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le blog de Ambreneige
realite
13 juin 2009

délivrance

PICT3010Il est possible de détruire quelqu’un avec des mots, avec des regards, avec des sous-entendus. Il est possible de détruire quelqu’un en lui faisant croire qu’on l’aime. Il suffit de le dénigrer de manière permanente, de l’humilier, y compris devant les proches, par des remarques incessantes et d‘autant plus perverses qu‘elles ne seront perçues que comme d‘affectueuses boutades, de tendres moqueries. Le tout dissimulé derrière des conduites affectives qui tentent à nous désorienter totalement. Comment se méfier en effet d’un homme qui vous assène des taquineries qui semblent sans importance, mais qui vous assure du matin au soir qu’il ne peut pas vivre sans vous ? PICT3017qui instaure progressivement autour de vous un isolement total, vous coupant peu à peu de vos amis, des membres de votre famille qui ne pensent pas comme lui ? Isolement subtil qui fait de vous la coupable, puisqu'il vous fait croire que c’est vous qui le contraignez à agir ainsi, que c’est "pour votre bien" . Est-il dans le déni ? est-il pervers ? comment savoir ? Toujours est-il que ce déni paralyse la victime, comme sont paralysés les enfants battus puisqu’on leur fait croire que la violence n’existe pas.

La violence, en effet, est une perception de la réalité. Or quoi de plus facile que de persuader une femme, amoureuse de surcroît - je rappelle que l’amour rend complètement stupide, en tout cas au début, et qu’on va jusqu’à aimer les petits travers de l’autre sur lesquels on s’attendrit benoîtement - PICT3035quoi de plus facile, disais je, que de faire croire que sa perception des événements est erronée ? Il suffit de nier purement et simplement que les faits aient eu lieu, de convaincre la personne qu’elle a dit et fait ce qu’elle n’a pas dit et fait, qu’elle s’invente des problèmes, qu’elle interprète les événements, qu’elle déforme tout ! Et accessoirement, de lui rappeler ses traumatismes d’enfance qui donnent du sens à tout ce qui précède, renforçant encore la culpabilité de la victime.

PICT3060Il est difficilement concevable d’accepter que quelqu’un qui vous aime ou qui est censé vous aimer vous fasse subir une telle violence sans raison alors on apprend à intellectualiser la maltraitance en justifiant l’attitude de l’agresseur. (Ma mère par exemple, lorsque mon père était particulièrement violent, nous disait de ne pas "le provoquer" car "il avait de la tension"), c’est ainsi qu’insidieusement, nous allons chercher les motifs de la maltraitance, non pas dans le comportement du manipulateur, mais en nous ! Trop fragile, trop sensible, pas assez intéressante, pas intelligente, etc., toutes ces croyances étant renforcées par l’attitude incohérente du manipulateur qui consiste à nous embrouiller, à nous faire perdre tous nos repères, ne plus savoir ce qui est acceptable ou non, et qui détruit lentement et inexorablement notre estime de soi et oblige à vivre dans un sentiment permanent d’insécurité. Or l’angoisse est un frein puissant à la prise de conscience car elle génère des mécanismes psychologiques visant à nier la réalité pour la rendre plus supportable.

C’est pourtant de cette prise de conscience que naît la liberté.

Qu'est née ma liberté.

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La délivrance, comme dit ma sœur.

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11 juin 2009

avec un rire et une larme

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Lorsque le premier convoi est passé entre nos mains, nous avons cru un moment ne plus pouvoir jamais rire ou être gai, nous nous sommes sentis changés en d'autres êtres, soudain vieillis, étrangers à toutes nos anciennes amitiés.

Mais ensuite, lorsquon revient parmi les hommes, il y a de la vie et la vie est toujours là dans ses innombrables nuances,

" avec un rire et une larme"

Etty

7 juin 2009

le fils du bûcheron

Il était une fois le fils d’un bûcheron.

Il coupait des troncs d’arbre.

tronc_17_d_c_06DCP_4454

À la vue de l’un des fûts complètement tordu, le père, tout pas content, dit à son fils :

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"Ô monsieur mon fils, comme vous êtes bête ! Comme vous me semblez niais ! Si votre ramage se rapporte à ce tronc d’arbre, vous n’êtes certainement pas le phénix de ces lieux !"

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- Papou," rétorqua le fils sans se démonter, "nous en trouverons l’utilisation, car aucun arbre ne pousse en vain."

Peu après, des artisans devaient construire un charmant petit chalet, mi-suisse mi-belge, tout truffé de niches et de petits bidules tordus.

Or, une courbure particulière leur posa problème. Le bûcheron père se souvînt alors du vilain petit canard tronc, apparemment si difficile à utiliser, mais qui conviendrait parfaitement pour cet usage.

C’est ainsi que ce tronc d’arbre tordu, qui avait échappé de justesse au débitage en allumettes,

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a trouvé toute son utilité.

Si le tronc avait envié les autres canards, s’il avait tenu à être bien droit comme les autres, il n’aurait pas pu occuper cette place particulière dans le chalet. Voilà ce qui l’a néanmoins élevé au rang de fût d’honneur.

Tout comme ce tronc déformé, ne pourrait-on pas laisser à chacun le droit qu’il a à occuper sa place, unique, parfaitement adaptée à ses dons et à sa personnalité ?

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3 juin 2009

c'est la vie

J'ai envie de partir ..

bon, mais là, jpeux pas.

C‘est la vie.

Oui, mes amis : s’il existe un puissant koan, c’est bien "c’est la vie".

Souvent on essaie d’éviter le choc frontal qui empêche de penser en rond. Mais la vie n’est jamais aussi idéale qu’on le voudrait, parsemée de sarkoptères et de spaghettis pas cuits. Le sujet, pour abrupt qu’il soit, mérite d’être soulevé. Car enfin, il n’y a pas si longtemps, personne ne s’inquiétait de rien : yavait du soleil en été, de la neige en hiver et les cochons paissaient tranquillement dans de riants champs de blé. Ah c’était l’bon temps !

Il n'empêche que ce soir, je partirai bien pour éviter de me confronter à la réalité. Même si profiter de la vie, c’est profiter aussi totalement des mauvais moments !!

en plus, franchement, pourquoi veux je partir, hein ?

ze sky iznot blou, peut être ?

PICT9879

very very blou !

PICT9880

27 mai 2009

la gomme

Mamy16_ansLe passé a toujours beaucoup compté pour moi. Je n’étais encore qu’une petite fille que je me languissais déjà devant les photos jaunies, essayant de leur faire livrer leurs secrets.

Je sais, ça peut paraître saugrenu de chercher des informations sur des situations qui se sont déroulées tellement d’années avant que je naisse. Mais appréhender l’histoire de l’autre permet de rentrer en contact avec lui, même (surtout ?) quand "rien n’est dit". 1DSCN5589Cela génère des émotions, et les émotions sont un langage universel qui nous relie soit de manière superficielle (par exemple, une naissance a lieu et on se réjouit) soit de façon beaucoup plus intime (on est "rentré" dans la personnalité de l’autre et l’on sent tout ce que cette naissance recouvre, comme si on était "à sa place" ).

Tout ce qui nous arrive, on a besoin de l’expliquer, de le contrôler, que ce soit de manière consciente ou inconsciente. Et parce qu'on a ce besoin, on ne peut pas concevoir un développement purement individuel. On est toujours pris dans des relations avec les autres, quelque soit le contexte dans lequel on vit.

Par exemple, la violence dont ma sœur et moi avons été l’objet n’était pas qu’une simple perception des sens. Il y a eu production d’images, d’émotions, d’expressions non verbales. En lien avec cette violence et avec le sens que nous lui avons donné s'est mise en place toute une symbolisation qui a généré des croyances (je prends l'exemple de la violence mais c’est pareil dans n’importe quelle autre situation, donc aussi dans les situations où l’on ressent du plaisir).

