Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

le blog de Ambreneige

7 janvier 2008

partir

7_janv_Etty

Il me faut partir. Traverser une multitude de galeries souterraines étroites et sombres avant de parvenir brusquement à l’air libre et à la lumière.

                                                                        © Etty Hillesum

Publicité
Publicité
4 janvier 2008

cette partie de Etty : réponses à vos comm

Dans le post précédent, j’ai cité une phrase de Etty qui me touche énormément,

" cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l’appelle Dieu "

Ses mots me touchent tellement que j’ai pris la liberté de les faire traduire par une de mes copines qui parle un peu l’italien, oui parce que entendre de l’italien aussi, çà me fait frissonner. Et moi, j’aime bien accumuler les frissons. Voilà bien ici une logique de nounoune, alors qu’Etty était une jeune femme néerlandaise.

Mais bon.

D’ailleurs, je cite souvent Etty comme si tout le monde la connaissait.

Ben pas forcément, à ce que je vois.

Alors pour commencer, je vous la situe un peu.

Quand Etty est née, mon grand-père avait 7 ans. C’est pas une bonne référence ? Bon, supposons.

Edith Piaf, ça vous dit quelque chose ? Eh bien elles étaient contemporaines.

A part çà, Etty était juive, plus par souci d’identité culturelle d’ailleurs que par conviction. Par exemple, elle avait appris l’hébreu. Ce n’est qu’au moment de sa rencontre avec un chiropsycho flûte, je l’écris toujours à l’envers. Un psycho chiropracteur, (un espèce de psy qui lisait le caractère des gens dans les lignes de la main) (cette faculté qu’il avait était dit on fascinante et stupéfiante) ( et son charisme était exceptionnel) (en tout cas sur les femmes) (et donc sur Etty)(il était devenu son guide) (son grand maître).

Oui donc, en février 1941 (elle avait 27 ans) elle rencontre cet homme sur lequel elle focalise ses pensées, ses désirs, son affectivité, tout quoi. La totale. Bon, le truc c’est qu’il était marié, qu’il avait des enfants, l’histoire d’amour super mal barrée.

Sans compter qu’il était un peu vieux. (mon âge)

Oui donc c’est lui qui l’a incitée à relire la Bible et lui a fait connaître Saint Augustin.

J’ai lu deux livres d’Etty (je ne sais pas s’il en existe d’autres), son journal, publié sous le titre " Une vie bouleversée". Comment les cahiers d’Etty sont arrivés jusqu’à l’éditeur, alors là on ne sait pas trop. C’est quelquun qui après la guerre les a amenés à quelqu’un qui les a amenés à quelqu’un qui finalement les a apportés à un éditeur.

Dans son journal, Etty s’analyse sans relâche, mais ce qui donne à cette introspection son caractère exceptionnel, c’est qu’en se décrivant elle mm elle décrit du même coup les possibilités humaines de chacun et à tout moment de l’Histoire. Son journal est un long dialogue entre l’absurdité de la guerre et la conviction profondément ancrée en elle de la bonté et de l’indestructibilité de la vie, Vie qu’elle appelait Dieu (je précise çà pour Isa qui est athée)

Car faut bien savoir que quand on dit Dieu, on ne parle pas forcément de Dieu, pas plus que quand on dit " je suis", on ne parle pas forcément de ce qu‘on est. Tout dépend du contexte. C’est comme "l'histoire de la table qui se prenait pour un radeau ". Mais je m’égare.

Oui donc, j’ai découvert "Une vie bouleversée" en Pocket. Dans cette édition, après le Journal, il y a quelques lettres qu’elle avait écrites du camp de Westerbork. J’ai donc compris qu’il y avait un deuxième livre que je me suis empressée d’ acquérir.( "Lettres de Westerbork")

Ce camp avait ceci de surprenant qu’en fait, il avait été construit par les Néerlandais (et non pas par les Allemands) pour rassembler les réfugiés juifs apatrides venus aux Pays Bas. Bon ceci dit c’était pas un hôtel 3 étoiles non plus, c’était même le truc le plus inhospitalier qu’on pouvait trouver dans le coin. Donc, ce camp était déjà occupé par des "résidents" avant la guerre. Ce n’est qu’en 1942 qu’il est passé sous commandement allemand (" Polizeiliches Durchgangslager") mais donc la grande originalité de ce camp c’est qu’il était délégué aux juifs eux mm (plus exactement, aux plus anciens résidents du camp)

Etty faisait partie de ce groupe de " fonctionnaires " envoyé par le Conseil juif à Westerbork ( plusieurs amis lui avaient suggéré de se cacher, mais elle avait refusé) et dans le camp, elle avait un rôle d’ "assistante sociale ". C’est pourquoi elle pouvait aller librement (au moins au début) entre Amsterdam (où elle habitait) et Westerbork.

En fait, le sort d’Etty et de sa famille s’est joué sur le fait qu’un jour, sa mère a eu l’idée d’écrire au commandant en chef SS allemand pour demander que Mischa (un des frères d’Etty) ne soit pas déporté. Le commandant, qui comprenait sans doute pas bien le néerlandais, s’est mis dans une colère monstrueuse et a ordonné la déportation immédiate de toute la famille Hillesum.

Ils sont tous morts à Auschwitz, sauf Jaap, l’autre frère de Etty (il avait eu la " chance" d’être déporté à Bergen-Belsen mais il est mort dans le train qui évacuait les détenus en 45).

Bon.

Pour répondre à vos comm, j’ai choisi de citer Etty de nouveau.

A Sophie, qui s’exclame " C'est une très belle définition de la foi !"

Je répèterai ici les mots qu’Etty avait écrits à son guide et ami le psycho chiropracteur

"  Dire qu’on a en soi assez d’amour pour pardonner à Dieu ! "

A Clo, qui dit que "  J'ai beaucoup aimé sa définition de Dieu...Elle nous dit qu'il est au fond de notre cerveau et qu'il faut aller le chercher. Ce n'est pas vraiment de la foi, c'est du travail...mais pas dans le sens latin (instrument de torture) mais dans le sens anglo-saxon...

Posté par G de B, 16 janvier 2008 à 18:26  "

Je citerai :

"La vie est difficile mais ce n’est pas grave. Travailler à soi-même, ce n’est pas faire preuve d’individualisme morbide. Si la paix s’installe un jour, elle ne pourra être authentique que si chaque individu fait d’abord la paix en soi-même, extirpe tout sentiment de haine pour quelque race, ou quelque peuple que ce soit, ou bien domine cette haine et la change en autre chose, peut-être même à la longue en amour."

À Sylvie, " Où la Grenouille a-t-elle vu de la cervelle dans cette phrase d'Etty? L'âme a-t-elle une place aussi définie? Etty dit seulement profond, et profond, moi je crois que ça transperce bien plus loin que le corps matériel. En tout cas, c'est une phrase magnifique et elle me fait beaucooup vibrer!"

Posté par barbesse, 19 janvier 2008 à 10:31 "

"Mais une heure de paix, ce n’est pas si simple. Cela s’apprend. Il faudrait effacer de l’intérieur tout le petit fatras bassement humain, toutes les fioritures. Une petite tête comme la mienne est toujours bourrée d’inquiétude pour rien du tout. Le fatras s’insinue partout. Créer au-dedans de soi une grande et vaste plaine, débarrassée des broussailles sournoises qui vous bouchent la vue, ce devrait être le but de la méditation. "

A Isa,

"en tant que ATHEE, que te dire ??? le mot DIEU n'est pas dans mon vocabulaire à moi...non je ne te parlerai pas de la couche que je tiens puisque tu la connais, je t'en donne encore la preuve !!!!
et je réponds un peu à côté mais j'ai envie de le dire : ne serait-ce pas le moment d'éviter de trop penser,s'analyser, mais essayer de se reposer ou se faire plaisir à soi-même plutôt qu'aux autres quitte à les décevoir momentanément, pour se retrouver et retrouver automatiquement son bien -être ou être en mesure d'appréhender ses douleurs ?
de toute façon on a tous des moyens différents pour y parvenir (quand tu parles de ce que l'on a en soi), mais on ne sait pas (ou n'ose pas) forcément les mettre en oeuvre....

Posté par Willow, 19 janvier 2008 à 10:33 "

"L’essentiel est d’être à l’écoute de son rythme propre et d’essayer de vivre en le respectant. D’être à l’écoute de ce qui monte de soi. Nos actes ne sont souvent qu’imitation, devoir supposé ou représentation erronée de ce que doit être un être humain. Or la seule vraie certitude touchant notre vie et nos actes ne peut venir que des sources qui jaillissent au fond de nous-mêmes. "

© Etty Hillesum

Et à Ariaga:

" Il y a toujours un passage, une transition entre les vies mais pourquoi ce passage serait-il obligatoirement sombre. Si on a vécu une vie lumineuse je ne vois pas de nécessité sinon l'idée judéo chrétienne que l'on doit toujours souffrir, expier.

Posté par Ariaga, 08 janvier 2008 à 16:05 "

" Il faut oublier des mots comme Dieu, la Mort, la Souffrance, l’Éternité. Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d’être. "

© Etty Hillesum

Voilà, ce sera le mot du jour.

Être simple et muet comme le blé.

20_janv_2

© photo chipée à CLO

31 décembre 2007

2008

"L’essentiel est d’être à l’écoute de son rythme propre et d’essayer de vivre en le respectant.

D’être à l’écoute de ce qui monte de soi.

Nos actes ne sont souvent qu’imitation, devoir supposé ou représentation erronée de ce que doit être un être humain.

Or la seule vraie certitude touchant notre vie et nos actes ne peut venir que des sources qui jaillissent au fond de nous-mêmes."

