extra
leurre du zen
Quand on voit une personne qui pratique le zen, le plus souvent, elle a des gestes lents, est très posée ...
Mon fils pratiquerait-il le zen sans que je le susse ?
Sa démarche n’est-elle pas devenue, au fil des années, chaloupée, ondulante et délacée ?
Comme ses lacets, d’ailleurs, grâce auxquels ses pieds traînent par terre, comme dans un film au ralenti ?
Tout, d’ailleurs, n’est-il pas dénoué chez lui ? Lacets, épaules, cervelle, même les bras, ouaich, écartés du corps, le pouce et l’index tendus ponctuant un morceau de rap trop d’la balle avec des gestes lents, lents, ôôôô si lents ?!
..De la même manière d’une personne qui semble très calme on dit qu’elle est zen...
Vautré sur son lit sans signe de vie, l’œil éteint, un bout de Big Mac séché au coin de la bouche (ouverte), Me prends pas la teutê oim j’écoute ma zicmu, mon fils est donc zen !!
..Mais si la lenteur permet une meilleure conscientisation, elle n’est pas synonyme non plus d’éveil...
Ah, jme disais aussi.
C’était trop beau.
..Il ne faut pas confondre empathie et apathie, laisser faire et lâcher prise...
(empathie) dire de sa mère qu’elle est ACDP (à côté de la plaque), ne voilà-t-il pas la preuve éclatante de l’effort objectif et rationnel que mon fils fournit pour atteindre une compréhension intellectuelle de mes ressentis ????
(apathie) comment expliquer que la position de Jean-Baptiste au repos soit la même que sa position en plein effort ???
(laisser faire) l’ado est par définition en pleine croissance. De mots et du monde. Qui lui appartient, il va bien falloir s’y faire. Partage ? Ouverture aux autres ? Serviabilité ? Politesse ? Écoute ?
Pffffff.
C’était bon pour le Moyen Âge.
C’est-à-dire quand j’étais jeune.
(lâcher prise) au vu du désordre innommable de sa chambre, du pillage systématique du frigo (qui était rempli pour la quinzaine) et du bulletin trimestriel qui vient d’arriver, il peut m’arriver de me laisser aller à quelques très légers mouvements d’humeur comme la colère, le ressentiment, la tristesse, l’amertume, bref. Bref. Cool. Respire. Laisse tous ces sentiments négatifs quitter le fond de ton coeur pour laisser la place à une indicible paix intérieure, fraîche comme le matin calme qui se lève sur la clairière où gambadent de riants écureuils.
Dis lui que quels que soient les mots désagréables proférés sous le coup des sentiments négatifs listés ci-dessus, je t’aime inconditionnellement mon gros bébé à sa maman.
..On peut vite être pris au leurre du geste qui devient nonchalant pour paraître zen alors qu’on ne cherche qu’à ne pas avoir de geste inconsidéré.
Comme par exemple lui filer une claque. C’est n’importe quoi.
Il me dépasse d’une tête, et ouaich t’as la haine t’es plus ptite que oim !
Sans compter le risque de me faire dénoncer à la SPA (société protectrice des ados).
Vous pouvez lire la suite de cet intéressant article ICI.
7 mai 2007
partir loin
Lorsque j’étais enfant, j’avais une rêverie, toujours la même. Je quittais mes parents,
j’abandonnais tout, mes affaires, mes poupées, mon nounours,
et même mes cahiers..
et je marchaismarchaismarchais, le long des champs,
dans ma rêverie c’était jamais une ville, j’étais en pleine nature, pas un être humain à l’horizon. Je m’enfonçais dans la forêt,
et là, je glanais ce que je pouvais pour me construire un abri, il était petit, chiche, mais j’y étais bien.
J’y étais seule.
J’y étais moi.
Cette rêverie, elle a grandi avec moi. Elle a mûri. À dix huit ans, je voulais partir en stop en Inde. Ou au Cap Nord.
Au lieu de ça je suis tombée amoureuse..
tombée ! hélas. Le mot est juste. Après c’était fichu, forcément. Comme je voulais beaucoup d’enfants, avoir un homme sous la main, ça aide.
L'homme est resté.
Et je ne suis pas partie.
Mais ma rêverie non plus .. .. d’où certainement, cette formidable résonnance avec mon amie Sylvie ( <== clic clic pour voir la vidéo)
la solitude
La solitude ne vient pas de l'absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes.
Jung
nuages
Elle dit toujours : " pourquoi serait-il indispensable de penser ? nous autres Occidentaux, nous ne savons pas laisser défiler les pensées sans nous y attacher, sans jugement, comme des nuages légers et vaporeux".
