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le blog de Ambreneige
realite
5 mars 2012

C'est trop bien !

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On a beaucoup parlé du coucher de Louis XIV et fort peu de celui de l’enfant. C’est regrettable. Parce que franchement, le coucher de Louis XIV, on s’en tape royalement. Tandis que le coucher de l’enfant est une source inépuisable d’exercices de patience et de zénitude. Surtout quand il y en a trois.

Voyez plutôt.

Vos petits-fils ont grandi. L’aîné a même dépassé l’âge de raison. Vous vous croyez en droit d’attendre qu’ils se comportent comme des grands au moment où ils sont censés se laver les dents pendant que vous réinstallez leur matelas dans votre chambre (matelas que vous enlevez tous les matins car il prend toute la place).  

Las ! une fois encore, la réalité est bien amère. Car l’enfant ne connaît pas de répit. Certes, deux d’entre eux sont bien en train de se brosser les dents (et vous n'allez tout de même pas chipoter parce qu’ils crachent sur le miroir au lieu de cracher dans le lavabo). Mais le cadet, le plus coquet des petits garçons qu’il vous ait été donné de connaître, vient de s’apercevoir qu’il s’était décoiffé en passant sa veste de pyjama par-dessus sa tête. Il se met donc en demeure de vider sur son crâne le tube de gel coiffant, ce même gel que vous retrouverez absolument partout, sur les peignes, sur le tabouret de la salle de bain, sur les poignées de porte et même sur votre propre brosse à dents (?). Ca collera partout, une horreur ! mais bref, vous ne le savez pas encore, chère innocente, puisque vous êtes en train de refaire le lit, quand, relevant les yeux, vous voyez votre cher petit-fils avec des cheveux dressés tout autour de la tête comme s’il avait été électrocuté. Après un moment d’attendrissement bien compréhensible (coiffé ainsi, on dirait vous !) la colère vous prend à l’idée que cette pâte visqueuse puisse imprégner le drap fleurant bon la lavande avec lequel vous vous êtes donné tant de mal à enrober le matelas, et vous vous écriez avec toute la merveilleuse autorité dont vous êtes capable : "Va m’enlever ça tout de suite !".

A partir de ce moment commence une scène d’un suspens inouï, puisqu’il s’agit de savoir qui, de l’enfant ou de la mère-grand, va céder le premier, pendant que les deux autres garçons, les dents étincelantes, viennent d’entreprendre la redécoration intégrale de la salle de bains à grand renfort de shampoing et de dentifrice.

Certains de mes lecteurs, à coup sûr, seront outrés et révoltés de l’insupportable violence de cette description : vous faites la fine bouche alors que vous avez la chance rare d’avoir deux petits-fils artistes (ils ont intégralement repeint la glace avec le dentifrice à la fraise), et un troisième qui est en passe de devenir le plus grand des fashion-addict. Vous ne pouvez néanmoins vous résoudre à suivre à la trace votre coquet cadet et tentez un compromis risqué : "si tu me laisses te rincer la tête je te raconte une belle histoire !".

"d’accord !" rétorque votre loustic devant vos yeux interloqués qu’il ait cédé aussi rapidement (vous craignez le pire).

Et voilà vos trois têtes blondes alignées en rang d’oignons sur le lit, dont une a maintenant les cheveux qui dégoulinent sur votre couette. L'émotion vous étreint devant tant d'innocence, alors qu'ils lèvent vers vous leur petit visage angélique.

Vous cherchez donc quelle belle histoire pourrait plonger les chers petits dans de beaux rêves lorsque Petit-Fils aux Cheveux Mouillés s’écrie : "L’his-toire de Jeanne-d‘Arc ! l’his-toire de Jeanne-d’Arc !!!!!!!"

(vous) ??????

(son frère aîné) oh ouiiiiiiii Mamy, l’histoire de Jeanne d’Arc !!!!! elle s’est fait brûler, c’est trop bien !