Par ailleurs, je suis intimement persuadée que nous venons au monde avec une "mémoire" de situations vécues à une autre époque dans les générations précédentes. D’ailleurs je pense que c’est cette conviction intime qui m’a poussée très jeune à me pencher sur mon histoire généalogique. J’en suis d’autant plus persuadée que la naissance de chacun de mes enfants a réveillé des symptômes corporels et des comportements en relation avec des situations que mes recherches généalogiques avaient révélées (malgré les non-dits et les secrets de famille) et qui pourtant s'étaient déroulées parfois trois ou quatre générations avant.

Aujourd’hui néanmoins, je m’interroge sur la place qu’a toujours occupé le passé dans ma vie.

Je me demande si pour moi ne serait pas venu le moment d’ouvrir un "cahier neuf" ?

ecrire

N.B. première photo : ma grand mère

       deuxième photo : ma fille

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24 mai 2009

tendresse

L'aîné de mes petits fils est un petit garçon tendre et affectueux. Plus d'une fois je le vois passer son bras autour des épaules de son petit frère, lui caresser les cheveux, poser sa main sur son crâne juste pour en sentir le contact, et souvent je lui réclame un bizou en ouvrant les bras, pas un bisou de bonjour ou un bisou de merci ! non, un bizou "pour rien", alors il laisse tout en l'état, son coloriage, son livre, son jeu, pour accourir me faire un bizou, puisque je le lui réclame ! (j'ai déjà essayé avec le cadet.. ça ne marche pas !)

Et puis en feuilletant l'album familial je me suis aperçue de quelque chose ...

1

là, au "bain", je tiens la main de ma petite soeur qui n'a que quatorze mois

2

du haut de mes trois ans et demi, un bras protecteur sur les épaules de ma petite soeur de 22 mois

3

4

et sur cette photo là Brie, avec ton costume de petit alsacien, tu allais sur tes 4 ans, tu n'as pas l'impression de voir ton propre fils ????

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quelque part dans le nord de l'Italie

ma main droite est sur l'épaule de Brie

PICT4579vesuve_1964_1

assis au bord du cratère du Vésuve

une main sur le genou de Maman, l'autre sur le genou de ma soeur

(nota bene pour Clo : un bisou pour rien, chez moi ça s'écrit biZou)(pluriel bizouX)  ;-)

21 mai 2009

la face cachée de Brie

Elle est arrivée ..

1Brie_et_papa_sept_57

.. comme arriverait en plein hiver un pimpant rayon de soleil. Gaie, heureuse de vivre et douée d'une immense curiosité, elle était toujours en mouvement et crapahutait dans tous les sens.

1

Dans la ville où nous habitions, il y avait peu de circulation à lépoque, voire pas du tout, et Maman nous a raconté quà peine stable sur ses jambes potelées, elle partait vivre sa vie sans rien demander à personne. Si bien que haute comme trois pommes, elle avait déjà la vedette : quand Maman courait partout pour la retrouver, la boulangère ou lépicier disait : "ah vous cherchez votre petite ? Elle est partie par là"

2

Facétieuse, joueuse, malicieuse, elle adorait nous faire rire, être entourée de bruits divers qui sont le symbole de cette vie quelle aime tant sentir vibrer autour delle.

3

Tous les sens en alerte, ma soeur captait les messages et les décodait à toute vitesse. Son éveil et son développement étaient si rapides quon sest longtemps demandé si elle nétait pas le fruit du facteur (qui n était pas Suisse).

4Brie

En perpétuel devenir, en constante évolution, elle ne cesse de vouloir tout voir et de tout expérimenter. Ca fait belle lurette que jai renoncé à ahaner derrière elle : je nai jamais réussi à la suivre. Je ne note plus non plus sa nouvelle adresse - il maurait fallu un calepin rien que pour elle.

Aucune attache, aucun lien pesant, aucune lourde tutelle ne lui ont jamais convenus. Elle a toujours eu besoin dair, au propre et au figuré.

PICT5559Bri_juin_1975

Pendant plusieurs années, elle a travaillé dans une entreprise où lurgence était devenue un art de vivre. Il lui fallait se cloner en trois exemplaires pour ne pas céder à l'hystérie.

PICT4985bri_grimace

Après sa journée de travail, sa délicieuse petite famille navait quune idée : se reposer sur elle pour se détendre de sa rude journée.

Un jour, elle a commencé à manifester une tendance inquiétante à se poser des questions métaphysiques du genre :

en quoi la mauvaise herbe est-elle une mauvaise herbe et qui a décidé ça ? Du coup, elle a décidé d’aller planter elle-même ses légumes dans lair vivifiant du Gard.

Cétait il y a dix sept ans.

HPIM1282

Depuis, elle est aussi heureuse qu'un escargot qui ne serait né quavec des cornes et qui découvrirait lusage de la coquille. Elle vit sa vision de la vie, hors habitudes et hors horaires, jalonnée dune succession de bulles de bonheur. Et même si daucuns, perplexes, appellent cette façon de vivre du "nimporte quoi",

BRIE_mas_de_Bouzigues_12_07_07

ça lui est bien égal !

20 mai 2009

Le pouvoir des maux

Je vous racontais ici que je devais baisser les yeux quand mon père me parlait.

Mais mon père ne m’a pas appris que ça. Lorsqu’il demandait quelque chose, il n’y avait pas d’autre alternative que d’obéir sans délai, sinon la sanction tombait immédiatement. Ce qui fait que la demande de l’autre, et notamment, de l’homme s’est imprimée très tôt dans mon esprit comme étant une commande.

J’ai donc appris très tôt à monopoliser l’énergie qui n’était pas bouffée par la peur au service de ce qui était autorisé et reconnu par mon père, et qui tient en quelques mots : "tu n’as qu’un droit, celui de te taire"

J’ai toujours vécu en fonction des autres, de leurs réactions, de leurs exigences, de leurs sentiments, de leurs valeurs. Je me suis soumise pour survivre, j’ai subi la domination et l’humiliation sans rien dire, rencontrant à l’âge adulte le délicieux paradoxe que ma mère sape le peu d’estime de moi que j’arrivais à glaner en me croyant utile à ceux dont je "m‘occupais".

Je suis d’un naturel plutôt optimiste, quoique pas toujours réaliste il est vrai. Faut dire à ma décharge que la réalité n’a pas toujours été sympa avec moi ;-)

Je vous raconte cela sans amertume. Je ne me torture pas avec mon passé, c’est quelque chose qui a eu lieu, c’est mon histoire, c’est tout.

Mon souci aujourd’hui, c’est de savoir si je me déferai un jour des croyances désastreuses qui m’entraînent inlassablement dans des relations mortifères.

Car ce qu’il y a de terrible avec les croyances, c’est qu’on y croit.

Pff.

Décidément, c’est pas mon jour.

Nad_et_Maman_juil_57

ma moman et moi

j'avais deux ans (c'est à cet âge là que mon père m'a appris à lire et à écrire)

Maman_et_ns_3_Mt_St_Michel_1961

Maman, mon petit frère, ma pitite soeur Brie

et le petit soldat au garde-à-vous, c'est moi

sur fond de Mont Saint Michel :-)

15 mai 2009

la théorie du mouton

Je suis heureuse.

Je suis la plus heureuse du monde entier de tout l’univers intersidéral.

La plupart de nous, on cherche sans arrêt du bonheur. A force de le chercher, on voit même pas qu’on en a.

