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le blog de Ambreneige
homme
7 juin 2013

Conte de fée

eleph mer

 

Je me la pose de plus en plus souvent la question. Je me la pose même tous les matins : vais-je être obligée de le reprendre, ce foutu machin ? vous savez, le truc miracle qui fait voir la vie en rose bonbon (et accessoirement, prendre 120 kilos et ressembler à un phoque femelle). J'ai rien contre les phoques, hein. C'est juste que du coup, en dansant dans ma cuisine je ressemblais vraiment à ce charmant aquachose, avec le son ! Ben oui, avec cette pilule miracle je me sentais tellement bien que je chantais (faux) en y mettant tout mon coeur !

Bon, vous me direz, ça résoudra pas mon problème de fond.. ça me fera juste tomber dans l'autre extrême ! En même temps, c'est plus marrant de chanter, même comme un phoque, que de pleurer, flûte alors ! sans compter tous les hommes qui vont se traîner à mes pieds ! Car croyez-moi les filles, j'ai vu la différence maintenant ! faut pas croire tout ce qu'on raconte au sujet de la sveltitude, les mecs, ce qu'ils veulent, c'est des trucs à se mettre plein les mains ! Comme dit Chipsa, on grossit pas, on augmente notre surface de caresses !!!!!

Oh lala, mais de quoi solliloque-je encore ?????? comme dirait mon fils,

" Môman, tu le vis ton conte de fées !!!!!!!!! "

- ???????

- .......... tu fée la vaisselle, tu fée le ménage, tu fée la lessive ...."

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5 juin 2013

Quelque chose et moi

joie

 

"Il était un jour, il était une fois, quelque chose et moi". C'est une chanson de Lenorman que plus personne ne connait, sauf peut-être ceux de mon âge. On écoutait ça au Juke-box en sirotant un tango, avec ma Jul qui était la meilleure amie de ma soeur (en tout cas jusqu'à ce qu'elle devienne aussi la mienne). Pour se changer de tenir la chandelle elle avait décidé de me tenir compagnie, même si j’en n’avais pas vraiment besoin vu qu'on était tout ce que le village comptait de jeunes à se retrouver dans ce troquet face à la gare et subtilement appelé "L'Arrivée".

Julia était jolie. Super jolie. Elle était Portugaise (j’ai repensé à elle quand je suis allée au ciné l’autre fois ..), elle avait de beaux yeux noirs et elle se teignait en blonde. Ca lui allait très bien.

Et puis elle était gentille, marrante, bref, mon alter égale, même si ses états d'âme tenaient tous dans la phrase : "J'en ai marre de tout, sauf de toi". Eh oui, Jul en avait toujours ras-le-bol, mais comme c'était une déprimée très joyeuse et que j'étais une joyeuse très déprimée, on s'est tout de suite bien entendues.

C'est là-dessus qu'il est arrivé. Lui. Lui dont je rêvais depuis le jour où je l'avais vu. J'avoue, ça fait super cliché ! Mais c’est la vérité ! Il me plaisait trop! en fait, "vu" c'est un bien grand mot, je l'avais juste aperçu : on ne fréquentait pas les mêmes bandes, lui il était baba à fond, Hare Krishna et tout ça.

Oui donc, ce jour-là dans ce café où il ne venait pourtant jamais il est entré. Les cieux se sont mis à chanter et les oiseaux se sont ouverts. En guise de cheval blanc il a pris une chaise et il s'est assis à notre table.  C’est comme ça qu’on est devenus les trois inséparables, Jul parce qu’elle voulait rester avec moi, moi parce que je voulais rester avec lui, et lui parce qu’il voulait rester avec Jul, comme il me l’apprit très vite et en aparté. Ce qui me fit me poser pour la première fois la question "Qu’est-ce que j’ai que je n’ai pas ?". Mais le voir en ami c’était mieux que pas le voir du tout. Et puis Jul s’en fichait de lui, elle avait des vues sur un autre (qu’elle a fini par épouser, d’ailleurs).

Arrivé à ce stade de ma narration vous devez vous demander où je veux en venir ? Ben moi aussi. Car au départ je voulais pas du tout vous raconter tout ça. Je voulais juste vous parler de la jalousie. Enfin, celle qu’on cache.

Je veux dire : imaginez, la première fois que vous rencontrez un homme. Enfin, si vous êtes une fille. Encore que sans doute les gays ont les mêmes soucis que les hétéros, mais bon. Où j’en étais ? ah oui, la première fois : donc vous êtes une femme et vous rencontrez un homme. Est-ce que de but en blanc, vous lui déballez comme ça tous vos quatre défauts ? surtout si le plus gros de vos quatre défauts c’est d’être super jalouse ??? Ben non, hein. Vous ne dites rien. Vous faites genre la détachée qui comprend tout, surtout si en plus vous êtes la confidente de ses désirs inassouvis pour une autre.

Parce que les mecs, d’accord peut-être ça les flatte quand on est jalouse, mais ça les fait aussi direct prendre leurs jambes à leur cou. D’ailleurs à mon humble avis ça doit être valable dans les deux sens (enfin je veux dire pour les deux sexes).

Enfin je prends comme exemple la jalousie parce que c’est un défaut que je n’ai absolument pas. Mais c’est valable pour tous les autres. Ce que je veux dire c’est qu’au début on se présente sous un jour qui n’est pas tout-à-fait nous (une nous "enjolivée" on va dire). On se colle une image qu’on croit que l’autre va aimer, dans le but de le (la) séduire (ou en tout cas, pour qu'il (elle) se barre pas tout de suite). On fait tous ça, je crois.

Et vous, le(s) truc(s) que vous essayez de ne pas montrer au début, c'est quoi ?

30 mai 2013

Solide

P1030081

 

Bien sûr il y a eu les coups. Mais ce n’est pas ça qui reste. Non, ce qui reste, c’est la peur. Une peur qui ne vous quitte jamais, une peur conjuguée à celle de la grammaire tranchante qui vous fait croire que vous n’êtes pas quelqu’un de bien, que vous ne faites jamais ce qu’il faut, que vous ne dites jamais les bonnes choses. La peur entérine n’importe quoi parce qu’elle fait perdre toute contenance, vide de toute substance. Elle ne dit pas : "Tu es en souffrance", elle dit "Tu l’as bien cherché".

Alors commence la ronde infernale des doutes et des questions. Et si cette image qu’on me renvoie était la réalité ?

Non, ce n’est pas la réalité. C’est l’image que tu t’es forgée de toi par ricochet et que tu as conforté par loyauté.

Comment s’en sortir ?

Le nombre de fois que je me suis posé cette question est hallucinante.

