue, s'annule, s'évite, se rejette. Les sentiments s’imposent et on doit vivre avec. Même si certaines personnes croient avoir du pouvoir sur ce qu’elles éprouvent, même si elles s’empêchent de se laisser submerger, moi je crois qu’au final, ça leur revient comme un boomerang.

En tout cas pour ma part j’ai décidé de me laisser faire, comme une poupée de chiffon. Quand je les sens m’envahir, je ne me défends pas. Faut dire qu’en plus, je suis une ressenteuse née. Maman disait toujours que ce que je ressens se lit sur mon visage. Eh oui, je suis une nana lisible. C'est bizarre d'ailleurs l’image que je peux donner : fofolle, mais aussi forte et posée. Ce n’est pas tout à fait faux, notez. Mais tellement pas vrai, notez aussi. On m’a tellement souvent dit que je suis solide.. Solide ! J’en déménagerais sur une autre planète. Ce n’est pas parce qu’on ne peut s’appuyer sur personne qu’on a besoin de personne, croyez-moi.

Lorsque j’étais petite, je réclamais inlassablement : des câlins, des bisous, des câlins et des bisous. Maman, les bras ballants, se laissait enlacer en disant : "arrête de faire la meule !!"

En grandissant, on aurait pu espérer que la chose s’arrange. Que nenni. Ça s’est même aggravé. Je continue de faire la meule. Là où on vous "NON", vous faites quoi, vous ? vous laissez tomber et vous changez sans doute de crèmerie ?

Ben moi j’insiste. Encore. Encore. S’teuplèèèèèèèèèèèè !!!!

Est-ce du masochisme ? de la stupidité ?

Je sais pas.

Toujours est-il que je reste persuadée qu’on a tous besoin d’être aimé. C’est pas la solitude le problème, l’humain est tout à fait apte à vivre seul. C’est le besoin d’amour.

Du reste, pourquoi chercherait-on à se détacher si c’était pas pour ne plus souffrir du besoin qu'on a d’être attaché ???

29 septembre 2012

Prête à partir

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Ce matin, le moton est revenu. Je m’en passais bien, de celui-là ! à vrai dire cela faisait si longtemps que je l’avais presque oublié !!!

Pourquoi, chaque fois que je traverse une période "sensible", me revient le manque de mes parents ? un chagrin énorme, celui de ne les avoir plus, ni non plus ceux de mon père qui m'ont tellement aimée ??? est-ce un signe d’immaturité ? suis-je condamnée à rester une petite fille toute ma vie ? Pourtant je ne suis plus une petite fille !!! j’ai des enfants !!! et même des petits-enfants !

Il n’y a pas longtemps, j’ai lu sur le blog de Coumarine, ici, qu’elle se sentait "prête à mourir".

Eh bien moi, non. Mon Dieu non, misère de misère !!!

Au fur et à mesure que je lisais les mots de Coumarine, je réalisais que plus que la "peur de la mort", c’est la peur de toute la pagaille que je laisserai si je meurs aujourd'hui, tout ce qui n'est pas encore réglé dans ma vie : ce "mourir en paix" dont Coumarine parle, j’en suis si loin ! "C'est important de CLARIFIER", dit-elle, "rendre plus CLAIR (épousseter les yeux opaques de mon âme ...)".

Comme c’est vrai ! sauf que mes yeux à moi, c’est pas opaques qu’ils sont, c’est complètement scotchés par la boue !!!!!

Ceci dit, je suis d’une mauvaise foi rare : rendre plus clair, j’ai commencé. Bon, OK, j’ai pas fait exprès : c’est ma fille qui, il y a peu, m’a demandé d’écrire pour ses enfants tout ce que je sais de notre histoire familiale. De raccrocher les wagons en quelque sorte. De donner du sens. De retrouver le fil rouge (clin d'oeil à Alain).