C’est incroyable. Ya un peu plus de deux ans, j’étais dans des délires de comment faire pour être zen, comment devenir moi-même et accessoirement tous les autres moi, et des trucs comme ça. J’en profite pour vous dire que c’est une escroquerie : le sens de la vie est un sens interdit.

Un sens sans issue.

Faut pas chercher de sens.

Et quand on le cherche pas, il vient tout seul. Un peu comme le Prince Charmant.

Chaque matin que Dieu fait - chui pas spécialement croyante, mais j‘aime bien dire "chaque matin que Dieu fait "- or donc, chaque matin que Dieu fait, j‘ouvre les yeux et j‘ai le sourire.

Même, même, quand je nage à la piscine ou quand je marche, dehors (j’ai repris mes grandes marches de malade mentale) des fois jme mets à rire. Je sais que ça ne se fait pas, de rire toute seule dehors pendant qu’on marche, et que les gens que je croise me prennent pour une cinglée.

Je m‘en fous.

De toutes façons quand je pleure (l’autre matin dans le train je pleurais, puisque j’étais triste) (logique) - oui donc de toutes façons quand je pleure, ça ne leur convient pas plus. Ils retournent leur nez comme si que quoi. Qu’ils allaient attraper ma tristesse ?

Oui, parce que c’est pas parce qu’on est heureux qu’on n’est jamais triste.

La preuve.

Oui alors donc, je suis heureuse. Je me sens mal, purée qu’est-ce que je me sens mal ! Mais je n’ai jamais été aussi bien de toute ma vie.

J’ai une pêche comme jamais j’ai eue. Je sais ce que je veux, peut être même que c’est la première fois de toute mon existence, il était temps, j’avoue, mais c’est pas grave, ça aussi je m’en fous.

Je suis tellement heureuse que j’y crois à mort, et que plus j’y crois, plus je suis heureuse. C’est magique. Le soir je suis heureuse et le lendemain je suis encore plus heureuse que la veille.

Et puis j'ai décidé que je suis la plus belle du monde entier de tout l'univers. Bon j‘avoue, là c‘est n‘importe quoi. Mais je m‘en fous aussi.

Je vous jure de jure de jure que j‘ai rien fumé comme substance illicite. Je ne me suis même pas remis à boire, pour la bonne raison que j‘ai jamais commencé.

En fait, c’est à cause des moutons.

Oui, parce que figurez-vous que les moutons, ça ne se déplace qu’à la vitesse du mouton le plus lent. Ce qui veut dire que quand ils sont pourchassés, ce sont les plus lents et les plus faibles qui sont attaqués les premiers. Autrement dit, au fur et à mesure que les plus lents sont éliminés, la vitesse du troupeau augmente.

C’est mathématique.

C’est pareil pour le cerveau humain. Il ne peut fonctionner plus vite que ses cellules les plus lentes.

Or, on le sait maintenant, l’alcool (par exemple) détruit les cellules du cerveau. Ce sont donc les plus lentes qui sont bousillées en premier (c’est d’ailleurs pour ça qu’on se sent plus intelligent au bout de 4 ou 5 apéros).

Seulement moi je ne bois pas.

Donc rien ne me détruit les cellules de la cervelle. Je sais pas si ya de quoi se réjouir, mais les faits sont là.

Par conséquent, mes cellules lentes restent aux premières loges, mon cerveau rame et moi je plane.

16_mars

6 mai 2009

Néoréalisme Abstrait

(mon Maître à Penser) J'arrête la peinture, ma vocation ayant été étouffée dans l'œuf ..

(Fazou) c‘ est ce qui arrive à trop d‘artistes ! Tiens, moi par exemple ..

(mon MAP)  .. mais je continue la photographie et même je crée le mouvement photographique qui fera parler de lui très bientôt : le Néoréalisme Abstrait. Mais qu'est-ce que le Néoréalisme Abstrait ? C'est un concept très simple qui consiste à photographier quelque chose de réel mais dont le résultat final ne ressemble à rien de concret mais en fait l'est complètement, concret.

(moi, à Clo) oui bah à propos de concret, il me semble comprendre que ton Néoréalisme Abstrait provient directement du NTC (Néoréalisme Tout Court). En effet, le NTC ne constitue pas la création du réel, mais il est lié au réel, comme, pourrions nous dire, la photo l’est à ton APN. Certes, tu viens de lancer un mot d’ordre : "le Néoréalisme Abstrait descendra dans la rue !" Toutefois, nous autres humbles membres de ta non-élite, posons un regard innocent sur cette photo terrifiante et nous interrogeons : où commence le réel ? où finit la création ? Est-il essentiel que le concret prenne conscience qu’il n’est plus concret, mais bien Objet Néoréaliste Abstrait ? Comprend il la situation ? le photographe est-il le seul à en avoir conscience ? Il me semble que la question mérite d’être posée. Que ce soit à ton élite ou à tous ceux qui comme moi se prennent la non-ouverture des fenêtres de commentaires en pleine face.

(mon MAP) je reconnais que mon blog est particulièrement fermé. Y'a que l'élite qui vient chez moi !

(Dicky) c’est parce que nous attachons de l’importance à ton blog, plus exactement à la Réalité de ton blog, qui entre parenthèse ne l’est pas, réel. Nous devons ré-apprendre le chaos, le hasard, la contingence. Nous perdre pour enfin émerger !!!

(moi) émerger ? Le mot n’est pas trop fort !!! Je voudrais bien connaître les critères de sélection pour faire partie de l’élite !!?

(Dicky) je ne sais pas si je vais réussir à te faire toucher du doigt ..

(moi) réussir ? C’est quoi ces insinuations ?

(Dicky) je n’insinue pas, j’essaie de rééquilibrer en toi la pression de l’extérieur et la frustration de l’intérieur dont je sens le combat ardent.

(Isa, à Dick) moi ce que je sens comme combat ardent, c’est plutôt ta consommation massive de fumage de loukoums et le résultat sur ton pauvre cerveau !

(Dicky) je m’insurge ! Je ne mange que du chocolat ! Les légumes, je ne dis pas. Hier, j’ai abusé du chou-fleur. J’adore le chou-fleur ! Mais je me méfie de certains légumes. Par exemple les choux de Bruxelles. Ils sont petits, sournois, ils vous regardent en coin avec leur petit visage fermé et malingre. Rien à voir avec l’allure franche, débonnaire, et amicale d’un bon chou-fleur.

(Fazou) Isa n’a pas tort, t’as dû abuser de quelque chose ...

(Dicky) je disais donc qu’il faut s’ouvrir. Toute faille, toute rupture offre la possibilité d’une recomposition de sa perception. Face à une "faille" du réel, c’est alors la possibilité pour l’observateur d’exprimer, expulser, projeter son paysage intérieur. Ce phénomène naturel est le plus souvent nié et réprimé par l’observateur.

(Ariaga) et c’est bien normal, puisque notre paysage intérieur est le résultat d'une intuition et non la conclusion d'une pensée raisonnante, et que c'est afin de lui donner un fondement logique que les prémisses sont puisées dans la relativité. Mais en stricte logique, il y a un fossé entre notre paysage intérieur et l’Extérieur.

(mon MAP) eh bien c’est exactement ça que je viens de vous dire ! Et je vous ai même donné le nom : le Néoréalisme Abstrait !

(moi, complètement abasourdie) et, heu ..c’est quoi le rapport exact avec le fait que parfois je n’arrive à accéder aux commentaires sur OB ?

(mon MAP) Ce que Ambre vient de déclarer donne un certain poids aux dires des membres de ma non-élite depuis un certain temps...en effet, il se passe de drôles de choses sur les blogs, les phénomènes paranormaux s'étendent un peu partout.

(Dicky) les phénomènes paranormaux ne s’étendent pas, ils sont ! Tout comme les Soucoupes Volantes, les Chupacabras, les maisons hantées, le monstre du Loch Ness, les enlèvements extraterrestres et les Poltergeist !