La peur. La peur, tout le temps. Comment font les autres, celles qui sont fortes, qui toisent l’Homme, comment font-elles pour faire taire leur peur ? où vont-elles puiser une énergie qui semble inépuisable ?

Je ne sais pas. Je ne sais pas, je ne suis pas elles.

Tout ce que je sais, c’est que maintenant j’y arrive. Sans brio ni éclat. Petits pas à petits pas.

Finalement, ça doit être vrai ce qu'on dit : je suis solide. Drôlement solide !

"D'Ambre,  une simple lettre modifiée devient Arbre". 

N'est-ce pas Éléna ??

 

22 mars 2013

Les hommes préfèrent les rondes

J’ai trouvé parmi les commentaires sur mon post précédent des propos que je n’ose même pas retranscrire ici tellement j’ai été outrée. J’en reviens pas. Sur un blog pur et chaste comme le mien, trouver de telles.. je trouve pas les mots ! ça me fait penser au chien de ma fille. Qu’est-ce qu’il vient faire là dedans le chien de sa fille ? Eh bien le chien de ma fille voyez-vous, c’est comme qui dirait le commentaire dans la choucroute. Toujours là où il ne devrait pas être. Je précise que lorsqu’il est arrivé dans cette joyeuse famille le pauvre animal s’est retrouvé nez à nez avec deux chats déjà dans la place. Alors il a eu une idée de génie pour se faire accepter (enfin, une idée de génie de chien) il s’est dit comme ça qu’il allait tout faire comme les chats ! Bilan il s’élance pour bondir sur la table ou il essaie de sauter sur le rebord des fenêtres, sauf que lui évidemment comme il est dépourvu de pattes félines il s’écrase un mètre plus loin dans un gros splash ! enfin bref. A mon avis, le champignon qu’il a avalé en décembre ne devait pas être très comestible. Oui parce qu’en plus, il avale tout ce qu’il trouve ! le dernier truc en date : le portable de ma fille ! maintenant quand je l’appelle, c’est le chien qui sonne ! enfin passons. Revenons à nos commentateurs – car oui ce sont des hommes, que voulez-vous que ce soit ? je me dis que, étourdis par mes propos d’une spiritualité si profonde, les pauvres hères en ont perdu leur bon sens et que mus par une force contre laquelle ils ont dû lutter en vain ils se sont laissés aller à écrire n’importe quoi sur mon blog qui, je le rappelle, est un blog sérieux !

Par ailleurs - et ça c’est pour Clo - évidemment qu’elle n’est pas finie mon histoire ! Tu crois quoi ? que j’ai que ça à faire de vous raconter des histoires alors que je vis un drame dramatique ? oui, parce que figurez-vous que j’ai re-perdu tous les kilos chèrement gagnés à la sueur des gâteaux que j’ingurgitais quand je me sentais seule, ô si seule ! heu, n’importe quoi la fille, j’adore être seule !! par contre je suis très gourmande !!

Enfin bref, tout ça pour dire que les kilos c’est comme le reste, un jour tu te réveilles tu pèses dix kilos de plus alors que t’as rien fait, le lendemain tu te réveilles ils ne sont plus là alors que tu commençais juste à t’y habituer. Enfin moi je m’étais très bien habituée à avoir des seins. C’est trop bien ! franchement les filles, enfin celles qui en sont pourvues, j’espère que vous les appréciez ! quand je pense que certaines se les font ratatiner .. qu’est-ce qu’elles peuvent bien avoir dans la tête ? enfin bref, faut croire qu’on n’est jamais contentes de ce qu’on est, et c’est bien ça le drame ! enfin moi c’est pas pareil, j’ai des bonnes raisons : depuis que j’ai perdu tous mes kilos je perds mon pantalon ! et je ne parle pas de la doudoune que j’avais achetée l’hiver dernier, on pourrait en mettre deux comme moi dedans ! Comme dirait mon fils, t’es tellement épaisse que quand je te prends dans mes bras je pourrais faire deux fois le tour !

Mais le pire de tout c’est même pas cette histoire de fringues !!! Non, le pire du pire, c’est que plus personne ne me drague !! emo triste

Purée c’était quand même drôlement agréable de se faire draguer !

Je vous le dis tout net : l’image filiforme de la femme idéale dans les magazines féminins, c’est rien que de la menterie ! la vérité vraie,

 

Duane_Bryers-hilda029

 

c'est que les hommes préfèrent les rondes !!!!

17 mars 2013

Ce que femme veut

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En ce moment, je m’interroge beaucoup sur la pérennité des couples. Ceux qui durent, ceux qui ne durent pas, comment, pourquoi, est-ce mieux, moins bien ?

Je me rappelle lorsque je me suis mariée il y a bientôt trente-huit ans, pour moi c’était pour la vie. Ça ne me faisait pas peur, je ne trouvais pas ça indécent, je ne partageais pas toutes les réflexions épouvantables qu’on peut entendre au sujet du mariage même si, il faut bien le reconnaître, quelque chose dans notre tête change du tout au tout dès lors qu’on se marie. On se sent, comment dire : ancré. Protégé. Choisi, aussi. En tout cas au début. Ce n’est qu’après qu’on utilise des termes comme "enfermé", "piégé". Au début c’est très beau. Toutes les choses que l’on ressent sont très belles. C’est une miscellanée de douceurs.

Au bout de treize ans de vie commune nous avons décidé de nous séparer. Je trouve qu’on a eu beaucoup de chance d’avoir pu formuler le même désir au même moment. On en avait beaucoup parlé. Bon faut dire qu’avec lui on parlait beaucoup de tout. Enfin .. il parlait beaucoup de tout.

Nous étions très jeunes (31 ans). A aucun moment nous ne nous sommes déchirés, c’est ça le truc. C’est venu bien après, mais tout le temps qu’on a vécu ensemble, nous vivions dans une harmonie parfaite. Il faut dire que pour vivre en guerre avec moi il faut vraiment le vouloir. C’est pas pour dire, mais je suis une crème. Je hais le conflit. Enfin ce n’est même pas que je le hais, je ne le supporte pas, c’est viscéral. Et puis j’étais très docile, j’avais été très bien dressée par mon papa : quand l’homme parlait, je me taisais. Or j’avais un homme qui parlait tout le temps. Je n’étais sans doute pas "heureuse" tel qu’on conçoit aujourd’hui qu’une femme doit être heureuse dans son couple, mais j’étais heureuse grâce à un tas d’autres choses comme par exemple tout ce que cet homme extraordinairement ouvert m’a permis de découvrir, ou encore notre logement qui ne désemplissait jamais (dans ma famille quand on se marie on se range des voitures et basta – mes parents n’avaient pas d’amis), et puis une légèreté dans la manière d’accueillir la vie, une insouciance que malgré ma jeunesse je n’avais jamais connue, et pour cause, bosse, bosse, c’est tout ce qui compte dans la vie, on n’est pas là pour rigoler.

