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le blog de Ambreneige
sylvieyourtiere
3 août 2009

partir loin

Lorsque j’étais enfant, j’avais une rêverie, toujours la même. Je quittais mes parents,

nad_s_en_va

j’abandonnais tout, mes affaires, mes poupées, mon nounours,

Brie_et_Nad

et même mes cahiers..

et je marchaismarchaismarchais, le long des champs,

27208473

dans ma rêverie c’était jamais une ville, j’étais en pleine nature, pas un être humain à l’horizon. Je m’enfonçais dans la forêt,

1PICT156

et là, je glanais ce que je pouvais pour me construire un abri, il était petit, chiche, mais j’y étais bien.

J’y étais seule.

J’y étais moi.

Cette rêverie, elle a grandi avec moi. Elle a mûri. À dix huit ans, je voulais partir en stop en Inde. Ou au Cap Nord.

Au lieu de ça je suis tombée amoureuse..

Nad_et_Fab_1957

tombée ! hélas. Le mot est juste. Après c’était fichu, forcément. Comme je voulais beaucoup d’enfants, avoir un homme sous la main, ça aide.

L'homme est resté.

Et je ne suis pas partie.

Mais ma rêverie non plus .. .. d’où certainement, cette formidable résonnance avec mon amie Sylvie ( <== clic clic pour voir la vidéo)

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13 juillet 2009

fidèle or not fidèle ? a very big question

L’autre fois, mon maître zen (qui n‘aime pas que je l‘appelle mon maître zen) (et c'est pour ça que je l'appelle ainsi quand même, ça lui permet de travailler sur sa patience) (on a toujours besoin de travailler sa patience, même quand on est zen) (qui plus est maître) (bon de toutes façons c’est pas moi qui l’appelle comme ça, c'est Sylvie), je disais donc que l’autre fois, mon maître zen sur son zafou perché tint à peu près ce langage :

"Si on ne passe pas à l'acte de l’infidélité, c’est parce qu'on croit sait que c'est pas bien de coucher avec qqn d'autre que son joint (mais d'où ça vient ces pareilles idées ?), parce qu'on culpabiliserait de le faire si lui est marié, parce que c'est au boulot et que cela serait plus compliqué, enfin bref toutes ces mauvaises bonnes raisons qu'on peut trouver "

Eh oui.

Les maîtres zen, aussi, se posent des questions existentielles entre deux lévitations.

Moi ce qui m’a secoué le neurone c’est quand il a dit "c’est pas bien".

Oui, peut être que "c’est pas bien", mais par rapport à quoi ?? L’infidélité ne serait-elle pas une mauvaise réponse à une bonne question ?

Quand on pense fidélité, on pense preuve d’amour. Mais on pense à l’envers !

Le but, c’est pas d’être fidèle, c’est d’aimer. C’est l’amour qui compte, avec ses élans, ses désirs, ses failles, et du coup la fidélité est la conséquence logique de l’amour, pas la condition. Ceci dit c’est mon humble point de vue. C‘est aussi mon humble point de vie. Aimer (c’est-à-dire de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon corps, donner le maximum de mon temps et de mon énergie) ça m‘occupe à temps complet pour UN homme !! alors deux ... ! J‘imagine même pas ! Point de vue énergétique, je tiendrai pas le coup. Mais bon.

Ça n’empêche pas d’en parler (surtout que là je parle d‘amour ! Je parle pas de "la chose " ! ahahahahha!)(Oui, bon. Je reprends)(ici c’est un blog sérieux)

Bon alors la fidélité c’est quoi ? Prenons par exemple la fidélité conjugale.

C’est un engagement sur l’avenir.

Enfin, quand je dis sur l’avenir, je suis gentille :

c’est un engagement pour la vie ! (AAAAAARRGGG)

Prenons par exemple, un sujet au hasard : l’homme. A chaque éjaculation ce sont des millions de spermatozoïdes plus ou moins guillerets qui se lancent fièrement à l’assaut du monde. N’est-ce pas un clin d’œil de la nature ? hein ? est-ce que Madame a besoin d’autant de spermatozoïdes pour elle toute seule ? Et alors, tous ceux qui servent pas, hein ? Quel gâchis !

Oui, seulement voilà. On n’est pas chez les Na (ethnie chinoise particulièrement évoluée régie par la polyandrie. D’ailleurs dans ma prochaine vie je veux aller chez les Na. Na !) hélas on n’est pas chez les Na, disais-je, mais plutôt tenus à une certaine forme de fidélité. Seulement, ce qui est contraignant avec la fidélité, c’est pas tant qu’il faut ÊTRE fidèle (on est tous fidèles à un moment ou à un autre, ça, c’est facile !) mais c’est qu’il faut le RESTER !!!!

Vous vous rendez compte !! c’est un comble !!!! la fidélité n’EST jamais, mais est toujours EN DEVENIR, puisqu’elle peut à tout moment être "trahie" (un seul coup de canif dans le contrat, et oups, plus de fidélité qui tienne ! Pff on veut bien être sympa, mais les règles sont dures quand même !)

Je voudrais pas vous démoraliser mais il faut bien regarder la réalité en face :

la caractéristique majeure de la fidélité,

c’est sa permanence.

