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le blog de Ambreneige
ecriture
21 décembre 2012

Possession list

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Un peu partout en ce moment sur les blogs, on peut voir des "wishlist". On vient même d'inventer le mot, puisqu'à ma connaissance il n'existe pas en anglais (mais je me trompe peut-être).

Cette question, mes proches me l'ont posée. "Qu'est-ce que tu veux à Noël ?"
Du coup, il a fallu que je réfléchisse deux secondes.. Qu'est-ce que je veux à Noël ?

 

PC197880

Eh bien je ne veux rien. Je préfère lister ce que j'ai (je n’ai d’ailleurs pas attendu Noël pour le faire). Par exemple, la capacité de pouvoir m'épancher par écrit, ma soeur me dit souvent que j'ai de la chance de l'avoir. Il n'y a encore pas si longtemps je ne voyais pas en quoi c'était de la chance. Si je me suis mise à écrire depuis toute petite, c'était pour évacuer l’injustice, la violence, toutes ces choses auxquelles les petites filles ne survivent pas. L’écriture était mon "goudron de Norvège", mon pansement à moi. Un peu comme un potier qui s’inspirerait d’un vase tout moche qu’il décorerait, travaillerait, enduirait, malaxerait, créerait et recréerait pour en faire une œuvre.

Mais du coup, ce besoin de transformer en mots mes émotions, les douloureuses mais aussi les belles, ne m’a jamais quittée. Ecrire me guérit. Ma soeur a raison : pouvoir écrire est le plus beau cadeau que la vie me fait.

Voilà donc le premier élément de ma possession list, que je pourrais faire suivre d’une dizaine d’autres tout aussi simples. Parce que ça ne saute peut-être pas aux yeux, mais je suis une nana simple. Des choses infiniment banales me comblent de joie. La dernière en date c’est ma mimine (Kiritéa), lorsqu’elle vient jusque dans ma cuisine réclamer sa gamelle, alors qu’il y a encore trois ans elle restait tout au fond du jardin, elle ne s’approchait pas. J'ai réussi à l’apprivoiser, je ne lui ai pas sauté dessus comme je faisais pour tout, je suis une fille simple super contente d’elle.

 P1020538

Alors c’est ça que j’aimerais vous demander en ce jour de fin d’un monde : que vous me fassiez votre possession list. Vous voulez bien ?

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19 décembre 2012

Un bon père

chiot

 

Je vous ai souvent parlé de mon père. Dans ma famille, il était ce qu’on appelait "un bon père" : il avait une conscience aigüe de ses responsabilités de chef de famille, il était généreux - pas de ses sous, c’était plutôt le contraire, il calculait toujours tout au centime près, fille ou pas fille ! - non, il était généreux de lui, de se donner, lui.

J’ai déjà évoqué les scènes dont ma sœur et moi avons souffert toute notre enfance, jusqu’à mes 14 ans en fait, âge où je suis entrée à l’Ecole Normale en pensionnat. Ma sœur qui en avait 12 s’est retrouvée seule face à lui à ce moment-là, elle a alors fait un deal avec notre père, elle vous en parlera si ça lui chante.

Pour mon père, ses enfants étaient toute sa vie.

Il voulait se marier (il vouait une adoration peu commune à ma mère), il voulait avoir des enfants, beaucoup d’enfants, comme son propre père d’ailleurs et son grand-père avant lui. Maman, elle, voulait un fils.

Juste un fils.

Avant notre naissance, Papa avait dévoré tous les bouquins possibles sur l’éducation. Enfin, ce qui se disait à l’époque d’une éducation réussie. Il avait aussi appris la manière de prendre soin d’un bébé. J’ai des souvenirs de nous toutes petites et c’est notre père qui faisait notre toilette.

Déjà, il faut savoir que mon père n’était pas désiré. Je pense (ça n’engage que moi) qu’un petit foetus dans le ventre de sa maman sent ces choses-là. Surtout quand on le secoue comme un malade ou qu’on vient le triturer à coup de dieu sait quoi pour qu’il déguerpisse.

La blessure de rejet était profonde. Ça ne s’est pas arrangé par la suite, puisque lorsqu’il s’est pointé malgré tous les efforts de sa mère pour le faire disparaître, un grand frère de 8 ans était déjà dans la place, adulé de tous, et particulièrement des parents chti de mon grand-père chti. Je précise ça parce que, rhm, mais non mais non ils n’étaient pas peu fiers d’être de chnord .. (mon oncle est né là-bas, alors que mon père est né en région parisienne, mes grands-parents au début ne vivant pas ensemble (je vous l'ai raconté ici)). 

Bref ! pour ma famille paternelle mon oncle était l'indétrônable porteur du précieux nom familial, mon cadet de père ne servait donc à rien (ironie du sort : mon oncle n'a pas eu d'enfants .. ;-))

Papa ne m’a jamais fait de confidences mais j’ai su par des cousins très proches quel genre d’adolescent il était. Les qualificatifs qui reviennent sont : studieux, fiable, solitaire. Sa cousine le considérait comme un grand frère sur lequel elle pouvait toujours s'appuyer.

A ma sœur et moi, notre père a appris que les choses ne doivent pas être faites, elles doivent être bien faites. Que ce qui est commencé doit toujours être fini. Qu’on ne peut compter que sur soi et ne jamais rien devoir à personne..

Et que tout finit toujours par s'arranger .. ;-) (voir ici si vous voulez)

Bref, pour revenir à cette "générosité" dont je parlais plus haut, tous les soirs que Dieu faisait, mon père après sa journée de travail "s’occupait" de ses filles. Il ne se détendait pas devant la télé, il ne profitait pas de la présence de sa compagne (qu’il aimait pourtant profondément), il "s’occupait" de ses filles. En fait, il corrigeait nos devoirs d’école. Très vite, l’expression consacrée est devenue : il nous "corrige"..