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29 janvier 2012

Réalisme

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Sans être pessimiste, je demeure réaliste =

 plus le temps passe...ben, heu, plus le temps passe !!

Khayaa

8 mai 2011

conjugaison virtuelle

1

 

je t’écris

tu m’enchantes

tu me lis

il me hante

 

je m’approche

tu recules

on s’accroche

ça bascule

 

je t’en veux

tu reviens

on se manque

mais on tient

 

on se voit

elle me hait

il me ploie

on se plaît

 

on se lit

tu m'écoutes

on s’écrit

et on doute

 

il me lie

on s'apprend

on échange

et on change

6 mai 2011

des petits glings

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Une relation « virtuelle » peut-elle bouleverser une vie ? une relation essentiellement composée des petits glings qui annoncent un nouveau message, de rêveries, d’espérances, d'idéaux ? une relation dont on ne sait jamais où elle va nous mener, même si on espère bien que cela nous y mènera ?

14 avril 2011

vieille retraitée

Qui dit vacances scolaires dit petit-fils-sitting. Ce qui, en soi, est une source inépuisable de joies infinies, comme le savent toutes les grand-mères. Sauf peut-être si, dès le premier jour des vacances, votre fille s’octroie un petit détour (imprévu) à l’hôpital et que la source inépuisable de joies infinies se transforme en torrent obligatoire se déversant sur le cours tranquille de votre vie de vieille retraitée (dixit l’aîné, 7 ans).

Et la dure réalité vous saute aux yeux :

alors que l’un des enfants est dans le jardin,

que le deuxième, de la fenêtre de la chambre à l’étage, lui lance des projectiles tous plus hétéroclites les uns que les autres (qui atterrissent chez le voisin qui les rajoute en grommelant sur la pile qu'il avait commencé au temps béni où votre fils était un turbul calme petit garçon),

que le troisième saute sur les marches hautes de l’escalier au risque de se fracasser le crâne à chaque instant en tombant la tête la première,

que vos hurlements fermes injonctions restent sans effet aucun (si ce n'est celui de vous déprimer gravement),

la dure réalité, disais-je, vous saute aux yeux :

oui,

grd_mere_crie

vous êtes devenue une vieille retraitée.

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21 février 2011

La vraie vie

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Ma p’tite bedoume. Ça m’est revenue d’un seul coup : ma Marraine m’appelait "ma p’tite bedoume" . Surprenant que dans ce blog élevé à la gloire de toutes les nounounes de Frince et de Québec ce terme n’avait encore jamais été mentionné (une bedoume, c’est une nounoune à la mode suisse).

À ma décharge, ayant été nourrie au lait chti-franco-suisse, je n’ai réalisé que j’utilisais des mots "pas français" que lorsqu’on a commencé à me dire des trucs comme : "rapercher ? routrouiller ??? bateuiller ?? kézako ? "

Ben la p’tite bedoume, elle commence à s’ennuyer de vous. Ben voui.

Oh bien sûr, on entend souvent : internet addiction, internet poison. Internet c’est de l’illusion, du vent, c’est pas la réalité. La vraie vie est ailleurs.

Taratata.

La vraie vie n’est pas ailleurs. En tout cas pas pour moi : c’est peut-être paradoxal, mais ma vraie vie, c’est ici qu’elle commence.

En fait, il y a cinq ans, quand ma sœur a commencé à m’en parler (puisque c’est elle qui m’a entraînée dans cette débauche, comme elle a toujours fait toute sa vie)(vous le savez, moi je suis super chaste et pure, mais mon drame c‘est d‘être trop influençable) - donc, quand ma sœur a commencé à me harceler pour que je fasse un blog, j‘étais en train de m’étioler dans une vie super cadrée, super rigide... une vie dont par exemple, la danse était exclue !!! Ô Papa, toi qui aimais tant danser, toi qui me portais dans ton univers aérien, léger, en sifflant de tout ton cœur, comme tu sifflais bien Papa au rythme de n’importe quelle musique ! Quand on aime danser on danse sur tout. Mon père était comme ça. Bah moi aussi. C’est pour ça que tout le monde se moquait quand je dansais sur du rap dans ma cuisine, ben tant pis !