(Sylvie) c’est évident ! Il faut savoir reconnaître que nous sommes dans un cercle, et que, par conséquent, en sortir pour en voir son aspect tout entier, présuppose que nous l'ayons dépassé !

(Isa) c’est à se demander si ça vaut le coup de prévoir ce qu’on va faire demain. Tout est tellement fluctuant..

(Dicky) tout à fait. C’ est ce que je me tue à dire à Ambre : dès que nous nous immergeons dans le futur, notre regard sur aujourd'hui change, enfin sur hier, sur le passé, sur le futur du passé. Le Paléo-Futur est un monde étrange car il raconte ce que hier ne sera pas.

(moi) en gros, au moment où je veux accéder aux comm, j’accède en fait au futur du passé ?

(Dicky) ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! C’est cela !!!!!!!!!!!!!!!!! Car devant ce "ajouter un commentaire" qui semble connu et reconnu, ta tentation est grande de ne pas voir, pas regarder, pas expérimenter. A ceux qui osent cliquer, le bonheur d’Etre un membre de l’élite s'offre spontanément. Le corps se détend. L’esprit se met à babiller. Le "ajouter un commentaire" devient alors magie sous l’influence combinée d’une "zone" instable et d’un monde intérieur qui coule enfin à la lumière. J’insiste sur le fait que l’expérimentation du cliquage est une brève thérapie du Réel car c’est enfin le moment où l’individu devient l’égal des conditions dans lesquelles il baigne !!!!

(moi, complètement déprimée) bah mazette ! Si j’avais pensé une seule seconde que ce serait aussi compliqué d‘écrire un comm !

(mon MAP, à moi) c’est d’ailleurs pour ça que l’autre fois, mon commentaire sur ton blog a disparu...Mais il a été remplacé par neuf autres ! Il se passe des choses bizarres aussi sur ton blog. Ce qui ne m'étonne guère étant donné la teneur de tes articles, et particulièrement celui ci. On ne prend pas à partie les tables de cette façon sans craindre des manifestations paranormales. Tu sais que les esprits les apprécient particulièrement, les font tourner (en bourrique) et sont leur moyen de communication privilégié .. Donc, il faut s'attendre à tout maintenant et même à n'importe quoi !!!

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© Madone de la Source

Pour tout savoir sur le Néoréalisme Abstrait, je vous invite à vous rendre ici (n’oubliez pas votre masque de plongée, et un tube d’aspirine)

27 avril 2009

La solitude, ça n'existe pas

C’est l’histoire d’une meuf qui se sent seule. Pas seule-seule, mais seule à plusieurs, une seule très entourée, en somme. La solitude n’attend pas le nombre des années, et il peut arriver qu’on se la prenne dans la tronche à un âge très avancé. On s’y attend pas, on avance guilleret sur la corde de la vie, et vlaf ! La solitude déboule sans prévenir. Faut dire que c’est pas le genre de truc qui fait des grands signaux, en général.

Donc, la meuf, elle se sent seule. Faut dire qu‘elle a pas de mec. Déjà, c’est pas marrant. Un mec, c’est top comme compagnon de jeu. On peut dire ce qu’on veut, mais faut bien reconnaître qu’on a encore rien inventé de mieux pour remplacer les outils divers dont Dame Nature a doté les mâles pour nous distraire la nuit (et accessoirement le jour).

En plus, ils peuvent nous réchauffer les pieds.

Mais bon.

Quand c’est comme ça, faut faire avec.

Non, le pire, dans ce genre de situation, c’est que c’est vrai. Enfin je veux dire, c’est vrai qu’on est seul. Seul quand on naît, seul quand on souffre, seul quand on meurt. Le tout, c’est qu’on s’en rend pas compte, on ne veut pas le savoir, on fait comme si.

Ça commence tout petit, avec les jeux "on dirait que tu serais mon Prince Charmant et qu’on s’aimerait toute la vie". Ado, des fois, ça s’aggrave. On se met à parler dans notre tête à des gens imaginaires, comme Anne Frank qui écrivait dans son Journal à son amie Kitty qui n’existait pas.

Perso ça fait un bail que j‘ai des discussions dans ma tête avec des gens, - d’ailleurs mon fils me le dit souvent que chui pas toute seule sous mon scalp, j’en conclus que chez moi la notion de solitude a dû naître relativement tôt.

Oui car en fait, la solitude, c’est comme le bonheur : un concept, une idée, ça s’en va et ça revient c’est fait de tout petits riens, comme dans la chanson. On se sent seul mais il suffit qu’on croise quelqu’un dans la rue qui répond à notre sourire et ça y est, on n’est plus seul.

Je suis tentée aussi de rapprocher la solitude de l’amitié et de l’amour.

Des fois quand on est en couple, la solitude est quasi insupportable :

genre :

- je me sens seule.

- ben chui là

- justement.

Quant aux amis .. ahla. Je me demande si dans les moments où notre sensation de solitude est exacerbée, on n'attend pas encore plus de nos amis. Je pourrais même dire : trop.

Du coup, on n’ose pas, on a peur de gêner, d’empiéter sur la solitude de l’autre.

Alors des fois, quand on se sent très seul, ben on reste dans son coin. Même si on sait que le pire de tout, c'est la fermeture des ouvertures.

Et on se retrouve encore plus seul.

27 avril 2009

caprice

- toute ta vie part en vrille, heureusement, toi, tu es SOLIDE !

- elle en a marre la fille, elle en a marre d'être "solide" ! elle en a marre d'être une femme forte, marre de tenir tout et tout le monde à bout de bras ! elle veut s'arrêter un instant, se pelotonner sur une épaule réconfortante, elle veut ne plus s'occuper de rien et que pour une fois, une seule, ce soit les autres qui s'occupent d'elle ! la fille, pour un instant seulement, elle veut être une petite fille !

28 novembre 2008

question

PICT7044

Y a-t-il possibilité d’une réelle amitié

en virtualité ?

29 juillet 2008

Histoire d'un sein (2e épisode)

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Mercredi 9 juillet 2008 (veille de mon anniv)

Aujourd’hui je vais chercher les résultats de la biopsie. J’ai mis une bouteille d’eau dans le frigo (je vous rappelle que je ne bois pas d‘alcool) : si c‘est bon je fais la fête, si c‘est mauvais je noie mon chagrin.

Dans les deux cas faut que la bouteille soit au frais.

Salle d’attente. Pensées toxiques. Allons, pas de panique. Reviens à ton centre. Ici et maintenant. Rappelle toi, tous les trucs de ZPLN. C’est le moment ou jamais de mettre en application.

Ici ! au pied les pensées ! Je suis ce que je suis aujourd’hui.

(Deux heures plus tard ...)

Me voilà devant la sénologue.

(elle) la biopsie n’a rien montré de malin.

(moi) yeeeeeeeeeeeepeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !

(elle, souriante comme une porte de prison) va falloir passer à l’IRM maintenant.

(moi) ben pourquoi ?

(elle) ya une masse et je ne sais pas ce que c’est.

(moi) ah bah oui mais ça va pas être possible, là.

(elle) moi j’ai fait tout ce que j’ai pu. Ça fait 28 euros.

Durée de la consulte : 3 minutes.

Jeudi 10 juillet

Les endroits où on fait des IRM mammaires, ça court pas les rues. C’est pas la peine d’habiter si près de Paris, j'vous le dis !

Je trouve un radiologue qui n’est pas parti en vacances, mais il n’est disponible pour regarder les clichés que le 22 juillet.