Ainsi, depuis que je la fréquente, sache-je que :
1) le moine bouddhiste est rieur parce qu'il médite;
2) il médite = il vide son cerveau de toute pensée;
3) il ne pense pas donc il suit - pardon, il est. Heu, je veux dire : il rit;
4) il rit parce qu'il laisse libre cours à son cerveau droit qui ne parle pas;
5) il prend conscience de l'univers tout entier ce qui le rend euphorique sans aucune substance illicite.
Moralité : celui qu'illicite n'y est pas forcément !
les chaînes, le vide et la source
Un long travail vous fatigue, une veille prolongée émousse votre intelligence, eh bien quittez tout ! respirez l'air du dehors quelques instants, et à pas de loup approchez vous donc de la Source..
Votre tête soudain se dégage, votre coeur bat plus librement, même la lassitude des membres se dissipe ! et plus vous vous en rapprochez, plus le mystère se complique : les influences de cet agent occulte et bienfaiteur se multiplient ! ce n'est plus seulement un malaise passager que cette Source dissipe, c'est votre être tout entier qu'elle renouvelle ! la nourriture restaure davantage, direz-vous. Las ! elle vous alourdit !! le vin réveille ? que nenni, il ennivre !!
La Source au contraire, est tout ensemble douce et forte. Il semble même qu'elle agisse sur l'âme. Mais oui, approchez-vous.. ne sentez-vous pas votre coeur plus disposé à s'ouvrir aux sentiments affectueux ? (pour preuve le nombre de bisous que Madone de la Source distribue sans compter depuis qu'elle y fréquente) (depuis qu'elle me fréquente aussi, il est vrai .. !)
Comme arrachée à la terre elle même, voilà notre Madone qui secoue ses chaînes matérielles, toute à la joie de cette vie nouvelle. La voilà qui embrasse le pêcheur étonné ! elle court deci delà, sautille, enlace le chêne et le roseau, plus rien ne peut l'arrêter !
Envoûtée, elle se prend à rêver d'un monde nouveau où l'Homme ne se nourrirait plus que de Vide et de Source ..
passer par dessus
À quoi bon soulever des montagnes
quand il est si simple de passer par-dessus ?
Boris Vian
symphonie d'amour
Comme le savent celles zé ceux qui blog-trottent avec moi depuis le début,
j'aimej'aimej'aime danser !
En ce moment, je danse (dans ma cuisine, oui oui, toujours) en écoutant cela..
Pourquoi est-ce si difficile d'admettre que la seule chose pour laquelle nous sommes faits, c'est d' aimer, infiniment ??
marche après marche
pause pour cause d'invasion de petits-fils
fidèle or not fidèle ? a very big question
L’autre fois, mon maître zen (qui n‘aime pas que je l‘appelle mon maître zen) (et c'est pour ça que je l'appelle ainsi quand même, ça lui permet de travailler sur sa patience) (on a toujours besoin de travailler sa patience, même quand on est zen) (qui plus est maître) (bon de toutes façons c’est pas moi qui l’appelle comme ça, c'est Sylvie), je disais donc que l’autre fois, mon maître zen sur son zafou perché tint à peu près ce langage :
"Si on ne passe pas à l'acte de l’infidélité, c’est parce qu'on croit sait que c'est pas bien de coucher avec qqn d'autre que son joint (mais d'où ça vient ces pareilles idées ?), parce qu'on culpabiliserait de le faire si lui est marié, parce que c'est au boulot et que cela serait plus compliqué, enfin bref toutes ces mauvaises bonnes raisons qu'on peut trouver "
Eh oui.
Les maîtres zen, aussi, se posent des questions existentielles entre deux lévitations.
Moi ce qui m’a secoué le neurone c’est quand il a dit "c’est pas bien".
Oui, peut être que "c’est pas bien", mais par rapport à quoi ?? L’infidélité ne serait-elle pas une mauvaise réponse à une bonne question ?
Quand on pense fidélité, on pense preuve d’amour. Mais on pense à l’envers !
Le but, c’est pas d’être fidèle, c’est d’aimer. C’est l’amour qui compte, avec ses élans, ses désirs, ses failles, et du coup la fidélité est la conséquence logique de l’amour, pas la condition. Ceci dit c’est mon humble point de vue. C‘est aussi mon humble point de vie. Aimer (c’est-à-dire de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon corps, donner le maximum de mon temps et de mon énergie) ça m‘occupe à temps complet pour UN homme !! alors deux ... ! J‘imagine même pas ! Point de vue énergétique, je tiendrai pas le coup. Mais bon.