Seulement voilà, le travail est gigantesque. Toutes les pièces de ma maison sont encombrées et dans un état inimaginable : des bagages abandonnés ça et là, un bordel sans nom, une pagaille himalayenne.

Mon Dieu, je vous en prie, vous qui voyez comme je suis une petite chose fragile, laissez-moi le temps de faire le ménage avant de partir !!!! mon Dieu s’il vous plaît ..

1 septembre 2013

C'est la rentrée !!!!!!!

brune

 

Yeeeeeeeeeeeeeeeesssss !!!! on est en septembre !!!!!!!!!! j’adore le mois de septembre !!!!!!!!! j’ai toujours adoré cette période !!! D'abord, c'est la rentrée ! Oui, bizarre la fille, bah c’est comme ça ! quand j’étais gamine je crois que la rentrée n’était que le 21, après quasiment trois mois de vacances (ce qui était quand même "long", hein, vous trouvez pas ?).

Alors évidemment, je peux me trouver des tas d’explications à cette folle passion septembriesque : j’échappais à la pression paternelle, je fuyais ma geôle pour m’envoler au dehors, yesssssssssss !!!!!!! je retrouvais mes copains (d’enfance) et mes copines (d’école) !!!

J’étais déjà une fille super fidèle, et d'une année sur l'autre je retrouvais les mêmes pôpines ! De quoi on parlait ? de gars, bien sûr ! - mes parents ne voulaient pas qu’on amène d’autres enfants à la maison, par contre, dès le début du collège j’ai commencé à aller chez les plus délurées (à l’insu de ma mère qui n’aurait pas permis). Elles en racontaient des choses, ces chipies, au sujet de tout ce que les garçons étaient censés nous faire dans l’intimité, baissant la voix par moment pour ménager l'effet ! après on va s’étonner que ça m'ait donné envie d'aller vérifier … mais bon, c'est une autre histoire ! l’histoire des premières "boums", par exemple.. Mon Dieu ce que ça fait ringart !!!!!! Vous imaginez, aujourd’hui, "tuviensàmaboum.com" ? pourtant, que ce soit le petit gling d’un SMS ou une copie-collade à l’ancienne, le cœur bat tout pareil, pas vrai ?

Oui, j’adorais cet univers, malgré les cahiers neufs qu’on n’avait pas, les trousse/cartable qu’on changeait pas, les crayons qu’on rachetait pas .. et misère, j’allais oublier les tabliers dont on était affublés !!! Oui, malgré tout ça, purée, c’était chouette !

 

PC184397

l'endroit où j'ai passé cinq années de pur pied intégral !

(j'avoue, à cette époque les études étaient reléguées assez loin derrière les crises de rigolade avec les filles, et je parle pas de toutes les fois où on "a fait le mur" ! >>>>>>> supers souvenirs !!!!!!!! <<<<<<)

 

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24 mars 2008

j'ai 1000 ans !

Depuis quelques temps, je marche.

Quand je ne marche pas, je fais comme Clo, je range mon PC (d‘ailleurs, je voudrais bien savoir pourquoi plus je range, plus c’est la pagaille ?)

c’est comme ça que j’ai retrouvé un commentaire que j’avais écrit sur le blog de Lung Ta, ici.

Je vous le livrillico (le comm, pas Lung Ta)

