comme une vieille bique
"Quelle différence il y a-t-il entre le réel et le rêve ? Il faut des rêves persistants et despotiques pour déboulonner le réel.
Je reconnais le réel à ce qu'il est vraiment très obstiné.
Le réel est solidement têtu, comme une vieille bique, comme un mur sur lequel on peut déposer des baisers, se fracasser la tête, scarifier les jours ou graver des poèmes, peu importe.
Quand on se réveille de ses rêves, il est là, compact.
Un rêve se transforme en réalité quand il devient aussi acharné que cette vieille bique de réel.
Question : comment la volonté vient aux rêves ?? Comment réalisent-ils leur putch, leur venue au pouvoir, leur densification ? Comment la volonté vient à la volonté, je n'ai pas résolu cela.
Les rêves (enfin les miens) sont comme les ombres énamourées du soleil, qui glissent sans heurt sur la paroi du réel où j'échoue. Le réel est toujours là, il annule le passé et l'avenir avec ses angles et ses bosses, il est le présent imperturbable, royal, inamovible.
Mes rêves sont plus légers que le sable dans le vent du désert. Ils sont libres et ils m'emportent au-delà des barreaux dans des orients merveilleux. Jusqu'au milieu de la nuit qui réanime les repentirs, poudre de momies !
Je vois maintenant qu'ils ne sont pas le pollen dans la brise de printemps. "
le chemin
Un chemin, aussi long soit-il, n’est que l’emplacement de la terre juste sous nos chaussures ..
refaire le monde
une miette
toucher le coeur
pas forcément les bons
Ce qu’il découvre devant ces types perdus, écrabouillés, c’est que plus ce qu’on lui dit est difficile à entendre, plus il est calme. Devant les souffrances d’autrui, il retrouve instinctivement la posture qui lui a permis de supporter les siennes lorsqu’il était cancéreux. S’ancrer au fond de lui-même, dans son ventre. Ne pas se révolter, ne pas lutter, laisser faire : le médicament, le cours de la maladie, celui de la vie. Ne pas chercher quoi dire d’intelligent, laisser venir les mots qui sortent de sa bouche : ce ne sont pas forcément les bons, mais c‘est seulement comme cela que les bons ont une chance de sortir. Emmanuel Carrère, "D' autres vies que la mienne"
mourir d'aimer
détachement
Quand on se détache de quelque chose c'est pour se rattacher à autre chose ... même si c'est le néant ou le silence .. on oublie qu'on est fait de cellules qui ne cherchent qu'une chose tout au long de leur vie : se rattacher pour être nous. Déjà là le mot : "des tâches ment" ..
paroles aux jeunes
Écoutez votre propre conscience, votre voix intérieure. Ne soyez pas tentés de suivre les idées reçues. Marchez dans la vérité de votre conscience personnelle.
Votre conscience est votre meilleure amie.
Ne vous découragez pas devant les problèmes du monde. Certes, il y a de la misère, de l’exploitation, de l’oppression, mais ne vous découragez pas. Au-delà de ces réalités il y a aussi de l‘espoir.
Embrassez l'espoir.
Chaque jour apporte une solution ou une évidence nouvelle,
de nouveaux chemins.
Quoiqu’il arrive, ne vous laissez pas abattre par la négativité.
Soyez courageux, audacieux.
Et même si vous échouez,
essayez encore.
Rajmahan Gandhi
(petit-fils du Mahatma)
Proverbe suisse
zazen super zen
" Je vois bien que cultiver une dose de détachement intelligent dans sa vie peut s’avérer un instrument utile de pacification. J’en suis venue à songer à tout ce temps que j’ai passé, dans ma vie, à m’ébattre dans tous les sens, comme un gros poisson hors de l’eau, soit pour me détourner d’une détresse importune, soit pour me jeter avec voracité sur un surcroît de plaisir. Et je me suis demandé si ça pourrait m’aider d’apprendre - si tant est que j‘en sois capable - à rester immobile, et à endurer davantage, sans constamment me laisser traîner le long de la route accidentée des circonstances.
