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le blog de Ambreneige
photos
14 août 2009

le choix

L’autre fois, la mère de mes petits-fils me disait : "tu sais Maman, malgré tous les gens qui te critiquent en te traitant de "laxiste", moi je trouve que tu nous as bien élevés. Bon c’est vrai que tu es vraiment cool mais je t’avoue que ça m’arrangeait bien que tu m’obliges pas à faire mon lit .. (d’ailleurs c’est bizarre que je ne réagis pas du tout pareil avec mes enfants ?) mais même sans autorité comme tu dis, tu nous as appris tout ce qu‘il fallait, et surtout le respect".

Et là, ben oui là, je lui ai dit, à ma fille.Je lui ai dit qu’à l’âge qu’a le dernier de ses fils (deux ans) mon père s‘était mis en tête de m‘apprendre à lire et à écrire. Bon, il a réussi, je savais lire et écrire en entrant à la maternelle (j’en garde une mauvaise latéralisation, ce qui arrive parfois, paraît il (ce n’est pas systématique) lorsqu’on apprend à lire avant trois ans). Mais comme il manquait passablement de pédagogie (il rêvait de faire carrière dans l’armée, c’est vous dire !) cela m’a laissé.. comment dire.

Des traces.Surtout qu’en fait il s’était mis en tête un certain nombre de choses à mon sujet, et mon père était pas le genre d’homme qu’on pouvait se permettre de contrarier, surtout quand on n‘est pas très haute, ce qui est souvent le cas quand on est une petite fille.

Bon cela n’est pas grave en soi. Je veux dire, c’est passé maintenant.Par contre bien que ce soit passé, c’est toujours pas passé. Pourtant, depuis, j’ai "intellectualisé" le truc. J’ai malaxé tout ça, exploré, mis en mots. Recherché les motons sur plusieurs générations, comme le savent ceux qui me suivent depuis que je fais du blog (comme jdis à ma sœur).

L’intellect est dompté. Une bonne chose de faite.

Mais l’affect, lui, pas du tout. Il me fait n’importe quoi, mais alors vraiment n’importe quoi. Et le corps suit bien sûr, puisque le corps sait (corset .. oui j’avoue, celle là elle était tentante ;-)).

Alors moi je pose la question :

nad_s_en_va

dans quelle mesure a-t-on vraiment toujours le choix ??

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13 août 2009

clairvoyance

PICT2052_14_janv_2006

L’aîné de mes petits fils a peur du noir mais comme maintenant c’est un "grand six ans", sa maman ne veut plus qu’il ait sa veilleuse pour s’endormir. Bilan lorsqu’il a dormi à la maison la semaine dernière, au moment où j’ai éteint la lumière (nous dormons dans la même pièce faute de place) - il s’est mis à crier et à pleurer ..

(moi) écoute Killian il ne faut pas avoir peur, pour l’instant il te semble qu’il fait tout noir mais tu vas voir qu’en réalité, on s’habitue à l’obscurité et que petit à petit, tu vas distinguer les objets autour de toi ..

(Killian) noooooooooooooooon alluuuuuuuuuuume la lumièèèèèèèèèèère !!!!!

(moi) patiente quelques instants s’il te plait, .. tu vas voir, petit à petit tu vas commencer à percevoir les choses dans le noir ..

(Killian) noooooooooon je voaaaaaaaaaas rien !!!

(moi) je mets ma main devant moi, ça y est, je la vois ! l‘obscurité qui semblait complète commence à s’estomper !

(Killian) noooooooooooooooooon Mamyyyyyyyyyyyyyyyy ralluuuuuuuume !

(moi) tu as mis ta main devant toi ???? tu ne la vois pas ????

(Killian) noooooooooooon !!!!!!!!!!!!! JE VOAAAAAAS RIEN !!!!!

(moi) comment ça tu vois rien ? Mais tu as les yeux ouverts ou fermés ???

(Killian) ben ils sont fermés et j’ai même les mains dessus puisque j’ai peur !!!!!!!