Il voulait nous donner ce qui lui paraissait le plus précieux, ce dont il avait le plus manqué : du temps, son temps.

C’est donc du temps qu’il nous a donné, à sa façon, avec ses moyens. Il voulait aussi nous donner de l’instruction car c’est ce qui l’a sauvé. Sur moi, l’aînée, la pression était terrible. Par chance, j’ai toujours adoré apprendre !

Ma sœur était, comment dire, plus distante peut-être, différente assurément, il avait moins de prise sur elle.

Mais bref, il a passé avec nous toutes ses soirées pendant douze ans .. On s’en serait passé, mais lui aussi sûrement, non ?

 

Il y a quelques jours, je suis tombée sur son carnet de poèmes, des poèmes qu’il écrivait lorsqu’il avait 17 ans.

Je vous en propose un :

 

Pourquoi pleures-tu, mon âme ?

Dis-moi quel est ce dictame

Qui me fait venir les larmes aux yeux

Dis-moi, est-ce le hasard miséricordieux ?

Est-ce la haine de la mort ?

Est-ce l’amour qui est en tort ?

Pourquoi ces songes obscurs ?

Pourquoi toutes ces ordures

Qui viennent souiller mon esprit ?

De quelle erreur est-ce le prix ?

Pourquoi toutes ces calamités

Pourquoi, pourquoi vivre

Dans cette vie, idiote et ivre

De faire mal, de nuire à l’homme.

 PC197877rr

 

28 novembre 2012

Comment se priver de ça ?

PB287756r

 

Je vous parlais la dernière fois de ma période "bab cool". Eh bien c’est à ce moment-là que je l’ai connue, à l’ashram de M ***. En fait, au départ j’étais copine de son petit ami, comme on disait (d’ailleurs c’est le parrain de ma fille aînée), mais autant, tous les autres copains et copines de l’époque ont disparu dans la nature, autant notre relation a perduré envers et contre tout. Des fois, l’amitié démarre sur les chapeaux de roue, et s’éteint comme un feu de paille. D’autres fois, elle se bonifie avec le temps, comme le vin - notre amitié est de celles-là. Et pourtant.. il y a eu mon divorce, il y a eu le sien.. des longs moments aussi sans qu’on se voit et pendant lesquels, sans le savoir, on a eu en même temps un deuxième, puis un troisième enfant ...

Oui, Domi est ce genre d’amie avec laquelle des petites choses subtiles se passent, qui ne s’expliquent pas, "parce que c’était elle, parce que c’était moi"?

Il y a deux ans, je lui ai envoyé mon premier livre, mon bébé. Notre amitié est contemporaine de la quasi-totalité des récits. Certaines scènes dont elle n’a pu que reconnaître les protagonistes ont dû la faire bien sourire..

Elle avait pris son stylo. Car comme moi elle aime, malgré internet, continuer à envoyer des vraies lettres écrites sur du vrai papier.

"J’ai lu ton livre d’une traite, j’en avais les yeux tout bouffis, je savais plus où j‘étais... j’ai laissé passer quelques jours pour essayer de totalement l’oublier puis je l’ai relu. Je me suis délectée de tes aventures amoureuses, te revoyant devant G. ou t’imaginant complètement face à ces hommes, amoureuse, paumée, larguée, sens dessus dessous, au paradis et en enfer, mais tout à fait dans l’amour. Ton écriture m’a fait sourire, réfléchir, mais surtout comprendre que dans le fond, les femmes se ressemblent lorsqu’elles aiment.. Elles se ressemblent dans leurs rêves.. et toi, t’en as toujours eu à revendre !! En tous les cas un grand bravo pour ton audace, j’ai senti comme tu t’es libérée et tu ne peux pas savoir combien je suis fière de toi (excuse, ça fait gnangnan mais je sais qu’il t’a fallu du courage pour mener ce projet de livre jusqu’au bout)".

Là, ça faisait trois ans qu’on ne s’était vues. Vous savez comment c’est la vie, c’est pas qu’on ne pense plus aux amis, mais on laisse les jours passer, voilà.

Et puis m’est venue l’envie d’écrire un petit texte sur Dominique pour ma rubrique sur vos prénoms. Et franchement, je vous jure que c’est vrai, à peine j’ai eu posé le point final, le téléphone sonne, c’était elle, c’était Domi, elle me dit le temps passe et on ne prend pas celui de voir ceux qu’on aime, est-ce que je peux venir te voir ?

Du coup nos petits-enfants ont fait connaissance entre eux, c’était drôle de découvrir sa petite-fille, d'y revoir sa fille, et pour elle de voir la mienne dans le plus jeune de mes petits-enfants. C’était de la vie, c’était du plaisir, comment se priver de ça ?

 

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Et pour vous ?

Des amitiés, des rencontres précieuses ??

 

 

22 novembre 2012

Tenace

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C’est ma petite sœur, donc en toute logique c’est elle qui devrait apprendre des trucs de moi, son aînée pleine de sagesse. Ben même pas !

Par exemple, c’est ma sœur qui m’a ouvert aux merveilles de la blogosphère, chose pour laquelle je me prosterne infiniment à ses pieds (enfin, je me prosternerai à ses pieds dès que ma gencive aura dégonflé).

Oui, je n’ai pas peur de le clamer à la face du monde entier : c’est grâce à elle, à sa ténacité (six mois, qu’elle a mis à me convaincre !), grâce à la richesse des partages et aux crises de délires et de rigolades réflexions intellectuelles profondes, que mon écriture s’est enhardie, épanouie, bref, en un mot : bonifiée.

D’ailleurs, à propos d’écriture, c’est elle aussi qui m’avait fait découvrir Paroles Plurielles, atelier auquel elle participait (si vous voulez, vous pouvez lire ici mon premier essai).