Le problème avec cette merveilleuse légèreté, c’est qu’elle est complètement incompatible avec le fait d’être parent. Quelques menus soucis avaient donc commencé à apparaître avec la naissance surtout de la deuxième. Ne plus pouvoir vivre d’amour et d’eau fraîche avait pris tout son sens. C’est pas grave, en plus des cours particuliers que je donnais déjà je me suis mise à faire des ménages, puis des extras dans un café comme serveuse et les marchés deux fois par semaine. Et roule ma poule. Le pire de tout c’est que je ne trouvais même pas ça choquant de faire bouillir la marmite pendant que mon mari "s’épanouissait" en manageant un groupe rock, activité qui engloutissait tout ce que je ramenais à la maison.

Mais bref. Juste pour dire que voilà, cette union vécue dans la légèreté s’est délitée dans la légèreté. Encore qu’elle aurait peut-être pu continuer longtemps comme ça, mais notre besoin sans cesse renouvelé de vivre quelque chose de fort nous a sauvés : quand on s’est aperçus qu’on s’ennuyait, on s’est dit : on arrête.

La séparation est restée virtuelle quelques mois, la grande précarité dans laquelle nous vivions – et par conséquent dans laquelle il m’a laissée avec les filles – ne permettant pas que l’un ou l’autre puisse déménager. Nous avions donc repris d’un commun accord notre liberté, liberté sur laquelle, entre parenthèses, il avait déjà de l’avance, mais ça non plus c’était pas grave, il sollicitait mes conseils pour draguer et je les lui donnais sans ombrage, c’est vous dire si l’ambiance était conviviale.

Puis un jour je me suis dit comme ça, ya pas de raison.. et moi alors ? Ca ne lui a pas plu. Il est retourné chez sa mère.

Du coup, mon père m’a fait la tête. Ben oui, il m'en a voulu quand j’ai décidé de me marier, et il m'en a voulu aussi quand j’ai décidé de divorcer. Chez nous on ne divorce pas. C’est vrai que c’était une croyance plutôt répandue. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et c’est d’ailleurs une des questions que je me pose : ne divorce-t-on pas "trop facilement" ? Je ne parle évidemment pas des cas où il n’y a pas d’autre alternative que de prendre ses jambes à son cou. Mais d’une manière générale, ne pense-t-on pas aujourd’hui au divorce comme solution avant même d’avoir réfléchi aux autres possibilités ?

Il n’y a pas si longtemps, être un couple c’était être capable de surmonter, d’accepter les différences, de "faire des concessions". Aujourd'hui les concessions, yen a surtout dans les cimetières. Il faut d’abord penser à soi et à son épanouissement personnel. Pour le coup, mon ex était un précurseur.

Seulement voilà, comment concilier amour et autonomie ? comment doser subtilement le "je" et le "nous", et jusqu’où ? Comment concilier le désir d’être regardé suffisamment pour sentir l’attachement indéfectible de l’autre et en même temps le tenir à distance d’un jardin privé supposé garantir l’autonomie ?

Une autre chose aussi sur laquelle je m’interroge concerne le supposé pouvoir que le conjoint aurait sur l’autre, la manipulation dans le couple, etc. A partir de quel moment peut-on parler de manipulation, voire de perversion ?

Je vais vous dire un truc : nous les filles dans nos relations avec les hommes je suis sûre qu’on a manipulé plus d’une fois, peut-être pas consciemment, mais on l’a fait, c’est sûr. En tout cas, moi j’affirme l’avoir fait ! Pourquoi croyez-vous qu’on dise : "Ce que femme veut, Dieu le veut" ?

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2 mars 2013

La jeune fille et la mer

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Il était une fois une jeune fille qui regardait la mer. Il faisait venteux ce jour-là vu qu’on était en février et que de toutes façons même les autres mois de l’année il y a toujours du vent en bord de mer. D’ailleurs la jeune fille réfléchissait à ce phénomène météorologique profondément intéressant qu’est la persistance du vent qui souffle en bord de mer quel que soit la saison lorsque soudain, elle entendit dans son dos deux voix masculines qui exprimaient elles aussi une réflexion profonde.

- Ouaich ma caille, t'as vu sa jupe, comme elle s’agite !

- Ouaich ma caille, t'as vu ce vent, comme il agite sa jupe !

Alors la jeune fille, se tournant vers les auteurs de ces voix, leur répliqua :

- Ouaich les gars ! vous voyez vos esprits, comme ils s’agitent ??

24 novembre 2012

Dure au mal

champagne

 

Il y a une chose qui m’a marquée lorsque j’étais gamine, c’est ma grand-mère qui me répétait inlassablement le regret qu’elle avait de n’être pas allée à l’école. Non mais, vous imaginez, aujourd'hui, un de nos jeunes nous dire : "Ouaich, Môman m'empêche pas d'aller à l'écooooooole !!!!" ????

Mon aïeule avait eu une nombreuse fratrie, et sa mère, pour mettre un peu de beurre dans les épinards, prenait des nourrissons (elle en a eu 32 en tout !) c’est-à-dire qu’elle nourrissait au sein des nouveau-nés que leur propre maman ne pouvait allaiter. Cette plaisanterie pouvait durer deux années, voire plus, si bien que la maison ne désemplissait pas. Avec une telle marmaille l’ouvrage ne manquait pas, et c’est la raison pour laquelle mon arrière-grand-mère gardait sa fille à la maison pour aider. Ça serait aujourd’hui, clair, elle aurait été dénoncée aux services sociaux ! mais les services sociaux n’existaient pas, et c’est comme ça que devenue grand-mère la mienne lorgnait sur mes cahiers avec dans ses tendres yeux bleus toute la tristesse du monde.

De la tristesse, ma foi elle en a connu dans sa vie, même si, comme elle disait, elle était "dure au mal".

Ça avait commencé avec son premier amour, qui s’est avéré être aussi le dernier. A la période qu’on appelle aujourd’hui adolescence, elle est tombée folle amoureuse de celui qui deviendrait mon grand-père, amoureuse et accessoirement un peu enceinte. A quinze ans, c’était une pure blonde à la peau diaphane avec de grands yeux azur. Des yeux de myope. Ce sont les plus doux, m’a-t-on souvent dit.

Quinze ans, donc. Et cet air que certains ados d’aujourd’hui arborent à grand renfort d’extasy, ma Mamy l’avait naturellement : regard rêveur, transparent, pailleté d’étoiles.