11 août 2009

se libérer

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Un être humain ne doit pas être pour un autre un but,

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mais un moyen.

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Moyen d’accéder à un degré supérieur de vie.

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Moyen de se dépêtrer de cette terre bien trop lourde.

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L’un avec l’autre

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et l’un par l’autre,

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on doit arriver à se libérer

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l’un de l’autre

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pour continuer à vivre

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ensemble.

© Etty

6 août 2009

extra

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L'humour est la forme la plus saine de la lucidité.

Jacques Brel

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Bon.

Ben je dois être extra lucide. Déjà, c'est une bonne nouvelle, non ??  :-)

5 août 2009

Frérot

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On est plus efficace à deux face au combat.

Sir Samuel

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3 août 2009

Éva rêve

3 août 2009

partir loin

Lorsque j’étais enfant, j’avais une rêverie, toujours la même. Je quittais mes parents,

nad_s_en_va

j’abandonnais tout, mes affaires, mes poupées, mon nounours,

Brie_et_Nad

et même mes cahiers..

et je marchaismarchaismarchais, le long des champs,

27208473

dans ma rêverie c’était jamais une ville, j’étais en pleine nature, pas un être humain à l’horizon. Je m’enfonçais dans la forêt,

1PICT156

et là, je glanais ce que je pouvais pour me construire un abri, il était petit, chiche, mais j’y étais bien.

J’y étais seule.

J’y étais moi.

Cette rêverie, elle a grandi avec moi. Elle a mûri. À dix huit ans, je voulais partir en stop en Inde. Ou au Cap Nord.

Au lieu de ça je suis tombée amoureuse..

Nad_et_Fab_1957

tombée ! hélas. Le mot est juste. Après c’était fichu, forcément. Comme je voulais beaucoup d’enfants, avoir un homme sous la main, ça aide.

L'homme est resté.

Et je ne suis pas partie.

Mais ma rêverie non plus .. .. d’où certainement, cette formidable résonnance avec mon amie Sylvie ( <== clic clic pour voir la vidéo)

2 août 2009

le pied intégral

Seule,

toute seule

dans le grand bassin à la piscine sous le regard ébaubi de quatre beaux maîtres-nageurs

c’est pas le pied intégral ça ?

51

Alors moi j’dis :

vive les nuages gris qui s’amoncellent au ciel !

Et ce pur moment de bonheur a duré quarante-cinq minutes (jusqu’à l’arrivée de sept nains Italiens parfumés, bronzés, plongeant profond, crawlant large, parlant fort, bref : des Italiens quoi !)(ben oui, rien n’est parfait en ce bas monde ! ;-)

Bon à défaut de photos à la piscine en voilà à la mer ;-)

1956_Sables_dOlonne

1956 les Sables d'Olonne

Nad_et_maman_1957

avec ma Moman (super belle non ?)

1967_Landes

quelque part sur la côte landaise, (j'avais encore des cheveux)

avec my brother

baignade

on ze côte landaise encore

le ptit poisson derrière c'est ma soeur

vevey_suisse_1962

heu, les lacs suisses, pas mes meilleurs souvenirs (l'eau est froide et trèstrèstrès profonde)

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l'Adriatique, yeeeeeeeeeeeeeeeeeeh !!! 1963

PICT4940Nad_Bri_Santander

Santander la superbe

avec ma soeur

PICT4574italie1963

l'Adriatique toujours - elle nous a beaucoup vus ;-)

Bonne journée à tous !

27 juillet 2009

symphonie d'amour

Comme le savent celles zé ceux qui blog-trottent avec moi depuis le début,

j'aimej'aimej'aime danser !

En ce moment, je danse (dans ma cuisine, oui oui, toujours) en écoutant cela..

Pourquoi est-ce si difficile d'admettre que la seule chose pour laquelle nous sommes faits,  c'est d' aimer, infiniment ??

18 juillet 2009

pause pour cause d'invasion de petits-fils

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eh oui, finie la tranquillité ..