(Ambre): Vous ne trouverez pas mauvaise, s'il vous plaît, la curiosité que j'ai eue de vous rencontrer, car votre réputation, qui s'étend partout, peut excuser la liberté que j'ai prise.
(Lung Ta) : Madame, je suis votre serviteur.
(Ambre): Je vois, Monsieur, que vous me regardez fixement. Quel âge croyez-vous bien que j'aie?
(Lung Ta): Je crois que tout au plus vous pouvez avoir 50 ou 51 ans.
(Ambre): Aahahahahhahahha!!! j'en ai 1000!!!
(Lung Ta): MILLE ?????
(Ambre): Oui. Vous voyez un effet des secrets de mon art, de me conserver ainsi fraîche et vigoureuse.
(Lung Ta) : Par ma foi ! voilà une belle jeune mamy pour 1000 ans !!
(Ambre): (belle et jeune? C’est tout? T’aurais pu trouver mieux! Bon enfin. Continuons) Pour exercer mon grand et beau secret, je cherche un individu digne de m’occuper. Et je voudrais, Monsieur, que vous fussiez encore plus vieux que vous n’y paraissez, désespéré, à l’agonie, pour vous montrer l’excellence de mon remède, et l’envie que j’ai de vous rendre service.
(Lung Ta) eh bien précisément j’ai des douleurs de tête
(Ambre) ne serait-ce pas que vous réfléchissez trop ?
(Lung Ta) il me semble parfois que j’ai un voile devant les yeux.
(Ambre) vous réfléchissez trop, vous dis-je !
(Lung Ta) J’ai quelquefois des maux de cœur.
(Ambre) et en réfléchissant, vous lévitez trop haut.
(Lung Ta) je me sens parfois des lassitudes.
(Ambre) quand je vois les titres de vos livres j’en suis pas étonnée.
(Lung Ta) et quelquefois il me prend des douleurs dans le ventre.
(Ambre). Appuyez sur pause, çà urge. Choisissez un lieu calme et fermez les yeux s’il y a trop de lumière. Si c’est impossible, fixez un objet posé sur votre bureau. Respirez amplement quelques secondes, puis répétez les paroles magiques que vous avez l’habitude de dire lorsque vous méditez (par exemple : Ambre n‘est pas une nounoune). Votre esprit va automatiquement se laisser aller et se vider.Vous aimez à boire un peu de vin ?
(Lung Ta) Un ptit St Nico, c’est pas de refus.
(Ambre) çà embrouille les pensées ! Détoxifiez ! Un jus de citron ou du thé vert serait mieux ! Que prenez-vous pour votre nourriture ?
(Lung Ta) un repas bien équilibré, avec des légumes et des fruits frais.
(Ambre) que diantre faites-vous de ce régime là ? Il vous faut de la bouillie d’orties. En plus çà vous fera pas de mal vu que vous n’avez plus un seul cheveu. Et n’oubliez pas la vitamine du zen, le seul légume qui fait sourire : la carotte ! Et puis pour faire couler tout çà, chantez ! Riez ! Faites la danse du ventre ! Déhanchez-vous au son du houla-hop ! Ya rien de meilleur pour la circulation de l’énergie et l’ouverture des chakras !
(Lung Ta) je vous suis obligé, Madame, des bontés que vous avez pour moi.
(Ambre) adieu ! Croyez bien que j’m’ennuie point, mais la sérénité n’attend pas le nombre des années !

24_mars08

(comme vous constatez, la photo n’a aucun rapport avec le texte. Je voulais photographier le métro à Barbès, seulement voilà, j’avais le soleil dans l’œil, alors forcément, jvoyais rien! Pff)

24_mars_2008_2

25 mai 2009

La rubrique à mots (2)

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GASTRO-INTERNITE, n.f.: inflammation interne de la muqueuse de l’estomac, et des intestins.

DOIDUPEDES, adj.: caractéristique des animaux qui marchent en appuyant seulement les doigts sur le sol (ceux qui s’la pètent disent’digitigrades‘)

SULFUREUSE, adj.: dangereuse, inquiétante, difficile: Comment i' se sont retrouvés dans une situation sulfureuse quand la tente des chefs scouts s’est écroulée sur eux ! 

GLINGUÉ, adj.: se dit de quelque chose qui vient d’être réparé : Super, môman ! Ma fermeture éclair est glinguée !

SPERMATOTOZIDE, n.m. : gamète mâle, formé d’une tête et d’un flagelle qui assure son déplacement : Môman, les spermatotozides qui n’arrivent pas à rentrer dans l’ovaire, ils sont tristes ??