Mon grand-père maintenant : le Don Juan du coin. Dix-sept ans, le cheveu noir, hérité d’une lointaine, mais noble, cousine basque, l’œil de braise, le menton fier, un je ne sais quoi d’altier dans le port de tête. Le genre de celui qui a gagné le gros lot à la loterie génétique. Tous les attributs que l’on croyait morts avec Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde, mon futur grand-père les a. Ajoutez à cela une loyauté sans faille, gourmand de la vie, en toutes circonstances il va droit au but. Il ne s’embarrasse jamais de fioritures, et même s’amuse à surprendre, voire à choquer : maintenant vous avez une petite idée de l’homme que fut mon grand-père. Que dire encore ? qu’il était impulsif, impatient, que ses colères étaient pourtant vite oubliées, qu’il était incapable de rancune et surtout d’hypocrisie. Oui, mon grand-père était tout, sauf ennuyeux. Certes, ma grand-mère en a fait les frais, car en amour, s'il aimait pour la vie, le problème, c'est qu'il aimait souvent ..

Mais revenons à nos ados de l’ancien temps. Au cours d’un bal. Bien sûr, comme ma Mamy n’a que quinze ans, son grand frère la chaperonne... Mais bon, il faut croire que des obligations l’ont appelé ailleurs, le grand frère, parce qu’aussi sec, mes futurs grands-parents qui sont pourtant bien jeunes se connaissent (au sens biblique, veux-je dire). Et se mettent à ne plus voyager que sur une mer de phéromones. C’est ma grand-mère, surtout, qui n’arrive plus à atterrir. Genre de petite nana à avoir avalé le résumé de Roméo et Juliette. Le bout de ses doigts, de son cœur, de son esprit, la moelle de ses os semblent complètement imprégnés de lui. Il est devenu sa première et sa dernière pensée de la journée.

Et bien entendu, ce qui devait arriver arrive. Sous forme de menstruatum interruptus merdouilloum. En trois jours de temps, les valises sous les yeux de ma Mamy ressemblent aux autoroutes qui ne sont pas encore construites dans le coin.

La mère de ma mamy est du genre pragmatique : elle attrape sa blondinette par la main et va aussi sec exprimer ses revendications (matrimoniales) aux pieds d’Olympe (ma future arrière-grand-mère). J’avoue, déjà rien que son nom fait frémir.

Olympe éclate de rire, dévoilant une quantité phénoménale de dents. Comme elle parle chtimi, la traduction approximative donne ceci :

"Min garchon est trop jeune pour se marier, il doit vivre sa vie ! J’ai lâché mon coq, il fallait rentrer vos poules !"

Et elle conclut l’entretien par un sourire rectangulaire.

Ma petite Mamy s’effondre dans un torrent de larmes. Ça lui sort par les yeux, par le nez, par les oreilles (si si). Au terme des neuf mois réglementaires, et même plus précisément de huit mois, un fils vient au monde, qu’on n’appellera jamais autrement que Pépette, ce qui veut dire poupée en chtimi (déjà que tous ces événements contrariaient bien mon grand-père, en plus c'était un gars alors qu'il voulait une fille !!!)

Mais l’homme que fut mon grand-père vit dans le présent. C’est ce qui fait sa force. C’est ce qui lui permet de toujours repartir, de redémarrer avec un enthousiasme intact. Il marche à grands pas rapides, se tenant très droit, le nez au vent et la tête rejetée en arrière. Son regard est franc, sa poignée de main énergique. Un tic ? il aime se passer la main dans les cheveux, qu’il a drus. Il est toujours en mouvement.

Alors, même si aujourd’hui il n’a que dix-neuf ans et que cela va changer tout le cours de sa vie, il ne pense pas au futur : le 12 février 1927, il épouse la blondinette qui lui a donné un fils, comme l’exige son père. 

Et n’en continue pas moins de vivre sa vie "de jeune homme". Car mon grand-père a besoin de se sentir libre. Toujours.

En août 1933, ma grand-mère qui a 24 ans se retrouve enceinte. Elle veut "faire passer" le bébé, comme elle l’a fait pour tous les autres. L’amour qu’elle vit avec son bien-aimé est à l’image du couple qu’ils forment : pétri d’orages, de discussions houleuses, d’obstacles. Si c’est la paix, c’est une paix armée. Ou mieux : l’armistice entre deux combats. Ma grand-mère jeunette navigue dans le tout ou rien. Elle serait capable de manifester un dévouement aveugle à son mari, seulement voilà : cet homme-là tient à sa chère autonomie et Mamy ne se sent ni respectée, ni acceptée. Mais mon grand-père est entier. Il ne tergiverse pas : il veut des enfants, beaucoup d’enfants. Il pense comme son père que les enfants, c’est la vie. Alors, il en fait à sa femme.

La mère de ma grand-mère (la nourrice), si maternelle, essaie aussi de convaincre sa fille. "Garde le bébé, je te l’élèverai..". Mamy ne veut rien savoir. Elle saute dans les escaliers avec le secret espoir que l’enfant va se "décrocher".

A-t-il fallu qu’il ait envie de vivre, mon papa, pour naître quand même envers et contre tout ?

Pendant ce temps, en Allemagne se profilent des événements extrêmement inquiétants. En 39, mon grand-père est mobilisé. Les gens s’enfuient sur les routes, se cachent, n’importe où, la tête folle, les yeux perdus. Marcher, jusqu’où ? ne pas s’arrêter tant que l’insupportable bruit de mort subsiste, tant que les avions piquent, que les chars mitraillent. Les enfants, les femmes tués au passage des ponts. On ne connaît même pas leurs noms. Ils n’ont pas d’identité, pas de visage.
Le flot des réfugiés grossit chaque jour. Les Allemands détruisent tout sur leur passage ! il faut fuir pour échapper aux "Boches",  tout ce qui peut rouler est utilisé : automobile, chariot, brouette, bicyclette, voiture d’enfant ..

En juin 1940, mon grand-père est capturé en Alsace, où il reste près de deux mois, puis emmené dans le stalag de Dortmund en Allemagne. A son arrivée, il est fouillé, on lui confisque ses papiers, on l’envoie prendre une douche de désinfection puis il est pris en photo. On lui donne une plaque avec un numéro matricule qu’il devra toujours avoir sur lui, de jour comme de nuit. Sur la plaque est marquée le nom du stalag (VI/D) et son n° de matricule : 24143.