31_dec_Etty

Je nous souhaite d’être à l’écoute de nos besoins et de nos envies, de laisser jaillir la source du fond de nous,

je nous souhaite de défricher de vastes clairières de paix jusqu’à ce que cette paix irradie, partout.

28 décembre 2007

Tout arrive à point à qui sait attendre

(Fille Cadette, une revue du Piémont italien dans les mains) pffffff ..dire qu’il y a eu un tremblement de terre là juste au moment où on devait y aller en voyage de noces !!!!

(moi) il n’est jamais trop tard pour faire ce que l’on a envie de faire !!!

(Fille Cadette) ben oui mais ...le problème c’est qu’on a personne pour garder les chats..

(moi) Je les garde si tu veux..

(Fille Cadette) ..ah c’est super Maman !!!(une pause, puis) Heu .. et .. Matteo ?

(moi) oui bien sûr, je garderai Matteo..

(Fille Cadette) .. et.. heu, et Noévan ??

(moi) Noévan aussi, évidemment..

(mon fils) et Énaïtz ?

(moi) bien sûr, Énaïtz aussi (dès qu’il sera sevré !!!!!!)

(Fille Cadette) c’est vraiment gentil d’accepter de garder les trois !!

(mon fils, sentencieux) il faut toujours être gentil avec ses enfants car c’est eux qui choisiront votre hospice !

(L’Homme) et on va les coucher où, les petits ????

(moi) un lit de chaque côté du nôtre et un au bout du lit !!!!

(L’Homme) ça ne va jamais rentrer !!!!

(moi) mèèèèèèèèè siiii !

(L’Homme) et comment on sortira du lit ???

(moi) on n'en sort pas !

(Gendre) et le lapin ?

(moi) ah non pas le lapin, jte préviens !!

(Fille Cadette, qui commence à s‘énerver) qu’est-ce que t’as contre mon lapin ???????

(moi) ton lapin on peut pas le toucher, il griffe comme un malade, j’en veux pas !!

(mon fils) il griffe parce qu’il se sent seul, c’est comme un homme, il a besoin de vivre avec quelqu’un !!

(Fille Cadette, dépitée, s’adressant à son mari) on va demander à ta mère si elle veut de mon lapin ..

(Gendre) oui comme ça avec un peu de chance ses chiens vont le manger..

(L’Homme) vous aimeriez partir quand ?

(Gendre) en février !

(moi) pour la Saint Valentin ?

(Gendre) sûrement pas !!!! J’aime pas la Saint Valentin !!

(moi, à mon gendre) Oh, dis- moi tout, qu’est-ce que tu as contre la Saint Valentin ???

(Gendre) ben je vois pas pourquoi il faudrait absolument faire un cadeau à sa femme ce jour là ! En plus les roses sont hors de prix spécialement le 14 février parce que c’est la Saint-Valentin !

(Fille Cadette) je t’empêche pas de me faire des cadeaux les autres jours aussi !!!!

(Gendre) ah oui je t’en fais pas, peut-être?

(Fille Cadette) tu n'm’emmènes pas au restaurant !!!!

(Gendre) un 14 février ????? c’est bourré de monde partout et on paie deux fois plus cher !! (à moi) On se fait un petit Mac Do et voilà !!

(Fille Cadette) tu pourrais quand même m’offrir des fleurs à la Saint-Valentin !

(Gendre) je t’ai offert un lapin ça te plait pas ? (à moi) et en plus même pour le lapin il a fallu que je fasse la queue yavait un monde de dingue et le lapin était plus cher que d’habitude !! vous trouvez ça normal vous ???

(Fille Cadette, les yeux au ciel) un lapin pour la Saint Valentin !!

(moi) encore heureux que tu ne lui aies pas offert un bouquet de lapins !

Pistache photo 3574


26 décembre 2007

le rire est le propre de l'homme

Ne faites pas attention au titre, parce qu’au contraire, le rire n’est pas le propre de l’Homme.

C‘est le propre de la Femme, et en particulier de la Nounoune.

C’était l’heure où ils sont venus ils sont tous là elle va mourir la mamma. L’heure où, dès l’aube, blanchit la campagne. Mes enfants et les leurs se préparaient à rentrer chez eux selon un rituel immuable qui défie toutes les lois de la physique et de la logique réunies. C’est dire s’il est impressionnant.

Jugez-en par vous-mêmes.

Étape 1- fin de jouage avec jouets.

En cette merveilleuse période de profusion de jouets, on s’imagine être en droit d’attendre des enfants un moment de paix joie sans mélange, une trêve entre deux catastrophes, un cessez-le-feu provisoire. Las !

La réalité est toute autre.

Comme le dit Lung Ta qui a eu quatre filles qui furent petites en leur temps, "tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ".

Il faut le savoir.

A l’instar de l’Indien Cherokee qui attaque toujours là où on s’y attend le moins, les enfants qui jouent chutent et lorsqu’ils ne chutent pas, brisent.

Dans les deux cas, ils crient.

Quant à l’enfant qui est trop jeune pour jouer, il crie aussi (il veut téter) (de toutes façons, il n’a rien d’autre à faire).

C’est la raison pour laquelle il est toujours terriblement enthousiasmant de mettre fin au jouage et de passer à l’ ..

étape 2- rangeage des jouets.

C’est bien connu, les enfants n’ont aucun principe.

Si on les écoutait, on vivrait dans un désordre inommable. Bon, évidemment, le principe du rangement qui est absolument ridicule lorsque nous sommes nous-mêmes enfants prend tout son sens lorsque nous devenons parents. D‘ailleurs, si on y réfléchit bien, c’est un principe épatant. Le genre de chouette vieux principe qui permet de clouer le bec à votre enfant à qui vous pouvez dire, lorsqu’il ne retrouve plus son camion rouge, " bien fait ! T’avais qu’à le ranger !! " selon le principe d’éducation bien connu Tavéka.

Principe qui peut éventuellement se transformer en Tavékapa.

De plus, le rangeage de jouets prépare l’enfant aux dures réalités de la vie, en lui apprenant à faire de notre son quotidien une compétition de chaque instant. Ranger ses jouets l’amène à se dépasser et à repousser les limites de notre patience, qu’est-ce que je raconte encore, cela l’aide à repousser ses limites !

Oui, n‘ayons pas peur de le dire :

un enfant qui range, c’est BEAU !

Regardez avec moi le spectacle exceptionnel de ces petits êtres, chair de notre chair (enfin presque), pénétrés au plus profond d’eux-mêmes de la sublime majesté de voir leurs jouets triés par taille et par couleur par Maman à quatre pattes qui selon un (autre) principe d’éducation qui a déjà fait ses preuves, montre l’exemple en rangeant et en criant presque aussi fort que ses fils Killiaaaaaaaan ! Nollaaaaaaaaaan ! On range ! pendant que Kérian hurle en attendant la tétée (il n’a rien d’autre à faire).

3- rassemblage des paquets.

Alors là, c’est quelque chose que je vais avoir du mal à décrire, tant cette scène qui quoique répétitive, est magique, belle et majestueuse.

Je vais quand même essayer.

Mes enfants arrivent régulièrement chez nous avec, au bas mot, quatre sacs bourrés de choses diverses et hétéroclites.

Les jours fastes, on peut même aller jusqu’à six sacs.

Lorsqu’ils repartent, par un phénomène resté inexpliqué à ce jour, le nombre de sacs a doublé.

Voire triplé.

Si bien que nos yeux ébahis n’en croient pas leurs oreilles lorsque se déroule la conversation suivante :

(Gendre, devant le spectacle de tous les sacs à emmener) tu me prends pour un déménageur ?

(Fille Cadette) ya un sac pour le change de chacun des petits + les couches, exactement comme à l‘aller !!

(Gendre) tu te fiches de moi ?? yen a deux fois plus ! je te préviens Elodie on monte pas tout çà à la maison ce soir !

(Fille Cadette) comment çà on monte pas tout çà à la maison ? Mais j’en ai besoin !

(Gendre) t’as besoin du linge sale des petits ? Et c’est quoi cette râpe à fromage ? Et ces bouquins??? C’est quoi tous ces bouquins ??? 

(Fille Cadette) c’est les livres que Maman me prête !

(Gendre, les yeux au ciel) c’est bien la peine qu’on les ait rendus à ta mère pour en reprendre le double !!

(mon joint secoue la tête sans un mot, plein de compassion)

(Fille Cadette, avec un geste d‘humeur) je vois pas ce que çà t’embête que je prenne quelques livres !!!!!

(Gendre) quelques livres ????? Deux grands sacs blindés à mort t’appelles çà quelques livres ???

(Fille Cadette, qui commence à s’énerver) bon, bon, çà va !!!! je vais trier ceux que tu monteras ce soir mais jte préviens tu les mets dans l’ordre que je te dis dans le coffre de la voiture !

(mon joint secoue la tête sans un mot, plein de compassion)

(Gendre, les yeux au ciel) c’est pas la peine de te faire passer pour une martyre ! Tu vas pas lire tous ces bouquins dans la nuit non ? Ils peuvent bien passer la nuit dans le coffre ?

(pendant que ma fille s’agite autour de ses paquets, Gendre déballe son petit sac personnel, qui est au nombre de un) (surpris, il demande à sa femme) c’est quoi ces bons de réduction ? En plus ils sont périmés, regarde !!!! 2005 !!!!

(Fille Cadette) montre ? (elle prend les bons que son joint a posés sur la table) ah bah d’accord !!!! Tu pouvais pas les passer en caisse en faisant les courses ???? Regarde moi çà tout ce que tu nous fais perdre comme argent !