PICT9836

allez viens chérie, on prend nos cliques et nos claques !!

10 juillet 2009

bouchée or not bouchée ?

(Manu, devant une photo de Clo) surexposée ! dommage que tu bouches là où il faut pas ..

1debouchee

..et ici quedal. C'est bien toi...

(Clo) comment tu bouches la lumière du soleil ? T'es trop fort, toi..

(moi) bouchée ? Quid ?

(Clo) ça veut dire que le premier plan est tout noir. Et il paraît que c'est pas bien .. même si y'a rien à voir au premier plan. Comme celle là par exemple..

2_bouchee_27_juin_09

(moi, guillerette) ben moi je suis amoureuse de cette photo ! Même très bouchée elle est magnifique !

(Clo) elle n'est pas magnifique...elle est ratée...

(moi) ben si ! elle est vraiment très belle ! bravo !

(Clo) t'es vraiment bon public...mais si je puis me permettre, tu n'y connais rien .. Tiens, en voilà une pas bouchée, elle est même un peu surexposée (le contraire de bouchée, si j'ai bien tout compris, ce qui n'est pas sûr)...

3_arbre

Mais le premier plan est vachement intéressant...

(Manu, à Clo) quand tu mets en valeur un arbre, fais au moins ta mise au dessus ! (Hé oui, Ambre, ce n’est pas pour te contrarier !!!!)

(Clo) quoi, elle est pas misée dessus ?

(moi) c'est quoi une "mise au dessus " ???

(Clo) bonne question... ma mise au-dessus de quoi ?

(Manu) Ambre, c’est une question à 1000€ ! Je ne travaille pas gratos !

(Fazou) elle est plus pixellisée que les autres en tout cas !

(Clo) tu es la première à parler de la pixellisation...

(Fazou) sérieux, au niveau des arbres, ça se voit ..je reconnais que la pixellisation a peu à voir avec le sujet ou l'esthétique, mais quand même, ce n'est pas rien ..

(Clo) ce sont des choses qui arrivent mais j'en suis néanmoins toute déconfite...un de mes chefs d'oeuvre pixellisés .. comment vais-je m'en remettre ????

(Manu) des chefs d’œuvre, tes photos ? Dans une autre vie après plusieurs réincarnations ... hi, hi, hi !!!!!!!

(Clo, légèrement vexée) ben je regrette de te contredire mais je suis l’auteur d’un  mouvement néoréaliste abstrait .. que j'ai lancé l'année dernière ...tiens (baissant la tête avec modestie) en voici un exemple !

4exclu_mondiale_4_juill09

(Manu) ben finalement c’était mieux avant que t’aies des théories artistiques, oué !!!

(Clo) ben pourtant, question technique, travail et expérience, le Néoréalisme Abstrait c’est pas rien !

(Manu) ha ! ha ! ha ! Quand on fait des photos bouchées, c’est que l’on est incapable de faire autrement, et c’est pas la peine d’appeler ça du néo-abstrait ! Bon ceci dit je n’ai pas dit que c’est moche, je dis seulement que c’est inexploitable !

(Clo) je sais que tu aimes "déboucher les ombres" .. mais parfois, les ombres, c'est bien et faut pas les déboucher quand ya rien à voir d'intéressant, comme ici ...

5_coucher_de_soleil_24_juin09

(Mamalilou) en même temps tout l’intérêt est dans notre relation aux ombres, aux émotions qu'elles suscitent en nous ..

(Clo) heu ..

(Fazou) ..il est vrai que notre quotidien est bien blafard et que seule l’Image ou pour mieux dire, l’Art, vient le transfigurer pour lui donner un sens..

(Manu) genre, comme Ambre transfigure la réalité en disant tout ce qui lui passe par la tête, le plus spontanément du monde même si elle doit passer pour bébête ..

(moi) bébête ?

(Clo) bébête ?

(Mamalilou) bébête ?

(Mifa) bébête ?

(moi) comment ça bébête ?

(Fazou) il a dit bébête ? 