Encore un mauvais pressentiment, parce que le 22 juillet, c’est l’anniv de mon ex. Bon, c’est stupide !! ça ne peut pas me porter malchance, puisque c’est grâce à mon ex que j’ai deux filles merveilleuses. On va quand même pas chipoter parce qu’il m’a bouzillée l’existence pendant dix ans !!

Allez zou ! Le 22 juillet , le radiologue va me dire que la masse a disparu.

Ça va être un grand jour, je l'sens.

Jeudi 17 juillet

Par les transports en commun ce n’est pas facile de se rendre à l’hôpital où on fait les IRM. Ya des trains que toutes les heures, avec un changement au beau milieu du trajet (avec attente d‘½ heure) et l’hôpital est loin de la gare. Bon c’est pas que je sois paresseuse à marcher, mais allez savoir pourquoi, je me laisse aller à m’inquiéter un peu. Je ne suis qu’une faible femme, ne l’oublions pas.

Bref, je demande à Macho Man de prendre une matinée pour m’accompagner (je sais qu’il peut le faire facilement, il a un chef vraiment cool, compréhensif, compatissant, un chef comme on en voudrait tous, et je le sais d’autant plus que mon joint vient de se prendre une journée pour un rendez vous qu’il avait, LUI)

Pas de bol : Macho Man refuse. Il prétend qu’il peut pas.

Mardi 22 juillet

Je fais donc appel à ma taxi. (Mais non, Diaaaaaane ! En Frince, on appelle pas les taxis "ma taxi" ! C’est juste que mon taxi est une taxi, et qu’en +, c’est ma côôôpine, une fois je lui racontais que lorsque je suis avec ma sœur on se tape des crises de fou rire épouvantables, et joignant le rire à l’explication, me voilà partie à rire, mais à rire ! et ma taxi qui se met à rire à son tour à gorge déployée, sauf que elle, elle était en train de conduire !!! Et puis vraiment elle est sympa. Moi je l’èèèèème.)

Tout ça pour dire : j’y vais avec ma taxi.

J’entre dans l’hôpital. Je demande à l’accueil où ça se passe, les IRM.

Surprise : à l’accueil, la dame est accueillante !

Elle m’indique le chemin.

Centre de radiologie : là aussi, la dame de l’accueil est souriante. A mon avis, ya pas que les malades qu’on shoote, ici. Je sens que je vais m’y plaire (ceci dit, l’un dans l’autre, c’est pas plus mal, rapport au pressentiment ..)

Ah. Voilà le grand manitou.

Il observe, il observe.

Suspense.

(Ouais, c’est sûr, le machin n’est plus là. Je croise les doigts, j’implore Dieu, Jésus, Bouddha, et quelques autres divinités pour faire bonne mesure.Grand Manitou me sourit. C’est bon signe ça, non ?)

(Grand Manitou) bon. C’est OK !

(moi) quoi qui est OK ?

(Grand Manitou) on la fait, cette IRM

Quel rabat joie celui là.

Je ne sais pas si je vais le garder dans mes relations.

(Oui parce que pour ceux qui savent pas encore, je suis claustrophobe. De chez claustro. C’est de famille. Ma sœur aussi. On préfère se taper 17 étages que monter dans un ascenceur) (fin de la parenthèse)

La secrétaire, justement :

Êtes vous claustrophobe ?

(moi) absolument ! Alors je veux qu’on m’endorme ! Je veux qu’on m’endooooooooorme !!!!

(elle, toujours aussi souriante) (penser à lui amener des bonbons la prochaine fois, pour sa gentillesse) désolée mais on ne peut pas vous endormir. Par contre vous pouvez vous faire accompagner.

(moi) ah ? quelqu’un peut rentrer avec moi dans la petite pièce ?

(elle) oui, je vais vous donner deux questionnaires, un pour vous et un pour la personne accompagnante.

Mardi 22 juillet, le soir

La nounoune (moi), qui est conne, qui n’a toujours rien compris demande à son joint s’il peut prendre une journée pour l’accompagner la semaine prochaine. Après tout, on se marie pour le meilleur et pour le pire. Le truc, c’est que lui il a dû imprimer que la première partie(et à sens unique).

Donc, Macho Man : toujours non.

Moi (faisant des grands gestes avec mes bras et mes jambes) moi j’ai toujours été là pour toi, j’ai partagé tout ton pire ! Et toi tu ne partages que mon meilleur !!!!!!

Macho Man : arrêtes ton cinéma, tu es complètement folle, c’est ton père qui t’a traumatisée.

Fin du dialogue. Il a épuisé toutes ses batteries pour un mois (comme dirait notre fils)

Bonjour le soutien. Diane dit que le soutien c’est comme la cerise sur le sundae. Bon, ben j’ai pas de cerise et pas de gâteau non plus. On va faire avec.

Allez, haut les cœurs.

Je rappelle ma taxi.

(elle) Bien sûr que je vais vous accompagner.

(moi) et rentrer dans l’hôpital avec moi ?

(elle) mais bien sûr, j’ai bien vu ce matin au retour que vous étiez angoissée

(moi) et, heu.. rentrer dans la petite pièce d’IRM ?

(elle) mais oui. Mais oui. Bien sûr que je ferai ça pour vous.

Ah purée ! Ma taxi m‘èèèèèèèème !

Comme dit ma sœur quand je lui ai raconté ça, "eh bien elle est drôlement sympa ta taxiwoman !! En fait non, elle est normale, c’est-à-dire HUMAINE !! Ce qui est triste c’est que tout le monde devrait agir ainsi mais que quand ça arrive, on trouve ça extraordinaire .. Ya vraiment plus beaucoup d’humanité dans ce monde .."

Samedi 26 juillet

Coup de fil à Diane du Québec :

(Diane) oh Nadèèèèèèèèèège, ya deux jours j’ai pensé à toi !

(moi, émue) ah ?

(Diane) oui figures toi que je suis allée manger une crêpe !

(moi) ah ? Tu penses à moi quand tu vois une crêpe ?

Sympa, les copines.

(à suivre)

29 juillet 2008

histoire d'un sein (3e épisode)

28 juillet 2008

Je vous remercie infiniment de votre soutien, de votre réconfort, de vos mots, de vos bisous, à mon tour je vous en fais plein (des bisous, pas des réconforts) enfin je vous fais des réconforts aussi si vous voulez

de toutes façons, comme j'ai dit à Clo tout à l'heure, enfin plutôt comme j'ai dit à Madone de la Source (hein que Madone de la Source c'est autre chose que Guern de Bé ? hein ? hein Fazounette? hein Mollie Jolie ? hein Isanoune? hein Bridgeoune ? hein Dianouille ?) oui donc, j'ai décidé de chanter à tue tête à l'hôpital pour penser à rien !

VOI-LA ! (on verra si l'accueil reste accueillant..)

bonne soirée et à bientôt !

29 juillet

Ma taxi et moi, on arrive donc ce matin à l’hôpital avec chacune notre petit questionnaire (ya pas mal de conditions pour rentrer dans la petite pièce d’IRM, et entre autre de ne pas porter de soutien gorge. Bon je ne vais pas commencer par vous faire esclaffer de rire en vous disant que pour moi ya pas de problème. Ma taxi par contre avait mis une jolie petite tunique sans rien dessous. <<<>>>> ma taxi m’èèèèèèèèème !, oui et donc aussi, par exemple, pas de maquillage, ce qui m’a déprimée car je voulais justement leur faire une très forte impression en plus de leur chanter quelque chose)

Et nous voilà à l’accueil.

Ce n’était pas la même secrétaire que l’autre fois.