Mais bon, le problème c’est que je m‘enfermais pas seulement pour danser ..

Et puis il y a eu l’écriture. Mon Dieu, l’écriture. On peut dire que ça, je vous le dois vraiment.

En fait, sur mes premiers blogs, je faisais de petits pas timides.. (et trébuchants. Vu comment j’étais pas douée pour les manips).

Je me demandais : hm ? Qu’écrire ? Que ne pas écrire ?..

Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre.. Pour peu qu’on lui permette de vivre, évidemment.

Or, pour lui permettre de vivre, ça vous l’avez fait vivre ! C’est vous qui m’avez encouragée, donné confiance en moi, et grâce à vous mon écriture a gonflé, toute fièrote !!! parfaitement : j'ai une écriture gonflante !

Oui donc, internet m’a permis de rencontrer des gens formidables : vous ! Certains d’entre vous m’avez fait l’immense privilège de venir jusqu’à Paris pour me voir (et vous avez bien fait, car je mérite le détour ;-))), et je vous en remercie encore, car c’est rien que du plaisir et du bonheur ces moments partagés avec vous, et surtout des moments de rigolade, et j‘espère bien qu‘il y en aura d‘autres !

Bon, je vais arrêter là ma séquence émotion, parce que ça va cinq minutes !

..pis comme dirait l'autre,

pour aller de l’avant,

faut savoir s’arrêter !

29 janvier 2011

assume !!!!

adeline_2_ans

Toutes les petites filles font des jeux de rôles. Je n‘ai donc pas été étonnée que la mienne soit particulièrement douée dès son plus jeune âge pour se mettre en scène (j'ai mis ça sur le compte de gênes exceptionnels)(maternels, il va se soi).

Pour ses huit ans, je l'ai inscrite aux cours de théâtre en me disant que bon. Comme tous les enfants l’année prochaine elle va vouloir faire autre chose, de la danse africaine ou du paint-ball.

PICT3735Adeline_arbre

Ben pas du tout. Nous en sommes restés au théâtre, et ça fait vingt-six ans que ça dure.

Adeline est fâchée avec l’orthographe. Elle ne sait pas où est Bordeaux et mélange toutes les périodes de l’histoire de France. Mais elle a toujours su parler parfaitement le théâtre.

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Le théâtre est sa respiration, son évasion, son exutoire, le théâtre est sa passion.

2Adeline25

Elle déroule avec un léger humour qui lui vient de je ne sais qui toutes sortes de scénettes avec un naturel qui fait regretter de ne pas pouvoir la filmer de manière permanente.

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Et pourquoi vous raconte-je ça ?

Eh bien parce que.

La semaine dernière, alors que nous devisions gaiement autour d’un thé, ma fille aînée mon fils unique et moi, me voilà partie dans une de mes crises de fou rire inextinguible autant qu’incongrue (le genre de crise de rire déclenchée par un truc qui n’a aucun rapport avec la choucroute) (bon ceci dit, vaut mieux ne pas attendre d’avoir une raison de rire de peur de mourir sans avoir ri, comme dirait l'autre).

Et Adeline (qui comme moi, "rigole tout le temps") super sérieuse me fait :

" Tu sais pas Maman, ce que m’a imposé mon prof de théâtre sur scène la dernière fois ???!! que je ne devais absolument pas rire !!!!

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... même pas sourire !!!!!!!

Ben oui" a-t-elle poursuivi, " parce que quand on rit, c’est souvent pour cacher les choses douloureuses que l’on ressent. Alors mon prof m’a dit " Adeline, assume ! ..

