Chers amis, chères nounounes,
et vous qui êtes ici avec le secret espoir d’atteindre la zénitude,
mille pardons bonjour !
Depuis environ trois ans que je blog trotte, force m’est de constater que je croise régulièrement des nounounes mais que - tenez vous bien - elles ne savent pas qu’elles en sont !
C’est pourquoi il m’a paru urgent et même quasiment indispensable de partager avec vous une étude hautement scientifique (le sujet étudié c’est moi-même, c’est vous dire si l’étude est fiable !) que certaines d’entre vous connaissent déjà pour y avoir activement participé (je dirais même qu’elles y ont donné le meilleur d’elles mêmes, et Dieu sait que le meilleur de la nounoune, c’est pas rien !)
Bien.
Alors avant tout, je tiens à rappeler à l’intention des sceptiques et des persifleurs que l’homme est le produit le plus abouti de l’évolution, et que ce qui fait l’homme, c’est la femme. C’est comme ça, c’est une vérité qu’il convient d’admettre, même si c’est vrai.
En même temps, c’est un peu le principe de la vérité.
Bon maintenant je lève le voile sur les innombrables mystères de la nounoune, qui partage indiscutablement avec la femme des similitudes troublantes. Faut dire qu’à la base, la nounoune est une femme. Ceci explique cela.
1) comment reconnaît-on la nounoune ?
On la reconnaît, parait il,
.. à son allure vaguement abandonnée, comme si elle était appuyée sur quelqu’un ou comme si, plutôt, elle pouvait prendre n’importe quelle position (attention, cette particularité ne s’applique pas à son cerveau, qui au-delà d’une certaine dilatation, fait splash ! )
.. à son allure, disais je, de "bab cool" des années 2000, de "post soixante huitarde" très très post (voire de Whiskas en gelée quand elle vient de lire un truc sur la vacuité)
.. à son visage qui a l’air crétin gentil, d’ailleurs elle sourit tout le temps, à tout le monde, les femmes trouvent ça louche et les hommes se méprennent, trop bonne trop .. heu, enfin, nounoune quoi !
.. à son regard rêveur, un peu absent, oui enfin bon, en ce qui me concerne disons les choses comme elles sont : carrément barré ailleurs, d’où des insinuations aussi injustes qu’inexplicables, il va vraiment falloir que t’arrêtes de boire, qu’est-ce que t’as encore fumé ? et patati patata alors que je ne bois jamais d’alcool, rien, que couic, je ne fume jamais d’orties séchées, tout chez moi est naturel, on pourrait même dire, inné, méminé ! ceci dit, pas la peine d’en faire tout un plat ! que la méchanceté et la laideur restent dans le flou !!! que mon regard reste tourné vers l’intérieur !!!!! (faut dire aussi qu’à l’intérieur ya vraiment de quoi faire)
2) vacuité, impermanence et lungtisme : la nounoune à la limite de l’extrême.
La particularité de la nounoune est de ne rien comprendre. Ou de comprendre, mais on ne sait pas quoi. Et pas tout de suite. Et on ne sait pas pourquoi. En tout cas ça n’a aucun rapport. Elle-même ne sait pas ce qu’elle a compris. Les autres non plus. À vrai dire, c’est l’ampleur du décalage entre vision, interprétation et compréhension qui fait la nounoune. Chez moi, ce décalage relève du gouffre et dans certains cas, il empire.
Oui, c’est possible !
Avec la nounoune, tout est possible !! c’est ça qui est beau !!!
3) la nounoune et la vacuité : une complicité de longue date.
La nounoune a un autre signe distinctif : personne ne la comprend. Même pas elle. Normal, puisqu’elle ne comprend rien. Cela génère un sentiment de solitude absolu (pourquoi moi ?? pourquoi maintenant ??? pourquoi la vacuité est elle si vacui ?? pourquoi, ôôôôô pourquoi ?????)
Ce qui fait que les nounounes ont tendance à se rassembler.
On pourrait aussi dire qu’elles s’attirent, comme la puce vers le chien.
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Dans le post suivant (c’est-à-dire le précédent) quelques illustrations issues de mon album personnel.