(mon joint secoue la tête sans un mot, plein de compassion)

(Gendre, continuant de fouiller dans son sac) et des rasoirs ? Un sachet tout neuf de rasoirs ! T’as peur que ma barbe pousse en une nuit ? Pourquoi tu m’as mis autant de rasoirs ?

(Fille Cadette) ) tu ferais mieux d’habiller les petits au lieu de poser des questions idiotes !

(mon joint secoue la tête sans un mot, plein de compassion)

(Gendre, secouant la tête) je suis las las si las.

(JB) qu’est-ce que çà veut dire : je suis lalasila ?

26_dec

Maintenant,

vous savez pourquoi je pique des crises de fou rire depuis l’âge de deux mois.

Publicité
Publicité
24 décembre 2007

Joyeux Noël à tous !!!!!!!!!!!!

samedi soir dernier, à table

(Gendre, à son fils aîné) comment elle s’appelle ton amoureuse à l‘école ?

(Killian, pas content) j’ai pas d’amoureuse !!!!! Les filles d’un côté, les garçons d‘un côté !! Bah moi, bah moi, bah moi, j’ai cinq copains, mais j’ai pas d’amoureuse ! ….quand j’étais petit j’étais la copine de Ludivine mais maintenant je suis plus sa cooooopine ! Cinq à zéro !

Et toi Papa c’est qui ton amoureuse au travail ????

(Gendre s’étrangle en avalant ce qu’il avait dans la bouche et se met à tousser)

(Élodie) oui oui c’est çà fais semblant de tousser !!!! C’est comme Kérian quand je veux lui donner un peu de fleur d’oranger au biberon il me fait celui qui s’étrangle parce qu‘il ne veut que mon sein !!!

(Killian) mamy c’est qui les cinq personnages de ta crèche ?

(moi) Joseph, Marie, Jésus ...

(Killian) bah nous on n’a pas de Jésus !

(JB) une crèche sans Jésus c’est original !

(Élodie) le Jésus il est trop petit j’ai peur qu’ils le mettent à la bouche, je leur mettrai que le 25 ! après tout il est né le 25 !!! il a pas besoin d’y être avant !

(Killian, continuant son énumération) Joseph, un âne, une poule, ..on a plein de personnages, nous ! (et il se met à compter en anglais avec l’accent italien)

(l’Homme) mais c’est quoi cet accent ?

(Élodie) oui des fois çà lui prend il va me chercher un accent de je ne sais pas où !

(JB) on dirait du chinois ..

(l’Homme) du japonais plutôt .. au fait, tu sais comment on dit fausse couche en japonais ? takékétt’aratétakarataké !!!

(Élodie) ?????????????

(l’Homme) oui bon. T‘es comme ta mère !! tu vas mettre dix ans à comprendre !

(Killian, s’adressant à moi) Mamy, est-ce que ta maman va venir à Noël ?

(Élodie) non Killian, elle est morte

(Killian) bah pourquoi elle est morte ?

(Élodie) elle était très malade et elle est au ciel

(Killian) bah pourquoi elle est au ciel ?

(Élodie) c’est là que vont les gens qui meurent

(Killian) bah alors moi, bah alors moi, je vais prendre un avion pour aller au ciel pour la voir !

(Élodie) non parce que même en avion tu ne la verras pas

(Killian) bah pourquoi je la verrai pas ?

(Élodie) parce qu’elle est encore plus haut

(Killian) bah pourquoi elle est encore plus haut ?

(JB à Killian) parce qu’il faut laisser la place au Père Noël. Par où il va passer le Père Noël pour entrer dans les maisons ?

(Killian) eh bah, eh bah, eh bah, le Père Noël, il va passer par la porte, parce que par la cheminée, des fois, bah des fois, bah des fois, les gens i’font du feu !

(JB) ah oui il ne veut pas se faire brûler les fesses !

(Killian) eh bah eh bah eh bah surtout, il faut pas qu’il brûle les jouets !

24_dec

Vous voulez voir une crèche exceptionnelle et rarissime ?

Allez ici !

23 décembre 2007

Ganesh est moche

De retour à la maison

Le goûter

Porter un sac à dos, même sans thermos, et faire des démonstrations scientifiques devant les enfants, c’est pas rien. Mon joint et mon gendre, arborant un air mourant, se laissent tomber sur le canapé.

(moi, à mes petits-fils) les garçons venez vous laver les mains on va goûter !

(Killian) Mamiiiiiiiiiiii veux me laver les mains en premier!

(Nollan) Mamiiiiiiiiiii ié ié ié ié !!!!! (= premier)

(moi) OK OK (je mets deux tabourets devant l’évier et je leur lave les mains en même temps)

(Killian, à son frère) t’es le deuxième !

(Nollan, pleurant) noooooooooon ié ié ié !!!!

(moi) bon vous êtes premiers tous les deux, allez vous asseoir dans la salle !

(Killian) mamiiiiiiiiiii, caca !!!

(Nollan, aussitôt) Mamiiiiiiiiii, pipiiiiiiii !!!!!

(moi, à Nollan) Ok je vais chercher ton pot

(Nollan) non ! Lète ! (= toilettes)

(Killian, super fier) Mamy je lui ai appris à faire pipi debout !!!!

(moi) ah, très bien, alors on y va.

(on monte à l’étage, aux toilettes)

(on redescend)

(moi) allez on va se laver les mains!

(Killian) Mamiiiiiiiiiiii je suis le premier!

(Nollan) Mamiiiiiiiiiii ié ié ié ié !!!!!

(moi) OK OK (je mets deux tabourets devant l’évier et je leur lave les mains en même temps)

(Killian) Nollan t’es le deuxième !

(Nollan, pleurant) noooooooooon ié ié ié !!!!

(moi) bon vous êtes premiers tous les deux, allez vous asseoir dans la salle !

Cette fois ils vont s’asseoir dans la salle et je leur sers leur lait chaud.

Pendant ce temps, Kérian tète.

Le grand air, çà creuse.

(moi) regarde Élodie, le livre que Diane m’a envoyé pour tes fils !

(Élodie, commençant à lire) "pas de bibittes… "

(l’Homme) bibittes ?????? AHAHAAAAAHHAHA !!!!!

(moi) ah çà j’étais sûre que tu allais trouver çà super drôle, pfffffff !!

(Gendre) bibite ???????? Ahahahahhahahha !!!!! Çà veut dire quoi ???????

(moi) ya vraiment pas de quoi rire ! Une bibitte c’est une petite bête !

(Gendre) ahahhahahahah ! Et vous savez de quoi vous parlez !

(l’Homme) t’as dla chance quue jt’aime bien, toi !

(Élodie) ne les écoutes pas Maman, ils sont vraiment trop stupides ! (continuant de lire) " bibittosaure ....il aurait été plus exact de dire bibittophage "

(l’Homme) ahahahhaahhahah ! Bon là je ne peux faire aucun commentaire, ya des enfants dans la salle !

Pauvres de nous !

Bon.

On va plutôt aller donner le bain aux enfants.

Tout le monde monte à l‘étage.

Tout le monde ? Non. Mon joint et mon gendre résistent encore et toujours (c’est bientôt l’heure de l’apéro et il leur semble prudent de rester à une distance raisonnable de la bouteille de whisky).

Les bains

Jean-Baptiste prépare la bassine pour le bain du tout petit.

(Élodie) Maman, si tu veux je vais TE faire le bain de Kérian ??

 

(merci chérie, c’est trop gentil !) 

Bien.

Alors concernant le bain, les mères sont unanimes : un enfant sortant du bain, tout propre, peigné et bien habillé et surtout, le restant, est une sorte d’idéal, comme, dirions nous, le Prince Charmant.

Donc, comme tout idéal, tragiquement rarissime.

Eh oui.

Il faut en avoir conscience : un enfant se salit beaucoup plus vite qu’il ne se lave. C’est une loi de physique qui doit être bien intégrée le jour où on décide d’avoir des enfants (voire des petits-enfants, car il arrive que ceci entraîne cela)

Bon, ceci dit, c’est pas une raison pour se démoraliser. Des fois, les enfants restent propres cinq minutesune heure, même si c’est jamais les notres !

Bon alors, premier point : rassembler l’enfant.

Oui, parce que c’est une autre loi bien connue des mères : les enfants n’ont jamais envie d’aller où on le leur demande au moment où on le leur demande (que ce soit au bain ou ailleurs) (c’est pourquoi il est recommandé de mettre en place quelques stratégies simples, comme se procurer un savon à la fraise ou à la rigueur un savon en forme de canard, un gant bien propre (penser qu’il va le fourrer aussitôt dans sa bouche après avoir lessivé les murs avec), une éponge douce avec un tigre qui fait pouèt pouèt et un maximum de figurines en plastique,veaux, vaches, cochons, etc)

Deuxième point, dévêtir l’enfant.

Dans le cas où il y en a deux, dévêtir les deux.

Ne pas se laisser aller à un intense épuisement moral.

Au contraire.

Respirer tranquillement, au besoin, chanter gaiement.

De toutes façons, il faudra en passer par là !

Pour le dévêtir, il faut déjà l’attraper.

Il faut donc s’armer de patience.

De beaucoup de patience.

(Et quand yen a deux, de doublement beaucoup de patience).

Mais après, quel plaisir de voir nos chères têtes blondes inonder le plafond  ruiner les meubles se détendre en jouant sagement !

Troisième étape.

Les enfants sortent du bain.

Une autre chose à savoir : autant l’enfant n’a jamais envie de prendre son bain au moment où on le lui propose, autant une fois qu’il est dans la baignoire, ya plus moyen de l‘en faire sortir.

(moi) bon, lequel sort le premier ?