Elle, c’était plutôt genre "chui bonne pour un contrôle fiscal "

Je lui présente nos beaux questionnaires et elle me fait :

" Madame ne rentrera pas avec vous"

" ah ? " réponds-je, démontrant une fois encore mon extradinaire capacité de répartie

" personne ne va rentrer avec vous, même pas le docteur" (quel dommage .. il est pas mal)

Puis, de sa voix aussi douce que du papier de verre elle ajoute :

" on vous a dit qu’elle allait pouvoir rentrer avec vous ? "

Moi : " ben oui"

La secrétaire marque une pause pour augmenter l’effet dramatique puis lâche : " eh ben non"

Moi :" ah "

Bon, j’ai été un peu déstabilisée sur le moment, mais finalement je remercie la gentille secrétaire qui m’avait laissé croire cela possible, car je ne me suis pas angoissée là-dessus inutilement !

Après relativement peu d’attente nous voilà dans le " vestiaire" où ma taxi a le droit de venir. Je lui fais donc un beau streap tease (le questionnaire servait à rien, en fait faut tout enlever !) après quoi le médecin est venu poser un cathéter pour mettre la potion magique, enfin plus exactement il a cherché un endroit sur mon bras qui n’avait pas brûlé.

Oui parce que la veille, pour me remonter le moral, je me suis fait un gâteau. Comme le moral était très bas, le gâteau était énorme. Et comme je suis aussi adroite que bonne cuisinière, jme suis brûlée à chaque fois que j’ai testé la cuisson, qui n’en finissait pas ..

Oui alors donc, me voilà avec un seyant truc bleu transparent, la petite culotte que j’ai eu le droit de garder et l’aiguille plantée dans mon bras.

Puis une dame, à qui je ne manque pas de redire que j’ai peur, m’emmène dans la fameuse petite pièce qui me terrorise depuis 8 jours. Finalement vu qu’on m’a fait enlever mes lunettes, j'ai rien vu. Je n’ai aucune idée de ses dimensions (je parle de la pièce, pas de la dame)

La dame me demande alors de m’allonger sur un lit qui m’a l’air plutôt confortable, ma foi, et de placer mes seins dans deux trous qui en auraient contenu 4 comme les miens.

Ah.

Comme je vous l’ai déjà dit, allongée je suis plate (que ce soit recto ou verso). Alors pour faire rentrer les seins dans les trous, encore eut il fallu qu’ils y pendassent. On a dû creuser sévère. C’est là qu’on prend la mesure des bienfaits du yoga, je me suis contorsionnée, la dame a poussé. Han ! Han !

Bon, ça y est.

Après quoi, elle me met un casque sur les oreilles. Hm, ça s’annonçe bien ! c’est sûrement de la musique douce pour accompagner la chansonnette que j’ai décidé de leur pousser !

Ben pas du tout.

C’est pour atténuer le barouf que paraît-il, l’appareil ne va pas tarder à faire.

Bon, me voilà en place.

Ya plus qu’à faxer.

Là, j’avoue, je suis pas trop tranquille.

Je lui demande si elle va venir me rechercher après.

" non non, je vous laisse là une semaine "

Misère.

Ça bouge.

Le lit sur lequel je gis rentre dans l’anneau.

Lelisurlekeljegirentrdenlano !!!!

Bon, que fais-je ? Chante-je tout de suite?

Au lieu de ça je lui demande si au bout, c’est OUVERT (nonobstant le fait que de toutes façons je vois pas le bout puisque je suis à plat ventre, la tête posée sur le côté). Toutefois, cette adorable personne se place de l‘autre côté de l‘anneau et me fait youyouh ! pour me montrer que c’est pas fermé. Après quoi elle sort de la pièce en me disant de me détendre.

Je ne suis pas quelqu’un de contrariant, moi, non, vraiment pas. Jme suis tellement détendue que çà m‘a réveillée quand l‘appareil s‘est mis en marche (c’est en effet très bruyant). Bon, j’aurais peut être pas dû reprendre un xanax à l’hôpital, alors que j’en avais pris un ce matin et un cette nuit.

Et un hier soir.

Conclusion : dans ce truc, pour se détendre c’est zéro. Ya qu’un truc à faire : rien. Çà s’est très bien passé car rien, je sais particulièrement bien le faire.

La même gentille dame est venue me réveiller quand c’était fini, elle me retire le cathéter.

(moi) vous voyez que fallait pas être inquiète !

(elle) ??

(moi)  .. je n’ai pas bougé pendant l’IRM !

Et voilà qu‘à l’aide d’un coton imbibé de je ne sais quoi, elle se met à frotter avec vigueur toutes mes traces de brûlure. Je dis rien (le quadruple xanax a dû aider) mais misère ! elle me fait mal !

Bon, quand elle a fini de me peler le bras elle me fait :

" oh ! mais c'est des brûlures ! Je croyais que c’était des traces de sang séché !" (et une nounoune de +, une !)

Bilan : Clo avait raison, passer un IRM c’est de la gnognote et ça fait pas mal.

Par contre faut pas espérer s’y détendre ou chanter.

Bon, je vous raconte la suite demain car là j’ai sommeil, je me demande si je fais pas une surdose de xanax..

28 juillet 2008

Histoire d'un sein (fin)

fin de mes aventures médicales :-)

1PICT5321

Bien alors je vous fais un résumé de mes pitites misères (à lire accessoirement ici ) :

au cours de ma dernière mammo de contrôle, la sénologue découvrit des petites bouboules, qu’elle se mit en devoir de ponctionner avec une application qui frise l’admiration. Elle m’avait recommandé par ailleurs d‘aller passer un IRM. La peur m‘avait mise dans un tel état d’altération que je m’étais mise à ahaner : chuijmalade?

 

2XV

Doajvrémanpassécettihéreme ?

ochkour, jeune séplusskejdoafère !

Heureusement, Clo sur son cheval blanc m’avait dit :

(Clo) t’as pas à avoir peur. C’est dla gnognote et ça fait pas mal.

(moi) mouais. Ben c’est pas parce que ça fait pas mal que j’ai pas peur.

(Clo) s’apitoyer sur soi-même, c’est bien la pire des choses à faire !

Finalement, Clo avait raison sur (presque) tout :

 

c’est dla gnognote et ça fait pas mal !

(Molinia) si je dois passer un IRM un jour, ton témoignage m'évitera de flipper ....trop. Je te fais pas une confiance aveugle quand même. Je pense néanmoins que tu es très bien comme cobaye. Dis, si on me prescrit un petit examen, tu voudras bien passer le même un peu avant ? juste pour me rassurer.

(celui qui a inventé le concept de la solidarité fémininine, j‘aurais deux mots à lui redemander de définir..)

(moi) l’IRM n'est pas douloureux mais c'est impressionnant, surtout cet horrible boucan des ondes qui se choquent..

3vache_

(Clo) Mon joint ne m'a jamais dit que ça faisait du bruit...Peut-être qu'il est sourd...Je viens de le lui demander (pour le bruit) et il me dit qu'il parle...! Il t'a pas parlé à toi ? ça a l'air vraiment très amusant l‘IRM...

(moi) oui, absolument, ça parle. J’ai pas pensé à te le dire parce qu’à côté de mon joint, même un mur est bavard.

(Boutoucoat) vaut mieux un joint qui dit rien qu’un joint comme le mien que quand il dit non , c' est oui ...heureusement car 9 fois sur 10 il dit non, conclusion : il dit toujours oui !!!!

(Clo) Mon joint à moi, il dit non tout le temps et ça finit toujours par être oui. Quant à moi, quand je dis non, c'est non...Et oui, c'est oui. Mais peut-être que c'est moi le joint et mon joint est ma jointe.

(moi) ah c’est très intéressant ça. Ça veut dire que pour savoir si tu es une jointe, il ne suffit pas que tu aies un joint.

(Fazou) absolument. Il peut arriver de nos jours qu’un joint vive avec un autre joint. Donc toute la démonstration tombe par terre !