Alors, en un mot comme en cent, ma petite sœur je te dis :

 

Merci !

 

Quand Coum’ a fermé son atelier, Brie a eu l’idée d’en refaire un et c’est comme ça qu’Au Clair de la Plume est né. Une petite visite ? <<<< CLIC <<<<<<

3 novembre 2012

Désastre

Ya quelque chose qui m’énerve vraiment chez moi, c’est que je démarre toujours au quart de tour. On pourrait supposer que l’âge et quelques cheveux blancs allaient me mettre du plomb dans la cervelle.. ben pas du tout !!

En ce moment, je pense beaucoup à tous ces gens de l’autre côté de l’Atlantique, qui n’ont plus rien. Il y a les dégâts matériels, mais il y a aussi tout le désastre intérieur, pour certains irrémédiable. Mon Dieu. Et moi, qu’est-ce que je fais ? je pars en vrille pour un petit commentaire ! ma pauvre fille, tu n’as vraiment aucune pudeur !

Ben oui parce que figurez-vous que ce matin, j’ai trouvé un commentaire un peu particulier, et j’ai commencé à me dire des trucs aussi débiles que "je ne me sens plus libre d’écrire, je vais arrêter mon blog et aller en faire un autre, et patati patata.."

Purée !! quand je pense au mal que je me suis donné à reposter tous mes textes depuis 2007 quand j’ai décidé de refaire mon blog !! et faudrait que je déménage ?? heu, pourquoi déjà ?? agresse-je quelqu’un ?? tiens-je des propos pornos ? ah mais non, j’ai juste un nouveau lecteur qui se retrouve dans des tas de choses qui ne lui plaisent pas du tout. Mais dans quoi ? on n’en sait rien. Je me suis bien creusé la cervelle ce matin, et je n’ai pas trouvé. Je parle beaucoup de mes parents, bon ils sont morts tous les deux, peut-être je ne devrais pas mais d’une part c’est quand même MES parents et d’autre part c’est MES parents alors je fais ce que je veux !

Pour le reste c’est un mystère, et je vais vous dire un truc, je crois que ça le restera parce que j’ai décidé de continuer à écrire sur mon blog, et si d’aventure ça ne plaît pas à quelqu’un, je suis sûre qu’il sera assez grand pour passer son chemin !

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Pour fêter ça je vous mets une petite photo, je suis allée marcher pour me vider la tête (c'est très efficace) et surtout toute la colère que j'avais en moi. Le ciel était bleu, magnifique, et les feuilles des arbres en cette saison ont des couleurs merveilleuses (bon Ok ya pas d'arbre sur ma photo, ben c'est comme ça !).

Bonne soirée les amis !

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21 octobre 2012

Mon refuge

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J’ai eu ce matin un commentaire sur mon blog qui, je l’avoue, m’a un peu déstabilisée.

"Je quitte ce blog qui bien que très sympathique, ne correspond pas à mes attentes."

Ne correspond pas à mes attentes. Mes attentes ??

Lorsqu’on écrit sur un blog, lorsqu’on écrit tout court d’ailleurs, c’est d’abord pour soi. Ça semble égoïste je l’accorde, il n’en reste pas moins qu’on écrit pour soi, pas pour répondre à des attentes. L’écriture est un besoin, un élan, un moyen de se dire comme d’autres peignent ou jouent de la guitare, mais quelque soit le moyen c’est d’abord pour soi.

Avoir un blog fait que les écrits qui autrefois restaient dans un tiroir peuvent être, si on le souhaite, mis à jour. Mais le blog est un endroit où ceux qui lisent ont la possibilité de s’exprimer, échanger et par là-même (s’)enrichir. Les nombreux contacts à autrui font grandir, j’ai eu l’occasion de l’expérimenter et je le vérifie jour après jour dans mes contacts avec vous. 

Sur mes premiers blogs je me posais la question de savoir ce que je pouvais dire ou ne pas dire. Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre. Il y a sur ce blog des témoignages parfois poignants, que je lis à chaque fois avec un respect infini et une grande reconnaissance pour votre confiance. C’est comme si, à chaque fois, il se passait dans ces moments-là quelque chose de grand, dans lequel chacun peut se reconnaître. Vous n’avez pas la moindre idée du bien que cela a pu me faire, que cela me fait encore, vous ne savez pas l’enrichissement que ces échanges m’apportent, ce sont des moments où l’on grandit, où l’on vibre aux émotions, où on est en prise avec la solidarité. Dans ces moments-là j'ai des frissons partout. Barje, la nana ! oui je sais.

Pourtant au début, mon blog était plutôt "un blog de filles" avec des crises de rigolades qui resteront longtemps, je crois, dans les annales. C’était pour moi une sorte d’exutoire, mais pas du tout comme ce que vous pouvez lire aujourd’hui, il n’y avait rien de grave, jamais, seulement de la dérision, ou plutôt de l’autodérision.

Et puis la vie nous rattrape avec ses mauvais tours, aucun ni aucune n’est épargné pas vrai ?

Après avoir perdu mon père d’un cancer fulgurant en 2000, j’ai perdu ma mère (en 2007) d’un cancer tout aussi fulgurant et ma manière d’écrire s’est définitivement modifiée. Je ne pouvais plus écrire comme avant, les tirades humoristiques qui me sortaient toutes seules étaient complètement taries.

A cette période je l’avoue, le "virtuel" est devenu mon refuge. Car oui, nous sommes bombardés de moyens dits de communication les plus sophistiqués qui soient. Et pourtant, jamais nous n’avons été aussi seuls. Je parle d’isolement, pas de la "positive solitude". Cela est valable autant pour les personnes vivant seules que pour les personnes vivant en couple ou en famille : nous éprouvons tous et toutes un sentiment de solitude insupportable, que ce soit par moments ou tout le temps.