GRATINAGE, n.m.: décollage de papier peint à l’aide d’une spatule: as-tu fini de gratiner ?

HIPPOPOCAMPE, n.m.: poisson marin dont la tête rappelle celle d’un cheval, et qui est devenu énorme à force d’engloutir toutes les algues qui passent par là.

HAMSTER, n.m.: fromage affiné à pâte molle, fabriqué avec du lait de nos vaches à nous : un gratin de pommes de terre au Hamster.

RÉFLÉCHISSATION, n.f.: action de l’esprit qui réfléchit, qui examine ses pensées; transformation physique qui en résulte ( front ridé, naseaux fumants, air déprimé): arrête de réfléchissassier comme ça, tu vas faire tourner la mayonnaise.

DU BALAI, Joachim, poète français du XVIe siècle, auteur du célèbre :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestui-là qui conquit la toison

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

 

Pour le paragraphe 1, veuillez je vous prie vous transporter ici : CLIC.

27 mai 2009

la gomme

Mamy16_ansLe passé a toujours beaucoup compté pour moi. Je n’étais encore qu’une petite fille que je me languissais déjà devant les photos jaunies, essayant de leur faire livrer leurs secrets.

Je sais, ça peut paraître saugrenu de chercher des informations sur des situations qui se sont déroulées tellement d’années avant que je naisse. Mais appréhender l’histoire de l’autre permet de rentrer en contact avec lui, même (surtout ?) quand "rien n’est dit". 1DSCN5589Cela génère des émotions, et les émotions sont un langage universel qui nous relie soit de manière superficielle (par exemple, une naissance a lieu et on se réjouit) soit de façon beaucoup plus intime (on est "rentré" dans la personnalité de l’autre et l’on sent tout ce que cette naissance recouvre, comme si on était "à sa place" ).

Tout ce qui nous arrive, on a besoin de l’expliquer, de le contrôler, que ce soit de manière consciente ou inconsciente. Et parce qu'on a ce besoin, on ne peut pas concevoir un développement purement individuel. On est toujours pris dans des relations avec les autres, quelque soit le contexte dans lequel on vit.

Par exemple, la violence dont ma sœur et moi avons été l’objet n’était pas qu’une simple perception des sens. Il y a eu production d’images, d’émotions, d’expressions non verbales. En lien avec cette violence et avec le sens que nous lui avons donné s'est mise en place toute une symbolisation qui a généré des croyances (je prends l'exemple de la violence mais c’est pareil dans n’importe quelle autre situation, donc aussi dans les situations où l’on ressent du plaisir).

Par ailleurs, je suis intimement persuadée que nous venons au monde avec une "mémoire" de situations vécues à une autre époque dans les générations précédentes. D’ailleurs je pense que c’est cette conviction intime qui m’a poussée très jeune à me pencher sur mon histoire généalogique. J’en suis d’autant plus persuadée que la naissance de chacun de mes enfants a réveillé des symptômes corporels et des comportements en relation avec des situations que mes recherches généalogiques avaient révélées (malgré les non-dits et les secrets de famille) et qui pourtant s'étaient déroulées parfois trois ou quatre générations avant.

Aujourd’hui néanmoins, je m’interroge sur la place qu’a toujours occupé le passé dans ma vie.

Je me demande si pour moi ne serait pas venu le moment d’ouvrir un "cahier neuf" ?

ecrire

N.B. première photo : ma grand mère

       deuxième photo : ma fille

3 août 2009

partir loin

Lorsque j’étais enfant, j’avais une rêverie, toujours la même. Je quittais mes parents,

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j’abandonnais tout, mes affaires, mes poupées, mon nounours,

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et même mes cahiers..

et je marchaismarchaismarchais, le long des champs,

27208473

dans ma rêverie c’était jamais une ville, j’étais en pleine nature, pas un être humain à l’horizon. Je m’enfonçais dans la forêt,

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et là, je glanais ce que je pouvais pour me construire un abri, il était petit, chiche, mais j’y étais bien.