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.. assume tes ressentis !!!!"

Franchement, ça m’a fait comme une douche froide. Du coup, j’me suis mise à pleurer.. (c’est aussi une spécialité de famille de passer du rire aux larmes..).

Finalement, en y repensant le lendemain (autant dire à la vitesse de l’éclair) j‘me suis dit comme ça que son prof n’avait peut-être pas tort. Rire ne permet-il pas, souvent, de masquer une émotion désagréable ou douloureuse pour faire bonne figure ?

1facebook

Hein ??

Z’en pensez quoi ?

4e, 7e et 8e photos : extraites du One Whoman Show de ma fille, il y a deux ans.

27 janvier 2011

le vrai Mozart

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Un soir où ma fille et ses fils regardaient chez moi "Le grand show des enfants", un des jeunes chanteurs qui avait choisi un morceau de la comédie musicale Mozart, s'est vu la surprise d'être accompagné par les interprètes en personne de cette oeuvre.

Ma fille cadette, pleine d'enthousiasme, à ses fils :

waouh !!! vous avez vu ! il chante avec le "vrai" Mozart !!!

A quoi son aîné (7 ans) lui rétorque le plus délicatement possible :

Maman .. tu sais .. le vrai Mozart .. ça fait longtemps qu'il est mort !

4 novembre 2010

accepter

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Qu'est-ce que ça veut dire,

accepter

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21 octobre 2010

le bonheur est dans le près

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"Le bonheur est dans le près (de quelqu’un)", dit Frédéric avec humour.

Eh bien je crois que c’est vrai. Je crois même que du coup, c’est le plus gros de nos soucis.

Ben oui : vous en connaissez beaucoup, des heureux dans le près qui se réveillent un beau matin en clamant d’une voix claire : "Aujourd’hui, je sais pas quoi faire.. tiens, et si je me détachais ?"

Parce qu'en réalité, le détachement, on commence à y songer seulement quand le près s’éloigne.

Qu’on se retrouve tout(e) seul(e) comme un(e) cloch(e).

C’est là qu’on se dit : m'en fous, pfffff ! même pas besoin, du bonheur dans le près !

Le truc, c’est juste de pas se poser de questions .. de pas se demander si on aurait toujours envie de se détacher si le loin était encore près ..

10 septembre 2010

Comment ne plus l'aimer ?

Une_affaire_conjugaleIl y a les livres dont j’entends parler. Il y a ceux que j’achète les yeux fermés parce qu’ils sont d’un auteur que j’aime.

Et puis il y a les autres. Ceux qui me cueillent et qui, parfois, sont de merveilleuses surprises.

Celui-là m’attendait benoîtement dans la librairie de ma ville. En plus, il était tout seul comme un ptit malheureux (ma librairie étant une toute petite librairie..)

Je l’ai lu d’une traite. C’est la première fois que je lis quelque chose qui se rapproche autant de ce que j’ai vécu et qui le décrit avec une telle acuité. Alors, quand j’ai cherché sur le net qui est cette Éliette Abécassis et que j’ai découvert certaines commentatrices de son livre qui disaient que l’histoire est peu crédible et/ou à vomir, moi je dis : "Bienheureuse es-tu, et puisses-tu ne jamais connaître ça !"

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Pour bien faire il faudrait commencer par divorcer. Et se marier ensuite. On ne connaît pas un homme dans le mariage. Tout cela nous égare vers des chemins qui ne sont pas ceux de la connaissance mais ceux de la vie. Non. La seule façon de connaître vraiment son conjoint, c’est le divorce. Là, on prend la pleine mesure de sa qualité humaine, morale, psychologique.

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Il existe deux types d’hommes, indépendamment de l’orientation sexuelle : ceux qui aiment les femmes, et ceux qui ne les aiment pas.