(Killian) Nollan !

(Nollan) Tata ! (= Killian)

(moi) OK OK ( je les attrape tous les deux en même temps et je les transporte ainsi enroulés l’un contre l’autre dans une grande serviette de plage, ce qui les fait toujours éclater de rire).

Quatrième étape : l’enfant et le vêtement, un couple impossible ?

Vu de l’extérieur, le cérémonial du rhabillage peut paraître affligeant : l’enfant court et saute dans tous les sens et hurle parce qu’il veut rester tout nu, (on l’a compris, l’enfant est un être très rieur) ou alors il ne court ni ne saute mais hurle quand même parce qu’il veut absolument s’habiller tout seul, et ne comprend pas pourquoi ses deux jambes ne rentrent pas dans le même trou du slip ni pourquoi sa tête ne passe pas dans la manche de son pull. D’ailleurs on se demande vraiment à quoi pensent les gens qui conçoivent les vêtements d’enfants !

Quant à nos hommes, force est d’admettre qu’ils sont beaux joueurs :

ils ne cherchent JAMAIS à prendre notre place, ils laissent faire celles qui savent !

(Killian) regarde Mamy, je me coiffe avec les doigts, comme Papa ! Je suis très beau !

(moi) oui en effet, tu es très beau !

(Killian) Mamy c’est qui l’éléphant sur le mur ?

(moi) c’est Ganesh.

(Killian) oh bah Ganesh il est moche !

15 décembre 2007

P.P.D.I. (Petite Pause à Durée Indéterminée)

C’était il y a quelques mois. Onze exactement.

Au bas des billets journaliers qu’envoyait Lung Ta, revenait fréquemment des citations du livre de Etty, Une vie bouleversée.

A chaque fois, je me disais : " il faut que je lise ce livre".

Les jours passaient.

Un jour, en entrant à la Bibliothèque Municipale, ouaouuuh..

je le vois !

Pas Lung Ta.

Le livre.

Il était juste en face de moi, comme une évidence. La bibliothécaire l’avait sorti de son étagère pour l’exposer à mes yeux ébahis, écarquillés, ébaubés.

Un signe ?

Sûrement.

J’ai donc pris le livre.

Puis je l’ai ouvert sans méfiance.

Après quoi il s’est passé quelque chose que j’ai rarement expérimenté : je n’arrivais plus à le refermer.

A tel point que, moi qui lis d’habitude seulement le soir, je ressentais le besoin de lire à tout moment du jour.

Je me suis donc mise à marcher, avec Etty dans mon sac. Je marchais, je marchais, je marchais, je ne savais pas où j’allais mais j’y allais fermement, moi qui d’habitude marche très nonchalamment, j’emmenais mon livre, Etty Hillesum,

d’habitude quand je lis je note certains passages, mais là c’est terrible il m’aurait fallu noter quelque chose de chaque page.

Donc, je m’arrêtais un peu, je lisais, je marchais, je m‘arrêtais, je lisais, je marchais.

Etty dit :il faut savoir se rendre passif, se mettre à l’écoute.

Elle dit aussi : il m’arrive souvent de trouver plus facile de mourir que de vivre.

Je n ‘avais jamais compris (jamais ressenti) ce que ça peut bien être que de ne plus avoir envie de vivre.

Même quand j‘étais petite fille, dans des situations où les petites filles se mettent les bras sur la tête en priant pour que çà s’arrête, je me rappelle très bien que même comme çà, avec la terreur au ventre, quelque chose me montait dans la poitrine, quelque chose me dévastait, j’avais la peau recouverte de frissons partout partout, et ce quelque chose, c’était mon amour, mon amour de la vie, alors je dansais, j’éclatais de rire là où peut être d’autres auraient pleuré (ce qui faisait déjà de moi une compagne universellement appréciée).

Non, bon, aujourd’hui je suis sérieuse.

Je disais donc que ce concept de " trouver plus facile de mourir "  qui me dépassait totalement, voilà que c’était exactement ce que je ressentais : c’est difficile de vivre !

Lung Ta (qui doit bien rire dans les moustaches qu’il n’a pas) le dit souvent et je le prenais pour un extra-terrestre, alors que l’extra terrestre, c’était moi.

Peut être parce que j’avais le " complexe de Blanche-Neige " ? (conte de fées, tout le monde i’l’est beau tout le monde i’l’est gentil, etc)

Bon pour en revenir à mon livre de Etty, je marchais en lisant, (ou je lisais en marchant) mais comme c’était en janvier (j’ai emprunté le livre à la biblio le 14 janvier 2007 exactement) vers 18h la nuit tombait et je ne pouvais plus lire.

Néanmoins tout en marchant, je pensais à ce que Lung Ta m’avait dit.

Oui, parce que peut être que Philippe sait parler aux femmes.

Mais Lung Ta, lui, sait parler aux nounounes.

Bon OK, il offre pas des fleurs.

Il offre des monstres.

http://lungtazen.canalblog.com/albums/zem_01/photos/10769804-zem_006.html

Mais bon. Il mérite quand même une ovation spéciale.

D’abord parce que c’est grâce à lui si j’ai découvert Etty. (Bon, OK, il n’y est pas pour grand-chose) (il m’a avoué que les phrases d’Etty écrites au bas de ses mails sont bêtement tirées au sort par son ordinateur qui nous le savons tous, est une chose sans âme et sans cœur)

Mais bon.

Je l’ovationne quand même.

Car Lung Ta est le seul qui m’ait jamais dit

" est-ce que tu t’es déjà demandé si ce que tu vis est vraiment toi ? "

J’en ai été toute ébaubie.

C’est là que je me suis mise à me repenser totalement (et assez audacieusement, je dois bien l’avouer) :

suis-je ce que je parais être ?

parais-je ce que je suis ?

Mrffffffff.

Si je ne suis pas ce que je parais, ne devrais-je pas passer du temps à chercher comment je serais si j’étais ce que je parais ?

Oui mais si je passe du temps à chercher comment je serais si j‘étais ce que je parais, arriverais-je à la conclusion que je ne suis pas ce que je parais que je suis ?

Et si je ne suis pas ce que je parais que je suis, pourquoi alors consacrer du temps à chercher comment je serais si j’étais celle que je parais ?

Oui mais quand bien même je serais celle que je parais que je suis, ne m’enfoncerai-je pas là dans une illusion ?!!! Celle que je pense que je suis ? En effet, puis-je voir ce que je pense que je suis, surtout si on tient compte du fait que je ne suis pas ce que je suis mais seulement ce que je parais que je ne suis pas ? Et même si je suis ce que je parais, n’en reste-t-il pas moins que ce n’est que le concept de ce que je pense que je parais que je suis ?

Ne serais-je donc qu'une illusion ??????!!!!??????

Lung Ta,

merci beaucoup.

7 décembre 2007

J’ai décidé d’arrêter ce blog. En fait, il a

J’ai décidé d’arrêter ce blog.

En fait, il a échappé de justesse, comme mon autre blog il y a deux mois, à passer à la trappe. Mais faut croire qu’une graine de sagesse a fini par se déposer dans l’un de mes deux neurones, parce qu’une voix bienveillante m’a dit que j’allais encore trépigner comme une folle si je m’avisais de cliquer sur SUPPRIMER.

Eh oui, comme je l’ai déjà évoqué, mes éclairs de lucidité, quoique impressionnants, sont rares. C’est d’ailleurs ce qui fait de moi une compagne universellement appréciée. Non pas parce que j’ai des éclairs de lucidité ! Quoique. C‘est toujours bon à prendre ! mais parce qu’ils sont beaux. D’une beauté quasi exceptionnelle. De l’avis général de mon joint, il a jamais vu çà. Du reste, ya pas mal de choses chez moi qu’il n’a jamais vues nulle part ailleurs.

Je ne sais pas si je dois bien le prendre.

Mais bon. Je m’égare, comme d’habitude. Où en étais-je ??

Ah oui.

Le blog.

Donc, je tenais ici, mes chers amis et mes fidèles lectrices, et vous aussi, qui êtes arrivés sur le blog par hasard en croyant y trouver des recettes sur la zénitude (je sais, le choc est rude) (je vous en demande humblement pardon, à genoux et à deux mains) oui donc, je tenais à vous remercier pour le bout de chemin que vous avez faits avec moi,

vous que je connais depuis quelques mois seulement mais qui avec un courage exemplaire (et sans les mains) n’avez pas hésité à me suivre dans mes délires et dans mes crises de fou rire - je ne parle pas des fortes têtes comme toi, Lung Ta, çà fait longtemps que jte dis qu’il faut qu’t’apprennes à te lâcher, tu devrais faire du yoga -

oui, donc, chaque fois que j’avais l’humeur de la nana qui vient d’apprendre qu’elle est bonne pour un contrôle fiscal ou que j‘étais occupée à ramasser les morceaux de ma vie brisée, vous m’avez donné des petits bouts de vous, et pas les moindres, les plus beaux, les plus colorés,

vous avez toujours été là pour moi, merci, snif snif sniiiiiif

Et alors, surtout, snif, je vous remercie pour vos bises, vos bisous, vos caresses, votre sympathie, bouuuuuuuuuuh ! votre amitié, votre chaleur, - là, je marque une pause et je prends un Kleenex. Chrrrrrrrrttt !!! Oui, parce que je suis obligée de faire une ovation spéciale à Philippe, le Grand Maître es-Mots Bleus ! Philippe, je me prosterne devant toi, tes mots sont des caresses ! - bon, aïe, misère, mes lombaires ! je reprends. J’en étais où ? Ah oui, les bisous! Miam ! Vos bisous, disais je, qui pour n’en être que virtuels, n’en sont pas moins chauds, snif

colorés, sniiiiiif

réconfortants, sniiiiiiiiiiiiiiif

chaleureux, snif snif snif beuuuuuueuuuuuuuhhhhhhh !!!!!!

