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le blog de Ambreneige
6 mai 2010

cherchez l'erreur

anecurieux

L’éducation diffère suivant les époques et les sociétés.

Quand j’étais gamine par exemple, les sanctions physiques et l’humiliation étaient considérées comme éducatives. J’me rappelle notamment de mon institutrice de CM2 qui distribuait allègrement des fessées cul nu ou encore punissait certaines de ses élèves en les obligeant à traverser toutes les classes avec une pancarte au cou mentionnant "Je suis un âne" au cas où le bonnet dudit équidé qu’elle portait sur la tête n’aurait pas été suffisamment explicite. Eh bien cette maîtresse était très appréciée, en premier par moi (surtout que ses sanctions, c’était de la gnognote à côté de celles de mon père). Aucun parent n‘aurait eu l‘idée de remettre en cause lesdites punitions et ça n’aurait effleuré l’esprit d’aucun enfant qu’il puisse être soutenu par ses parents lorsqu’il était puni pour avoir transgressé une loi (notamment celle qui dit qu’on doit respecter autrui).

Maintenant, les châtiments physiques ont été disqualifiés, ce qui est une bonne chose. Pour autant, je ne suis pas sûre que "les claques qui partent toutes seules" n'existent plus. Le seul truc c’est qu’on a honte de n’avoir pas su trouver une autre façon de se faire entendre, surtout qu’on nous dit que c’est vilain et qu’il faut maîtriser son impulsivité. Ceci dit, ça prouve bien que les adultes sont aussi des êtres humains, comme le soulignait fort judicieusement ma fille aînée.

En attendant, on se retrouve de plus en plus souvent avec des situations comme celle-ci : un élève répandu sur son siège face à son professeur qu’il est en train de qualifier de mots plus créatifs les uns que les autres (quant il ne lui tape pas dessus) sous prétexte que ce dernier a eu l’affront de lui demander de rendre sa copie (ou de ranger sa table).

Et si ledit prof n’est pas capable de garder son calme (j’ai encore un ado à la maison je sais de quoi je parle), c‘est lui - et pas l’élève - qui est sanctionné.

Alors là je pose la question : où est l’erreur ?

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Commentaires
F
Il y a le fond<br /> Il y a la forme<br /> <br /> Et les deux sont liés<br /> <br /> Je ne sais pas s'il y a une erreur, ou des tas d'erreurs.<br /> <br /> Penser que les profs doivent amener de la discipline, voir de l'obéissance vis à vis des enfants est un leurre, s'ils sont les seuls à qui incomberaient cette mission (hors les instances judiciaires ensuite)<br /> <br /> Les cadres sont liés à la société dans laquelle nous vivons. Or celle ci est basée sur la croyance en une jouissance facile et obligatoire, apportée par la consommation et la reconnaissance par des signes qui sont commerciaux.<br /> Comment croire qu'un lieu qui ne fonctionnerait pas comme cela, comme l'école, peut seul aller à contre courant ?<br /> <br /> Donc déjà voir ce qui se passe dans la famille et comment les "familles" (citoyens) peuvent changer les règles collectives, les valeurs<br /> <br /> <br /> La violence est toujours un échec pour moi dans la mesure où elle l'aboutissement de l'incapacité à rester conscient, rationnel, mais qu'au contraire on est véhiculé par ses émotions, ses peurs.<br /> De la violence on ressort blessé. Ceux qui ne l'avouent pas recréent d'autant mieux la violence.<br /> Il y a un leader d'un parti politique extrême qui se vantait d'avoir reçu des raclées de son père avec un ceinturon et de s'en être très bien sorti, ses positions politiques, porteuses de peurs et de haînes, prouvent le contraire.<br /> <br /> Maintenant "interdire la fessée" ou autre me parait aller encore plus loin dans le système américain où pour tout on peut porter l'affaire en justice. La loi aide à changer les moeurs, mais je préfère qu'on les change sans la loi ;o)<br /> <br /> chaleureusement<br /> <br /> frédéric
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R
Le rôle des adultes est de poser des bornes, celui des enfants de les déplacer.<br /> Lorsque c'est fait en toute conscience et responsabilité, on reste dans la normale évolutive.<br /> Mais même le gosse ordinairement le plus "raisonnable" a parfois envie de prendre des raccourcis. Ces raccourcis pouvant être ravageurs.<br /> Attendre d'être "hors de soi" pour réagir, c'est trop tard, c'est se mettre en tort et en état de culpabilité.<br /> Lorsqu'un ado provoque (par des mots orduriers ou des gestes), il attend une réaction forte, et ne pas lui envoyer calmement une paire de gifles (si les mots n'ont pas ramené le calme), c'est le frustrer du respect qu'il peut estimer nous devoir.<br /> - Et mec, le prof, tu le traites d'enculé, il ne moufte pas. Complètement nase le mec.<br /> - Et mec, le prof, tu le fais pas chier parce que putain y fait mal quand il cogne. Mais si t'es peinard, il est sympa.<br /> Dommage que des cons ont mis le code pénal dans la deuxième option....<br /> Je n'ai pas été un père violent, mais il ont tous tenté le diable au moins une fois. Ce qui les avait surpris, c'est que je sévisse AVANT d'être énervé. (La force du geste est mieux maitrisée, et elle est très secondaire.) Ils ne pouvaient pas minimiser la portée du geste par la perte de maitrise de soi due à l'énervement. Après, les choses étaient claires, et ils préféraient se ranger à la négociation..... Et parfois même, ils obtenaient gain de cause.<br /> Par contre, je ne suis pas favorable à la fessée:<br /> C'est la tête qui provoque, pas le bas des reins.<br /> <br /> La méthode Dolto, d'accord avant le clash, mais pas dans l'absolu. On arrive à une éducation démissionnaire et le règne du n'importe quoi actuel.<br /> Reynald.
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P
L'erreur, à mon avis, c'est que les adultes, collectivement, ont abandonné leur pouvoir d'adultes.<br /> Bordel ! C'est quand même les adultes qui savent (même s'ils savent parfois mal)...<br /> Moi j'ai envie de rendre aux adultes le pouvoir qu'ils ont. <br /> Autrefois, lorsqu'un enfant se prenait une tournée par son maitre, il en recevait une autre par son père , aujourd'hui, lorsqu'un enfant a une colle, le père débarque à l'école avec un flingue (je sais , j'exagère, mais si peu)...<br /> Redonnons aux adultes, collectivement, le droit d'élever les enfants, de les contraindre, de les frustrer s'il le faut.<br /> Sinon, c'est donner aux enfants le droit (et la souffrance) de faire n'importe quoi. Et ça c'est terrible. parce que la société, quoi qu'on en pense, ne laisse et heureusement! pas le droit de faire n'importe quoi n'importe où n'importe comment avec n'importe qui....<br /> Je te suis dans ta colère...
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G
L'erreur, c'est que nous, les vieux, nous avons été maltraités par nos parents qui eux-mêmes ont été maltraités par les leurs...L'enfant à l'époque n'était pas considéré comme un être humain à part entière, un peu comme on considère encore les animaux aujourd'hui : non comme des êtres vivants mais comme des choses...<br /> Après on s'étonne que le monde aille si mal...il est mené par des psychopathes qui gouvernent des névrosés...<br /> Autrefois, les bébés étaient emmaillotés de telle façon qu'ils ne pouvaient bouger...Aujourd'hui, ils ont beaucoup plus de liberté, dès le départ, alors faut pas s'étonner qu'ils s'ébrouent...<br /> Une institutrice qui fesseraient ses élèves cul nu aujourd'hui serait sûrement soupçonnée de pédophilie...
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