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le blog de Ambreneige
11 février 2012

N'oublie pas d'aimer

fleurs2


N'oublie pas d' aimer !


L'abbé Pierre avait mis cette phrase dans sa pièce à vivre, et il l'avait même mise deux fois, au cas où, disait-il, il ne l’aurait pas vue la première fois.

N’oublie pas d’aimer : pour moi, ça devrait être ça, la politique. Pas chercher à convaincre les autres qu'on est le meilleur, qu'on a raison et que les autres sont des gros nazes. Pas de se faire mousser, gonfler son ego tout en débinant les autres. Pas être hypocrite, promettre des trucs qu’on ne fera jamais, dormir au chaud et dans le luxe pendant que des gens crèvent de froid et de faim.

Pendant le fameux hiver 54, ce n’est pas un homme politique qui a lancé un appel pour les sans-abris, c’est l’abbé Pierre. Cette "insurrection de la bonté" avait d'ailleurs rapporté une somme phénoménale et tout à fait inattendue - Charlie Chaplin, en versant deux millions de francs, aurait dit : "je ne les donne pas, je les rends. Ils appartiennent au vagabond que j’ai été". C’est aussi grâce à l’Abbé Pierre que maintenant, on ne peut plus expulser les locataires pendant l’hiver.

Alors pourquoi ? pourquoi c'est un abbé qui a fait ça et pas un homme politique ? pourquoi la politique ne peut-elle se faire "par amour" ? pourtant, on dit que l’amour fait déplacer des montagnes, non ? les hommes politiques ont-ils si peu de moyens qu'il faille compter sur un abbé, sur un Coluche, pour que les choses bougent ? et après on me demande pourquoi je n’aime pas la politique ..

En 54, l'appel de l'abbé Pierre avait attiré des bénévoles dans toute la France. Mes beaux-parents en ont fait partie. En 1958, ils habitaient à Nanterre dans une cité de transit, genre de préfa car ils étaient très pauvres. Mon mari qui avait à peine 3 ans dormait dans le tiroir d'une commode. Pendant les repas qu’ils partageaient avec l’abbé Pierre, mon beau-père jouait de l’accordéon, ce que l’Abbé Pierre appréciait beaucoup, il le lui réclamait d'ailleurs systématiquement en l'appelant affectueusement par son nom de famille :  "MON B**** !!" , s'exclamait-il en le serrant contre lui.

Chaque fois que ma belle-mère me parlait de ces moments partagés avec l'abbé Pierre, elle avait des étoiles plein les yeux..

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Commentaires
S
Ambreneige,<br /> <br /> Non, ça ne marche pas. Mais tu seras toujours mon sav préféré.
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A
essaie dans ce cas avec Alt + 201 en ayant au préalable mis en majuscule pour pouvoir écrire les chiffres ... ? <br /> <br /> Dis moi si ça marche stp (moi je n'ai pas de portable)
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K
... mais je pique gravement du nez, y'est tard là ! A demain, Ambrounette, je repasse par ici !<br /> <br /> Zoubis de la nuit xoxox
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S
Ambreneige,<br /> <br /> Mon ordi est portable. je n'ai pas de clavier numérique. Alors pour taper 400 je dois presser sur "shift" d'abord. Ca doit poser un problème car ça ne fonctionne pas.<br /> <br /> Reynald,<br /> <br /> Je ne suis pas d'accord avec cette idée de "tares rédhibitoires". Le problème, pour moi, ne vient pas des gens mais des relations entre les gens. S'il venait des gens, il n'y aurait rien à faire. Ou pire, faire des folies comme le passé en a connu pour CHANGER les gens. Ce qu'il faut changer ce sont les relations. Et évidemment ne pas changer les bonnes et garder les mauvaises. Mais quelles sont les unes et les autres ? C'est aux gens de le déterminer. Et pour cela il faut qu'ils commencent par dire ce qu'ils pensent déjà. Il faut donc leur donner la parole et pour cela il faut leur faire confiance. C'est le manque de confiance en l'humain qui fait fonctionner le système tel qu'il fonctionne.
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F
Oui, très juste, Reynald pour la citation, je la connaissais, elle est très bien aussi ;-))<br /> <br /> et la remarque sur le thème récurrent de l’immigration pour les français :-s
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