Il restera dans ce camp trois longues années, trois années qui vont agir sur lui, lui l’amoureux de la liberté, lui pour qui l’indépendance est toute sa vie, comme un poison subtil. Quand il reviendra auprès des siens, ce sera un autre homme, transformé à jamais. Lui si léger, lui qui aime tant la vie, le voilà violent, suspicieux, jaloux, taciturne, enfermé dans une souffrance que rien ne peut soulager.

Pour ma grand-mère, pendant ce temps, la vie est dure. Seule pour élever ses deux fils, elle passe son temps à la table à repasser (elle tient une teinturerie). Ah, le travail ne lui fait pas peur ! et c’est la leçon que retiennent ses garçons, mon père, du haut de ses 5 ans, et Pépette, qui en a 13. Eh oui, ma Mamy si chaleureuse n’est pas une tendre maman. Elle n’a pas le temps. La guerre lui a volé son mari, il faut que l’argent rentre, les temps sont durs avec toutes les restrictions imposées par les Allemands qui permettent à peine d’acheter de quoi se nourrir. On manque de tout, car une grande partie de la production française est réquisitionnée pour les soldats allemands mais aussi pour la population en Allemagne. Il y a bien le marché noir, mais ça coûte cher. Il faut donc travailler. La boucle est bouclée.

Et puis il y a la peur : la peur des bombardements, mais surtout la peur des violences commises par les Allemands. Si Pétain collabore avec l’Allemagne, le Général de Gaulle, lui, pense que la défaite de la France n’est pas définitive. Le 18 juin 1940, il lance, de Londres, un appel à la résistance des Français. Il les encourage à venir le rejoindre pour continuer le combat contre l’Allemagne nazie. Peu nombreux, ces hommes forment les Forces Françaises Libres. Ils combattent durant toute la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Anglais. D’autres personnes décident de continuer le combat sur le sol français, comme mon oncle Pépette qui a alors quinze ans.

Ces activités sont dangereuses car les hommes de la Résistance sont impitoyablement pourchassés par les polices françaises et allemandes. Ceux qui sont capturés sont exécutés ou envoyés en Allemagne dans des prisons ou des camps de concentration.

Mon grand-père est libéré en juillet 43. Les retrouvailles sont à la hauteur des souffrances de chacun. Mon grand-père a quitté deux garçons de 5 et 13 ans, il retrouve deux jeunes étrangers qui en ont 9 et 17, et dont l’aîné le toise, lui qui a su ne pas baisser la tête devant l’ennemi. La violence surgit dans le foyer, avec son cortège de souffrances. C’est à partir de ce moment que mon père s’enferme dans la solitude et les études...

 

Vous devez vous demander pourquoi je vous raconte tout ça ? eh bien parce que je pense à ces vies d’autrefois tellement moins confortables et ô combien moins épanouissantes .. que dire en effet de la position de nos grand-mères à la merci du bon vouloir de l’homme, père ou mari ? Séduite, épousée ou non, délaissée, rejetée ..

Je ne suis pas en train de faire l’apologie de "c’était mieux avant", justement non ! Je me dis simplement qu’aujourd’hui nous bénéficions de tant de possibilités d’être heureux, ou en tout cas de ne pas être malheureux, mais cela nous semble tellement acquis et légitime que non seulement on ne les apprécie guère mais en plus on se crée bien souvent des souffrances qui n’existent que dans notre mental ..

Vous ne trouvez pas ?

25 septembre 2012

Du rire aux larmes

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"Arrête de pleurer comme une madeleine!"

Qu’est-ce que j’ai pu l’entendre, cette expression !

Ça a commencé lorsque j’étais toute petite. A vrai dire, on était une famille de joyeux fêtards. Mais les jours de fête seulement. Ces jours-là, éclater de rire était toléré et même recommandé, et on s’en donnait à cœur joie, croyez-moi. Le problème c’est que moi je ne peux jamais m’arrêter. Or, rire c’est bruyant. Surtout le mien. Et quand je suis avec ma sœur, n’en parlons pas. C’est peut être pour ça que je me suis mise à pleurer ? En plus j’ai drôlement de la chance parce que, à ce qu’on dit, pleurer c’est un truc de filles, c’est inscrit dans nos gênes comme la satisfaction du ménage bien fait et la recette du bœuf miroton. Faut dire qu’on est si fragiles et si faibles... Pourtant, c’est pas parce que je suis une fille que je pleure. C’est parce que je suis une fille émotive.

C’est pas pareil !!!!

Et plus je vieillis, plus je pleure. Par exemple, j’ai pleuré quand j’ai appris que j’allais être grand-mère pour la première fois. C’est vous dire si je pleure !! Oui, parce qu’en fait, on ne pleure pas forcément parce qu’on est triste ! C’est ça le truc ! On pleure aussi parfois parce qu’on est heureux !!!!

Bien que ce ne soit pas un truc de mecs (forcément, puisque c‘est un truc de filles), je connais aussi des hommes qui pleurent. Damned ! Là où les femmes ont le droit, et même le devoir, d’être sensible et de poser nue pour une marque de lessive, on refuse à l’homme la possibilité de se montrer tel qu’en lui-même : abrupt, puéril et victime de ses émotions et de ses penchants pervers pulsions. Pourtant si ça ne tenait qu’à lui, il se laisserait aller, boudi ! Il arrêterait de se raser, il se moucherait dans les rideaux et courrait draguer la petite du second (celle avec les gros seins). Mais c’est impossible. La société est là, tout autour, qui veille. Les femmes surtout. Elles épient. C’est ainsi. Il faut le savoir. Non pas que les hommes aient peur des femmes.. Ahahahhahaha n’importe quoi ! Elles sont tellement gentilles, avec leurs ongles incarnat et leurs lèvres pulpeuses prêtes à dévorer. En plus elles sont beaucoup, beaucoup, plein, beaucoup plusssss que les hommes ! ahahahahah vous êtes foutus ! (partez pas, c’est une blague ..).

En réalité, les hommes n’ont pas peur des femmes. Et ceci pour une raison fort simple : ils sont aussi des femmes. Eh oui. Vous êtes comme moi, estomaqués, hein ??? Mais on ne peut pas lutter contre la Science. Car c’est prouvé : les hommes qui malgré tout, sont des êtres humains comme nous, ont une part masculine mais aussi une part féminine !!! Dingue, non ?? Après on va s’étonner que, refoulant leurs penchants naturels, écartelés entre leurs incomparables instincts, obligés de retenir leur part de féminité, les hommes marchent à côté de leurs pompes.

Bon, pour conclure mon exposé, je vais finir sur un truc hyper triste.

Quand j’étais petite, j’étais amoureuse de mon cousin,

DRAL 1

qui au début me le rendait bien.

