Histoire d'un sein (fin)
fin de mes aventures médicales :-)
Bien alors je vous fais un résumé de mes pitites misères (à lire accessoirement ici ) :
au cours de ma dernière mammo de contrôle, la sénologue découvrit des petites bouboules, qu’elle se mit en devoir de ponctionner avec une application qui frise l’admiration. Elle m’avait recommandé par ailleurs d‘aller passer un IRM. La peur m‘avait mise dans un tel état d’altération que je m’étais mise à ahaner : chuijmalade?
Doajvrémanpassécettihéreme ?
ochkour, jeune séplusskejdoafère !
Heureusement, Clo sur son cheval blanc m’avait dit :
(Clo) t’as pas à avoir peur. C’est dla gnognote et ça fait pas mal.
(moi) mouais. Ben c’est pas parce que ça fait pas mal que j’ai pas peur.
(Clo) s’apitoyer sur soi-même, c’est bien la pire des choses à faire !
Finalement, Clo avait raison sur (presque) tout :
c’est dla gnognote et ça fait pas mal !
(Molinia) si je dois passer un IRM un jour, ton témoignage m'évitera de flipper ....trop. Je te fais pas une confiance aveugle quand même. Je pense néanmoins que tu es très bien comme cobaye. Dis, si on me prescrit un petit examen, tu voudras bien passer le même un peu avant ? juste pour me rassurer.
(celui qui a inventé le concept de la solidarité fémininine, j‘aurais deux mots à lui redemander de définir..)
(moi) l’IRM n'est pas douloureux mais c'est impressionnant, surtout cet horrible boucan des ondes qui se choquent..
(Clo) Mon joint ne m'a jamais dit que ça faisait du bruit...Peut-être qu'il est sourd...Je viens de le lui demander (pour le bruit) et il me dit qu'il parle...! Il t'a pas parlé à toi ? ça a l'air vraiment très amusant l‘IRM...
(moi) oui, absolument, ça parle. J’ai pas pensé à te le dire parce qu’à côté de mon joint, même un mur est bavard.
(Boutoucoat) vaut mieux un joint qui dit rien qu’un joint comme le mien que quand il dit non , c' est oui ...heureusement car 9 fois sur 10 il dit non, conclusion : il dit toujours oui !!!!
(Clo) Mon joint à moi, il dit non tout le temps et ça finit toujours par être oui. Quant à moi, quand je dis non, c'est non...Et oui, c'est oui. Mais peut-être que c'est moi le joint et mon joint est ma jointe.
(moi) ah c’est très intéressant ça. Ça veut dire que pour savoir si tu es une jointe, il ne suffit pas que tu aies un joint.
(Fazou) absolument. Il peut arriver de nos jours qu’un joint vive avec un autre joint. Donc toute la démonstration tombe par terre !
(Mifa) oui, surtout que notre génération n'a pas appris à cerner les hommes, par exemple on en attend trop. Ce doit être nous les égoïstes.
(Mamalilou) égoïstes ? vous plaisantez les filles ! Nous, on est normales : on veut que les joints soient tendres, riches, démonstratifs, qu’ils aient une voiture, une grande maison, de l’humour, de l’intuition, de l’intelligence, de la compréhension, et qu’ils soient sincères et gentils ! C’est pas le bout du monde quand même !
(Diane) oui enfin pas trop trop de choses gentilles parce que les beaux parleurs juste intéressés par la chôôse, on n’en veut pas !
(Fazou) ben oui quoi, on leur demande pas la lune quand même ?
(moi) c’est pas compliqué d’être doux et câlin non ?
(Mamalilou) .. et de deviner tous nos désirs ??
(Mifa) tu parles !! en plus faut tout leur dire !!
(Fazou) et eux, oui à chaque fois qu’est-ce qu’ils veulent hein, qu’est-ce qu’ils veulent ?