J’y étais seule.

J’y étais moi.

Cette rêverie, elle a grandi avec moi. Elle a mûri. À dix huit ans, je voulais partir en stop en Inde. Ou au Cap Nord.

Au lieu de ça je suis tombée amoureuse..

Nad_et_Fab_1957

tombée ! hélas. Le mot est juste. Après c’était fichu, forcément. Comme je voulais beaucoup d’enfants, avoir un homme sous la main, ça aide.

L'homme est resté.

Et je ne suis pas partie.

Mais ma rêverie non plus .. .. d’où certainement, cette formidable résonnance avec mon amie Sylvie ( <== clic clic pour voir la vidéo)

27 juillet 2009

symphonie d'amour

Comme le savent celles zé ceux qui blog-trottent avec moi depuis le début,

j'aimej'aimej'aime danser !

En ce moment, je danse (dans ma cuisine, oui oui, toujours) en écoutant cela..

Pourquoi est-ce si difficile d'admettre que la seule chose pour laquelle nous sommes faits,  c'est d' aimer, infiniment ??

20 octobre 2009

quelque chose de beau

Mes amies, mes sœurs,

et vous les quelques Messieurs à vous être risqués nous avoir rejoints dans ce magnifique univers de la zénitude,

bonjour !

Je vous narrais hier comment de visite chez ma sœur me vint l’idée merveilleuse d’agrémenter ce blog génial d’une bannière qui ne l‘est pas moins.

Certes, direz-vous, Ambre est un modèle de spiritualité (dans tous les sens du terme), complaisante, pleine de bonne volonté, mais de là à installer une bannière ? Ahaha. Laissez nous rire.

Souaaaaaaate. Je reconnais que la partie était loin d’être gagnée, puisque, pour installer une bannière, ya un premier point qui a son importance :

savoir faire les bannières.

Or, sous mes dehors particulièrement zen je cache - et j’ose le dire - un terriiiiiiiiible secret :

je ne sais pas faire les bannières.

Et c’est là qu’Isa entre en jeu.

Isa, Isa, c‘est mon Amérique à moi. De tout son cœur, de toute son âme, de tous ses doigts, elle m’a préparé une bannière. Rien que pour moi.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah Isa !!!!!!!!! Pourquoi tant d’amour ? Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ??? Pourquoi ????? Ah ! Dans mes bras !!!

Bon.

Alors.

‘’pour l’installation c’est hyper simple !‘’

Hyper simple !!!!!!!

Alléluïa !!!

Voyons la suite.

‘’ deux manips seulement‘’

Hm. Que c’est prometteur !

‘’ tu cliques sur apparence (case située à côté de nouveau message) (je me demande pourquoi elle écrit des trucs en rouge ???) puis dans ta page tu cliques sur style (voir photo)’’

blog1

Mon fils qui passait par là

blog2

s’ enquit des photos d’Isa ..

‘’ ça sert à rien Môman ssssssk’elle a fait ta copine ! Elle peut pas savoir que t’es la seule à être comme ça et que ton cerveau n’est pas le même que celui des autres humains !!!‘’

Merci mon fils.

T’as toujours su trouver les mots qui font chaud au cœur.

Bon ceci dit, vaillamment j’ai repris mon bâton et j’ai continué, parce que la bave de la blanche colombe n’atteint pas la Super Nounoune que je suis devenue (c’est la zénitude qui fait ça).

Enfin, quand je dis Super Nounoune, je parle bien entendu du concept ! de l’abstraction ! car de la même manière que l’Homme ne correspond à rien de ce que l’on peut rencontrer réellement, on ne peut voir la qualité universelle du nounounisme (encore moins du Super Nounounisme) que lorsqu’on rencontre des nounounes (par souci de clarté, je parlerai des nounounes zen une autre fois).