(Ariaga) il me semble qu’il a dit bébête, oui..

(Diane du Québec) i'parle tsu de qui ? 

(Manu) oui, enfin, une bébête qui a une forme d’intelligence malgré tout, une logique bien à elle, ..si je m’en réfère à Clo, aux raisonnements tout faits elle préfère nettement la spirale qu'elle suit tant que ça lui chaut et qu'elle arrête quand le flot de la Source se tarit, mais pourquoi mettre un point quand ce qui suivra aura forcément un rapport même si ça n'en a pas ?!

6_source_5_juin09

(Diane) à la toute fin tu peux tsu traduière en québékouaè ?!!!

***

Pour celles zé ceux qui ont zappé l'extrordinaire mouvement néo-abstrait :

clic clic ICI

et pour devenir incollable sur le bouchage de photos :

clic clic ICI

9 juillet 2009

les deux soeurs

1_les_deux_soeurs

En qualité d'aînée m'échut l'avantage de montrer le droit chemin à ma tite soeur trottant comme une tortue sur un trottoir très étroit..

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... mais tous ceux qui ont des ptites soeurs savent bien qu'elles ne cherchent toujours qu'une chose : s'éloigner du droit chemin. "tu t'entêtes à tout tenter, tu t'uses et tu te tues à tant t'entêter" lui disais-je sans me lasser .. las !elle s'éloignait du chemin pourtant tracé..

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Et maintenant, me direz-vous, où niche Nounoune ?

Nounoune niche haut. et où niche la soeur de Nounoune ?

la soeur de Nounoune niche bas.

Et oui, maintenant on est deux à plus savoir où nicher..

18 juin 2009

pavlova

Pour la Fête des Mères, ma fille m’avait dit qu’elle viendrait avec sa petite famille, mais qu’il m’était interdit de m’occuper de quoi que ce soit. Elle avait donc amené le repas pour huit personnes qu’elle avait préparé chez elle, et une fois ici, elle avait fait la maîtresse de maison du début à la fin, y compris la vaisselle avant qu’ils repartent ...elle n’aurait pas dû ! Ça m’a permis de me rendre compte ce que c’est super de se faire servir ! Mais bref, ce que je voulais vous dire, c’est qu’elle m’avait permis de préparer quelque chose pour le goûter. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de tester une recette que venait de me donner mon amie Clo, et que je faisais pour la première fois : cela s’appelle une pavlova (finalement, on l‘a mangée au dessert parce que dès que mes petits fils et mon fils l’ont vue, ce n’était plus possible de faire autrement.)

"D'abord tu fais une meringue : trois blancs d'oeufs que tu commences à monter en neige, quand ils commencent à être fermes, mais pas trop, tu ajoutes le sucre (la recette dit 180 grammes, mais moi j'en mets toujours moins, entre 120 et 150 grammes) une cuillère à la fois tout en continuant de battre. Avec la dernière cuillère (à soupe) de sucre, tu mélanges une cuillère à café de maïzéna (ou fécule de pomme de terre) et une cuillère à café de jus de citron. Quand c'est bien ferme, tu étales sur du papier sulfirisé spécial pâtisserie. Dans la recette, on dit de faire un rond, mais on n’est pas obligé...Moi, je fais ça dans mon moule à tarte où j'ai mis avant le papier sulfirisé (ou siliconé, c'est un papier blanc).

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Ah oui, j'oubliai le préchauffage du four : 150°. Ensuite tu mets la meringue dans le four pendant au minimum une heure, il faut que la meringue soit de couleur crème. Laisser refroidir dans le four.

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Après tu mets les 2/3 de ta crème chantilly (moi, je la fais moi-même avec 20cl de crème épaisse (on n’en trouve pas en bio de la liquide) à laquelle je rajoute du lait entier pour la rendre liquide. Il faut la fouetter sur un lit de glace... et ajouter le sucre à la fin (une cuillère à soupe bien pleine, ou deux si tu aimes bien sucré).