(Molinia) Pour rire un peu : le mien a dû faire une prise de sang (de routine) la semaine dernière, il était mourant ! J'aurais dû sourire et le cajoler mais ça m'a énervée, au lieu de ça je lui ai dit "appelle ta mère" mais il n'a pas osé (devant elle il doit être digne).
(Fazou) eh oui les filles.... ya plus de joints ....
(Clo) à propos de prise de sang on t'a pas fait la piqûre qui brûle ? (en fait, je m'étais trompée, c'est pas froid qu'elle fait, c'est chaud...)
(moi) si bien sûr que j’ai eu la piqûre. On sent rien du tout. Faut dire que j’avais le bras tellement brûlé que ça aide.
(Molinia, inquiète) BRÛLÉ ??? ah ?
(moi) t’inquiètes. C'était pas la piqûre, c’était le gâteau.
(Clo) comment tu fais pour te brûler le bras avec un gâteau ???
(moi) ben la veille, pour me remonter le moral, je me suis fait un gâteau. Comme le moral était très bas, le gâteau était énorme. Et comme je suis aussi adroite que bonne cuisinière, jme suis brûlée à chaque fois que j’ai testé la cuisson, qui n’en finissait pas
(Clo) ouuuuuuuuuuuuuuuuuuf. Tu me rassures !
(moi) merci de ta compassion, Clo..
(Fazou) et donc, finalement, le résultat de cet IRM ?
(moi) ben justement, j’ai failli pas l’avoir. Après avoir passé l’examen, il y a eu soudain une espèce d’agitation fébrile régner au sein de l’accueil (qui n’était plus du tout accueillant entre nous soit dit) le médecin qui avait pratiqué l’IRM allait, venait, la salle d’attente se remplissait de personnes que la secrétaire affolée renvoyait au fur et à mesure, si bien qu’au bout de vingt minutes, je suis allée la voir pour lui demander si j’allais avoir mes résultats bientôt. Et là, j'ai vu dans ses yeux.. comment dire .. comme une lueur d'angoisse. Quelque chose du genre " il fallait que ça tombe sur moi!''
(elle) ben, ....c’est-à-dire que l’IRM est tombé en panne ..
(moi) ah ? J’ai pas chanté, pourtant.
(elle) Regardez, je suis en train de demander à toutes les personnes qui avaient rendez vous de rentrer chez elles..
(moi) ah.
(elle) ....il faudrait que vous repassiez plus tard ...
(moi) ah. .. et je dois repasser quand ?
(elle) aucune idée. Les voies de l’IRM sont impénétrables. Mais dès que c’est dépanné je vous appelle pour que vous veniez chercher le compte rendu..
(moi) mais je m’en fiche du compte rendu moi ! Ce que je voudrais c’est que le docteur me dise ce qu’il a vu à l’examen !
(elle) ben oui, mais il peut pas vous le dire parce que vos clichés sont coincés dans l’imprimante.
(moi) coincés ?? ah bon ???
(elle) oui. C’est la première fois qu’il nous arrive un truc pareil.
(moi) et vous pouvez pas tirer dessus ????
(le docteur, alerté par mes cris) ah, madame Nounoune, ma secrétaire vous a expliqué ! Vous êtes coincée dans l‘imprimante !
(moi) oui, ben justement, je suggérais à votre secrétaire que vous me tiriez !
(le docteur) désolé, c’est contraire à la déontologie médicale de tirer les patientes.
(moi) bon. Souaaaaaaate. Quand dois je revenir, alors ?
(la secrétaire) en fin de journée.
Et juste au moment où je m’apprêtais à quitter le service radiologie, je pose la main sur la poignée, et là, alléluïa, miracle, j’entends le barouf de l’IRM, la machine avait craché mes clichés !
En plus, tous super rassurants!
Je vous avoue, je m’étais demandé si j’aurais continué à écrire sur ce blog si j’avais appris que j’étais malade, mais comment n’aurais je pas relevé le défi, bien entourée de toutes mes nounounes comme je le suis ????