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le blog de Ambreneige
detachement
21 octobre 2010

le bonheur est dans le près

an

"Le bonheur est dans le près (de quelqu’un)", dit Frédéric avec humour.

Eh bien je crois que c’est vrai. Je crois même que du coup, c’est le plus gros de nos soucis.

Ben oui : vous en connaissez beaucoup, des heureux dans le près qui se réveillent un beau matin en clamant d’une voix claire : "Aujourd’hui, je sais pas quoi faire.. tiens, et si je me détachais ?"

Parce qu'en réalité, le détachement, on commence à y songer seulement quand le près s’éloigne.

Qu’on se retrouve tout(e) seul(e) comme un(e) cloch(e).

C’est là qu’on se dit : m'en fous, pfffff ! même pas besoin, du bonheur dans le près !

Le truc, c’est juste de pas se poser de questions .. de pas se demander si on aurait toujours envie de se détacher si le loin était encore près ..

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9 octobre 2010

ne rien attendre

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ne rien attendre

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prendre l'instant comme il arrive

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donner quand on peut

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sans se poser de questions

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vivre l'instant

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et le laisser partir quand il n'est plus

21 septembre 2010

sans fin

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Ma vie n’a peut-être pas été si chaotique après tout.

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C’est plutôt ce monde qui l’est,

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qui nous inflige à tous et à toutes des changements

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que personne n’aurait pu prévoir.

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Je ne dois m’attacher à aucune idée obsolète

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quant à qui je suis,

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ce que je représente,

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à qui j’appartiens

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ou ce à quoi j’ai pu être un jour destinée.

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Chacun doit toujours être prêt à affronter des vagues de transformation

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houleuses et sans fin.

Liz Gilbert,

"Mange, prie, aime"

10 septembre 2010

Comment ne plus l'aimer ?

Une_affaire_conjugaleIl y a les livres dont j’entends parler. Il y a ceux que j’achète les yeux fermés parce qu’ils sont d’un auteur que j’aime.

Et puis il y a les autres. Ceux qui me cueillent et qui, parfois, sont de merveilleuses surprises.

Celui-là m’attendait benoîtement dans la librairie de ma ville. En plus, il était tout seul comme un ptit malheureux (ma librairie étant une toute petite librairie..)

Je l’ai lu d’une traite. C’est la première fois que je lis quelque chose qui se rapproche autant de ce que j’ai vécu et qui le décrit avec une telle acuité. Alors, quand j’ai cherché sur le net qui est cette Éliette Abécassis et que j’ai découvert certaines commentatrices de son livre qui disaient que l’histoire est peu crédible et/ou à vomir, moi je dis : "Bienheureuse es-tu, et puisses-tu ne jamais connaître ça !"

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Pour bien faire il faudrait commencer par divorcer. Et se marier ensuite. On ne connaît pas un homme dans le mariage. Tout cela nous égare vers des chemins qui ne sont pas ceux de la connaissance mais ceux de la vie. Non. La seule façon de connaître vraiment son conjoint, c’est le divorce. Là, on prend la pleine mesure de sa qualité humaine, morale, psychologique.

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Il existe deux types d’hommes, indépendamment de l’orientation sexuelle : ceux qui aiment les femmes, et ceux qui ne les aiment pas.

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Pour moi, c’était une décision impossible à prendre : celle de ravager la vie de mes enfants, celle de voir à jamais leur conception de l‘amour et du couple saccagée, leur idéal à jamais piétiné. Celle de se dire qu‘on s‘est trompée, qu‘on a choisi le mauvais époux, le mauvais père, le mauvais homme. Celle de comprendre que l‘amour n’est qu’une illusion, une névrose, une anecdote estivale.

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Comment avais-je pu autant le surestimer, et me sous-évaluer à ce point? Comment avais-je pu m’aimer aussi peu ? Comment avais-je pu l’aimer ? Et comment ne plus l’aimer ?

 

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Il y a des gens qui profitent de votre malheur pour vous saigner à blanc : ce sont les avocats. Il y a des policiers ratés qui jouent les agents secrets : les détectives. Il y a des gens naïfs qui font semblant d'être plus intelligents que les autres : les médiateurs. Il y a ceux qui ont échoué à faire tous les métiers précédents : les notaires. Il y a ceux qui s'acharnent à démolir tout ce qu'ils ont construit, maison, couple et enfants : les maris. Et il y a celles qui se laissent prendre par tout le monde : les femmes.