Je me ...snif

targue (et on m’a confirmé) que je... snif snif snif

pourrais décrocher la médaille d’or de la dis- de la dis- de la distribution de bisouuuuus, bouuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhh!!!!!

Eh bien donc, avant de vous quitter, snif snif snif,je vous inonde snif snif snif (quelqu’un aurait-il un mouchoir ? Chrrrrrr!!! Merci !) de mes bisous !

3 décembre 2007

méditation du jour

La differenza tra te e me, é che io no sono te

La différence entre toi et moi, c’est que moi je ne suis pas toi.

28 novembre 2007

CHEVEUKOURÉHIDÉLONGU !

Tout vient à point à qui sait attendre.

Surtout, à vrai dire, quand personne ne s’y attend.

Même pas moi.

Ainsi, je vous informe que je me suis fait couper les cheveux.

Iceux et icelles qui me connaissant savent que c’est un scoop !! J’aime les cheveux ! Et encore plus les cheveux longs!!!! Je milite pour le cheveu !!!!

Jugez-en vous-mêmes : n’est-ce pas divin ? Étourdissant ???

28_nov_1

Ceci dit, c’est beau surtout parce que c’est pas moi !

c’est  Sylvie !!!!!!!

Mais bref.

Quand j’avais une douzaine d’années, j’avais le rêve secret d’être habillée seulement de mes cheveux. Donc je les laissais vivre leur vie, qui était on va dire un peu comme la mienne : n’importe quoi. Si bien qu’en fait d’être habillée de mes cheveux, je me suis plutôt retrouvée comme un hérisson, surtout les jours où çà me prenait de les taillader à coups de ciseaux.

Parce que régulièrement, je ne supporte plus mes cheveux. Évidemment, si l’être humain n’avait pas de cheveux, tout serait plus simple. Ou pas d’yeux. Ou des yeux plus éloignés des cheveux. Mais bon. La nature a fait n’importe quoi, comme d’habitude.

Il a donc bien fallu que je me décide de temps en temps à me couper les cheveux. (A chaque fois que j’ai pris cette décision, je savais que j’étais la fille la plus inepte que la terre ait porté. Hélas ! Comme la plupart de mes éclairs de lucidité, il est toujours arrivé trop tard )

Alors hop ! Me voilà donc avec ma grande patience naturelle me donner le premier coup de ciseau.

Clic clac.

Cinq minutes après, ma coupe est résolument quelque chose, mais quoi ?

Pas d’affolement, me dis-je, complètement affolée.

Clic clac.

Sept minutes après, je suis aussi sexy qu’une cocotte minute.

Un trou pour m’y cacher SVP ??? ( le problème avec les trous dans le sol, c’est qu’ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux !)

Ce qui m’amenait immanquablement à déambuler ensuite dans les rues avec la tête improbable d’un Duguesclin avorté.

Ma grande maturité (quoique relativement récente) m’a appris qu’il valait mieux dorénavant me confier aux mains d’un professionnel.

Le résultat n’est pas brillant, mais au moins, c’est pas à moi que j’en veux.

Enfin passons.

Ma soeur aussi aime les cheveux. La preuve : depuis sa prime jeunesse, elle se les bichonne. Elle se casse un jaune d’œuf sur la tête, puis elle se verse du rhum dessus. C’est pas de l’amour çà ???

Brie a les yeux fragiles (ils sont bleus comme la mer le soleil et la plage) et elle en profite pour se mettre des sachets de camomille sur les paupières pour les décongestionner.

Bon, évidemment, de la voir se balader avec son œuf sur la tête, sa camomille sur les yeux et moi mes masques d’argile sur le visage, çà n’améliore pas tellement la réputation de la famille.

Mais bon.

Revenons à mes cheveux courts.

Çà m’a, comme qui dirait, aéré les idées ! Car, comme dit le proverbe zen,

plus les cheveux sont courts, plus les idées sont longues !

Je voulais les teindre en rouge, mais pour une raison mystérieuse, la coiffeuse a refusé. (Aurait-t-elle craint pour la réputation de son salon ????)

Donc, j’ai envoyé à Diane du Québec une photo de moi avec mes beaux cheveux courts, et c’est là qu’elle m’a annoncé que je suis X.

Oui, parce que chez ces gens là, on compte pas, Monsieur, on compte pas.

On dit des lettres.

Ainsi, je vous annonce officiellement que nous sommes toutes classées en lettres.

Eh ben oui, je sais, çà fait un choc. Le choc des cultures.

C’est comme çà, faut vous y faire.

Bon, pour savoir quelle lettre vous êtes, il vous faut :

- un miroir

- une équerre

- un régle

- un papier et un stylo

Alors

1) vous vous placez devant le miroir

2) vous tenez l’équerre à bout de bras devant vous et vous fermez un œil (pour pouvoir vous crever celui qui reste ouvert au cas où le résultat vous déprime trop)

3) de votre œil vif et agile vous évaluez le contour de votre silhouette

4) que vous reproduisez sans tricher sur le papier. Quoi ? La règle ? Non, elle ne sert à rien. Posez la.

5) et là, tatataratatataaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!

Vous avez plein de choix :

A, B, C, O, double OO, I, E, X, Y, Z. ( Z, c’est surtout quand on est à genoux)

Ceci dit, toutes les lettres sont belles ! (comme dit Lung Ta qui, bien que déjanté  lévité, n’en garde pas moins les yeux grand ouverts les pieds sur terre).

Surtout qu’en général, les femmes sont plutôt féminines et gracieuses comme le roseau qui vient de naître.

Alors, mesdames, à votre stylo !

Quelle lettre êtes vous ????

22 novembre 2007

La revanche du postier

Depuis que j'ai rencontré Diane du Québec, je nourris un lien très intime avec mon postier. Il n’y a pas si longtemps, c’est avec une joie ineffable qu'il me vendit des timbres. alors .. imaginez ..le jour où je lui demande des renseignements pour poster un paquet !!!

(moi) bonjour Monsieur. Je voudrais envoyer au Canada un paquet que j’ai préparé moi-même. Pouvez-vous me dire combien cela va coûter à peu près ?

(le guichetier) dans quelle ville l’envoyez vous?

( moi) heu ... heu, je ne m’en rappelle plus… c’est un nom de gâteau !

(le guichetier) un nom de gâteau français ou un nom de gâteau canadien ?

(moi) français !

(le guichetier) Petit Lu ? Vandamme ?

(moi) heu ...

(le guichetier, sortant un livret, et suivant les lignes avec son doigt) Montréal ? Toronto ?

(moi) non non !

( le guichetier) bon, alors, nous disons, hors Montréal ni Toronto. Bon, combien il pèse votre paquet ???

(moi) ??????????? Heu………………j’en sais rien !

(le guichetier) bon ben on va dire 3 kg ? Bon allez, 5 kg !!!! OK ? 5 kg ?????

(moi) heu .. si vous voulez..

(le guichetier) qu’est-ce qu’il y a dedans ?

(moi) comment ça, qu’est-ce qu’il y a dedans ?

(le guichetier) des bijoux ??? des objets de grande valeur ? 600 € ??

(moi) oh non, quand même pas !!

(le guichetier) Bien. Pas besoin d’assurance objets de valeur. Et il doit arriver quand ? pour Noël ???

(moi) heu non c’est pour un anniversaire !!

(le guichetier) c‘est quand ????

(moi) le 30 novembre

(le guichetier) ah, enfin. Un élément fixe dans ce monde de brutes. Nous nous mouvons dans la vacuité. Qu’allons nous devenir ? Enfin. Ne nous laissons pas envahir par des pensées négatives. Positivons. Bon, alors ....(consultant son livret) Nous disons, un paquet de 5 kg, ne contenant rien, et allant on ne sait où mais pas à Montréal ni à Toronto et qui doit arriver le 30 novembre. Eh bien cela ferait …… €.

(moi) quoi ? Tant que ça ? Vous êtes sûr ?

(le guichetier) eh oui. C’est pourquoi je vous suggère de prendre notre emballage tout prêt qui ne coûte que ….€ ! Et en plus il contient jusqu’à 7 kg !!!!

(moi) 7 kg !!! Waouh super !!!! Je vais pouvoir lui envoyer du cassoulet !!!!

(le guichetier, me regardant comme si j’étais le carambolage de plusieurs voitures) rhm rhm bon… oui………heu vous prenez cet emballage ?

(moi) ouiiiiiiiiiiiiiiii c’est trop cool !!!!!

(le guichetier, sortant une liasse à compléter) alors voyez vous, vous devez noter ici le contenu exact du paquet…

(moi) mais c’est pour un anniversaire !!!

(le guichetier, souriant jusqu’aux oreilles) oh ben oui, c’est bête ! (puis désignant une autre case) et là, le prix de tout ce qu’il y a dans le paquet

(moi) ah c’est vraiment super quand on fait un cadeau !

(le guichetier, de plus en plus ravi) oh bah oui, c’est bête ! Mais comme dit le proverbe zen, " les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être, mais elles ne sont pas autre chose non plus ".

(moi, un peu inquiète) j’ai bien peur d’avoir abusé de votre serviabilité, je vous trouve tout chose. Bon allez, donnez moi cet emballage.

(le guichetier, ravi d’en avoir fini avec moi) cela fait donc xxxx €

(moi) ....et je voudrais des timbres s’il vous plaît !

(le guichetier, ravalant un raclement de gorge) des timbres ? Heu, oui, des timbres. Bien bien. Des timbres pour où ???