DRAL 2

Regardez comme il me faisait un gros câlin (si j’ai le visage un peu gris, c’est qu’il me serrait un peu trop fort le kiki.)

On s’est aimés longtemps. Las ! un jour, ses regards se sont tournés vers le lointain horizon truffé de femmes. Or, vous savez comment sont les hommes (oui, parce que mon cousin est un homme !).

Et c’est comme ça qu’il en a épousé une autre, me broyant le coeur en mille morceaux.

Snif sniiiiiiffff snif !!

25 juillet 2012

Dans la lumière du jour qui point

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Tadaaaaaaaaaaammmm !!!! le vigile du Leclerc est revenu !

Alors pour ceux qui n’ont pas tout suivi, ça se passe là :

http://zenpourlesnull.canalblog.com/archives/2012/05/03/24168704.html

 

Autant j’étais remontée contre lui la dernière fois, autant hier je lui ai trouvé un kilo de circonstances atténuantes. Et un charme fou. Hmmmm.. cette peau !!! (ça, c’est depuis que j’ai vu Omar Sy dans les Intouchables !)

Eh oui, parce que le bougre n’a toujours pas lâché son idée de m’offrir un petit café ! .. par cette chaleur de ouf !!!! non mais je vous jure .. Parce que vous avez vu, le soleil est revenu ! mes petits petons n’y croyaient plus, ils se disaient que c’était foutu, qu’ils allaient rester enfermés dans leurs petits souliers pour le reste de leur vie de pieds, ben même pas !!! on a ressorti les sandales et les robes – enfin celles dans lesquelles je rentre encore ! ben oui pensez, dix kilos c’est pas rien purée ! en plus, j’ai un nouveau boulanger !!!!!!!! ouvert toute la journée, six jours sur sept, même le dimanche !!!!!! Scandaleux, isn’t it  ????????? et comme si c’était pas suffisant de me fiche sous le nez ses gros gâteaux dégoûlinants de crème et de fruits multicolores étincelant dans la lumière du jour qui point, voilà qu’il vient de me pondre des petites pâtisseries arabes !

Bouuuuuuuuuuuuh !!!!! j’adore les petites pâtisseries araaaaaaabes !!!!!!!!!!!

Je proteste !!! c’est pas humain !

Oui, bon, JE SAIS : c’est mauvais !!!!!!

Mais qu’est-ce que c’est bon !!!!!!!!!!!!!!!!!

7 juin 2012

Pléonasme

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Il paraît qu’on recherche inconsciemment notre père dans l’homme avec qui l'on vit.

Mon père, si je devais choisir un seul qualificatif pour le définir, ce serait : froid. Il ne l'était pourtant pas (c'était une façade) mais malheureusement je ne m’en suis rendu compte qu’après sa mort. D’ailleurs, pour tout vous dire, quand mon père est mort j’ai ressenti une douleur incommensurable, chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout ! je fais partie des personnes qui ne retrouvent pas leurs morts devant une tombe, et pourtant quand mon père est mort j’avais sans arrêt le besoin d’y aller, mais dès que je quittais le cimetière je me sentais comme perforée, c’était horrible ce qu’il me manquait ! je le cherchais partout, vous savez un peu comme un chien qui n’a plus son maître mais qui ne comprend pas où il est passé parce que personne ne peut lui expliquer, eh bien voilà je ressentais ça, quelque chose d'intuitif, de viscéral, alors je retournais devant la tombe, je savais que c’était là qu’il était alors j’y allais, mais je ne le trouvais pas, nulle part, et je repartais en larmes avec le même gouffre intersidéral au niveau du plexus que ce que j’avais en arrivant.

Mais bref, comme d’habitude j’ai fait une digression.

Mon père, disais-je. Heureusement qu’il avait son piano pour s’exprimer, même s’il démolissait les touches quand il était en colère .. heureusement aussi qu’il savait siffler, il sifflait beaucoup, il sifflait d’ailleurs très juste. Parce que mon père parlait très peu. Et puis d’ailleurs, il ne parlait pas, il "aboyait", comme disait ma mère. Il n’ouvrait la bouche que pour gu.. râler.

Est-ce pour ça que je n’ai aimé que des râleurs ?

A moins que ..

Si je vous dis, Messieurs, que vous passez votre temps à critiquer tout ce qui bouge avec force grossièretés, les autres conducteurs, les collègues au boulot, les hommes politiques, et bien sûr votre sujet préféré, la femme qui vit à vos côtés, vous reconnaissez-vous ? si je vous dis, Mesdames, qu’ils ne sont jamais contents, vous abreuvent de mélopées incessantes là où on préfèrerait ne serait-ce qu’un compliment, qu'ils font toute une histoire parce qu’on a oublié d’éteindre la lumière avant de quitter une pièce (ou autre drame du genre), qu'ils ne voient que ce qui aurait dû être fait plutôt que ce qui l’a été, ça vous dit quelque chose ?

Si homme et râleur était un pléonasme ? 

18 mai 2012

Perplexe

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J'ai écouté hier des témoignages de femmes dont la vie a été bousillée par le comportement de leur compagnon manipulateur. "Pervers narcissique", on appelle ça. La psychologue présente disait que le pervers narcissique a la particularité d’être insensible, de n’éprouver aucune empathie pour l’autre.

Je me suis fait différentes réflexions. La première est que j’ai toujours entendu parler de pervers narcissiques hommes, jamais de femmes (par voie de conséquence leur victime en est une, et généralement c’est la leur, puisque tout le charme de ce personnage est d’avoir entière emprise sur ladite).

Est-ce que cela a une signification particulière ? est-ce que ça peut vouloir dire, par exemple, que l’homme (en général) a besoin d’écrabouiller quelqu’un pour se sentir exister, alors que la femme c’est tout le contraire (elle se réalise en s’occupant des autres) ? est-ce que la victime a des prédispositions pour se retrouver dans une telle situation ?

Je me demande aussi ce que ça peut faire d’être insensible. Comment est-ce possible ? dès l’instant où on est humain, comment ça se fait qu’on puisse ne rien ressentir du tout ??? je croyais que c’était réservé aux robots ..

De plus, le manipulateur est un champion pour ce qui est d’exprimer un vaste panel d’émotions, comme la tristesse, la colère, la violence.. Comment fait-il puisqu’il ne ressent rien ?

Je suis perplexe.

3 mai 2012

On devrait interdire le mariage aux mecs

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Alors que comme souvent j’arpentais d’un pas alerte la galerie marchande du Leclerc où je fais régulièrement mes courses, le vigile m’interpelle.

Alors, le vigile de mon Leclerc. Que je vous explique.