Ayant trouvé un banc un peu à l’écart, j’ai décidé de m’y asseoir pour méditer une heure. Ni mouvement ni agitation, pas même un mantra. Malheureusement, j’avais oublié ce qui "sort" au crépuscule, en Inde : les moustiques. Je n’étais pas plus tôt installée sur ce banc, dans ce beau crépuscule, que je les ai entendus rappliquer avant de les sentir, dans un assaut groupé, me piquer férocement. Je me suis dit : c’est la mauvaise heure pour pratiquer la méditation vipassana.
Cela dit - quelle est la bonne heure du jour, ou de la vie, pour rester assise sans bouger et détachée de tout ? "
Liz Gilbert, "Mange, prie, aime"
(franchement je vous cite ça comme ça.. c’est un pur hasard si on dirait tout à fait moi quand je zazen !)
un souffle léger
Qu’est ce que l’Ego, sinon un souffle léger qui se prend pour une montagne ?
tant de désespoir
Dans quoi s’enracinait tant de désespoir ? Était-il d’origine psychologique ? La faute incombait-elle à papa et maman ? Était-il simplement temporaire, une mauvaise passe dans ma vie ? Était-il d’ordre génétique ? Était-il culturel ? Était-il lié aux astres ? Était-il artistique ? (Les créateurs ne souffrent-ils pas de dépression parce qu’ils sont ultra sensibles et tellement spéciaux ?) Avait-il partie liée avec l’évolution ? (Se peut il que je porte en moi la panique résiduelle qui fait valoir ses droits après que, des millénaires durant, mon espèce a tenté de survivre à un monde brutal ?) Était-il karmique ? (Tous ces spasmes de chagrin ne sont-ils la conséquence de mauvaises conduites dans des vies antérieures ?) Était-il le fait d’un dérèglement hormonal ? Alimentaire ? Philosophique ? Saisonnier ? Environnemental ? Accédais-je à une aspiration universelle pour Dieu ? Souffrais-je d’un déséquilibre chimique ?
Ou avais-je tout simplement besoin de m’envoyer en l’air ?
Elizabeth Gilbert, "Mange, prie, aime"
;-))))
neige
mon ami est comme l'écorce autour d'un arbre il me réchauffe comme le soleil un jour d'hiver il me rafraichit comme l'eau dans la chaleur de midi sa voix est vive comme un oiseau de printemps il est mon ami et je suis son amie Emily Hearn * ya quelques années, j'ai eu une amie qui m'appelait Neige. J'ose espérer que c'était en rapport avec mon prénom et pas parce qu'elle me trouvait froide :-) (en fait je sais bien que c'était un surnom affectueux, c'est juste qu'elle devait avoir le même genre de logique que Fazou (tu sais que j'ai toujours pas compris ce que tu m'as dit quant on était dans le Sacré Choeur ? mais je désespère pas de comprendre un jour..l'année prochaine peut être ?) Bon, pour finir, une photo pour Clo : il est vraiment pas content, on lui a fait un tatouage sur la tempe !
défi
Parce que j'ai été capable de transformer en défi
des malheurs qui isolent et annihilent,
j'ai été forcée d'apprendre que les épreuves de la vie
nous apportent un cadeau.
notre vie
Notre vie, c’est la Tour de Pise. Nous la commençons avec audace et certitude, nous la voulons droite et haute; mais tout à coup, le terrain sur lequel nous bâtissons vient à s’effondrer. Notre volonté fait défaut, nous croyons que tout est perdu.
Souvenons-nous alors de Bonanno Pisano; imitons-le; étayons d’abord notre âme, puis faisons la part de nos fautes. Mais continuons, continuons; ne craignons pas la peine; achevons notre vie penchée, et qu’on puisse au moins douter, en nous jugeant, s’il n’eut pas mieux valu qu’il en fut ainsi, et si une perfection plus complète n’eût pas été, peut-être, moins considérable.
Marie d’Agoult *
*amante du compositeur Franz Liszt, dont elle eut Cosima (qui deviendrait la femme de Wagner)
la seule révolution
les causes politiques sont vides
si elles ne résultent pas de la rencontre de gens
qui se regardent vraiment,
s’écoutent et se respectent,
les idées qu’on a à défendre ne sont rien
si elles ne sont pas portées
par un cœur qui vibre,
une âme qui palpite,
et la seule vraie révolution possible,
c’est celle de l’amour.