Un bedon chaud
Quand on fait le point sur sa vie, disais-je, on se rend compte de tout ce qui s’y passe, mais aussi et surtout de tout ce qui ne s’y passe pas. Merci neurone débilos. Avec ça je vais aller super loin.
Bon OK, on peut y trouver un avantage : seule dans un lit on a du temps pour lire, et quand on adore ça (de lire, pas d’être seule dans un lit) c’est le pied. Certes. Mais comme dirait Elsa, "J'aime les livres mais, heu, pas en remplacement d'un quelqu'un si quelqu'un il y avait in my bed..."
Alors là, je me pose la question :
Lis-je pour remplacer quelqu’un in my bed ? (pas celui d’Elsa, le mien) ou préfère-je la compagnie de moi-même en train de lire plutôt que d’un éventuel HIH qui risque au final de n’être qu’un HIM (lapsus d’Elsa !) ??
Eh bien je n'irais pas par quatre chemins, au risque de heurter les plus sensibles : oui, je préfère la compagnie de moi-même. Je m'entends très bien avec moi et généralement, je ne me dispute pas. Je suis satisfaite de l'heure à laquelle je me propose d'aller me coucher et je ne me pique pas toutes les couvertures pour m'enrouler dedans sans m'occuper de moi. De plus, je ne prends jamais toute ma place. Je me tiens chaud toute seule.
Oui, parce que, suivez-moi bien : supposons, vous êtes seul, voire seule, dans un grand lit froid, comme 15 millions de Français (disent les statistiques – et encore elles ne comptent pas les personnes âgées et veuves). Vous vous dites, "gningningninréchauffermespiedssurunbedontoutchaud".
Assurément.
Mais est-ce que vous avez pensé au fait que les bedons tout chauds se promènent rarement seuls ? est-ce que vous vous rappelez que, généralement, ya tout un tas de trucs autour, genre, une femme si vous êtes un homme et un homme si vous êtes une femme ?
Autrement dit, quand vous êtes seul/seule dans votre grand lit froid, et que vous vous dites "gningninbedontoutchaud", quel besoin exprimez-vous ? un besoin d’amour ? un besoin charnel ? un simple besoin de chaleur parce que votre régulateur interne est déglingué ?