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Pour moi, c’était une décision impossible à prendre : celle de ravager la vie de mes enfants, celle de voir à jamais leur conception de l‘amour et du couple saccagée, leur idéal à jamais piétiné. Celle de se dire qu‘on s‘est trompée, qu‘on a choisi le mauvais époux, le mauvais père, le mauvais homme. Celle de comprendre que l‘amour n’est qu’une illusion, une névrose, une anecdote estivale.

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Comment avais-je pu autant le surestimer, et me sous-évaluer à ce point? Comment avais-je pu m’aimer aussi peu ? Comment avais-je pu l’aimer ? Et comment ne plus l’aimer ?

 

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Il y a des gens qui profitent de votre malheur pour vous saigner à blanc : ce sont les avocats. Il y a des policiers ratés qui jouent les agents secrets : les détectives. Il y a des gens naïfs qui font semblant d'être plus intelligents que les autres : les médiateurs. Il y a ceux qui ont échoué à faire tous les métiers précédents : les notaires. Il y a ceux qui s'acharnent à démolir tout ce qu'ils ont construit, maison, couple et enfants : les maris. Et il y a celles qui se laissent prendre par tout le monde : les femmes.

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Dans la maison, quelque chose avait changé avec son départ. Au début, je n’arrivais pas à définir ce que c’était. Puis, je compris, c’était son odeur. La maison sentait le frais, la lessive, l’air pur. Je respirais l‘air de la liberté. Et pourtant mon esprit n’était pas libre. C’était comme si je ne pouvais pas me passer de lui, comme si je n’arrivais pas à faire le deuil, (*) non pas de notre relation, mais de lui, de son existence. Un lien terrible m’attachait à lui, ou plutôt à l’idée de lui - un lien à côté duquel l’amour n’était qu’un fêtu : le lien de la victime à son bourreau. Il n’y a pas de nom pour décrire cette relation, qui pourtant est réelle, et qui s’apparente au syndrome de Stockholm : le lien victimaire.

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* NDA : après m’être séparée de mon mari, j’ai continué à porter mon alliance plus d’un an, jusqu’à ce qu’un jour, une amie me le fasse remarquer : je ne m’en étais même pas rendue compte ..

PS la première photo d'église est celle d'Ermont (Val d'Oise) et la seconde a été prise à Plérin (Côtes d' Armor).

31 juillet 2010

ne jamais oublier

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Elle m'avait dit : "Vous devez avoir sans cesse en tête le mal qu’il vous fait, même et surtout lorsqu’il est "gentil". Vous ne devez jamais oublier que tout de suite après, vous allez prendre une grande baffe."

Finalement, je crois qu'elle avait raison.

1 juillet 2010

qu'est-ce que la réalité ?

Sans_titre

le débat est ouvert (<== clic clic)

;-)

1 juillet 2010

sans d :-)

realite

20 juin 2010

NON

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Les souffrances liées aux histoires se ressemblent chaque fois que notre mental fait le lien entre elles. Mais dans la réalité c'est nous seuls qui faisons ce lien et donc qui avons la possibilité de ne pas le faire.. C'est une forme de lâcher-prise qui dit : NON je ne veux pas revivre cette souffrance donc je m'attache à tout sauf à ce qui parle en moi de cette souffrance dans la situation actuelle.

Lise

19 juin 2010

c'est comme ça

bistrotTu me dis : " Si tu ne peux jamais t’appuyer sur qui que ce soit, c’est parce que la force, tu l'as en toi"

mais as-tu la moindre idée du nombre de fois où, comme Etty,

"j'aimerais que quelqu'un vienne me prendre par la main et s'occupe de moi " ?

12 juin 2010

6 milliards

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4 juin 2010

ce qui importe

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photo perso Amsterdam 2008

J’ai découvert Etty grâce à Frédéric.

Je m’étais d’ailleurs fait la réflexion que c’était absolument surprenant que je n‘aie jamais entendu parler d’elle alors que toute jeune - j’avais 11 ans à peu près - j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui touchait aux victimes de l’Holocauste.