Peut-être qu’écrire, dessiner, jouer de la musique ou tenir un blog permet juste de l’oublier un instant ??

24 septembre 2012

Au commencement

 

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Au commencement fut l’accouchement. Difficile, aux dires de ma mère. C‘est bien simple, je ne voulais pas sortir (à mon avis, je pressentais ce qui m’attendait dehors) si bien que quand je me suis pointée, au bout de trois jours, j’avais le crâne en forme de pain de sucre et les yeux complètement bridés.

P’tite chinoise, qu’on m’appelait.

Pour les yeux, ça s’est un peu arrangé, quant au crâne, la remise en place a dû griller quelques neurones au passage ..

A part ma famille, qui me fut imposée alors que j’étais trop jeune pour donner mon avis (les familles, c’est comme les hommes : les meilleures sont déjà prises), ma plus lointaine connaissance est Jean-Paul. On avait emménagé dans le même immeuble pour notre troisième anniversaire. Jean-Paul était blond, calme et doux, avare de ses mots et moi déjà très démonstrative et très curieuse.

C’est comme ça que j’ai su très jeune que les enfants s’achètent en magasin. Il arrive que le lot de garçons (spécimen très recherché) soit épuisé, auquel cas on se retrouve avec une fille. Cette cruauté qui par deux fois avait atteint mes parents m’avaient navrée une partie de mon enfance, jusqu’au jour où Jean-Paul s’était mis en tête de m’expliquer comment ses parents avaient réussi à avoir deux garçons. Ma mère en effet, en voulant me préserver de risques que je ne soupçonnais même pas, avait sans le savoir fait de moi une bien naïve fillette que Jean-Paul emmenait parfois dans la pénombre des caves de notre immeuble. Sous des prétextes divers, aussi saugrenus que la chaleur en plein mois de décembre ou le fait que puisque j’avais une culotte je pouvais bien enlever ma jupe, je le laissais donc feuilleter la dentelle bruissante de mon panty. Jean-Paul faisait preuve d’une patience quasi admirable, au point que je me demande encore aujourd’hui comment il se fait qu’il n’ait pas obtenu ce que je suppute qu’il cherchait. Sa stratégie consistait à mimer la plus inoffensive tendresse, d’autant plus innocente et spontanée que nous nous connaissions depuis toujours et qu’il nous semblait que nous étions comme frère et sœur. Je ne me méfiais donc guère de son bras lorsqu’il se resserrait sur mes épaules dans une étreinte doucereuse et rassurante, ni de sa main lorsqu’elle s’embusquait sur ma taille qu’elle charmait de petites caresses qui me faisaient onduler de frissons. Pendant ce temps, au bout de l’autre bras, la deuxième main prenait des libertés, étirait des doigts bouleversés jusqu’à l’entrejambe de ma culotte. Je ne m’en offusquais guère, toute au plaisir que j’étais des doigts abandonnés et bêtes sur le bas de mes reins, autant que curieuse moi aussi de découvrir le bas de son ventre sans pourtant oser quoi que ce fût. Je n’éprouvais pas alors de désir, je ne l’ai découvert que beaucoup plus tard, je ne ressentais que le plaisir enfantin d’être recouverte des soupirs chauds et des paumes moites de celui qui m’enlaçait.

Pour nos quinze ans, le hasard voulut que nos parents déménagent en même temps chacun de leur côté, comme ils l’avaient fait pour emménager.

Lorsque nous nous sommes revus quelques années plus tard (le hasard - encore lui - avait fait emménager la famille de Jean-Paul pas loin de l’école normale où j’étais) nous avons évoqué, du bout des mots il est vrai, ces embuscades clandestines dans la cave. J’avais été fort étonnée d’apprendre à quel point les phalanges de Jean-Paul s’étaient émerveillées au rythme de la progression de leur reptation sur mon corps, et encore plus qu‘elles ne l‘avaient jamais mené au cœur du mystère qu’il convoitait et dont je n’avais alors même pas idée ..

Ben oui. Parce que mon truc à moi, mon unique passion, déjà, c’était l’écriture. C’était mon Noël,  mon Amérique à moi, même qu‘elle était trop bien pour moi.

J’ai toujours aimé les crayons, les papiers, l’odeur particulière des cahiers neufs. Je pouvais y consigner tout ce que je ressentais sans subir de représailles : raconter les pires secrets en restant muette, rire sans faire de bruit, pleurer des larmes d’encre, crier sans dire un mot .. Oui, l’écriture me rendait magicienne !! J‘étais la maîtrèèèèèèsse du monde !!!

Oups.

Pardon.

Qu’est-ce que je disais ? Ah oui. L’écriture.

Dès le plus jeune âge, je griffonnais vaillamment sur tout ce qui me tombait sous la main, murs, portes, etc.. et comme j’ai l’immense privilège d’avoir un esprit extrêmement vif - je suis d’ascendance suisse, et belge, je vous rappelle – je n’ai jamais manqué d’idées.

Vers mes dix ans, j’ai eu la première des grandes illuminations qui ont jalonné ma vie : pourquoi ne pas mettre mon amour du gribouillage au service d’une grande cause ? et je décidai de me lancer dans ma généalogie. Mais par où commencer ? GASP. Même avec un cerveau surdimensionné comme le mien, la tâche semblait ardue. Puis je me suis souvenue d’un truc que disaient mes copines qui allaient au catéchisme : Adam, notre père à tous. Parfait. Puisqu’on descend tous d’Adam et d’Eve, je vais me trouver une Bible et me descendre tout ça depuis Adam : facile. Facile de chez facile.

Et j’ai commencé à recopier la descendance d’Adam (une bagatelle) : Eve conçut Caïn, Caïn enfanta Hénock, Cham engendra Kusch ...au bout de trois jours je n’en étais qu’à la page 29.. Pffffff !!!