Après tu mets les fruits frais : kiwis coupés en tranche, fraises, pêches, nectarines, ananas (des fruits un peu acidulés en fait pour pallier la douceur extrême de la meringue et de la crème)... et ensuite je rajoute le reste de crème au milieu et encore une couche de fruits par dessus la deuxième couche de crème. Ca fait une petite montagne...
Ça se fait assez vite et ça se mange encore plus vite...."

Eh bien je peux vous jurer que ce ne sont pas de vains mots. Pendant les quelques minutes qu’a mis la Pavlova à disparaître,

la tablée était d’un silence on ne peut plus inhabituel quand mes trois petits fils (six ans, quatre ans et un an et demi) sont à la maison ! Même mon gendre en a pris alors qu’il ne mange jamais de dessert !

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roulement de tambour : la Pavlova est sur la table (pas pour longtemps)

4PICT9951

Ah mon Dieu, que c’est dur de patienter !!

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découpage de la Pavlova par ma fille..

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l'aîné de mes petits fils,

laissant avec dédain le far breton préparé par sa mère..

 

le second, plus prudent, n’a demandé que de la Pavlova !

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le troisième,

qui se demande quand est-ce qu’on va se décider à le resservir ??

Et voilà, désolée, j’ai rien d’autre à vous offrir comme photos, je tenais à goûter à cette meringue avant qu’il n’y en ait plus (j’ai bien fait ;-))

Bref, une recette qui est un pur bonheur ! Merci Clo !

13 juin 2009

délivrance

PICT3010Il est possible de détruire quelqu’un avec des mots, avec des regards, avec des sous-entendus. Il est possible de détruire quelqu’un en lui faisant croire qu’on l’aime. Il suffit de le dénigrer de manière permanente, de l’humilier, y compris devant les proches, par des remarques incessantes et d‘autant plus perverses qu‘elles ne seront perçues que comme d‘affectueuses boutades, de tendres moqueries. Le tout dissimulé derrière des conduites affectives qui tentent à nous désorienter totalement. Comment se méfier en effet d’un homme qui vous assène des taquineries qui semblent sans importance, mais qui vous assure du matin au soir qu’il ne peut pas vivre sans vous ? PICT3017qui instaure progressivement autour de vous un isolement total, vous coupant peu à peu de vos amis, des membres de votre famille qui ne pensent pas comme lui ? Isolement subtil qui fait de vous la coupable, puisqu'il vous fait croire que c’est vous qui le contraignez à agir ainsi, que c’est "pour votre bien" . Est-il dans le déni ? est-il pervers ? comment savoir ? Toujours est-il que ce déni paralyse la victime, comme sont paralysés les enfants battus puisqu’on leur fait croire que la violence n’existe pas.

La violence, en effet, est une perception de la réalité. Or quoi de plus facile que de persuader une femme, amoureuse de surcroît - je rappelle que l’amour rend complètement stupide, en tout cas au début, et qu’on va jusqu’à aimer les petits travers de l’autre sur lesquels on s’attendrit benoîtement - PICT3035quoi de plus facile, disais je, que de faire croire que sa perception des événements est erronée ? Il suffit de nier purement et simplement que les faits aient eu lieu, de convaincre la personne qu’elle a dit et fait ce qu’elle n’a pas dit et fait, qu’elle s’invente des problèmes, qu’elle interprète les événements, qu’elle déforme tout ! Et accessoirement, de lui rappeler ses traumatismes d’enfance qui donnent du sens à tout ce qui précède, renforçant encore la culpabilité de la victime.