Ça n’empêche pas d’en parler (surtout que là je parle d‘amour ! Je parle pas de "la chose " ! ahahahahha!)(Oui, bon. Je reprends)(ici c’est un blog sérieux)
Bon alors la fidélité c’est quoi ? Prenons par exemple la fidélité conjugale.
C’est un engagement sur l’avenir.
Enfin, quand je dis sur l’avenir, je suis gentille :
c’est un engagement pour la vie ! (AAAAAARRGGG)
Prenons par exemple, un sujet au hasard : l’homme. A chaque éjaculation ce sont des millions de spermatozoïdes plus ou moins guillerets qui se lancent fièrement à l’assaut du monde. N’est-ce pas un clin d’œil de la nature ? hein ? est-ce que Madame a besoin d’autant de spermatozoïdes pour elle toute seule ? Et alors, tous ceux qui servent pas, hein ? Quel gâchis !
Oui, seulement voilà. On n’est pas chez les Na (ethnie chinoise particulièrement évoluée régie par la polyandrie. D’ailleurs dans ma prochaine vie je veux aller chez les Na. Na !) hélas on n’est pas chez les Na, disais-je, mais plutôt tenus à une certaine forme de fidélité. Seulement, ce qui est contraignant avec la fidélité, c’est pas tant qu’il faut ÊTRE fidèle (on est tous fidèles à un moment ou à un autre, ça, c’est facile !) mais c’est qu’il faut le RESTER !!!!
Vous vous rendez compte !! c’est un comble !!!! la fidélité n’EST jamais, mais est toujours EN DEVENIR, puisqu’elle peut à tout moment être "trahie" (un seul coup de canif dans le contrat, et oups, plus de fidélité qui tienne ! Pff on veut bien être sympa, mais les règles sont dures quand même !)
Je voudrais pas vous démoraliser mais il faut bien regarder la réalité en face :
la caractéristique majeure de la fidélité,
c’est sa permanence.
ça veut dire, au cas où on croise un beau blond (et/ou une belle blonde) ben... renoncer à sa liberté de changer d’avis puisque si on veut rester fidèle quoiqu‘il arrive, on se doit d‘être constant dans ses valeurs, autrement dit constant dans ce à quoi on s‘est engagé hier, aujourd‘hui et demain qui devrait être en principe exactement la même chose aujourd’hui qu‘hier et que demain.
Vous me suivez ? Seulement voilà, être fidèle c’est bien joli, mais comment être cohérent avec ce que l’on pense, au fur et à mesure où on le pense, comment accepter de changer de pensées (vu que les pensées changent au rythme des jours qui passent, des situations dans notre vie, etc..), comment, en un mot, être fidèle à soi puisqu’on subit des fluctuations tout le temps, et être fidèle à l’autre, c’est-à-dire rester toujours le même, sans évoluer, sans changer, et en faisant comme si les circonstances autour de soi ne changeaient pas non plus ??
Bon.
Je résume :
mon être fluctuant plein des changements introduits dans ma vie par le temps doit-il rester fidèle à son compagnon et du coup devenir infidèle à moi ? enfin à lui ? c’est-à-dire moi ? (la réciproque est vraie aussi) (non seulement elle est vraie mais elle est plus agréable profitable vraie).
On pourrait donc dire que c’est en restant fidèle à tout prix qu’on devient infidèle.
Moralité :
l’infidélité est la véritable fidélité.
21 décemb 2007
le petit espace
Quand j'écris, entre les mots
il y a un petit espace
lorsque trop de mots se bousculent
pour exprimer une souffrance
il est temps que j'efface chaque mot
pour ne garder que le petit espace
car ce "rien" contient tout le reste.
bouchée or not bouchée ?
(Manu, devant une photo de Clo) surexposée ! dommage que tu bouches là où il faut pas ..
..et ici quedal. C'est bien toi...
(Clo) comment tu bouches la lumière du soleil ? T'es trop fort, toi..
(moi) bouchée ? Quid ?
(Clo) ça veut dire que le premier plan est tout noir. Et il paraît que c'est pas bien .. même si y'a rien à voir au premier plan. Comme celle là par exemple..
(moi, guillerette) ben moi je suis amoureuse de cette photo ! Même très bouchée elle est magnifique !
(Clo) elle n'est pas magnifique...elle est ratée...
(moi) ben si ! elle est vraiment très belle ! bravo !
(Clo) t'es vraiment bon public...mais si je puis me permettre, tu n'y connais rien .. Tiens, en voilà une pas bouchée, elle est même un peu surexposée (le contraire de bouchée, si j'ai bien tout compris, ce qui n'est pas sûr)...