(Mifa) oui, surtout que notre génération n'a pas appris à cerner les hommes, par exemple on en attend trop. Ce doit être nous les égoïstes.

(Mamalilou) égoïstes ? vous plaisantez les filles ! Nous, on est normales : on veut que les joints soient tendres, riches, démonstratifs, qu’ils aient une voiture, une grande maison, de l’humour, de l’intuition, de l’intelligence, de la compréhension, et qu’ils soient sincères et gentils ! C’est pas le bout du monde quand même !

(Diane) oui enfin pas trop trop de choses gentilles parce que les beaux parleurs juste intéressés par la chôôse, on n’en veut pas !

(Fazou) ben oui quoi, on leur demande pas la lune quand même ?

(moi) c’est pas compliqué d’être doux et câlin non ?

(Mamalilou) .. et de deviner tous nos désirs ??

(Mifa) tu parles !! en plus faut tout leur dire !!

(Fazou) et eux, oui à chaque fois qu’est-ce qu’ils veulent hein, qu’est-ce qu’ils veulent ?

(Molinia) Pour rire un peu : le mien a dû faire une prise de sang (de routine) la semaine dernière, il était mourant ! J'aurais dû sourire et le cajoler mais ça m'a énervée, au lieu de ça je lui ai dit "appelle ta mère" mais il n'a pas osé (devant elle il doit être digne).

(Fazou) eh oui les filles.... ya plus de joints ....

(Clo) à propos de prise de sang on t'a pas fait la piqûre qui brûle ? (en fait, je m'étais trompée, c'est pas froid qu'elle fait, c'est chaud...)

(moi) si bien sûr que j’ai eu la piqûre. On sent rien du tout. Faut dire que j’avais le bras tellement brûlé que ça aide.

(Molinia, inquiète) BRÛLÉ ??? ah ?

(moi) t’inquiètes. C'était pas la piqûre, c’était le gâteau.

(Clo) comment tu fais pour te brûler le bras avec un gâteau ???

(moi) ben la veille, pour me remonter le moral, je me suis fait un gâteau. Comme le moral était très bas, le gâteau était énorme. Et comme je suis aussi adroite que bonne cuisinière, jme suis brûlée à chaque fois que j’ai testé la cuisson, qui n’en finissait pas

(Clo) ouuuuuuuuuuuuuuuuuuf. Tu me rassures !

(moi) merci de ta compassion, Clo..

(Fazou) et donc, finalement, le résultat de cet IRM ?

(moi) ben justement, j’ai failli pas l’avoir. Après avoir passé l’examen, il y a eu soudain une espèce d’agitation fébrile régner au sein de l’accueil (qui n’était plus du tout accueillant entre nous soit dit) le médecin qui avait pratiqué l’IRM allait, venait, la salle d’attente se remplissait de personnes que la secrétaire affolée renvoyait au fur et à mesure, si bien qu’au bout de vingt minutes, je suis allée la voir pour lui demander si j’allais avoir mes résultats bientôt. Et là, j'ai vu dans ses yeux.. comment dire .. comme une lueur d'angoisse. Quelque chose du genre " il fallait que ça tombe sur moi!''

(elle) ben, ....c’est-à-dire que l’IRM est tombé en panne ..

(moi) ah ? J’ai pas chanté, pourtant.

(elle) Regardez, je suis en train de demander à toutes les personnes qui avaient rendez vous de rentrer chez elles..

(moi) ah.

(elle) ....il faudrait que vous repassiez plus tard ...

(moi) ah.  .. et je dois repasser quand ?

(elle) aucune idée. Les voies de l’IRM sont impénétrables. Mais dès que c’est dépanné je vous appelle pour que vous veniez chercher le compte rendu..

(moi) mais je m’en fiche du compte rendu moi ! Ce que je voudrais c’est que le docteur me dise ce qu’il a vu à l’examen !

(elle) ben oui, mais il peut pas vous le dire parce que vos clichés sont coincés dans l’imprimante.

(moi) coincés ?? ah bon ???

(elle) oui. C’est la première fois qu’il nous arrive un truc pareil.

(moi) et vous pouvez pas tirer dessus ????

(le docteur, alerté par mes cris) ah, madame Nounoune, ma secrétaire vous a expliqué ! Vous êtes coincée dans l‘imprimante !

(moi) oui, ben justement, je suggérais à votre secrétaire que vous me tiriez !

(le docteur) désolé, c’est contraire à la déontologie médicale de tirer les patientes.

(moi) bon. Souaaaaaaate. Quand dois je revenir, alors ?

(la secrétaire) en fin de journée.

Et juste au moment où je m’apprêtais à quitter le service radiologie, je pose la main sur la poignée, et là, alléluïa, miracle, j’entends le barouf de l’IRM, la machine avait craché mes clichés !

En plus, tous super rassurants!

4snoopy

Je vous avoue, je m’étais demandé si j’aurais continué à écrire sur ce blog si j’avais appris que j’étais malade, mais comment n’aurais je pas relevé le défi, bien entourée de toutes mes nounounes comme je le suis ????

5vachlech

7 avril 2008

comme un chaton

7_av_comme_1_chaton

(Diane) Quind j’vois Papa je n’peux jamais m’arrêter de l’imbrasser, je m’mets à l’imbrasser dix fois d’suite, l’autre fois je l’voyais lever un doigt, puis ensuite deux doigts puis ensuite trois doigts et à quelque part c’est sûr il était en train de compter les baisers que j’lui faisais ! si tu savais comme il a chingé depuis qu’il a eu son accident vasculaire, avint il appréciait pas de se voir vieillir, il avait les larmes aux yeux tandis que là, c’est encore lui, i a des souvenirs, il est pas végétal non plus c’est le même mais en tout doux, comme un ptit chaton qu’t’as invie de cajoler, de caresser, i est comme un infant totalemint dans le momint présint, alors bien sûr y se rappelle des choses, mais dins la minute qui suit il oublie il ne se préoccupe pas de demain, il vit au présint ! Des fois il va savoir quéque chose qui l’rind triste mais deux minutes après il est passé à autre chose, c’est vraimint vraimint l’momint présint ! Tu vois quind Maman était encore là c’était tellemint tellemint douloureux parce qu’elle avait tellemint conscience de son emprisonnement de sa déchéance, elle perdait pas la mémoire çà n’a pas d’allure mais elle n’pouvait plus parler elle n’entendait presque plus rien elle n’pouvait plus voir elle ne marchait plus mais elle aurait été déchirée de mourir en laissant Papa tout seul. Tu sais y étaient tellemint proches ces deux là, commint te dire. Maman, çà a toujours été celle qui fait croire que Papa était le pilier alors qu’in réalité Papa s’accotait sur elle, et puis ils faisaient un tellemint beau couple, alors quind Maman est tombée malade, elle savait qu’mon père ne pouvait pas vivre sans elle. Elle était. Commint dire.

Elle était sa source de vie.

Mais quind elle a perdu ses capacités elle savait qu’elle ne pouvait pas le laisser. Elle savait qu'mon père ne pouvait pas vivre sins elle. Des fois, on allait les voir et on voyait que Papa tenait la main de Maman, c’était correct il lui donnait de l’attention. Quind il a eu son accident vasculaire, tu vois tsu il pouvait passer la journée entière sans donner de l’attintion à Maman, c’est comme si. C’est comme si i avait coupé le lien intre les deux, c’est à partir de ce momint là que Papa venait de mourir dans la tête de Maman, tu comprinds elle voulait tellemint tellemint le protéger, le besoin de protection qu’ils avaient l’un envers l’autre c’est ce qui retenait Maman de mourir, et quand Papa a eu son accidint vasculaire, quind elle a compris qu’il n’avait plus besoin d’elle Maman a su qu‘elle pouvait mourir en paix.

