Possession list
Un peu partout en ce moment sur les blogs, on peut voir des "wishlist". On vient même d'inventer le mot, puisqu'à ma connaissance il n'existe pas en anglais (mais je me trompe peut-être).
Cette question, mes proches me l'ont posée. "Qu'est-ce que tu veux à Noël ?"
Du coup, il a fallu que je réfléchisse deux secondes.. Qu'est-ce que je veux à Noël ?
Eh bien je ne veux rien. Je préfère lister ce que j'ai (je n’ai d’ailleurs pas attendu Noël pour le faire). Par exemple, la capacité de pouvoir m'épancher par écrit, ma soeur me dit souvent que j'ai de la chance de l'avoir. Il n'y a encore pas si longtemps je ne voyais pas en quoi c'était de la chance. Si je me suis mise à écrire depuis toute petite, c'était pour évacuer l’injustice, la violence, toutes ces choses auxquelles les petites filles ne survivent pas. L’écriture était mon "goudron de Norvège", mon pansement à moi. Un peu comme un potier qui s’inspirerait d’un vase tout moche qu’il décorerait, travaillerait, enduirait, malaxerait, créerait et recréerait pour en faire une œuvre.
Mais du coup, ce besoin de transformer en mots mes émotions, les douloureuses mais aussi les belles, ne m’a jamais quittée. Ecrire me guérit. Ma soeur a raison : pouvoir écrire est le plus beau cadeau que la vie me fait.
Voilà donc le premier élément de ma possession list, que je pourrais faire suivre d’une dizaine d’autres tout aussi simples. Parce que ça ne saute peut-être pas aux yeux, mais je suis une nana simple. Des choses infiniment banales me comblent de joie. La dernière en date c’est ma mimine (Kiritéa), lorsqu’elle vient jusque dans ma cuisine réclamer sa gamelle, alors qu’il y a encore trois ans elle restait tout au fond du jardin, elle ne s’approchait pas. J'ai réussi à l’apprivoiser, je ne lui ai pas sauté dessus comme je faisais pour tout, je suis une fille simple super contente d’elle.
Alors c’est ça que j’aimerais vous demander en ce jour de fin d’un monde : que vous me fassiez votre possession list. Vous voulez bien ?