Mais le premier plan est vachement intéressant...
(Manu, à Clo) quand tu mets en valeur un arbre, fais au moins ta mise au dessus ! (Hé oui, Ambre, ce n’est pas pour te contrarier !!!!)
(Clo) quoi, elle est pas misée dessus ?
(moi) c'est quoi une "mise au dessus " ???
(Clo) bonne question... ma mise au-dessus de quoi ?
(Manu) Ambre, c’est une question à 1000€ ! Je ne travaille pas gratos !
(Fazou) elle est plus pixellisée que les autres en tout cas !
(Clo) tu es la première à parler de la pixellisation...
(Fazou) sérieux, au niveau des arbres, ça se voit ..je reconnais que la pixellisation a peu à voir avec le sujet ou l'esthétique, mais quand même, ce n'est pas rien ..
(Clo) ce sont des choses qui arrivent mais j'en suis néanmoins toute déconfite...un de mes chefs d'oeuvre pixellisés .. comment vais-je m'en remettre ????
(Manu) des chefs d’œuvre, tes photos ? Dans une autre vie après plusieurs réincarnations ... hi, hi, hi !!!!!!!
(Clo, légèrement vexée) ben je regrette de te contredire mais je suis l’auteur d’un mouvement néoréaliste abstrait .. que j'ai lancé l'année dernière ...tiens (baissant la tête avec modestie) en voici un exemple !
(Manu) ben finalement c’était mieux avant que t’aies des théories artistiques, oué !!!
(Clo) ben pourtant, question technique, travail et expérience, le Néoréalisme Abstrait c’est pas rien !
(Manu) ha ! ha ! ha ! Quand on fait des photos bouchées, c’est que l’on est incapable de faire autrement, et c’est pas la peine d’appeler ça du néo-abstrait ! Bon ceci dit je n’ai pas dit que c’est moche, je dis seulement que c’est inexploitable !
(Clo) je sais que tu aimes "déboucher les ombres" .. mais parfois, les ombres, c'est bien et faut pas les déboucher quand ya rien à voir d'intéressant, comme ici ...
(Mamalilou) en même temps tout l’intérêt est dans notre relation aux ombres, aux émotions qu'elles suscitent en nous .. (Clo) heu .. (Fazou) ..il est vrai que notre quotidien est bien blafard et que seule l’Image ou pour mieux dire, l’Art, vient le transfigurer pour lui donner un sens.. (Manu) genre, comme Ambre transfigure la réalité en disant tout ce qui lui passe par la tête, le plus spontanément du monde même si elle doit passer pour bébête .. (moi) bébête ? (Clo) bébête ? (Mamalilou) bébête ? (Mifa) bébête ? (moi) comment ça bébête ? (Fazou) il a dit bébête ? (Ariaga) il me semble qu’il a dit bébête, oui.. (Diane du Québec) i'parle tsu de qui ? (Manu) oui, enfin, une bébête qui a une forme d’intelligence malgré tout, une logique bien à elle, ..si je m’en réfère à Clo, aux raisonnements tout faits elle préfère nettement la spirale qu'elle suit tant que ça lui chaut et qu'elle arrête quand le flot de la Source se tarit, mais pourquoi mettre un point quand ce qui suivra aura forcément un rapport même si ça n'en a pas ?! (Diane) à la toute fin tu peux tsu traduière en québékouaè ?!!! *** Pour celles zé ceux qui ont zappé l'extrordinaire mouvement néo-abstrait : clic clic ICI et pour devenir incollable sur le bouchage de photos : clic clic ICI
le rose c'est pour les filles
Un jour que je gardais les deux aînés de mes petits-fils, ils sont arrivés avec une gastro .. ils prenaient donc du Spasfon en lyocs (blanc) contre les maux de ventre.
Un soir, alors que le plus jeune s'était endormi à peine la tête posée sur le matelas (comme d'hab), l'aîné me demande ce que je fais ..
(moi) je prends un Spasfon..
(Killian) c’est des cachets roses ?
(moi) oui. Comment le sais tu ?
(Killian) j’ai vu Maman en prendre.
(moi) effectivement, les Spasfon pour adultes sont des comprimés roses et les Spasfon pour enfants sont des comprimés blancs
(Killian) non Mamy ! Les blancs c’est pour les garçons et les roses c’est pour les filles !
les deux soeurs
En qualité d'aînée m'échut l'avantage de montrer le droit chemin à ma tite soeur trottant comme une tortue sur un trottoir très étroit..