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Dans la maison, quelque chose avait changé avec son départ. Au début, je n’arrivais pas à définir ce que c’était. Puis, je compris, c’était son odeur. La maison sentait le frais, la lessive, l’air pur. Je respirais l‘air de la liberté. Et pourtant mon esprit n’était pas libre. C’était comme si je ne pouvais pas me passer de lui, comme si je n’arrivais pas à faire le deuil, (*) non pas de notre relation, mais de lui, de son existence. Un lien terrible m’attachait à lui, ou plutôt à l’idée de lui - un lien à côté duquel l’amour n’était qu’un fêtu : le lien de la victime à son bourreau. Il n’y a pas de nom pour décrire cette relation, qui pourtant est réelle, et qui s’apparente au syndrome de Stockholm : le lien victimaire.

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* NDA : après m’être séparée de mon mari, j’ai continué à porter mon alliance plus d’un an, jusqu’à ce qu’un jour, une amie me le fasse remarquer : je ne m’en étais même pas rendue compte ..

PS la première photo d'église est celle d'Ermont (Val d'Oise) et la seconde a été prise à Plérin (Côtes d' Armor).

30 août 2010

ma belle sentinelle

C’était au cours de mon escapade briochine. Les deux plus jeunes de mes petits-fils avaient eu leur petit cadeau-souvenir, sauf l’aîné. Nous étions donc retournés à la librairie, où mon troisième petit-fils avait jeté son dévolu sur un petit livre, à défaut de quelque chose de typiquement breton (entre parenthèses ya pas grand-chose de typiquement breton à St Brieuc !).

C’est donc là que j’ai pris ce livre, comme ça.

tu_m_appell_en_arrivantJ’aime bien être choisie par un livre de cette manière. C‘est souvent une agréable découverte - si on omet les passages où l‘auteur s‘exprime de manière un peu crue (en tout cas à mon goût).

J’aimerais partager avec vous un des extraits que j’ai surlignés. Patrick Sébastien y expose une théorie qui m’a intéressée, une théorie qui peut-être, explique la force qui, curieusement, émanait de moi au moment où mon père a été emporté par un cancer : alors que Maman se reposait totalement sur moi, que ma sœur était effondrée, une force et une énergie absolument phénoménales côtoyaient mon chagrin et mon désarroi pourtant immenses (mon père était le pilier de la famille, et lui malade, le monde s‘écroulait).

Voici l’extrait en question :

" Le teint de Maman se grise et elle continue à rétrécir. Perdue dans le lit trop grand, elle est là sans y être. Donc, rien de réconfortant. Et pourtant, un état d’âme nouveau s’est installé en moi. Une robustesse, une volonté surprenante. Je me remémore mes découragements tout juste récents comme si c’était ceux d’un autre. N’ayant rien consommé qui puisse me rendre euphorique à ce point, je n’y vois qu’une explication : l’âme de Maman commence à s’enfuir, et de ce fait, vient pan après pan se poser près de moi pour me consolider. (…)

À la mort de mon fils, j’ai senti une force étonnante prendre le pas sur l’abattement. Cette force m’a conduit sur scène le soir même, m’a fait tenir étonnamment droit, pendant tout le chemin du deuil. Je suis persuadé que ce sont les morceaux d’âme de mon fils qui ont étayé ma douleur. Et ces fragments sont venus me soutenir dès que j’ai appris la nouvelle. Comme s’ils avaient été transférés dans l’instant, pour ma sauvegarde. La force que je ressens ce soir est du même ordre, moins abrupte, s’installant réellement mais montant en puissance au fil des heures. Comme si tout ce qui se vide de Maman me remplissait inexorablement.

Ma tristesse sera immense, bien sûr, mais je garderai toujours un sourire en coin. Maman est déjà là, tout près.

Ma belle sentinelle ! "

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29 août 2010

le problème

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Je ne sais pas c’est quoi le problème avec moi, mais ya toujours un moment où je me retrouve toute seule sur le bord du chemin. Où faut que je lâche du lest. Bon, ceci dit, est-ce vraiment un problème ? allez détache-toi Nad, détache-toi, lâche .. lâche prise ..

Tout ça n'est pas si grave !

Allez hop, haut les coeurs ! comme disait Maman.

Après tout, cheminer seul, n'est-ce pas ce qu'on fait toujours, même si on essaie de se persuader du contraire ?

10 août 2010

pour Toi, juste pour Toi

un poème que Lise vient de m'offrir

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(photo prise pas loin de chez moi)

Quand le chemin sinueux
Sur la pente du coeur

Semble si étroit
Qu'il en devient douleur.