Et si je commençais par le milieu ???? C’est comme ça que je découvris l’histoire de Jésus qui était né d’une vierge. Bien que très peu au fait de ce genre de situation, je me rendis assez vite compte que cela restait tout à fait exceptionnel (du coup, y avait un sérieux trou dans la généalogie). Arrivée à la page 1857 mon cahier était noirci d’annotations mais je n’avais toujours pas vu apparaître mon nom de famille.

Et c’est comme ça que je me résolus à aller interroger mes grands-mères..

4 septembre 2012

Suprière

Les amis,

Lors d’un sondage que j’ai fait auprès de vous il y a peu, l’idée générale qui en est ressortie est que je suis sensée mettre sur mon blog les trucs que j’ai envie d’y mettre. Seulement voilà, j’ai un gros problème : je ne suis pas toujours de mon avis.

Je vous explique : au début, rappelez-vous, vous veniez sur mon blog dans le but unique de vous fendre la pêche et de me secouer pour faire remonter la pulpe.  

Puis il y a eu tous ces trucs dans ma vie (vous savez, les trucs qui rendent plus fort quant ils ne vous tuent pas) et mon humour s’est fait la malle. Il me manque, bouuuuuuuuuh !! qu’il me manque !!!!!! vous comprenez (tremolos in ze voice), mon humour, c’était le pilier de mon édifice, la charpente de ma maison, la cloche de mon Église !!!!!! l’humour de my life, quoi !!!!!!!

Qu’est-ce que je vais devenir, maintenant, sans lui ?????????

Je vous en supprie mon Dieu (parfaitement, je le supprie !!), je vous en supprie mon Dieu, dites-lui de reveniiiiiiiiiiiiiiiiiir !!!!!!!!!!!!!!!

pleure

25 août 2012

Chaud devant !

joiemer

Coucou les amis ! 

ma smala est de retour ! smala composée pour ceux qui ne le savent pas encore de ma fille et de ses trois garçons. Seulement voilà : ma maison est petite. Au début ça allait encore, ils étaient relativement peu encombrants et je les couchais côte-côte sur un matelas préalablement posé à terre entre mon lit et la porte de la chambre (ce qui fait qu’aussitôt on ne pouvait déjà plus se retourner dans la pièce). Ma fille, elle, dormait dans le séjour avec son plus jeune et fallait juste se faire à l’idée que c’était bien la peine que mon dernier soit sevré depuis un bail, vu qu’il fallait quand même se farcir les braillements du minot ! (ma fille a allaité – longtemps – tous ses fils, et à la demande !!! (c’est tellement plus marrant), le problème c’est qu’elle était tellement crevée que tout le monde (sauf elle) se réveillait quand le petit pleurait !)

Aujourd’hui, je les couche tête-bêche. Sauf que :

- ils ont grandi ! eh oui, c’est insensé, à peine vous avez le dos tourné, ils en profitent pour prendre encore plus de place !!

- du coup, les pieds de l’un se retrouvent face au visage de l’autre..

- .. qui d’un air profondément dégoûté y plante ses dents en se bouchant le nez !

Forcément, ça plombe un peu l’ambiance..

Tout ça pour dire que recevoir mes enfants équivaut à, dirions-nous, un très léger raz-de-marée dans la maison, mais bon en même temps ya que les cimetières où tout est bien rangé hein !

C’est pour ça que je suis allée au Leclerc chercher quelque menu ravitaillement (en plus de prendre de la place ils ont tout le temps faim !), et figurez-vous que juste au moment de repartir (je me hâtais pour ne pas rater mon train), devinez qui je vois ?? oui, oui, mon vigile préféré !!!!! il s’approche et me fait : "Vous savez, vous êtes une très belle femme !" (bon, là direct je vire rouge pivoine !!) ".. et je suis amoureux de vous !"

Vous rendez compte de l'effet que ça a pu me faire, à moi chaste et fragile petite chose ??? dire qu'il fallait que je rentre .. !! On a beau dire, même si c’est du grand n’importe quoi, ça fait du bien de se faire draguer !! je vous assure qu’après ça, les courses m’ont semblées bien légères à porter !! ah ces quinquas, de vraies midinettes !!!

Bon vous l'avez compris, vous allez devoir vous passer de moi tous les jours prochains. Oui, je sais ce que vous pensez : chaque fois que je m’adresse à vous, c’est  pour vous fendre le cœur.

Mais j’ai une autre nouvelle à vous annoncer, et une bonne, cette fois : ma sœur a décidé de rouvrir notre site d’écriture !!

J’espère que vous serez super inspirés et que vous nous enverrez plein de beaux textes. Bon, en même temps, avec les merveilleuses consignes qu’on vous concocte, vous ne pourrez que l’être, supers et inspirés !!

De mon côté je vous programme un ou deux textes sur mon blog, juste histoire que vous ne m’oubliiez pas complètement.. et tâchez d’être sages en mon absence !!!!!

 

Bon week-end
 
et bonne semaine les amis !
21 août 2012

Je vous écris

 

Coucou les amis !

 

Merci à tous et à toutes de votre réponse ! vous êtes d’accord sur le fait que "c’est mon blog" et que je suis libre d’y mettre ce que je veux. En même temps, mon blog c'est pas que moi, hein. C'est vous aussi !! je dirais même que c’est vous surtout !!!! c'est nous, quoi !!!! Bon d’accord, c’est moi qui écris. Du reste comme vous le savez, je n’ai aucun problème pour exprimer ce que je ressens, c’est d’ailleurs le grand drame de mon existence, cette facilité à dire les choses, du coup des fois je ne sais plus très bien où je dois m’arrêter ;-)

Tout cela pour vous dire que votre avis compte largement autant que ce que j’écris. Vous ne le savez peut-être pas, mais c’est grâce à vos commentaires, à vos judicieuses remarques zé réflexions éclairées que mon écriture évolue et continue d'évoluer depuis toutes ces années. Mais je sais qu'il peut être délicat de s’exprimer sur certains sujets.