PICT3060Il est difficilement concevable d’accepter que quelqu’un qui vous aime ou qui est censé vous aimer vous fasse subir une telle violence sans raison alors on apprend à intellectualiser la maltraitance en justifiant l’attitude de l’agresseur. (Ma mère par exemple, lorsque mon père était particulièrement violent, nous disait de ne pas "le provoquer" car "il avait de la tension"), c’est ainsi qu’insidieusement, nous allons chercher les motifs de la maltraitance, non pas dans le comportement du manipulateur, mais en nous ! Trop fragile, trop sensible, pas assez intéressante, pas intelligente, etc., toutes ces croyances étant renforcées par l’attitude incohérente du manipulateur qui consiste à nous embrouiller, à nous faire perdre tous nos repères, ne plus savoir ce qui est acceptable ou non, et qui détruit lentement et inexorablement notre estime de soi et oblige à vivre dans un sentiment permanent d’insécurité. Or l’angoisse est un frein puissant à la prise de conscience car elle génère des mécanismes psychologiques visant à nier la réalité pour la rendre plus supportable.

C’est pourtant de cette prise de conscience que naît la liberté.

Qu'est née ma liberté.

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La délivrance, comme dit ma sœur.

7 juin 2009

le fils du bûcheron

Il était une fois le fils d’un bûcheron.

Il coupait des troncs d’arbre.

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À la vue de l’un des fûts complètement tordu, le père, tout pas content, dit à son fils :

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"Ô monsieur mon fils, comme vous êtes bête ! Comme vous me semblez niais ! Si votre ramage se rapporte à ce tronc d’arbre, vous n’êtes certainement pas le phénix de ces lieux !"

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- Papou," rétorqua le fils sans se démonter, "nous en trouverons l’utilisation, car aucun arbre ne pousse en vain."

Peu après, des artisans devaient construire un charmant petit chalet, mi-suisse mi-belge, tout truffé de niches et de petits bidules tordus.

Or, une courbure particulière leur posa problème. Le bûcheron père se souvînt alors du vilain petit canard tronc, apparemment si difficile à utiliser, mais qui conviendrait parfaitement pour cet usage.

C’est ainsi que ce tronc d’arbre tordu, qui avait échappé de justesse au débitage en allumettes,

tronc_d_truit_Bailleul_2006_2770

a trouvé toute son utilité.

Si le tronc avait envié les autres canards, s’il avait tenu à être bien droit comme les autres, il n’aurait pas pu occuper cette place particulière dans le chalet. Voilà ce qui l’a néanmoins élevé au rang de fût d’honneur.

Tout comme ce tronc déformé, ne pourrait-on pas laisser à chacun le droit qu’il a à occuper sa place, unique, parfaitement adaptée à ses dons et à sa personnalité ?

27173747

3 juin 2009

c'est la vie

J'ai envie de partir ..

bon, mais là, jpeux pas.

C‘est la vie.

Oui, mes amis : s’il existe un puissant koan, c’est bien "c’est la vie".

Souvent on essaie d’éviter le choc frontal qui empêche de penser en rond. Mais la vie n’est jamais aussi idéale qu’on le voudrait, parsemée de sarkoptères et de spaghettis pas cuits. Le sujet, pour abrupt qu’il soit, mérite d’être soulevé. Car enfin, il n’y a pas si longtemps, personne ne s’inquiétait de rien : yavait du soleil en été, de la neige en hiver et les cochons paissaient tranquillement dans de riants champs de blé. Ah c’était l’bon temps !

Il n'empêche que ce soir, je partirai bien pour éviter de me confronter à la réalité. Même si profiter de la vie, c’est profiter aussi totalement des mauvais moments !!

en plus, franchement, pourquoi veux je partir, hein ?

ze sky iznot blou, peut être ?

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very very blou !

PICT9880

27 mai 2009

la gomme

Mamy16_ansLe passé a toujours beaucoup compté pour moi. Je n’étais encore qu’une petite fille que je me languissais déjà devant les photos jaunies, essayant de leur faire livrer leurs secrets.

Je sais, ça peut paraître saugrenu de chercher des informations sur des situations qui se sont déroulées tellement d’années avant que je naisse. Mais appréhender l’histoire de l’autre permet de rentrer en contact avec lui, même (surtout ?) quand "rien n’est dit". 1DSCN5589Cela génère des émotions, et les émotions sont un langage universel qui nous relie soit de manière superficielle (par exemple, une naissance a lieu et on se réjouit) soit de façon beaucoup plus intime (on est "rentré" dans la personnalité de l’autre et l’on sent tout ce que cette naissance recouvre, comme si on était "à sa place" ).