(moi) ben pour le Québec !

(le guichetier) hm. Oui. Le Québec !! Le Quéééééébec ! Où avais-je la tête ? Hm. Bon. Voici donc un timbre à 0,85 €

(moi) oh zut… ! Je suis vraiment navrée, naaaaaaaaaaavrée : j’ai déjà ce timbre !!

(le guichetier, retenant son impatience) pas de problème chère madame. Etre écoutés, c'est ce dont nous avons tous le plus besoin, à la poste comme partout ailleurs. Mais cela implique-t-il qu'il faille systématiquement répondre à la demande au risque de troubler ce silence qui constitue souvent une bonne répartie à celui qui se confie ? Hm, dans le cas d‘un désir de timbre, je le crois. Je vais donc voir si je vous en trouve un autre.

(moi) j’allais vous en prier.

(le guichetier, de retour) voilà ! Il est beau hein ?

(moi) superbe en effet ! Mais C'EST TROP BÊTE : je l’ai déjà !

(le guichetier) hm. L’homme, et en particulier la femme, est une synthèse de ses occultations et de ses actions, de son instinct et de son esprit, de ses nécessités et de ses désirs. Or, quelque chose me dit que je ferais mieux d’assouvir votre souhait. Je retourne.

( moi) je vous en remercie infiniment.

(le guichetier, revenu) aaaaaaaaaaah ! Ceux là viennent d’arriver ! Vous ne pouvez pas les avoir déjà !!!!!!!!!

(moi) effectivement, ils sont très beaux ! Donnez m’en cinq s’il vous plaît

(le guichetier, s‘essuyant discrètement le front avec son mouchoir) cela fait donc xxxxxxx €

(moi) merci beaucoup. A très bientôt Monsieur !!!!!

(le guichetier) avec plaisir ! A vous toute seule vous êtes un merveilleux exercice de Feng Shui !

(moi) c’est bien la première fois que quelqu’un m’associe à l’adjectif merveilleux !!!!

14 novembre 2007

Y a-t-il possibilité d’une réelle amitié en

Y a-t-il possibilité d’une réelle amitié

en virtualité ?

3 novembre 2007

3_nov

2 novembre 2007

real eyes

Puisque j’ai les mots au bout de la plume, je t’en prie, ne romps pas ce fil qui nous lie.

Je me sens si petite parfois, que dans ces moments, la vie ne me porte plus, elle m‘emporte comme si j’étais une bulle. Maintenant que je ne te vois plus, maintenant que je ne te touche plus, j‘ai tellement besoin de t‘imaginer.

Alors je te re-crée, je t’entends et je me sens heureuse, paisible et rassasiée. Tu sais, il y a encore tant et tant de contradictions, d’inachèvement, de vanité en moi !!!! pourquoi faut-il toujours que je fasse ce que je sais que je ne dois surtout pas faire ???

Alors je me mets à te parler au plus profond de mon cœur.

C’est le matin, le ciel avec ses couleurs si tendres, et les arbres Maman, tellement vivants, ces arbres qui en cette saison où tu étais née ont des couleurs flamboyantes ! C’est tellement beau que ça me fait mal ... Alors je m’assieds tranquillement, et ainsi blottie dans un sentiment de vie qui se dilate, je te prends la main. Tu avais de toutes petites mains, Maman, avec des doigts très fins, des doigts de petite fille. Je ferme les yeux sur cette sensation tiède, et cela me rassemble.

J’entends les pulsations de ton cœur lorsque j’étais dans ton ventre, ces pulsations qui ont été ma première musique. Ma première musique : le langage du cœur.

Cette musique m’ancre à toi, cette musique m’ancre à moi. Je me recentre. Je me retrouve. J’entends le son du monde.

Maman, approche-toi, je ne suis pas sûre de te l‘avoir assez dit :

merci de m‘avoir donné la vie.

2_nov_1

2_nov_2

ao_t_1955

29 octobre 2007

mon nouveau Maître à Penser

(moi) tu ne trouveras pas mauvaise, s'il te plaît, la curiosité que j'ai de t'entendre, car ta réputation, qui s'étend partout, peut excuser la liberté que j'en ai.

(Lung Ta) Ambre, tu me fais trop d’honneur.

(Diane) oui mais à toutes les fois qu'vous allez jaser comme çà je risque d'n’pas tout comprindre!!

(moi) c’est tsu just’min dins sste lingue, heu pardon, je reprends : c’est justement dans la langue que tu veux à tout prix conserver qu’on converse, Diane !

(Clo, à Diane) oui en somme elle veut le rencontrer parce que c’est un gourou !

(Lung Ta): chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

(Isa) bon, on va dire qu’on a compris, là.

(moi) de toutes façons si je dois avoir un gourou, c’est Clo ! Elle a tous ses chakras ouverts, c’est un signe de grande sagesse !

(Lung Ta) ... et cette grande sagesse vient du cerveau ! c’est dans sa partie néocorticale et en particulier, la partie préfrontale de ce néocortex, que se développe l’aptitude à raisonner, à calculer, à dessiner ....

(Dicky)  .... à faire de la poésie, à chercher sa destinée ....

(Brie) ...ou des escargots ...

(Diane) ooooooh j'sins qu’j’vais avouaère la migraine !

(Lung Ta) avez-vous la moindre idée de la capacité d’analyse du néocortex ????

(Diane) ... ça y est, j'sins qu'ça vient ....vète eune aspèrène !!!

(Lung Ta) ... ceci dit on est toujours seul et étant et agissant dans le moment présent, puisqu’il n’y a pas de "moi"permanent qui le remplit.

(Dicky) ah non ! Je m’insurge ! Un passé, oui ! Un futur oui ! Mais pas de présent ! Car si nous avons la perception d’un passé, d’un présent et d’un futur séparés c’est uniquement parce que notre cerveau-calculateur ne peut pas assimiler en temps réel toutes les informations qu’il reçoit ....

(Brie) oh dis donc, il est grave, lui aussi …

(Lung Ta) .....dès qu’on prend conscience du moment présent, il n’est déjà plus là ...

(Dicky, agitant un index) .. le cerveau est obligé de traiter séquentiellement, information après information, par petits lots ..

(Sylvie) oui, en même temps, ya pire, comme information..

(Dicky, les bras en croix) .... mais s’il le pouvait, il tirerait toutes les conséquences incalculables de chaque fait et VERRAIT le futur !!!

(Isa) pas possiiiiiiiiiiiiiiiible ??????????????

(Dicky) En fait il ne le verrait pas puisque la notion même de futur n’existerait plus !!!!

(Fazou) et dire que tout le monde nous a caché ça !

(Dicky, brandissant son ongle vert) tenez-vous bien : la succession du temps est une illusion !!!!!

(Diane) misère !!!!!!

(Sylvie) je sais pas si on va s’en remettre  !!

(Fazou) l’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

(Dicky) .... Tout est maintenant : la graine, la plante, le fruit !!

(Isa) OUF!! Tu nous as fait une de ces frayeurs !!

(Clo) On l’a échappé belle, imagine, une graine et pas de fruit !

(Dicky, pratiquement en transes) Demain est déjà arrivé, hier reviendra!

(moi) purée, ils sont aussi atteints l’un que l’autre..

(Brie) on va essayer de les départager (à Lung Ta) allonges-toi et dis moi tout..

(Lung Ta) eh bien justement ! J’ai souvent mal à la tête !

(Clo) c’est classique quant on réfléchit trop!

(moi) .... sans compter qu’en réfléchissant, il lévite trop haut.

(Isa) illlévitroho ?

(moi) mais non, ilréfléchitro. Oui parce qu’en zen, on a un parler spécial. Par exemple, on va obulto.

(Diane) obulto ??? Misère t’sais tsu qu’mouaè aussi j’ai tsu des douleurs de tèèèèète ??

(Brie) et pourtant Jia est un cerveau lent.

(Isa) un cerf-volant ?

(Clo, à Lung Ta) tu prends pas assez l’air !!! va promener tes chiens tous les jours, comme moi !!

(moi) oui, écoute la Voix de la Sagesse !

(Lung Ta, déprimé) j’ai pas de chiens ...

(Sylvie) alors vis sous une yourte, comme moi !

(Dicky, s‘allongeant à côté de Lung Ta ) oui ben moi c’est pire : je suis victime de phénomènes paranormaux !!! .....bruits de pas, de voix, présences inexpliquées alors que je suis seul ...

(Isa) seul, c’est vite dit, vous êtes à combien sous ton scalp ?

(Fazou) tu joues des bambous debout ??

(Dicky, d’une voix presque inaudible) … même le chat ne comprend pas …

(Isa) t‘es peut être allergique aux chats ???

(Clo) prends des chiens, comme moi !!

(Brie) c’est un cas désespéré !!! et si on buvait un coup ???

(moi) oui ! Un bon jus d’orties !!!!

(Lung Ta) t’aurais pas plutôt un petit St Nicolas de Bourgueil ???

(Isa) pour un léviteur t’es bien terre-à-terre !

(Sylvie) peu importe l’ivresse pourvu qu’on ait le pot !

(Clo) d’ailleurs c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures bouillies.

(Diane) tint va la cruche au jouin qu’à la toute fin elle se cââââasse !!!

24 octobre 2007

le stress de la vaisselle

18360797_pDepuis quelques temps, je médite.

En position du lotus, je respire longuement par le nez, je visualise mon souffle qui descend dans mon ventre avant d’atterrir dans mes pieds.

Mon fils passe par là et me demande ce que je fabrique,

moi (concentrée) (sans bouger un cil) (faut pas perdre de vue que j’ai mes pensées à observer sans les juger) : " je me déstresse "

JB : " ah bon ??? Tu stresses toi ????? Ça existe le stress de la vaisselle ??????????"