 

♥(´- ̮-)♥
.__/l\__. ♥


20 août 2012

Sondage

Coucou les amis !

j'ai un petit truc à vous demander !

Voilà, avoir un blog m'a fait découvrir un plaisir supplémentaire : celui d'être lue !!! Du coup, j'ai souvent envie d'écrire même des choses un peu intimes.

Seulement voilà. Je ne voudrais pas que ça vous gêne. Donc ma question est : 

aimez-vous ce genre d'écrits ?

Heu, en fait il y a une deuxième question :

pour vous cela a-t-il sa place sur ce blog ?

6 juillet 2012

Dur et doux à la fois

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Marre, vraiment marre ! marre de ces lombaires ramollos, de ces jambes qui couinent à chaque pas, marre !

J’ai toujours été sédentaire, ma grande passion en ce monde étant l’écriture, qui ne requiert pas de capacités particulières si ce n’est d’avoir l’index agile et le poignet souple. Paradoxalement, alors que je bouge bien plus qu’avant, c'est maintenant que mon corps se réveille et s’insurge. Mais le pire, c’est quand j’ai mes petits-enfants à la maison. Vous savez comment c’est : on les sort dans le but inavouable qu’ils soient bien crevés pour qu’on puisse dormir la nuit suivante, or non seulement pendant les quatre heures de balade ils n’arrêtent pas de courir alors que vous traînez derrière avec la langue qui pend, mais en plus ils sont tellement en forme quand on rentre qu’ils s’offrent encore le luxe de faire un "foot" avec leur tonton. Misère, c’est quoi le problème ? est-ce moi et ma pauvre vie sans bras ? je parle du bras d’un homme bien sûr. On ne parle jamais des bras, vous savez, ces trucs faits très précisément pour que les jours "sans", on puisse y déposer nos petites fatigues et nos gros chagrins. Aaaaaaaaaah .. poser ma tête sur une épaule solide ! ça lui ferait tellement de bien à cette pauvre tête ! ça doit être pour ça que mes jambes en ont marre de suivre ! elles savent qu’elles n’auront pas leur bras .. un bras merveilleux pour m'entourer et m'envelopper.. un bras dur et doux à la fois. Un peu comme le sucré-salé en cuisine. Car oui, un bras d’homme c’est du sucré-salé. Ferme et dur, mais pas une dureté qui fait du mal. Une dureté qui fait du bien. Qui rassure. Qui éblouit. Qui vous tient et vous caresse en même temps, qui vous fait tout oublier, les lombaires ramollos et les jambes qui font mal, oublier les coups de vieux, enfin plutôt les coups de vieille, parce que d’un seul coup vous êtes livrée à un duo de bras doux et musclés, si longs qu’ils font plusieurs fois le tour de votre ronde personne. Ce serait le bonheur..

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30 mai 2012

La seule chose qu'il nous reste

amoureux


Chers amis,

Je viens de lire sur le blog de Seth l’échange des derniers commentaires et je me suis arrêtée sur une réflexion faite par Lise au sujet de "l’opposition que l’on fait souvent entre le "concret" (le vécu, la réalité) et "l'abstrait" (les tirades philosophiques) comme si l'un et l'autre n'avaient pas de lien".

Je voudrais ajouter quelque chose à ce propos en vous parlant de mon propre rapport à la "virtualité".

Certains pensent qu’un blog est par définition un endroit de passage éphémère, qu’il peut très bien s’évanouir comme cela, sur un simple clic. Que ça n’empêche pas la terre de tourner, et puis c’est seulement de la virtualité..  C’est vrai.

Pour autant, la "virtualité" peut être importante. Je dirais même que par moments, elle est essentielle et même vitale. J'ai été dans cette situation. En effet, quand au bout de plusieurs mois j’ai cédé à l’appel sororal m’invitant à faire un blog, j’étais au fond du fond du trou, et sans en avoir conscience c’était ça le drame ! comment aurais-je imaginé que faire un blog allait me sauver la vie ? Oui, carrément !

Je me rappelle d’une phrase que m’avait dite Frédéric tout au début, il m’avait dit : "La virtualité parfois, c’est la seule chose qu’il nous reste."

Eh bien j’étais dans cette situation. La "virtualité" était devenue ma réalité.

Il est quand même bizarre, le sens qu’on donne au mot virtuel. Les relations qui se construisent à travers et au-delà du blog sont bien réelles, les personnes qui sont devant l’écran, aussi. Sans parler de tout ce qu'on peut éprouver, l’attachement, la répulsion parfois, le désir, la colère. C’est virtuel tout ça ?

Oui donc, sur mes premiers blogs je faisais de petits pas timides, d’autant plus timides que je n’étais vraiment pas douée avec les manips, ce qui entre parenthèses a été source de crises de rigolades infinies (et bien réelles, je vous prie de croire). Je me posais toutes sortes de questions, par exemple : que dire (ou ne pas dire) ? Que montrer ? Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre, qu'il vit grâce aux échanges, grâce aux commentaires qui apportent des témoignages parfois émouvants sur la façon de voir ou de vivre de chacun.

