vieille retraitée
Qui dit vacances scolaires dit petit-fils-sitting. Ce qui, en soi, est une source inépuisable de joies infinies, comme le savent toutes les grand-mères. Sauf peut-être si, dès le premier jour des vacances, votre fille s’octroie un petit détour (imprévu) à l’hôpital et que la source inépuisable de joies infinies se transforme en torrent obligatoire se déversant sur le cours tranquille de votre vie de vieille retraitée (dixit l’aîné, 7 ans).
Et la dure réalité vous saute aux yeux :
alors que l’un des enfants est dans le jardin,
que le deuxième, de la fenêtre de la chambre à l’étage, lui lance des projectiles tous plus hétéroclites les uns que les autres (qui atterrissent chez le voisin qui les rajoute en grommelant sur la pile qu'il avait commencé au temps béni où votre fils était un turbul calme petit garçon),
que le troisième saute sur les marches hautes de l’escalier au risque de se fracasser le crâne à chaque instant en tombant la tête la première,
que vos hurlements fermes injonctions restent sans effet aucun (si ce n'est celui de vous déprimer gravement),
la dure réalité, disais-je, vous saute aux yeux :
oui,
vous êtes devenue une vieille retraitée.