partir loin
Lorsque j’étais enfant, j’avais une rêverie, toujours la même. Je quittais mes parents,
j’abandonnais tout, mes affaires, mes poupées, mon nounours,
et même mes cahiers..
et je marchaismarchaismarchais, le long des champs,
dans ma rêverie c’était jamais une ville, j’étais en pleine nature, pas un être humain à l’horizon. Je m’enfonçais dans la forêt,
et là, je glanais ce que je pouvais pour me construire un abri, il était petit, chiche, mais j’y étais bien.
J’y étais seule.
J’y étais moi.
Cette rêverie, elle a grandi avec moi. Elle a mûri. À dix huit ans, je voulais partir en stop en Inde. Ou au Cap Nord.
Au lieu de ça je suis tombée amoureuse..
tombée ! hélas. Le mot est juste. Après c’était fichu, forcément. Comme je voulais beaucoup d’enfants, avoir un homme sous la main, ça aide.
L'homme est resté.
Et je ne suis pas partie.
Mais ma rêverie non plus .. .. d’où certainement, cette formidable résonnance avec mon amie Sylvie ( <== clic clic pour voir la vidéo)