Au début j’avoue, mon blog était plutôt "un blog de filles" avec des crises de délire et de rigolades qui resteront longtemps, je crois, dans les annales. C’était pour moi une sorte d’exutoire, mais pas du tout comme ce que vous pouvez lire aujourd’hui. Il n’y avait rien de grave, jamais, seulement de la dérision, ou plutôt de l’auto-dérision. Et puis la vie nous rattrape avec ses mauvais tours, aucun ni aucune n’est épargné pas vrai ? et petit à petit, le ton a changé. Bien que virtuelles, les relations créées n’en étaient pas moins profondément réelles (j’ai rencontré quelques personnes, mais contrairement à ce qu’on suppose peut-être ce n’est pas parce qu’on rencontre la personne que ça apporte quelque chose de plus dans la relation. La relation est là, bien réelle, la rencontre est + de l’ordre du plaisir, c’est juste une continuité de la relation, il n’y a pas besoin de cela pour l’authentifier).

Oui, donc, petit à petit, ma manière d’écrire s’est modifiée. Contrainte et forcée on va dire : je ne pouvais plus écrire comme avant, les tirades humoristiques qui me sortaient toutes seules étaient complètement taries. En fait une fois qu’on a recouvré la vue, on ne peut pas revenir en arrière et faire comme si on n’y voyait que couic !

Il y a sur ce blog des posts mémorables, mais il y a aussi et surtout des témoignages parfois poignants, que je lis à chaque fois avec un respect infini et une grande reconnaissance pour votre confiance. C’est comme si, à chaque fois, il se passait dans ces moments-là quelque chose de grand, qui touche à l'Humain universel, dans lequel chacun peut se reconnaître. Vous n’avez pas la moindre idée du bien que cela a pu me faire, que cela me fait encore, vous ne savez pas l’enrichissement que ces échanges m’apportent, ce sont des moments où l’on grandit, où l’on vibre aux émotions, où on est en prise avec la solidarité et l'échange vrai.

Alors vraiment, ce qui se passe sur le net ... de l’abstrait ??

2 mai 2012

Faire la fête

songeuse


La première fois que je suis allée voir Goldman en concert, je lui ai écrit, tellement c'est un type touchant, tellement touchant que j'en avais été touchée jusqu'au plus profond de mon petit coeur.. je lui ai écrit mais je n'ai jamais envoyé la lettre (ma folie n'est pas allée jusque là).C'est ça que je cherchais ce matin pour la montrer à Édith, mais je ne l'ai pas retrouvée. Par contre je suis tombée sur autre chose..

"Si je devais mourir demain".. c'était en 1985..

1- avoir beaucoup d'argent et le dépenser n'importe comment.. (ben quoi ? j'ai toujours été fauchée !! bon, faut dire que la "réussite" n'a jamais été ma priorité ! et tant mieux parce qu'elle me l'a bien rendu...)

2- passer des heures et des heures à faire l'amour avec un mec dont j'ai follement envie.... (parce que moi, j'en avais jamais assez de cette petite chose là - en tout cas jamais assez la première. Ben ce feu d'artifice, je l'ai vécu deux ans après ! quinze heures de suite !!!!!! La fête sur la planète !! j'avais trouvé mon maître, yeeeeeeeehh !!!! pas de bol il était marié ...)

3- me cuiter à mort et danser, danser, danser..(je ne sais pas du tout qui a écrit ça. Pas du tout. Je ne bois plus jamais !!!!!!!!).

4- aller au bord de la mer la nuit et hurler !! (alors là, c'est limpide : je n'ai pas pu écrire une chose pareille !! j'ai toujours été un modèle de tempérance, même quand j'avais 29 ans, autant dire la préhistoire de ma vie !!!!! on avait dû me piquer mon stylo, je ne vois que cette explication !!).

5- faire la fête .. mais qu'est-ce que ça veut dire ? (AH. Vous voyez bien !!!!!! en + l'usurpateur ne sait même pas de quoi il parle !)

 

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En plus je voudrais pas dire mais ça serait aujourd'hui je danserais dans la mer avant de me cuiter !!!!!!! faut pas faire n'importe quoi non plus !!!!

Et vous les amis ? quand vous rêvez à des "si" vous voyez quoi ??

23 septembre 2011

Bébé Blog

Les amis,
.
je vous présente mon nouveau bébé !

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CLIC CLIC

21 février 2011

La vraie vie

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Ma p’tite bedoume. Ça m’est revenue d’un seul coup : ma Marraine m’appelait "ma p’tite bedoume" . Surprenant que dans ce blog élevé à la gloire de toutes les nounounes de Frince et de Québec ce terme n’avait encore jamais été mentionné (une bedoume, c’est une nounoune à la mode suisse).

À ma décharge, ayant été nourrie au lait chti-franco-suisse, je n’ai réalisé que j’utilisais des mots "pas français" que lorsqu’on a commencé à me dire des trucs comme : "rapercher ? routrouiller ??? bateuiller ?? kézako ? "

Ben la p’tite bedoume, elle commence à s’ennuyer de vous. Ben voui.

Oh bien sûr, on entend souvent : internet addiction, internet poison. Internet c’est de l’illusion, du vent, c’est pas la réalité. La vraie vie est ailleurs.

Taratata.

La vraie vie n’est pas ailleurs. En tout cas pas pour moi : c’est peut-être paradoxal, mais ma vraie vie, c’est ici qu’elle commence.

En fait, il y a cinq ans, quand ma sœur a commencé à m’en parler (puisque c’est elle qui m’a entraînée dans cette débauche, comme elle a toujours fait toute sa vie)(vous le savez, moi je suis super chaste et pure, mais mon drame c‘est d‘être trop influençable) - donc, quand ma sœur a commencé à me harceler pour que je fasse un blog, j‘étais en train de m’étioler dans une vie super cadrée, super rigide... une vie dont par exemple, la danse était exclue !!! Ô Papa, toi qui aimais tant danser, toi qui me portais dans ton univers aérien, léger, en sifflant de tout ton cœur, comme tu sifflais bien Papa au rythme de n’importe quelle musique ! Quand on aime danser on danse sur tout. Mon père était comme ça. Bah moi aussi. C’est pour ça que tout le monde se moquait quand je dansais sur du rap dans ma cuisine, ben tant pis !