Alors bon. Vous allez me rétorquer aussi sec qu’on peut quand même évoquer le concept de nounounisme.

J’en conviens.

Mais le nounounisme existerait-il en dehors des nounounes ? ne pourrait on pas plutôt affirmer que le nounounisme est une illusion et que la nounoune n’est pas le nounounisme ? hein ? il me semble que la question mérite qu’on s’y arrête. Tout autant que celle de la Vacuité, que j’ai essayé dans ma grande quoique relativement récente Sagesse de vous faire appréhender dans toutes ses dimensions en vous proposant une bannière pas complètement dilatée.

PICT2660_vide

Las !

c'était compter sans mon lectorat de Nounounes et de Nono en Chef qui n‘y a vu que du Vide.

Alors que fais je ?

Vous montre-je quand même cette superbe bannière, synthèse merveilleuse d’infini et de fini, voire d’indéfini pas vraiment fini puisque représentative de la nounoune que je suis, intemporelle, éternelle, universelle,

bref, cette œuvre d’Isanoune à ses heures,

vous voulez la voir ?

15 décembre 2009

desperate yoga course

Depuis quelques temps, j’ai des cours de yoga à rebondissements. Tout a commencé le jour où, sur la respiration profonde, je me suis mise à verser des torrents de larmes. La chose m’ayant pris de court, je me suis tout d’abord contentée d’éponger. Les fois suivantes, j’ai essayé de faire ce que je faisais pendant les cours de yoga avant, c’est-à-dire résoudre de tête des exercices d’algèbre. Je voulais rembobiner le temps, revenir au moment de mes croyances sécurisantes (mais limitantes), de mes convictions Superrempart Antibobos.

Mais en moins de trois équations, je me suis fait mourir d’ennui. En plus j’étais aussi détendue qu’une pizza surgelée.

Il y a peu, quelqu'un en qui j’ai confiance m’a dit "les adversaires c’est ce qui nous déchire de nous-mêmes et des autres, ce qui nous fait vivre renfermés au lieu de nous permettre d’être spacieux".

"déchire" est un terme tout à fait approprié.

En ce moment j’ai l’impression de me craqueler, ce qui est très moyennement fabuleux.

Pour en revenir à mon cours, après le départ des autres élèves ma prof est venue me demander pourquoi mon visage avait cette couleur bleue si seyante ? Aurais-je par hasard un problème avec la respiration ?? A ces mots les miens ne se sentent plus de joie et se mettent à jaillir, entraînant les siens, elle me conte un peu son parcours, un peu sa vie, et voilà qu’elle prononce le mot " émotion". Non pitiéééé ! pas les émotions ! Pas ces saletés d’impulsivité, impatience, colère !!! pas d’engouement, de folie, d’affinité, de sympathie, de confiance !!! pas de curiosité, d’émerveillement, de bouillonnement intérieur, d’allégresse !!!! pas d‘explosion de joie ! pas d‘explosion de tristesse !

Pitiééééééééé non !!

Interloquée elle me regarde avec son doux sourire, " quelle chance tu as !!" ( ma prof a une notion très personnelle de la chance) (point de vue humour j‘en vois un avec qui elle s’entendrait bien)

" Puisque tu te mets en colère.." poursuit-elle " cela t’évite d’être furieuse contre toi d’avoir contenu ta colère, penses au nombre de gens qui n’extériorisent pas, qui ne bougent pas, jamais ! Toi, tu évacues tes émotions et cela t’empêche de les subir."

Ah non, je ne suis pas d’accord ! je ne maîtrise rien ! je ne gère pas ! je fais n’importe quoi ! " bien sûr que non tu ne fais pas n’importe quoi, tout ce qui nous arrive nous l’avons choisi."