Plus exactement, je n’arrivais pas (je n’y arrive pas plus aujourd’hui) à appréhender l’idée qu’on puisse anéantir une population, des êtres humains, sous quelque prétexte que ce soit. Je suis tout simplement dans l’incapacité de le concevoir. Pourtant je sais que cela existe, que c’est la réalité, je vois les images, je lis les témoignages, mais c’est comme si je ne pouvais pas le comprendre ("comprendre" n’est pas vraiment adapté mais je ne sais pas quel autre mot utiliser).

Pour en revenir à Etty, vous vous demandez peut-être pourquoi je vous serine avec elle depuis qu’elle est entrée dans ma vie.

Eh bien déjà je voudrais vous parler des petits "hasards". Par exemple ses jours de naissance, de déportation et de mort sont les mêmes que ceux d’événement significatif et d‘anniv de personnes qui comptent (beaucoup) pour moi, - personnes que comme par hasard je venais tout juste de rencontrer quand j‘ai découvert Etty -

Ensuite, c’est au moment où les croûtes commençaient à me tomber des yeux que j‘ai rencontré Etty. Je me suis tout naturellement tournée vers elle pour m’accompagner (enfin plutôt l’inverse, c’est elle qui m’accompagnait, bien sagement enfouie dans mon sac pendant que je faisais mes grandes marches de malade mentale)(je ne peux vous dire le nombre de fois que je l’ai lue, et à chaque fois, ce qu’elle disait me "parlait juste" ).

eETTY

En fait, c’est pas du tout ça que je voulais vous dire.. Comme d’hab je suis partie dans tous les sens.

Je voulais réagir sur un truc que Frédéric a répondu sur son blog de Zem, je le cite :

"Etty Hillesum est un bel exemple de personne zen (elle qui pourtant a fini dans un four crématoire parce que simplement elle était juive)".

Si on lit ça alors qu’on ne connaît pas Etty, on peut se dire qu’elle a été déportée comme tous ses autres frères et sœurs en humanité.

Or ça ne s’est pas passé tout à fait comme cela.

Pendant la guerre, les Allemands avaient suscité aux Pays-Bas (Etty était néerlandaise, comme Anne Frank) la création de "conseils juifs" présidés par les notables de la ville.

Au moment où commencèrent les déportations massives en juillet 42, le Conseil juif recruta un grand nombre de nouveaux employés (ce poste leur assurait une protection - tout au moins temporaire). C’est sous l’instance d’un de ses frères qu’Etty a accepté de postuler (à Amsterdam, où elle habitait et où elle a été engagée comme "aide sociale" en juillet 42). Or, elle détestait sa position de privilégiée et en ressentait un profond malaise. C’est pourquoi, lorsque le Conseil décida de détacher une partie de son personnel au camp de Westerbork, elle demanda aussitôt son transfert.

Elle n’y était donc pas en tant que déportée mais de sa propre initiative en qualité de "fonctionnaire". Elle fut affectée à la "Registratur" (où étaient enregistrés les nouveaux arrivants) mais elle faisait en outre office d’assistante sociale.

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Elle pouvait donc entrer et sortir librement de Westerbork, d’ailleurs elle est retournée plusieurs fois à Amsterdam, son plus long séjour hors du camp a duré six mois.

À chaque fois, ses amis la pressaient de fuir, de se cacher. À chaque fois, elle refusait.

"Ce qui importe en effet, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie. (..) Si, au dénuement général du monde d’après-guerre, nous n’avons à offrir que nos corps sauvés au sacrifice de tout le reste et non ce nouveau sens jailli des plus profonds abîmes de notre détresse et de notre désespoir, ce sera trop peu."

Finalement, tout a basculé lors de la rafle des 20-21 juin 43, lorsque ses parents et son frère Misha se sont fait arrêter à leur tour.