Ben voilà.

Ya aucun moyen de méditer dans cette baraque.

20 octobre 2007

carpe diem

(prof) donc voilà, nous travaillons depuis un bon moment maintenant sur la respiration complète, sur le pranayama, je voudrais bien faire un point avec vous, voir si vous rencontrez des difficultés, où vous en êtes ...

où j’en suis... oh lala !

(silence total dans la salle, sauf le chauffage qui se met en route)

(prof) Bien. Nous avons vu le bastrika pranayama, c’est une respiration essentiellement abdominale, très dynamisante, donc à ne pas faire quand on est en colère par exemple, sinon on explose

(silence dans le groupe + le bruit du chauffage)

(prof) .. on a vu aussi la respiration équilibrante, prana shuddi, et la respiration alternée, en suivant les trajets des " nadis ", des narines droites et gauches ...

(Thierry) je n’arrive pas à respirer

(prof, souriante) bien sûr que si, tu respires

(Thierry) ..à expirer par les narines je veux dire

( prof) est-ce que tu sais à quel niveau ça bloque ? Dans l'abdomen ? Au niveau de la poitrine?

(Thierry) ... heu, je n’en sais rien, j’ai les muscles tout le temps tendus, je me suis rendu compte que je n’arrive pas non plus à me lâcher dans la posture du bûcheron

(prof) les tensions dans les muscles peuvent être également dans la façon de respirer, on ne les sent pas, c’est inconscient, c’est pourquoi en travaillant sur la respiration on arrive petit à petit à détendre ces tensions. En fait, on croit qu’on doit commander la respiration, alors qu’il faut se laisser porter par elle

(Marie) moi je me suis aperçue que cela réveille en moi de très anciennes douleurs, c’est comme si tout se débloquait pendant qu’on fait la relaxation, d’ailleurs on commence à prendre conscience à quel point c’est important d’arriver à atténuer les tensions et à éliminer les sentiments de faiblesse et de fragilité

( les autres) ....

( prof) Bien. Je vous parle aussi du prana, cette force vitale constamment en mouvement, qui met en contact à la fois la matière et l’énergie ...

( je sens que je vais avoir mal à la tête..)

( prof) PRANA et CONSCIENCE travaillent toujours ensemble. Le corps est comme un réservoir d’énergie vitale, et cette énergie est convertible en matière, et inversement, la matière peut être transformée en force pranique.

Et voilà.

J'en étais sûre ! ça commence à chauffer.

Bon. Pas de panique, répète ces simples mots: prana et conscience travaillent toujours ensemble. Répète les vingt cinq fois.

( prof) tout le monde connaît l’équation de Einstein, E=MC2, ça signifie que la matière est de l’énergie à l’état potentiel. Imaginez un os, qui semble inanimé à l’œil nu, si on l’observe au microscope, on découvre qu’en fait, au sein des molécules qui le constituent existe un fantastique mouvement d’énergie. Un objet, vidé de son prana, se désintègre.

ma prof n’a à l’évidence pas remarqué que mon cerveau s’est congelé...

Dire qu’en plus j’ai lu les textes de Lung Ta avant de venir pour me mettre en condition !

( prof) ... les scientifiques ont découvert que le corps émet un halo de lumière correspondant à l’émission de champs électromagnétiques qui peut être mesuré et quantifié.

(moi, anéantie) ah ???????

( Michèle) oui, la photo Kirlian

(Éliane) parait il que les yoguis émettent cette aura

(prof, souriante) il ne s’agit pas pour nous d’obtenir des effets spéciaux ....

OUUUUFFFFFFF.

(prof) ... mais de prendre conscience de notre possibilité de pouvoir rééquilibrer notre champ d’énergie, d’ aider les courants subtils de l’énergie à se libérer des blocages. Ce qui m’amène à vous parler des chakras ...

les chakras maintenant ... ma dernière ligne de défense est laminée !

dingo

boboooooooo tête !!

( prof, insouciante) une roue, une roue qui tourne sur elle-même. Le corps en contient un grand nombre mais les principaux constituent un circuit énergétique le long de la colonne vertébrale à la hauteur des 5 plexus nerveux majeurs.

(Michèle) j’en ai entendu parler de 7, 5 intérieur et 2 extérieur

(moi, complètement déconnectée) 2 EXTÉRIEUR ????

Où çà ???????

(suit un échange entre la prof et Michèle sur les différents noms des chakras dont je ne me souviens absolument pas, sur leur fréquence particulière de vibration , et les tourbillons de lumière de toutes les couleurs autour des yoguis en méditation profonde) ( à ce stade, je suis complètement, mais alors complètement larguée)

(prof) notre mental est sans arrêt plein de pensées, et notre culture occidentale fait que nous voulons toujours tout expliquer. En Inde, -puisque le yoga vient de l’Inde - mais je l’ai constaté aussi chez d’autres Orientaux, chez les Asiatiques par exemple, on accepte, on accueille tout ce qui se présente. Les Occidentaux ne savent pas accepter en toute simplicité. Nous nous fermons ainsi à beaucoup de choses merveilleuses. C‘est dommage. La meilleure attitude serait de garder l’esprit ouvert et libéré de toute idée reçue . " votre esprit est toujours prêt à quelque chose, il est ouvert à tout s’il est vide "

S’il est vide ??

Pourquoi elle me regarde ???

(prof) ...Il suffit donc de garder l’esprit ouvert, conscient, même de son "inconscience ", de toucher du doigt cette observance neutre et sereine, pour savoir que même si on se renferme dans ses propres errances, il existe une ouverture spacieuse et ample à notre portée …

Ouf.

Jme voyais déjà entourée d’hommes désespérés.

Déjà qu’yen a plus beaucoup.

(prof) je voulais aussi vous parler des différents corps, on pourrait les comparer aux poupées russes que l’on emboîte l’une dans l’autre, il y a annamaya kosha, le corps de nourriture et pranayama kosha le corps pranique, expérimentés comme conscience du corps physique, manomaya kosha le corps mental et vigyanamaya kosha le corps intuitif qui correspondent au subconscient, et enfin anandamaya kosha le corps bienheureux dont l’état physiologique est la conscience de méditation, l’inconscient..

Oui, enfin, chez certains, c’est l’inconscient.

Chez moi ça s‘appellerait plutôt la case en moins.

C’est pas possible, je dois souffrir d’une déficience au niveau compréhension, un trouble de la pensée ou quelque chose comme çà !

(moi) je n’ai rien compris, l’inconscient et le conscient c’est contradictoire non ?

(prof) eh bien imagine par exemple un yogui qui dort : il a conscience qu‘il dort.

waouh.

Super.

Ç’eut été dommage de pas poser la question !

(moi) grrrrnp ! comment c’est possible çà ?

( prof) je ne sais pas, il faudrait demander à quelqu’un qui pratique la méditation.(toujours souriante) Ceci dit ne vous encombrez pas la tête avec tout çà, ce n’est pas grave si vous l’oubliez. La seule chose à retenir, c’est que l’on n’existe que dans le moment présent ! Être présent, c’est être en vie et accepter celle-ci, parce qu'elle est ce qu’elle est. En étant présents à l’éternel " maintenant", vous expérimentez ce que le yoga appelle shunia, le point zéro où s’unissent l’esprit neutre, le cœur aimant et la pleine conscience.

Shunia.

Mais c'est bien sûr.

Comme si c’était not' genre de pas faire les choses en pleine conscience !!

A mes lecteurs qui pratiquent le yoga, et en particulier à Anne-Marie, je vous demande toute votre indulgence, (et j’espère que je n’ai pas écrit trop d’âneries, vu que j’ai une mémoire de poisson rouge)

19 octobre 2007

la voix du silence

Je suis inquiète.

Depuis quelques temps, mon joint ne s’exprime pas comme d’habitude.

Si encore il avait simplement élargi le champ de ses onomatopées !!

Ben non.

Il fait des phrases.

Pleines de mots.

Je vais vous faire partager le monument de rhétorique masculine de l’autre soir avec nos enfants, vous constaterez par vous-mêmes.

(mon joint, à Gendre) tu sais que les êtres humains et les dauphins sont les seules espèces qui pratiquent le sexe pour en tirer du plaisir ?

(Gendre) çà doit être pour çà que Flipper sourit toujours..

(mon joint) ... et que chez le papillon le sens du goût se trouve dans les pattes ???

(moi) mon Dieu !!!!!! Pauvre bête !!!!

(Gendre) ouais, ben l’œil de l’autruche est plus grand que son cerveau !!!

(mon joint, pensif) je connais des personnes avec le même défaut ...

(Jean-Baptiste) c’est mieux que pas en avoir du tout, comme les étoiles de mer !!

(mon joint) je connais aussi des personnes qui ont ce défaut ..

(moi) ben je vais vous apprendre un truc, le muscle le plus fort de l’organisme est … la langue !!!!! hmmmmmmmmmmmm… sans commentaire !!!!!!!!!

(mon joint) bon, je vais vous raconter une histoire sérieuse.

(moi) misère, tu te sens bien ?????????

(mon joint) c’est un prof de philo qui se présente devant ses élèves avec un bocal de cornichons ...

(Fille Cadette) çà commence fort !

(mon joint) ya pas de cornichons dedans ! C’est un bocal vide ! Bon je peux continuer ? Oui donc, il remplit son bocal de pierres, puis il demande à ses élèves si le bocal est rempli ...

(moi) ben oui !!!

(Jean-Baptiste) çà dépend .. c’est un bocal grand comme un œil d’autruche ???