Tout ce qui nous arrive, on a besoin de l’expliquer, de le contrôler, que ce soit de manière consciente ou inconsciente. Et parce qu'on a ce besoin, on ne peut pas concevoir un développement purement individuel. On est toujours pris dans des relations avec les autres, quelque soit le contexte dans lequel on vit.

Par exemple, la violence dont ma sœur et moi avons été l’objet n’était pas qu’une simple perception des sens. Il y a eu production d’images, d’émotions, d’expressions non verbales. En lien avec cette violence et avec le sens que nous lui avons donné s'est mise en place toute une symbolisation qui a généré des croyances (je prends l'exemple de la violence mais c’est pareil dans n’importe quelle autre situation, donc aussi dans les situations où l’on ressent du plaisir).

Par ailleurs, je suis intimement persuadée que nous venons au monde avec une "mémoire" de situations vécues à une autre époque dans les générations précédentes. D’ailleurs je pense que c’est cette conviction intime qui m’a poussée très jeune à me pencher sur mon histoire généalogique. J’en suis d’autant plus persuadée que la naissance de chacun de mes enfants a réveillé des symptômes corporels et des comportements en relation avec des situations que mes recherches généalogiques avaient révélées (malgré les non-dits et les secrets de famille) et qui pourtant s'étaient déroulées parfois trois ou quatre générations avant.

Aujourd’hui néanmoins, je m’interroge sur la place qu’a toujours occupé le passé dans ma vie.

Je me demande si pour moi ne serait pas venu le moment d’ouvrir un "cahier neuf" ?

ecrire

N.B. première photo : ma grand mère

       deuxième photo : ma fille

25 mai 2009

La rubrique à mots (2)

14932692_p

 

GASTRO-INTERNITE, n.f.: inflammation interne de la muqueuse de l’estomac, et des intestins.

DOIDUPEDES, adj.: caractéristique des animaux qui marchent en appuyant seulement les doigts sur le sol (ceux qui s’la pètent disent’digitigrades‘)

SULFUREUSE, adj.: dangereuse, inquiétante, difficile: Comment i' se sont retrouvés dans une situation sulfureuse quand la tente des chefs scouts s’est écroulée sur eux ! 

GLINGUÉ, adj.: se dit de quelque chose qui vient d’être réparé : Super, môman ! Ma fermeture éclair est glinguée !

SPERMATOTOZIDE, n.m. : gamète mâle, formé d’une tête et d’un flagelle qui assure son déplacement : Môman, les spermatotozides qui n’arrivent pas à rentrer dans l’ovaire, ils sont tristes ??

GRATINAGE, n.m.: décollage de papier peint à l’aide d’une spatule: as-tu fini de gratiner ?

HIPPOPOCAMPE, n.m.: poisson marin dont la tête rappelle celle d’un cheval, et qui est devenu énorme à force d’engloutir toutes les algues qui passent par là.

HAMSTER, n.m.: fromage affiné à pâte molle, fabriqué avec du lait de nos vaches à nous : un gratin de pommes de terre au Hamster.

RÉFLÉCHISSATION, n.f.: action de l’esprit qui réfléchit, qui examine ses pensées; transformation physique qui en résulte ( front ridé, naseaux fumants, air déprimé): arrête de réfléchissassier comme ça, tu vas faire tourner la mayonnaise.

DU BALAI, Joachim, poète français du XVIe siècle, auteur du célèbre :

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,

Ou comme cestui-là qui conquit la toison

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

 

Pour le paragraphe 1, veuillez je vous prie vous transporter ici : CLIC.