Etty_et_Misha

Etty et Misha, qui était pianiste

Etty était (en principe) du côté des "protégés" de la déportation, sa famille était de l'autre côté ..

Qui peut dire la manière dont il aurait réagi dans une telle situation ?

"En apparence, nous étions condamnés à une passivité totale, mais qui pouvait nous empêcher de mobiliser nos forces intérieures ?"

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photo perso Amsterdam 2008

D’autres choses au sujet d’Etty ici. 

31 mai 2010

pendant quelques temps

biche_Brie_26_mai_2010

Quand je ressens le genre d’émotions stériles * que je ressens en ce moment, je me dis qu’il vaut mieux que j’arrête d’écrire sur ce blog pendant quelques temps.

* stériles dans ce que j'ai à partager avec vous.

Mille pardons.

Je vous aime

19 mai 2010

le taureau par les cornes

Gally1

Vous vous rappelez le problème crucial dont je vous ai fait part il y a quelques temps ? J‘ai décidé de prendre le taureau par les cornes (si je puis m’exprimer ainsi) taureau que j’espérais trouver tout naturellement en la personne de mon médecin traitant adoré.

(docteur) bienbienbien, qu’est-ce qui vous amène ?

(moi) eh bien Docteur, c’est absolument dramatique : j’ai grossi ! et pour être plus précise, j'ai grossi de 10 kgs qui se sont TOUS logés sur mon ventre !

(docteur) ah ? aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahbon ? Vous êtes sûre ?

(moi) évidemment que j‘en suis sûre !

(docteur) Franchement c’est pas ça qui saute aux yeux quand on vous regarde..

(moi) oh bah ça évidemment, si faut attendre de ressembler à un éléphant de mer ! Je vais me peser vous allez voir !

(docteur, farfouillant dans ses papiers d’un air distrait) si ça peut vous faire plaisir ..

(moi, debout sur la balance) rhâââââââââââ !!!!!!!!

noackk_face_ag1

(docteur, tranquille pomme chips, daigne venir voir) 58 .. bon ça fait 57,700 sans les vêtements.

(moi) comment ça 57,700 ??????????

(docteur) bon venez vous mesurer maintenant ..

(moi) pour quoi faire ? Vous croyez que j’ai grossi des neurones ?

(docteur, consultant un espèce de truc qui ressemble aux calendriers de prévision de date de naissance) (il croit peut-être que je suis enceinte ?) bon alors 57,7 pour 1m66 .. alors voyons ..

(moi) c’est pas la peine de regarder dans votre tableau, hein !! Les tableaux se fichent pas mal de l’endroit où se mettent les kilos !!

(docteur, fronçant les sourcils comme s‘il cogitait un océan de possibles : diète ? abdos ? régime ?) vingt et un six.

(moi) 26 quoi ???? C’est la date où je commence le régime ?

(docteur) le régime ?? le régime de quoi ?

(moi) ben le régime pour maigrir, tiens !

(docteur) mais c’est une obsession ! Vous êtes très bien comme ça !

(moi) ah bah d’accord !! bonjour la compassion ! Je fais quoi alors ?

(docteur) bah vous faites rien vous êtes à l’indice le plus bas qu’est-ce que vous voulez faire ?

(moi, bougonnant) ffsgdhgnutritionnistehgdhdzeaytyzrr ..

(docteur, avec un léger mais néanmoins audible soupir) bon, allongez-vous que je regarde ce ventre .. (il soulève mon T shirt) bah il est où ?

(moi) quoi iléoù?

(docteur) votre ventre ? Il est où ?

(moi, avec des grands gestes enveloppants) ben là ! Il se voit pas peut-être ??

(docteur) Vous plaisantez c’est pas du ventre ça !

(moi) ah oui ? et si c’est pas du ventre comment vous expliquez que je rentre plus dans mes pantalons ?

(docteur) bah parce que vous les avez achetés trop petits !

Gally2

les dessins sont de GALLY

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