Quand le vent de la vie

Souffle à l'envers
Et que nos pas  meutris
Ne trouvent que des pierres.

Quand las de nous heurter
A des murs de colère
Nous crions impuissants
Pour atteindre la mer.

Vient le moment où là
Tout à côté de nous
Le silence se pose
Nous donne rendez-vous.

Et comme le soleil
Après la pluie féconde
Réchauffe l'air lavé
De la poussière du monde.

Notre regard se pose

Dans l'espace et le temps
Se délivre soudain
De tout ce qui attend.

Alors à l'aube claire
Du jour qui vient
Nous naissons à nous-mêmes
Sans quitter le chemin.

Lise

10 août 2010

tout finit par disparaître

moustique

Un peu à l’écart dans l’un des jardins de l’ashram, j’ai décidé de m’asseoir pour méditer une heure. Malheureusement, j’avais oublié ce qui sort au crépuscule, en Inde : les moustiques. Je n’étais pas plus tôt installée, dans ce beau crépuscule, que je les ai entendus rappliquer, avant de les sentir frôler mon visage, se poser - dans un assaut groupé - sur ma tête, mes chevilles, mes bras, et me piquer férocement. Aussi ai-je pris une décision - et si, au lieu d’écraser les moustiques et de ronchonner, je restais assise et supportais l’inconfort ? C’est donc ce que j’ai fait. Immobile, je me suis observée devenir la proie des moustiques. Au début, les démangeaisons me rendaient folle, mais finalement, cela s’est transformé en une sensation diffuse de brûlure et je me suis laissée porter par cette chaleur jusqu’à atteindre une douce euphorie. J’ai accepté d’isoler la douleur de ses associations spécifiques pour la laisser devenir une sensation pure - ni bonne ni mauvaise.

Quand tout a été terminé, j’ai regardé l’étendue des dégâts. J’ai dénombré une vingtaine de piqûres de moustiques. Mais en l’espace d’une demi-heure, les cloques s’étaient résorbées. Elles avaient disparu.

Finalement, tout finit par disparaître.

E. Gilbert, "Mange, prie, aime."

3 août 2010

me détacher ..

Marion_Cotillard

31 juillet 2010

ne jamais oublier

danse_fenetre

Elle m'avait dit : "Vous devez avoir sans cesse en tête le mal qu’il vous fait, même et surtout lorsqu’il est "gentil". Vous ne devez jamais oublier que tout de suite après, vous allez prendre une grande baffe."

Finalement, je crois qu'elle avait raison.

27 juillet 2010

pas si longtemps

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Il n’y a pas si longtemps, je passais ma vie à lutter contre toutes mes émotions. Par exemple, comme le souligne ma fille aînée à la face entière des abonnés de Facebook, je suis pas patiente.

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En plus de ça, je suis impulsive et coléreuse.. Et donc, avant, je luttais contre ça, je me disais mais c’est pas possible purée d’être comme ça, faut que j’arrête avec cette spontanéité qui m’embarque dans des trucs pas possibles ! je voulais être super calme, froide et détachée, je croyais que c’était ça la zénitude. Naturellement, plus je trépignais pour me calmer, moins j’étais calme.

Et puis elle est venue.

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Pour commencer, elle restait assise au fond du jardin à me regarder tranquillement.

Évidemment, j’ai rien trouvé de mieux à faire que de me précipiter pour la caresser. Alors pffftttttttt !! elle a disparu comme l‘éclair.

Mais elle revenait. Tous les jours.

Au début, je suivais mon idée : je voulais la prendre dans mes bras.

Alors elle : pfffffffft ..!!!!!!!!!

Mais comme elle revenait systématiquement (je crois même qu’elle squatte le jardin) je me disais qu’elle devait vouloir quelque chose. Peut-être qu’elle a faim ?

Alors je me suis approchée d’elle tout doucement avec quelque chose à manger. Mais Mademoiselle : pfffffft !! À ce moment là, je ne pouvais pas encore rester dans les parages.

Or, comme je l’indiquais plus haut, je suis pas un modèle de patience. Alors j’ai fini par poser la gamelle et ne plus chercher à rester à côté de la chatte. Je mettais la gamelle dehors, je vaquais à mes petites occupations, je retrouvais la gamelle vide en moins de trois secondes trois quart sans même l'avoir vue apparaître.