(mon joint) ahahahahaha !!! Bon. Le prof prend un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal, agite le tout, si bien que les gravillons vont se loger dans les espaces encore vides…

(Jean-Baptiste) ... comme qui dirait, le cerveau de Maman

(mon joint) question : est-ce que le bocal est rempli ????

(Fille Cadette) ouiiiiiiiiii!

(mon joint) et ben NON ! La preuve : le prof prend un petit sac de sable et le verse dedans. Le sable se fraie un passage dans les interstices ...

(Jean-Baptiste) évidemment

(Killian) c’est quoi des inste- des inste- des inste ????

(Fille Cadette) des inster des inster des inster ....

(Jean-Baptiste) des p’tits trous !!!!

(Killian) eh bah moi eh bah moi eh bah moi j’en veux des instrertrices !

(mon joint) bon vous m’écoutez ???

(moi) oui alors tu veux en arriver où ????????

(mon joint) oui alors le prof dit que le bocal est comparable à l’existence, les grosses pierres représentent les choses essentielles, comme la famille, le couple, la santé, les enfants, ..

(Jean-Baptiste) ..les jeux de playstation….

(mon joint) .... ces choses qui font que même si vous perdez tout le reste, votre vie n’en demeurera pas remplie.

(moi) oui, et alors ???

(mon joint) .... les gravillons représentent les choses importantes mais non essentielles, comme le travail, la maison, la voiture.. Et les grains de sable sont les choses sans importance.

(moi) j’ai rien compris

(Jean-Baptiste) mais si !! Si tu commences par mettre le sable dans le bocal yaura plus de place pour le gravier et encore moins pour les pierres !

(Gendre, à sa femme ) eh ben !!!!!! c’est exactement ce que je fais, je joue avec les petits, je prends le temps d’écouter le titre du dessin animé qu’ils veulent regarder, je discute avec Michel !!! Yaura toujours assez de temps pour faire la vaisselle ou passer l’aspirateur !!!!! D’ailleurs tiens Michel, une bonne question : si on versait un verre de whisky dans ton bocal ????

(Jean-Baptiste) ben oui, dans ce cas le liquide va se répandre harmonieusement, la preuve que le bocal n’est toujours pas rempli puisque ya encore de la place pour le whisky !!!!!

(Gendre) moralité : aussi remplie que soit l’existence, yaura toujours de la place pour l’apéro !!!!!


Voilà où nous en sommes !!!!!!! le chameau blatère, la vache regarde passer les trains, la caravane passe et mon mon joint fait des grandes tirades !!

Pire ! Il (se) pose des questions !!!!!!!!!!!!!!!!

voyez par exemple, ce fameux soir, brusquement, il s'abîme dans la contemplation longue et silencieuse du dernier de mes petit fils qui n’a pas encore un mois et il me demande :

" Nad ? Tu crois que Kérian comprend ce qu’on dit ? Tu crois qu‘il pense ? la pensée est-elle innée??? À quel âge tu crois qu’on commence à penser ??? "

Misère !!!!!!!!!!!!

Pourquoi c’est sur moi que çà tombe ?????????

18184120_p

Là, mon chéri, làààààààààà….

Tout doux....

5 octobre 2007

je lui ai dit de se taire

Peut-être vous souvenez vous que ma sœur m’entraîna un jour sur le chemin incertain des exercices d'écriture de Paroles Plurielles ? Voici le dernier auquel je me suis livrée.

Introduction

Je lui ai dit de se taire.

Faut dire que déjà, çà avait commencé très fort. Je vivais sans homme à l’époque. J’avais des amis, du travail, des rêves, des passions, des envies, de jolis petits seins, des crises de fous rires, des projets. Oui mais voilà, j’étais pas en couple. Donc je valais rien. Que couic. J’étais donc souvent dans des grands moments de réflexion (si si çà m’arrive) à essayer de faire la part entre ce que je désirais vraiment et ce que j’étais censée faire pour rentrer dans le troupeau et n’être plus montrée du doigt. Parce que mes amis voulaient à toutes forces me caser, tu vas voir, il va te plaire, etc. c’est comme çà qu’on m’a parlé du copain d’un copain d’un copain, beau, intelligent, sportif. C’est le mot " sportif" surtout qui m’avait alléchée, vu que c’était à une période de ma vie sexo-affective où j’étais dans un désert très désertique, alors j’avais surtout besoin qu’il sache se servir de ses muscles.

Bref.

La merveille sonne à la porte. Je venais de passer la matinée à me préparer. Déjà, çà m’avait un peu mise sur les nerfs. Je ne savais pas trop quel genre de robe j’étais censée porter. Trop courte ? Allumeuse ! Trop longue ? Rigide ! décolletée ? Pas décolletée ? Talons hauts ? Baskets ? Misère……!!

Développement

Bref. On sonne. Je vais ouvrir, rhhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaa!!!!!!!!!!! Ce que je vois me glace d’horreur, une vision apocalyptique, une espèce de Quasimodo avec un œdème gros comme un œuf sur l’œil et le front tuméfié, mon Dieu qu’est-ce que c‘est que çà ??? Un meurtrier à la hache encore tout couvert du sang de ses victimes ?? Je referme la porte aussi sec, mais j’entends "  Nad ? C’est bien toi, Nad ? "

 

ARG !!!

comment ce psychopathe connait il mon nom ?????

 

 

Je rouvre timidement et laisse passer un cil.

Pour entendre qu’il n’a pas eu le temps de passer se changer, rien ne s’est déroulé comme prévu. Il s’est pris un coup en pleine poire au cours des dernières minutes de son match de foot. On avait été obligé de lui faire quelques points de suture. Il était un peu commotionné. Franchement, il pouvait pas l’être plus que moi ! Enfin passons. Jme décide quand même à le suivre en zieutant son jogging maculé de boue et de sang séché, et en comparant avec la robe moulante que je porte. Purée, on fait une sacrée paire !

Il me suggère de m’emmener dans un pub afin de voir comment les choses se présentent. Comment çà, comment les choses se présentent ??? A-t-il l’intention de me plaquer après avoir descendu quelques pintes de bière au cas où je ne lui plairai pas ??? Çà commence très fort !!

Bref, nous voilà attablés face à face. Et voilà ty pas qu’il se met à me raconter son fichu match de foot avec les petits détails. Purée où est le menu, qu’au moins je m’occupe la bouche ?? Pas de menu, rien que de la bière. Beurk.

Et si je lui proposais d’aller voir un film porno ??

Heu, non, peut être pas tout de suite.

J’en suis donc réduite à l’écouter en silence en sirotant mon panaché, un truc que j’avais plus bu depuis mes vingt ans.

Purée ! lui c’est le deuxième bocal de bière qu’il descend !!! Quel gâchis, un type si mignon, même amoché !!!! Qu’est-ce que çà doit être quand il est dans son état normal!!!

Soudain, sans crier gare, il glisse sous la table.

Misère !!! Qu’est-ce qu’il se passe encore ??? Il est marié et il vient de voir surgir son épouse ??? Et si je me jetais sous la table aussi pour faire quelques petits exercices d’approche ??

Ah mais non, le revoilà, en ahanant et en se tenant sur le bord de la table il arrive à se re-hisser sur sa chaise. Pour se relever comme fou et faire des bonds désordonnés en battant l‘air de ses bras. Super ! Il a envie de danser !!!! Je me jette dans ses bras, éperdue, mais je réalise à ce moment qu‘il est cramoisi, tout cela n‘a rien à voir avec la gigue, il est juste en train de s’étouffer avec une cacahuète ! Génial !!!!!!!!!

Le voilà qui se rassied. Ah purée il vraiment besoin de boire un coup. Il a eu chaud. Il se met à bredouiller, bafouiller, s’embrouiller. Il n’ose même plus me regarder. Ses mains tremblent. J’y suis : il est sous le charme. Je lui fais tellement d’effet qu’il a peur de ne plus pouvoir jamais me quitter, mais sa pudeur l‘empêche de me plaquer au sol sous son beau corps musclé. C’est atroce. Il descend son troisième bocal de bière.

Bon, je vais l’encourager avec le tact qui me caractérise.

Je suis sublime, c‘est vrai, mais pas inaccessible ! Faut rien exagérer!

Je jette négligemment mon foulard parfumé par terre. Normalement, il va se baisser pour me le ramasser. Il se baisse. Effectivement. Le nez dans sa pinte de bière.

C’est pas possible c’est une blague!

Où sont cachées les caméras ??

Yououh?????

Surprise sur prise ??

Je ne sais plus quoi faire !! je le secoue, il ne se passe rien !

Si.

Il ronfle.

Rhm, ma nuit d’amour torride me parait très très compromise !

Jte me le secoue encore un ptit chouïa. Toujours rien.

Jlui renverse son bocal de bière sur le crâne.

 

"  oui??? Hein ???? kesssskisssspassssssss ???" fait-il en ouvrant son seul œil valide.

 

 

( moi)oh bonjour !!!  comment çà va ? Dis donc c’est à force d’être aussi platte que tu t’es plongé tout seul dans ce sommeil profond???? Ben tu m’excuseras mais j’en peux plus de ton blablatage. Purée toi en une seule après-midi t’as réussi à me prouver que l’homme des cavernes n‘était pas mort!!! Quel choc !! Jvais être obligée de rentrer me coucher parce que ta démonstration m’a achevée !!!

(lui) ouaaaaaaaaaaaaah j’adore les femmes agressives, tu dois être sublime au lit !!!!!!!!!!!!!!!

Eh voilà comment mes efforts ont enfin été récompensés !!!!!

Publicité
Publicité
le blog de Ambreneige
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 118 248
Publicité