... mais tous ceux qui ont des ptites soeurs savent bien qu'elles ne cherchent toujours qu'une chose : s'éloigner du droit chemin. "tu t'entêtes à tout tenter, tu t'uses et tu te tues à tant t'entêter" lui disais-je sans me lasser .. las !elle s'éloignait du chemin pourtant tracé..
Et maintenant, me direz-vous, où niche Nounoune ?
Nounoune niche haut. et où niche la soeur de Nounoune ?
la soeur de Nounoune niche bas.
Et oui, maintenant on est deux à plus savoir où nicher..
le seul
Sur le blog de Lung Ta, j'ai lu cela.. Christine Orban : "Le premier ennemi à combattre est à l'intérieur de soi. Souvent, c'est le seul. " À ces mots, ceux de Lise "n’oublie pas d’aimer l’être exceptionnel que tu es" sont venus se superposer et cela m’a donné : Le premier ami à qui donner la main est à l’intérieur de soi. Souvent, c’est le seul.
rester en vie coûte que coûte
La somme de souffrance humaine qui s’est présentée à nos yeux durant les six derniers mois dépasse largement la dose assimilable par un individu durant la même période. C’est pourquoi l’on entend répéter autour de soi "nous ne voulons pas penser, nous ne voulons pas sentir, nous voulons oublier aussi vite que possible". Il me semble qu’il y a là un grave danger.
C’est vrai, il se passe des choses que notre raison, autrefois, n’aurait pas cru possibles. Mais peut-être y-a-t-il en nous d’autres organes que la raison, inconnus de nous autrefois et qui nous permettent de concevoir ces choses stupéfiantes. Je crois qu’à chaque événement correspond chez l’homme un organe qui lui permet d’assimiler cet événement. Si nous ne sauvons des camps que notre peau et rien d’autre, ce sera trop peu. Ce qui importe en effet, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie. Toute situation nouvelle, qu’elle soit meilleure ou pire, comporte la possibilité d’enrichir l’homme de nouvelles intuitions (...) mais la souffrance, sous quelque forme qu’elle nous touche, n’appartient-elle pas elle aussi à l’existence humaine ?
© Etty Hillesum, Lettres de Westerborkjamais contente
Mon fils avait environ 7 ans quand j’ai dessiné ce bébé renard.
Temps béni où il faisait docilement ce que je lui proposais, apprendre les Fables de la Fontaine par exemple.
A 6 heures du mat’, la journée démarrait sur les chapeaux de roue. Je râlais parce que je trouvais qu’il se levait bien tôt.
A 15 ans , il était dans le coma jusqu‘à 14 heures du matin.
Maintenant il se couche quand jme lève.
Bilan, je râle encore.
Il aimait les promenades au grand air, ceci dit ça m’arrangeait bien. A choisir entre le passage des Huns dans la maison et la même option dans la forêt, j’aimais autant dehors. Fallait toujours bourrer l’emploi du temps pour lui faire découvrir toutes sortes d’activités.
Et bien sûr, aller avec.
Maintenant, sortir quand ya un beau soleil, c’est NUL. Qu’est-ce qu’il m’a sorti une fois ? "c’est peut-être un effet biologique de l’adolescence que les enfants n’ont plus envie de sortir, ( pauvre de moi. Où est-il allé chercher ça ?) .. sortir avec leurs parents, encore moins ( merci pour la précision) .. enfin chai pas, quand c’est avec mes soeurs ça me dérange pas"
Je lui avais aussi appris ce petit poème, que l’on se récitait à amour confondu :
Un petit bisou
copain ou câlin,
un petit bisou
ça ne coûte rien
un petit bisou
donné en cachette
un petit bisou
qui tourne la tête
un petit bisou
doux comme une abeille
un petit bisou
chaud comme un soleil
un petit bisou
pour s’apprivoiser
un petit bisou
et puis des milliers
un petit bisou
j‘en ai tant rêvé
fais-moi, s‘il te plaît, un petit bisou ..
( fèèèèèèèèè moi s‘il te plèèèèèèèèèèèè un petit bisououououou ..)
Maintenant, si je lui réclame un bisou, sa réaction NORMALE c’est : "tu fais pitié" (on finit par s’y faire).Parait-il que c’est sain et structurant pour un fils de rejeter sa mère.
Bon, c’est réconfortant : il est super bien structuré.
Ceci dit, j’avoue, j’ai du mal à me couler dans la vague - dans le raz de marée serait plus juste -
M’enfin, jvais pas me tanner (comme on dit à Québec) : en attendant que je rencontre l’adulte formidable qu'est en train de devenir mon fils,
la Vie m’a offert
trois petits-fils
à couvrir de bisous
:-)