Un jour, il pleuvait, enfin plus exactement il tombait des trombes d’eau. J‘avais donc laissé l’assiette dans la cuisine.. Et qu’est-ce que j’ai vu tout soudain ? Kiritéa tranquille pomme chips qui me marchait entre les jambes histoire que j’oublie pas sa pâtée. Mais à peine le message délivré, pffffffffffttt !!!!!!!!

Depuis, Kiritéa et moi, c’est comme ça. Je pose la gamelle (sur le pas de la porte de ma cuisine) elle vient quant elle veut, si elle veut, et nous coulons des jours heureux.

Conclusion : je suis toujours aussi impatiente et coléreuse, mais grâce à Kiritéa je sais maintenant que je peux aussi être patiente voire même détachée !

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Yeeeeeeeeeeeeeeeeeesss !

8 juillet 2010

s'ouvrir aux possibles

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"S' ouvrir aux possibles,

faire de la place en nous pour "tout le reste"

fait que les possibles se manifestent.

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C'est comme des ondes,

nous nous rendons disponible à voir plus large

et donc..

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le large entre dans nos vies."

Lise

(¯`*´¯)
`*.¸.*
¸.•´¸.•*¨) ¸.•*¨)
(¸.•´ (¸.•´ .•´ ¸¸.•`¨•

20 juin 2010

NON

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Les souffrances liées aux histoires se ressemblent chaque fois que notre mental fait le lien entre elles. Mais dans la réalité c'est nous seuls qui faisons ce lien et donc qui avons la possibilité de ne pas le faire.. C'est une forme de lâcher-prise qui dit : NON je ne veux pas revivre cette souffrance donc je m'attache à tout sauf à ce qui parle en moi de cette souffrance dans la situation actuelle.

Lise

5 juin 2010

pas facile

4Sylv

Le détachement, c’est pas facile, ça demande de l’exercice. Faut pas s’attacher à ce qu’on ressent, surtout quand ça fait mal. Faut avoir un objectif : le moment où ça ira mieux. 

(mon fils)

.

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5 juin 2010

la seule chose à faire

Il n’y a qu’une chose à faire :

1

se défaire.

Ce n’est pas si simple. Se refaire doit passer par un défaire.

2

Ce qui n’implique pas une défaite

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mais une dissolution créatrice.

Paul Valéry.

2 juin 2010

prendre le large

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Nous avons des réponses programmées, nous avons des pensées et des sensations. C’est biologique, et c’est aussi notre histoire. Parfois je me dis que je n’y arriverai pas .. et que je fais peut-être fausse route. Laisser la biologie et l’histoire faire leur boulot, et prendre le large, car nous avons ça aussi. Regarder en face une pensée bien mauvaise, au lieu de la fuir, et voir que ce n’est qu’une pensée. C’est juste une pensée, produit de ma biologie et de mon histoire, et je suis vivante. On ne va pas en enfer pour une pensée, non ? En fait, je trouve les mauvaises pensées fascinantes. Après tout ce qu’on m’a inculqué, avec toute la culpabilité qu’on se traîne dans ce secteur du monde, avec toutes mes aspirations à être meilleure .. Arf ! des fois, quand je me plante devant une mauvaise pensée comme on se plante devant un tableau au musée, j’ai envie de rire : de moi, du monde, de toutes ces gesticulations qu’on fait sans raison.

MIFA

2 juin 2010

de petits lambeaux de terre

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Ton imagination, tes émotions intérieures, etc, sont le grand océan sur lequel tu dois conquérir de petits lambeaux de terre, toujours menacés de submersion. L’océan est un élément grandiose, mais l’important, ce sont ces petits lambeaux de terre que tu sais lui arracher. (…) Si tu continues à te griser et à te délecter de tous tes remous intérieurs, tu n’es qu’une chiffe molle et une bonne à rien.

Ne perds pas de vue la terre ferme, et cesse de gigoter impuissante au milieu de l’océan !

Etty Hillesum, "Une vie bouleversée"

31 mars 2010

l'avenir de l'homme

Sylvie

Pourquoi vouloir à toute force se détacher de tout ? hein ?

déjà que la vie est pas marrante, faudrait tendre à ce qu'elle soit encore pire ??????????