Mais bon, le problème c’est que je m‘enfermais pas seulement pour danser ..

Et puis il y a eu l’écriture. Mon Dieu, l’écriture. On peut dire que ça, je vous le dois vraiment.

En fait, sur mes premiers blogs, je faisais de petits pas timides.. (et trébuchants. Vu comment j’étais pas douée pour les manips).

Je me demandais : hm ? Qu’écrire ? Que ne pas écrire ?..

Je ne savais pas encore qu’un blog ne dépend pas seulement de son auteur, qu‘il finit par avoir sa vie propre.. Pour peu qu’on lui permette de vivre, évidemment.

Or, pour lui permettre de vivre, ça vous l’avez fait vivre ! C’est vous qui m’avez encouragée, donné confiance en moi, et grâce à vous mon écriture a gonflé, toute fièrote !!! parfaitement : j'ai une écriture gonflante !

Oui donc, internet m’a permis de rencontrer des gens formidables : vous ! Certains d’entre vous m’avez fait l’immense privilège de venir jusqu’à Paris pour me voir (et vous avez bien fait, car je mérite le détour ;-))), et je vous en remercie encore, car c’est rien que du plaisir et du bonheur ces moments partagés avec vous, et surtout des moments de rigolade, et j‘espère bien qu‘il y en aura d‘autres !

Bon, je vais arrêter là ma séquence émotion, parce que ça va cinq minutes !

..pis comme dirait l'autre,

pour aller de l’avant,

faut savoir s’arrêter !

19 juillet 2007

exercice d'écriture

C’est décidé ! Comme ma soeur, je vais faire des exercices d’écriture en suivant une consigne. Je sens que je suis née pour ça. Ça va être super.

Bon, voyons ce qu’il faut faire.

Raconter une petite histoire, avec les petits bouts de phrase suivants qui se retrouveront dans l'ordre dans votre texte:
- Elle est debout (incipit)
- Que se passe-t-il ?
- C'est un parti pris
- Des affreuses chaussettes de couleur verte
- Et ce jour-là, le soleil s'est levé comme d'habitude (dernière phrase)

Elle est debout.

Ben oui, et lorsqu’elle est debout, elle y met tout son cœur, et même (n’ayons pas peur des mots) tout son mental !!!!! Elle est vraiment debout !! On n’est pas là pour rigoler !

Ses pieds fermement posés sur le sol, elle les écarte à la hauteur des hanches.

Elle place ses paumes l’une contre l’autre dans la position de prière, les pouces touchant son sternum au milieu de sa poitrine (Diaaaaaaaane ! si tu fais le moindre commentaire je t’étrangle !!!!!!!!!!!!)

Que se passe-t-il ? Meeeeeeeeeeeuhhhh rien de grave : c’est puraka (elle inspire). Puis antar-kumbhaka (elle retient son inspiration). Puis recaka (elle expire). Et enfin bahya-kumbhaka (elle re-retient sa respiration).

C’est un parti pris, allez-vous dire. Pas du tout : le diaphragme ressemble comme qui dirait à un couvercle sous lequel on emmagasine les émotions. Bilan : au lieu de danser, de chanter, d’exprimer sa colère, sa peur, sa joie, on se racrapote dans sa coquille !!!!

La respiration, loin d’être un parti pris, aide à restaurer la souplesse du diaphragme et supprime les obstacles à la circulation de l’énergie !! La force vitale qui circule enfin lui permet de s’écrier :

ouiiiiiiiiiiiiiiiiii !

et même, dans les cas les plus graves :

Doïïïïng Doïng Doïïïïng Doïïng !!!!

Ira-t-elle jusqu’à enfiler des affreuses chaussettes de couleur verte ?

Le suspens est torride, isn’t it ?

Or, nous le savons de source sûre, rien ne s‘arrête. Chaque moment est unique, avec ou sans chaussettes vertes. Notre mental est en fluctuation continuelle (je ne rentre pas dans le détail de la fluctuation continuelle du mental des nounounes, qui est une situation bien spécifique)

Donc, qu’avons-nous en ce merveilleux jour de juillet : une nounoune debout, les mains jointes, les pieds écartés, délicieusement recouverts de chaussettes vertes, les émotions relâchées, ce qui permet à la nounoune de se laisser aller à danser, suscitant aussitôt chez son fils unique, la chair de sa chair, le même pour qui elle a souffert neuf longs mois et quelques heures (à vrai dire yavait que le début des neuf longs mois qui était bien)(cool) (le pied) oui qu’est-ce que je disais ? donc, attiré par les Doïïïïng Doïng Doïïïïng Doïïing !! Le cher petit (petit étant utilisé ici de manière affectueuse puisque n‘ayant plus aucun rapport avec la réalité)( quoique même la réalité soit relative puisque tout l’est) purée, toulèèèè alors là je suis définitivement perdue ! où est le début de la phrase ? enfin bref le cher ange comme saisi d’une mini-attaque, reste accroché à la poignée de porte les yeux écarquillés et la bouche itou.

Sans pouvoir bouger.

De stupeur.

Que dis-je, de stupeur : d’émerveillement.

D’ébahissement.

L’espace d’une seconde, il m’a semblé lire dans ses yeux..

Elle. Est. Complètement. Givrée.

Quand le lâcher de compliments commença :

" Tu danses bizarrement Môôôman!! t’as un style vraiment personnel !!! On dirait un mélange de valse et de hip hop ! T’es tellement marrante que si jte filme et que jle balance sur internet, en une seconde ya 30 000 téléchargements !!!!"

Et ce jour là, le soleil s’est levé comme d’habitude.

Comme quoi.

Elle a bien fait de mettre des chaussettes vertes.

19_juill_ecriture

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