Choisi ? Tu crois vraiment que j’ai choisi de passer mon temps à commettre des maladresses ou à exploser de rire comme une demeurée ????? " Même si tu exploses de rire comme une demeurée, comme tu dis, c’est ton moi émotionnel, c’est-à-dire ton moi le plus profond qui s’exprime." Rire comme une demeurée c’est mon moi le plus profond ? waouh, comment ça me réconforte !

"Nos émotions sont ce qu’il y a de plus vrai, de plus authentique en nous. Il ne faut pas retenir ses émotions, il faut vivre ce que l’on a à vivre "

Qui peut m’expliquer pourquoi le mot " vivre" m’a déclenché un fou rire ????

"je préfère que tu pleures pendant mes cours ça fait moins de bruit "

Plus compréhensive, comme prof, tu meurs.

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et après, on se demande pourquoi chui bleue

1er février 2007

20 décembre 2009

neige

mon ami est comme l'écorce autour d'un arbre

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il me réchauffe comme le soleil un jour d'hiver

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il me rafraichit comme l'eau dans la chaleur de midi

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sa voix est vive comme un oiseau de printemps

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il est mon ami et je suis son amie

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Emily Hearn

*

ya quelques années, j'ai eu une amie qui m'appelait Neige.

J'ose espérer que c'était en rapport avec mon prénom et pas parce qu'elle me trouvait froide :-) (en fait je sais bien que c'était un surnom affectueux, c'est juste qu'elle devait avoir le même genre de logique que Fazou (tu sais que j'ai toujours pas compris ce que tu m'as dit quant on était dans le Sacré Choeur ? mais je désespère pas de comprendre un jour..l'année prochaine peut être ?)

Bon, pour finir, une photo pour Clo :

PICT3692

il est vraiment pas content,

on lui a fait un tatouage sur la tempe !

10 décembre 2008

les Trois Grâces (moins une)

La photo de Madone de la Source que je vous présente ci-dessous, je l'ai découverte comme ça (<== CLIC) et c'est MANU qui m'a fait l'honneur et l'avantage de supprimer les horribles modernes machins qui gâchaient tout donnaient un contraste certain.

De fait, je vous invite à aller boire sur Clo's blog de grands bols de sérénité : ses photos sont superbes !

Graces

© Madone de la Source

" Il ne faut rien demander aux gens, en règle générale. Ne rien attendre de personne. Et quand ça vient, c'est encore mieux. "Rien ne m'est dû"..."

© Madone de la Source

" L'idéal est de ne rien attendre et de prendre le meilleur quand il arrive et de donner quand on en a envie ou quand on peut.. Pourquoi toujours se poser des questions sur l'amitié ?!? ne peut-on pas seulement la vivre et la laisser partir quand elle n'est plus ?!?"

© Isanoune à ses heures

1 février 2010

paroles aux jeunes

1_MG_1053

Écoutez votre propre conscience, votre voix intérieure. Ne soyez pas tentés de suivre les idées reçues. Marchez dans la vérité de votre conscience personnelle.

2_MG_1071

Votre conscience est votre meilleure amie.

Ne vous découragez pas devant les problèmes du monde. Certes, il y a de la misère, de l’exploitation, de l’oppression, mais ne vous découragez pas. Au-delà de ces réalités il y a aussi de l‘espoir.

Embrassez l'espoir.

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Chaque jour apporte une solution ou une évidence nouvelle,

de nouveaux chemins.

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Quoiqu’il arrive, ne vous laissez pas abattre par la négativité.

Soyez courageux, audacieux.

Et même si vous échouez,

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essayez encore.

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Rajmahan Gandhi

(petit-fils du Mahatma)

5 février 2010

illusion

Il y a quelques mois - quarante et un exactement - Lung Ta sur son zafou perché m’a dit : " est-ce que tu t’es déjà demandé si ce que tu vis est vraiment toi ? "

J’en avais été toute ébaubie.