C’est sous le coup de cette super révolution, enfin je veux dire résolution, qu’hier, je vaquais tranquillement au sein du Leclerc munie d’un caddie format XXL dans lequel j’entassais pêle-mêle tout ce qui me passait entre les mains, lorsque cestui-ci entra en collision avec un caddie mâle. Sous l’effet du choc, mon masque de vieille nounoune aigrie tomba sur le sol en petites plaques disgracieuses. Je glissai dessus et m’étalai de tout mon long au bruit enchanteur de szzzlaaaaaaaach ouuuuuuuch ! (bon ça, c’est fait) ce qui me donna immédiatement une vue plongeante sur l’intégralité du caddie masculin qui m’était jusqu’alors cachée par l’amoncellement de petits pulls sexy que je venais de m’acheter dans le but inavoué de les détricoter pour tout reprendre à zéro.

Or, je ne sais pas si vous allez me croire, mais le caddie du jeune homme - car oui, c'était un homme, il était jeune, il était beau, il sentait bon le sable chaud - était rempli de ... salades. Des salades vertes, encore des salades vertes, toujours des salades vertes. Un Himalaya de salades vertes. Je n’en avais jamais vues autant. Mon cerveau démasqué ne fit qu’un tour : les salades seraient-elles en passe de devenir l’avenir de l’homme ? était-ce un tour de passe-passe de mes yeux estomaqués, aveuglés par tant de beauté ? car ce jeune homme (même au milieu des salades) était vraiment beau.

C‘est là que je me suis dit : ah Ambre ! t’es trop fine d’avoir pris cette super et intelligente décision de vouloir enfin arrêter de vouloir arrêter bêtement de te détacher de tout, alors qu’une montagne de salades vertes te tend les bras, prête à être dégustée avec ses petits yeux pailletés d‘or !

Dans le but de faire progresser les choses, je me relevais en sautillant gracieusement et me tournant vers le roi des salades je lui demandai avec toute ma géniale perspicacité qui a déjà fait ses preuves si par hasard il ferait un élevage de ces merveilleux zé collants câlinants zanimaux de compagnie que sont les limaces ?

Eh bien pas.

Il s’agit non pas de limaces mais d'une race mutante d'escargots, une variété totalement nouvelle qui vient de faire irruption en région parisienne et qu’on n’avait jamais, jamais jamais, n'avoue jamais jamais jamais mais alors jamais vue. Ces escargots, semble-t-il, se déplacent en meute vers le nord du pays, et c’est ainsi que faisant une halte salvatrice pas loin, ils se sont jetés dans l’euphorie la plus totale sur les salades du Mac Do d‘à côté, avalant en moins de temps qu’il n'en faut pour l’écrire l’intégralité du stock (braves petites bêtes). Voilà pourquoi en catastrophe, ce délicieux brun se trouve là, prêt à passer à la casserole, au magasin le plus proche, pour remplir à ras bord son caddie de salades.

Parce qu’un hamburger sans sa salade, c’est comme qui dirait, une pomme sans son ver.

balancoires

N’est-ce pas ?

19 mars 2010

gros coeur

couple10

Ma psy m’a dit : "Vous devez avoir sans cesse en tête le mal qu’il vous fait, même et surtout lorsqu’il est "gentil". Vous ne devez jamais oublier que tout de suite après, vous allez prendre une grande baffe. Dans la vie, on ne doit pas être gentil avec quelqu’un qui vous fait du mal."

J’y arrive pas. J’y pense tout simplement pas. Quand on est gentil avec moi, je réponds tout naturellement par de la gentillesse. Pas vous ?

Ben paraît-il qu’il ne faut pas. Faut se méfier. La vie est dure, aride, violente. Le mal existe, il faut trouver ça normal, les coups bas, la méchanceté, la laideur.. ô la laideur ! je parle de celle du cœur bien entendu. D’ailleurs, je ne parle toujours que du cœur, c’est bien là le problème.

Peut être que si j’avais un cœur moins gros j’aurais moins souvent le cœur gros ?

.

Dans la vie, on doit pas être gentil avec quelqu’un qui nous fait du mal..

11 mars 2010

pas forcément les bons

SoleilEtOiseaux

Ce qu’il découvre devant ces types perdus, écrabouillés, c’est que plus ce qu’on lui dit est difficile à entendre, plus il est calme. Devant les souffrances d’autrui, il retrouve instinctivement la posture qui lui a permis de supporter les siennes lorsqu’il était cancéreux. S’ancrer au fond de lui-même, dans son ventre. Ne pas se révolter, ne pas lutter, laisser faire : le médicament, le cours de la maladie, celui de la vie. Ne pas chercher quoi dire d’intelligent, laisser venir les mots qui sortent de sa bouche : ce ne sont pas forcément les bons, mais c‘est seulement comme cela que les bons ont une chance de sortir.

Emmanuel Carrère, "D' autres vies que la mienne"

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