le choix
L’autre fois, la mère de mes petits-fils me disait : "tu sais Maman, malgré tous les gens qui te critiquent en te traitant de "laxiste", moi je trouve que tu nous as bien élevés. Bon c’est vrai que tu es vraiment cool mais je t’avoue que ça m’arrangeait bien que tu m’obliges pas à faire mon lit .. (d’ailleurs c’est bizarre que je ne réagis pas du tout pareil avec mes enfants ?) mais même sans autorité comme tu dis, tu nous as appris tout ce qu‘il fallait, et surtout le respect".
Et là, ben oui là, je lui ai dit, à ma fille.Je lui ai dit qu’à l’âge qu’a le dernier de ses fils (deux ans) mon père s‘était mis en tête de m‘apprendre à lire et à écrire. Bon, il a réussi, je savais lire et écrire en entrant à la maternelle (j’en garde une mauvaise latéralisation, ce qui arrive parfois, paraît il (ce n’est pas systématique) lorsqu’on apprend à lire avant trois ans). Mais comme il manquait passablement de pédagogie (il rêvait de faire carrière dans l’armée, c’est vous dire !) cela m’a laissé.. comment dire.
Des traces.Surtout qu’en fait il s’était mis en tête un certain nombre de choses à mon sujet, et mon père était pas le genre d’homme qu’on pouvait se permettre de contrarier, surtout quand on n‘est pas très haute, ce qui est souvent le cas quand on est une petite fille.
Bon cela n’est pas grave en soi. Je veux dire, c’est passé maintenant.Par contre bien que ce soit passé, c’est toujours pas passé. Pourtant, depuis, j’ai "intellectualisé" le truc. J’ai malaxé tout ça, exploré, mis en mots. Recherché les motons sur plusieurs générations, comme le savent ceux qui me suivent depuis que je fais du blog (comme jdis à ma sœur).
L’intellect est dompté. Une bonne chose de faite.
Mais l’affect, lui, pas du tout. Il me fait n’importe quoi, mais alors vraiment n’importe quoi. Et le corps suit bien sûr, puisque le corps sait (corset .. oui j’avoue, celle là elle était tentante ;-)).
Alors moi je pose la question :
dans quelle mesure a-t-on vraiment toujours le choix ??