4 avril 2008

promenade

c'est ici que j'arrive en quittant ma banlieue..

1

j'avoue, j'aime pas trop le métro.

Alors je marche.

2

Ici, Barbès..

3

çà, çà veut dire que le temps n'est pas trop couvert. Sinon, on la voit pas.(et encore .. j'ai zoomé)

4

ici, Abbesses..

je voulais voir LE MUR DES JE t'AIME, qui se trouve dans le square juste derrière

5

c'est à dire là, sauf que ce square est fermé jusqu'en avril et qu'on n'a pas pu y entrer (c'était le mois dernier)

6

alors j'ai zoomé à travers la grille (comme pour la Tour Eiffel)

7

un relent de mon temps "hippie" sans doute, quand je rêvais qu'on pouvait vivre de paix et d'amour, en autarcie dans une maison trop merveilleuse quoique légèrement en ruine à retaper,

où on aurait cultivé nos propres légumes, élevé nos propres chèvres, planté notre propre drogue illicite arbre fruitier,

et surtout on aurait fait l'amour entre nous mêmes à raison de 9 garçons pour 2 filles.

Et puis on aurait eu beaucoup d'enfants qu'on n'aurait jamais habillé pour pas qu'ils se mettent à kiffer les marques ni à suivre les modes de p' de ta race, et on ne se serait jamais disputé ni dénigré ni rien parce qu'on aurait fait que s'aimer et se respecter autrui.

8

Cà aurait été le bon temps

25 mars 2008

ménage de printemps

(Clo) je n’attends d’aide de personne, je tiens à le préciser, néanmoins si quelque âme charitable passant par là pouvait me donner une réponse précise à mon problème de rangement je lui en serais éternellement reconnaissante !

(Dicky) Bon le problème est : qu’est-ce qui doit être rangé et qu’est-ce qui ne doit pas l’être ?? On pourrait penser à priori que tout doit l’être, donc le tri va être difficile.

(Isa) pour ma part je prends du siporex, je le sculpte en forme de galet avec un couteau, je le caresse sauvagement et rugueusement avec un papier de verre (perso j'aime bien le résultat mais pour nettoyer la poussière c'est pas le top ...) d’ailleurs je me demande pourquoi quand je fais çà, mon zhom se tient éloigné ? ... chai pas pourquoi...

(Dick) c’est parce que ton homme ne connaît pas intimement les produits d’entretien. Ils sentent bon, ils sont très sophistiqués, mais surtout ils possèdent une caractéristique que seule une longue et terrible psychanalyse m’a fait comprendre : ils sont le symbole de la SOLUTION ! Avec les produits d’entretien, un PROBLEME = une SOLUTION !! Dans la vie, un PROBLEME = un PROBLEME.

(Brie) peut être. Mais tu m‘enlèveras pas de l‘idée que le rangement et le ménage sont le résultat de l’huile de coudes plutôt que la conclusion d’une pensée raisonnante !

(Sylvie) ouais, Brie a raison, le ménage naît de l’expérience !!

(Fazou) évidemment ! c’est seulement pour lui donner un fondement logique que les prémisses sont puisées dans le produit d’entretien !

(Clo) sans compter que tous ces produits bouzillent la planète !

(Mollie) pff, faites comme moi, préoccupez vous uniquement de votre jardin, et votre vie en sera transformée. Regardez par exemple, le bambou sacré que je viens de replanter, il est tellement content qu’il re-pousse de plus belle ! Bon évidemment il a fallu longuement négocier, il s’était habitué à l’endroit où je l‘avais mis, mais maintenant qu‘il a compris que c‘était pour son bien il se déploie tout en élégance et devient de plus en plus magnifique !

(Dick) C’est bien ce que je disais !! avec les produits d’entretien t’as pas besoin de négocier. Le produit d’entretien non seulement n’a rien à dire, mais il t’offre en plus la possibilité d’exprimer, expulser, projeter ton paysage intérieur ! C’est autre chose qu’un bambou, même amadoué !

(Brie) oui, ben vaut mieux un bambou amadoué que des plants encerclés !

(Fazou) moi je suis d’accord avec Dick, sauf que c‘est avec mon pinceau que je ressens çà. De toutes façons, j‘fais pas le ménage. J’ai pas que çà à faire !! j’ai une expo à préparer, moi !

(Sylvie) j’adhère, j’adhère. Le pinceau, comme la brosse à récurer, est un outil précieux !!!

(Dick) oui, comme la brosse le pinceau permet la recomposition de la perception. C’est dingue, çà, personne ne reconnaît ce phénomène extraordinairement méconnu !

(Isa) c’est peut être que ta brosse est usée. Mon zhom, quand jlui dis, "tiens prends la brosse et frotte sans ménager ta monture" il est grave tenté de ne pas expérimenter.

(Ariaga) ouais, c’est pas donné à tout le monde, le bonheur de se Réaliser en brossant !

(Dick) c’est inouï ce que vous me dites. Alors qu‘en brossant (plus qu‘en aspirant, je vous l’accorde) on se sent ..comment dire ... rééquilibré. Voilà. Rééquilibré.

(Isa) tu veux pas dire déséquilibré plutôt ?

(Dick, les yeux fermés, comme en transes) ... celui qui ose le brossage découvre une sorte de rééquilibrage. La pression de l’extérieur et la frustration de l’intérieur semblent s’unir en une parfaite harmonisation. Le corps se détend. L’esprit se met à babiller. Le Réel devient alors magie sous l’influence combinée ...

(Brie) ... sous l’influence combinée de substances illicites. Tu devrais arrêter les anémones, çà te cuit le cerveau!

(Ariaga, chuchotant ) ne le brusque pas… un homme qui brosse, çà se ménage...

(Dick) j’insiste toutefois sur le fait que l’expérimentation du brossage est une brève thérapie du Réel car c’est enfin le moment où l’individu devient l’égal des conditions dans lesquelles il baigne !

(Isa) purée, t’as raison de le souligner !

(Fazou) ne nous mentons pas : en stricte logique, il y a un fossé entre le ménage et le pinceau. C’est pas le ménage qui va te permettre de sauter par-dessus le fossé aussi longtemps que tu t’en tiens à ce concept simpliste !

(Dick) certes, mais reconnaître que nous sommes comme dans un cercle, et que, par conséquent, il nous faut en sortir pour en voir son aspect tout entier, présuppose que nous sommes prêt à le dépasser. La brosse est l‘outil qui nous fait le dépasser !

(Brie) dire qu’on nous avait caché çà !!!!

(Dick, brandissant son index vers le ciel étoilé) ...Nous devons ré-apprendre le chaos, le hasard, la contingence !!!! Nous perdre pour enfin émerger !!! Nous devons agir à la fois sur le passé, le futur et le présent !!!

(Sylvie) tu me l’as enlevé de la bouche !

(Dick, la voix cassée par l’émotion) ...Ne pas hésiter à dire : "On se brosse la semaine dernière ?", ou bien "Je trouve que Demain il était vraiment temps de se brosser". Pas d’autre moyen de s’en sortir.

(Clo, tirant sur le col de sa robe) heureusement que tu passais par là, sinon c’était foutu : jme serais contentée de passer l’aspirateur dis donc !

20 mars 2008

Démasquée

où que je sois

j'y suis

20_mars

Je suis la reine du moOOOonde !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Commentaires

Je suis bien d'accord....mais...si tu montes à pied, as-tu toujours l'air d'une reine arrivée en haut ?
Je pose simplement la question.

Posté par Molinia, 20 mars 2008 à 19:56

20_mars_2

 

Purée, Mollie, comment t'as deviné ?????

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