Un jour, c’était il y a bien.. deux ans,  voilà qu’au moment où je veux rentrer dans le magasin il me somme de lui remettre mon sac à dos (oui, parce que je me balade avec un merveilleux sac à dos rose fluo, qui a l’avantage d’être hyper léger mais l’inconvénient de ne posséder aucune poche ce qui veut dire que tout ce qui est dedans vit sa vie dans un foutoir sans nom) oui donc, le cher homme voulait absolument condamner la fermeture de mon sac à dos avec Dieu sait quoi ce qui aurait eu la conséquence gravissime que je ne puisse plus l’ouvrir. Mais c’est que mon sac contient toute ma vie ! lui hurle-je avec des trémolos dans la voix. Et joignant le geste à la parole je vide son contenu sur ses pieds surpris, maillot de bain et serviette mouillés (je fais mes courses après être allée nager, le Leclerc étant dans la même ville que la piscine, quasiment), bloc-notes, stylo (ça c’est au cas où je serais fulgurée par une idée de génie), appareil photo, petite bouteille d’eau, pharmacie de poche, reste d’un sandwich de je ne sais plus quand, bracelet d’ambre porte-bonheur, tickets de train, mouchoirs en papier, etc etc etc.

En plus, que je lui beugle, tous mes papiers sont avec ! vous voulez quoi ? qu’une fois à la caisse je vous hèle pour que vous veniez délivrer mon sac afin que j’en sorte ma carte de paiement ??? et qui va surveiller les entrées pendant ce temps, hein ???

Ecarquillant les yeux devant le tas insolite que je venais de verser devant lui, il finit par déclarer d’une voix magnanime : Bon, allez ..entrez ..

Et c’est comme ça que depuis, chaque fois que je viens faire mes courses je lui passe sous le nez toute fiérote avec mon sac à dos rose en lui adressant un sourire complice.

Or donc, hier, alors que j’allais entrer dans le magasin, le vigile m’interpelle, je m’approche :

(lui) Ça fait longtemps que je ne vous ai pas vue !!! vous étiez en vacances ??

(moi) Ça fait longtemps ???? je suis venue samedi !!!!!!!! avec toute ma smala en plus (fille et petits-fils), je suis touchée que trois jours vous trouviez ça long !!!!!!!!!

(lui) Ah, samedi j’étais pas là (air contrit). Suis allée voir ma femme à Lyon.

(moi) A Lyon ??? ben purée vous travaillez pas à la porte d’à côté !

(lui) Dites-moi, ça vous dirait qu’on se boive un petit café ?

(moi) Ah bon, carrément ? vous n’avez pas un train pour Lyon à prendre ?

(lui) Oh mais c’est en toute amitié !!!!!!!!

(moi) Oh bah j’en doute pas !

(lui) Vous me donnez votre numéro de téléphone ? (yeux de cocker attendant ses croquettes)

(moi) J’allais vous le proposer dites-donc ! le truc c’est que je ne connais pas mon numéro de tel, faut que je le cherche, vous voulez que je vide mon sac ? heu écoutez je vous le donnerai tout à l’heure OK ?

Et je rentre d’un pas décidé dans le magasin, laissant le vigile dans un état de déception avancé.

Seulement voilà, il m’avait mise en colère cet andouille !!!!! moi qui l’ai toujours trouvé sympa !!! Quel toupet, tout de même ces mecs mariés, i’sont gonflés ! Car je ne peux évidemment pas imaginer que ce soit pour autre chose que la bagatelle, en plus il doit être vraiment miro, avec les 10 kgs que je viens de prendre !!!!!!!!

Bon en même temps, purée, c’est tentant. Je voudrais pas dire mais ça fait un bail, et franchement ça doit être un bon coup, il est grand et fort, quel abruti aussi d’être marié !!!!!!! qu’est-ce qu’ils ont tous à se marier hein je vous le demande ???

Et me voilà devant les yaourts à soupirer béatement, je m’y vois déjà, pour une première fois faudrait pas que je crie trop, faudrait pas l’effrayer non plus, je lui ferai des petits gémissements, c’est mignon ça hein les petits gémissements ça fait très sensuelle amoureuse débutante. Oui, voilà, je vais faire ça. En fait faudrait que je m’enregistre pour voir l’effet que ça leur fait aux mecs. Ben oui quoi, on n'y pense jamais à s'enregistrer, après on est toute étonnées qu’ils nous disent qu’on en fait trop ou alors qu’on est coincées. Oui mais si je m’enregistre est-ce que ça va pas m’influencer ? et puis faudrait que je trouve un mec qui veuille bien jouer avec moi. Seulement voilà, allez leur faire comprendre que c’est juste pour faire une enquête ! c’est qu’ils sont susceptibles ces petites bêtes là !!!!

Non, décidément plus j’y pense et plus je me dis que pour une première fois faut que je me la joue peinarde. De toutes façons va falloir que je m’y remette en douceur, sinon je risque de rester coincée. Mon Dieu !!!!!!!!! mes lombaires !!!!!!!!!!!! elles vont jamais tenir le choc ! alors là pour le coup je vais gémir pour de bon !!!!!!

Et lui vu comment il est taillé je suis sûre que c’est le genre à faire trembler les murs en donnant des grands coups ! purée il va me tuer ça c’est sûr ! au mieux réveiller ma sciatique !!! bilan je serais obligée de simuler pour qu’il se dépêche de finir avant de ne plus pouvoir me relever ! ça me rappelle une fois, j’ai eu un mec il y mettait tellement d’ardeur que je me prenais la tête dans le mur à chaque fois ! et lui pendant ce temps qui révisait ses conjugaisons .. "ça va venir, je sens que ça vient, ça viendra, ooooooooooh ça vient !!!!!!!" après il s’est acharné sur le dico des synonymes : "ça monte ! j’y suis ! je le sens ! je vais jouir !" purée il beuglait tellement que ça m’a coupé tous mes effets !

Oui enfin bon, de toutes façons il est marié. Franchement je vous le dis, on devrait interdire le mariage aux mecs !

23 avril 2012

Pensée du lundi

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C'est impossible de rendre son homme heureux
tout le temps.
 
C'est bien plus facile avec celui d'une autre !

 

heu .. si on remplace "homme" par "femme", ça marche aussi ..

.

16 novembre 2011

consommable

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Je suis en train de lire le récit d’un homme racontant ses rencontres sur le net. "Egrénant ses rencontres" serait plus juste, si j’en juge par la quantité phénoménale desdites et la durée (une nuit au lit ..). Pourtant, son idée du départ est de trouver ainsi la femme de sa vie. Mais bon, on sait bien que les hommes ne pensent qu’à "ça". Niark niark. L’autre truc qui est bizarre dans le récit, c’est que donc, il cherche la femme de sa vie, mais dès qu’une s’attache à lui (et il a l’air très attachant), il prend la tangente .. pas facile de construire quelque chose dans ces conditions ..