C’est de ce jour-là que je m’étais mise à me repenser totalement (et assez audacieusement, je dois bien l’avouer) : suis-je ce que je parais être ? parais-je ce que je suis ?

Mrfffffffff.

Si je suis ce que je parais, ne devrais-je pas passer du temps à chercher comment je serais si j’étais ce que je parais ? oui mais si je passe du temps à chercher comment je serais si j’étais ce que je parais, arriverais-je à la conclusion que je ne suis pas ce que je parais que je suis ? et si je ne suis pas ce que je parais que je suis, pourquoi alors consacrer du temps à chercher comment je serais si j’étais celle que je parais ?

D’ailleurs, quand bien même je serais celle que je parais que je suis, ne m’enfoncerai-je pas là dans une illusion ?!! celle de penser que je suis celle que je ne suis pas ? En effet, puis-je voir ce que je pense que je suis si on tient compte du fait que je ne suis pas celle que je suis mais seulement ce que je parais que je ne suis pas ? et même si j’étais celle que je parais, n’en reste-t-il pas moins que ce n’est que le concept de ce que je pense que je parais que je suis ?

Mais alors ..

Nad

je ne suis qu’une illusion ???????!!!

.

La photo est de © Madone de la Source.

15 février 2010

Monsieur Flexible

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Aujourd’hui je vais vous parler d’un petit personnage que ma fille a introduit dans la vie de ses enfants de 2, 5 et 6 ans, il s’agit de Monsieur Flexible.

Monsieur Flexible est un petit bonhomme qui se laisse tripoter, et quand je dis tripoter, je suis gentille : en fait, mes petits-fils l’étirent, le plient, le malaxent sans aucun égard, car ils savent (leur maman le leur a expliqué) que Monsieur Flexible reviendra toujours à sa forme initiale. Et avec le sourire en plus ! Et non seulement il revient comme avant, mais il ne se brise pas !

Eh bien moi, je voudrais un cœur comme ça.

Un cœur qu’on pourrait triturer à loisir, étirer dans tous les sens jusqu’à l’extrême imaginable - et même au-delà.

Je voudrais un cœur qui n’ait pas d’inconscient (l’inconscient, c’est complètement idiot moi je vous le dis - l’inconscient vous attire systématiquement vers les seuls trucs qu'il connait, même si c’est des trucs archi-nuls, des bons trucs bien lourds qui vont bien vous gâcher la vie, ben lui il y fonce tête baissée sans réfléchir. Parce que l’inconscient, non seulement il est idiot, mais il a une force d’inertie incroyable ! je vous prie de croire que question inflexibilité c’est un champion !)

Alors je me suis dit ça : pour ma Saint Valentin, je vais m’offrir un petit cœur qui peut encaisser tout ce qu’on veut sans se briser.

Un petit cœur flexible.

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19 mars 2010

gros coeur

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Ma psy m’a dit : "Vous devez avoir sans cesse en tête le mal qu’il vous fait, même et surtout lorsqu’il est "gentil". Vous ne devez jamais oublier que tout de suite après, vous allez prendre une grande baffe. Dans la vie, on ne doit pas être gentil avec quelqu’un qui vous fait du mal."

J’y arrive pas. J’y pense tout simplement pas. Quand on est gentil avec moi, je réponds tout naturellement par de la gentillesse. Pas vous ?

Ben paraît-il qu’il ne faut pas. Faut se méfier. La vie est dure, aride, violente. Le mal existe, il faut trouver ça normal, les coups bas, la méchanceté, la laideur.. ô la laideur ! je parle de celle du cœur bien entendu. D’ailleurs, je ne parle toujours que du cœur, c’est bien là le problème.

Peut être que si j’avais un cœur moins gros j’aurais moins souvent le cœur gros ?

.

Dans la vie, on doit pas être gentil avec quelqu’un qui nous fait du mal..

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