24 mai 2009

tendresse

L'aîné de mes petits fils est un petit garçon tendre et affectueux. Plus d'une fois je le vois passer son bras autour des épaules de son petit frère, lui caresser les cheveux, poser sa main sur son crâne juste pour en sentir le contact, et souvent je lui réclame un bizou en ouvrant les bras, pas un bisou de bonjour ou un bisou de merci ! non, un bizou "pour rien", alors il laisse tout en l'état, son coloriage, son livre, son jeu, pour accourir me faire un bizou, puisque je le lui réclame ! (j'ai déjà essayé avec le cadet.. ça ne marche pas !)

Et puis en feuilletant l'album familial je me suis aperçue de quelque chose ...

1

là, au "bain", je tiens la main de ma petite soeur qui n'a que quatorze mois

2

du haut de mes trois ans et demi, un bras protecteur sur les épaules de ma petite soeur de 22 mois

3

4

et sur cette photo là Brie, avec ton costume de petit alsacien, tu allais sur tes 4 ans, tu n'as pas l'impression de voir ton propre fils ????

il_deserto_aout_1964

quelque part dans le nord de l'Italie

ma main droite est sur l'épaule de Brie

PICT4579vesuve_1964_1

assis au bord du cratère du Vésuve

une main sur le genou de Maman, l'autre sur le genou de ma soeur

(nota bene pour Clo : un bisou pour rien, chez moi ça s'écrit biZou)(pluriel bizouX)  ;-)

21 mai 2009

la face cachée de Brie

Elle est arrivée ..

1Brie_et_papa_sept_57

.. comme arriverait en plein hiver un pimpant rayon de soleil. Gaie, heureuse de vivre et douée d'une immense curiosité, elle était toujours en mouvement et crapahutait dans tous les sens.

1

Dans la ville où nous habitions, il y avait peu de circulation à lépoque, voire pas du tout, et Maman nous a raconté quà peine stable sur ses jambes potelées, elle partait vivre sa vie sans rien demander à personne. Si bien que haute comme trois pommes, elle avait déjà la vedette : quand Maman courait partout pour la retrouver, la boulangère ou lépicier disait : "ah vous cherchez votre petite ? Elle est partie par là"

2

Facétieuse, joueuse, malicieuse, elle adorait nous faire rire, être entourée de bruits divers qui sont le symbole de cette vie quelle aime tant sentir vibrer autour delle.

3

Tous les sens en alerte, ma soeur captait les messages et les décodait à toute vitesse. Son éveil et son développement étaient si rapides quon sest longtemps demandé si elle nétait pas le fruit du facteur (qui n était pas Suisse).

4Brie

En perpétuel devenir, en constante évolution, elle ne cesse de vouloir tout voir et de tout expérimenter. Ca fait belle lurette que jai renoncé à ahaner derrière elle : je nai jamais réussi à la suivre. Je ne note plus non plus sa nouvelle adresse - il maurait fallu un calepin rien que pour elle.

Aucune attache, aucun lien pesant, aucune lourde tutelle ne lui ont jamais convenus. Elle a toujours eu besoin dair, au propre et au figuré.

PICT5559Bri_juin_1975

Pendant plusieurs années, elle a travaillé dans une entreprise où lurgence était devenue un art de vivre. Il lui fallait se cloner en trois exemplaires pour ne pas céder à l'hystérie.

PICT4985bri_grimace

Après sa journée de travail, sa délicieuse petite famille navait quune idée : se reposer sur elle pour se détendre de sa rude journée.

Un jour, elle a commencé à manifester une tendance inquiétante à se poser des questions métaphysiques du genre :

en quoi la mauvaise herbe est-elle une mauvaise herbe et qui a décidé ça ? Du coup, elle a décidé d’aller planter elle-même ses légumes dans lair vivifiant du Gard.

Cétait il y a dix sept ans.

HPIM1282

Depuis, elle est aussi heureuse qu'un escargot qui ne serait né quavec des cornes et qui découvrirait lusage de la coquille. Elle vit sa vision de la vie, hors habitudes et hors horaires, jalonnée dune succession de bulles de bonheur. Et même si daucuns, perplexes, appellent cette façon de vivre du "nimporte quoi",

BRIE_mas_de_Bouzigues_12_07_07

ça lui est bien égal !

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