Ceci dit, j’avoue, j’ai fait pareil à l’époque où je vivais seule avec mes filles. Une trentaine de personnes en quelques mois, dont quatre filles. Non pas que je sois bi, pas du tout ! juste que, avoir des copines, ya que ça de vrai ! enfin pour moi. Je me rends compte qu’en fait, je n’ai jamais fait confiance aux hommes, et ça ne risque pas de s’améliorer vu les numéros que j’ai tirés. Mais bref, contrairement au monsieur évoqué plus haut, je n’ai pas couché avec toutes mes rencontres ! en fait, j’avais envie d’être amoureuse .. j’adore être amoureuse !! et puis d’abord,  je ne couche jamais le premier soir. Na ! Enfin je ne crois pas .. me rappelle plus. Il faudrait que je fouille dans mes souvenirs, maintenant que j’ai tout fichu au feu (c’est parti en fumée dans ma cheminée l’hiver dernier avec tout le reste de ma rage).

Oui alors donc, les rencontres seraient-elles devenues du consommable, comme le reste ? parce qu'on pourrait croire que ça se passe comme ça seulement du côté masculin, ben pas du tout ! Les filles font pareil !! elles couchent une fois, et dès que l’ombre d’un sentiment se pointe, elles jettent ! on ne veut plus s’attacher. Qu’est-ce que c’est que cette nouvelle lubie ? comment avoir des relations sans s’attacher ?????? en restant libre !! Libre de quoi ? de choper le sida ? de ne pas prendre ses responsabilités ? dans la plupart des couples "installés", c'est un peu la même optique, un capotage et courage, fuyons ! il faudrait que tout soit parfait, tout le temps, sinon on passe à autre chose .. et nos enfants, ils en pensent quoi, de ce curieux nouvel "amour" ?

27 avril 2010

Liberté

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Liberté implique responsabilité. C’est pourquoi la plupart des hommes la redoutent.

Bernard Shaw.

Liberté implique de servir de punching-ball à ceux qui ne sont pas libres. C’est pourquoi la plupart des femmes la redoutent.

 

 Ambre.

 

18 janvier 2010

Encore elle

La vacuité arrive quand on peut rencontrer un humain

et ne pas s’arrêter sur le fait qu’il soit homme ou femme !

© Frédéric

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Ben justement.

J’aime mieux m’arrêter sur le fait qu’un homme est un homme que vacuiter.

Il est bien là le problème !

 

 

15 février 2008

La reine de la cuisine

jambe

 

Je suis une spécialiste des plats géniaux !!!!! D’ailleurs j’ai une anecdote à ce sujet, c’est même une anthologie de mon histoire culinaire (le père de mes filles en parle encore, c’est dire !).

Oui donc, c’était il y a longtemps, très très longtemps (quand j’étais jeune et belle : dixit mon fils). Ma sœur vivait chez moi. Oui, enfin, ma sœur et un collègue à mon homme. En fait, le soir mm il était dans le lit de ma sœur (le collègue, pas mon homme) ce qui s’est révélé drôlement pratique, vu que sinon on aurait eu un problème de lits (on a toujours su se dévouer dans la famille !).

Oui alors donc, un jour, on n’savait pas quoi préparer à manger à nos hommes. J’aurais pu faire quelque chose à la va-vite (quoique ce soit pas du tout mon genre). Mais maintenant que j’étais une femme mariée, rayonnante de créativité, plus question de me permettre de tels écarts. Après avoir longuement réfléchi, enfin plutôt après que ma sœur ait longuement réfléchi, on a décidé de mélanger tous les restes qui étaient dans le frigo, en associant allègrement le sucré et le salé !

Oui. Québécoises dans l’âme.

Oui donc, pour en revenir à mon plat unique (dans tous les sens du terme), je ne sais plus qui des deux (de mon homme ou du copain) a été le plus .. comment dire ..

Marqué.

Faut dire qu’ils arrivaient de je ne sais plus où et qu’ils crevaient de faim. Quand ils ont vu cette montagne de nourriture sur la moquette - oui, enfin quand je dis sur la moquette, c’est une façon de parler, vu qu’on n’avait pas de moquette. Par contre on n’avait pas de table non plus et tout notre mobilier résidait en le minimum vital (un lit). Oui et donc, on mangeait assis par terre. D’ailleurs, c'est un signe ! le fait que je m’asseyais déjà prouve bien que j’étais destinée à une existence incroyablement spirituelle (dans tous les sens du terme)(comme le plat unique) !!

Oui alors donc, nozhomzarrive.

Il aurait fallu que vous voyiez leur visage s’éclairer d’une joie sans mélange !!! on pouvait pas en dire autant du plat ..

C’est à la première bouchée que ça s’est compliqué : leur visage avait viré au vert et jaune (d‘ailleurs c‘est la seule fois où j’ai vu des rayures sur une figure). Du coup, Brie et moi on s‘est dit qu‘il valait mieux qu‘on n’y goûte pas. (C’était pas la peine qu‘on soit malades tous les quatre, hein !)

Surtout qu’après, au lit, il a fallu qu’on les motive un max.

(mon homme) j’ai maaaaaaaaal au ventre !

(moi) mais arrête ! Je sais très bien que tu as toujours eu un seuil très bas de résistance à la douleur. Allez. Un ptit câlin !

(mon homme) faire l’amour est hors de question !!!!

(moi) c’est pas au pénis que t’as mal, que je sache ??

(mon homme) non, c’est juste au dessus. Toute activité sexuelle serait une torture ! Dors !

Dors ??

Comment ça, dors ?!

(moi) laisse-moi voir ton ventre, je vais te masser, ça va te faire du bien..

(mon homme) nooooooooon !!

(moi) laisse-moi voir, allez !

J’ai bien tout regardé : il avait RIEN.

RIEN DU TOUT.

Alors moi : "On essaie un point c’est tout !"

Je me suis allongée sur lui avec toute ma douceur coutumière. Seulement voilà, il m’avait tellement contrariée que j’ai perdu l’équilibre et qu’en tombant je lui ai filé un coup de genou dans l’aine.

(mon homme, hurlant) Ambre, j’apprécierais énormément que tu me laisses tranquille !!!!!!!!!!!

Pffffffff.

Chochote va.

D’ailleurs, j'me demande si il n’a pas avancé ça comme argument quand on a divorcé, le traître !

Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai été obligée de le changer ??

 

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