ça veut dire, au cas où on croise un beau blond (et/ou une belle blonde) ben... renoncer à sa liberté de changer d’avis  puisque si on veut rester fidèle quoiqu‘il arrive, on se doit d‘être constant dans ses valeurs, autrement dit constant dans ce à quoi on s‘est engagé hier, aujourd‘hui et demain qui devrait être en principe exactement la même chose aujourd’hui qu‘hier et que demain.

Vous me suivez ? Seulement voilà, être fidèle c’est bien joli, mais comment être cohérent avec ce que l’on pense, au fur et à mesure où on le pense, comment accepter de changer de pensées (vu que les pensées changent au rythme des jours qui passent, des situations dans notre vie, etc..), comment, en un mot, être fidèle à soi puisqu’on subit des fluctuations tout le temps, et être fidèle à l’autre, c’est-à-dire rester toujours le même, sans évoluer, sans changer, et en faisant comme si les circonstances autour de soi ne changeaient pas non plus ??

Bon.

Je résume :

mon être fluctuant plein des changements introduits dans ma vie par le temps doit-il rester fidèle à son compagnon et du coup devenir infidèle à moi ? enfin à lui ? c’est-à-dire moi ? (la réciproque est vraie aussi) (non seulement elle est vraie mais elle est plus agréable profitable  vraie).

On pourrait donc dire que c’est en restant fidèle à tout prix qu’on devient infidèle.

Moralité :

l’infidélité est la véritable fidélité.

 

21 décemb 2007

6 mai 2009

Néoréalisme Abstrait

(mon Maître à Penser) J'arrête la peinture, ma vocation ayant été étouffée dans l'œuf ..

(Fazou) c‘ est ce qui arrive à trop d‘artistes ! Tiens, moi par exemple ..

(mon MAP)  .. mais je continue la photographie et même je crée le mouvement photographique qui fera parler de lui très bientôt : le Néoréalisme Abstrait. Mais qu'est-ce que le Néoréalisme Abstrait ? C'est un concept très simple qui consiste à photographier quelque chose de réel mais dont le résultat final ne ressemble à rien de concret mais en fait l'est complètement, concret.

(moi, à Clo) oui bah à propos de concret, il me semble comprendre que ton Néoréalisme Abstrait provient directement du NTC (Néoréalisme Tout Court). En effet, le NTC ne constitue pas la création du réel, mais il est lié au réel, comme, pourrions nous dire, la photo l’est à ton APN. Certes, tu viens de lancer un mot d’ordre : "le Néoréalisme Abstrait descendra dans la rue !" Toutefois, nous autres humbles membres de ta non-élite, posons un regard innocent sur cette photo terrifiante et nous interrogeons : où commence le réel ? où finit la création ? Est-il essentiel que le concret prenne conscience qu’il n’est plus concret, mais bien Objet Néoréaliste Abstrait ? Comprend il la situation ? le photographe est-il le seul à en avoir conscience ? Il me semble que la question mérite d’être posée. Que ce soit à ton élite ou à tous ceux qui comme moi se prennent la non-ouverture des fenêtres de commentaires en pleine face.

(mon MAP) je reconnais que mon blog est particulièrement fermé. Y'a que l'élite qui vient chez moi !

(Dicky) c’est parce que nous attachons de l’importance à ton blog, plus exactement à la Réalité de ton blog, qui entre parenthèse ne l’est pas, réel. Nous devons ré-apprendre le chaos, le hasard, la contingence. Nous perdre pour enfin émerger !!!

(moi) émerger ? Le mot n’est pas trop fort !!! Je voudrais bien connaître les critères de sélection pour faire partie de l’élite !!?

(Dicky) je ne sais pas si je vais réussir à te faire toucher du doigt ..

(moi) réussir ? C’est quoi ces insinuations ?

(Dicky) je n’insinue pas, j’essaie de rééquilibrer en toi la pression de l’extérieur et la frustration de l’intérieur dont je sens le combat ardent.

(Isa, à Dick) moi ce que je sens comme combat ardent, c’est plutôt ta consommation massive de fumage de loukoums et le résultat sur ton pauvre cerveau !

(Dicky) je m’insurge ! Je ne mange que du chocolat ! Les légumes, je ne dis pas. Hier, j’ai abusé du chou-fleur. J’adore le chou-fleur ! Mais je me méfie de certains légumes. Par exemple les choux de Bruxelles. Ils sont petits, sournois, ils vous regardent en coin avec leur petit visage fermé et malingre. Rien à voir avec l’allure franche, débonnaire, et amicale d’un bon chou-fleur.

(Fazou) Isa n’a pas tort, t’as dû abuser de quelque chose ...

(Dicky) je disais donc qu’il faut s’ouvrir. Toute faille, toute rupture offre la possibilité d’une recomposition de sa perception. Face à une "faille" du réel, c’est alors la possibilité pour l’observateur d’exprimer, expulser, projeter son paysage intérieur. Ce phénomène naturel est le plus souvent nié et réprimé par l’observateur.

(Ariaga) et c’est bien normal, puisque notre paysage intérieur est le résultat d'une intuition et non la conclusion d'une pensée raisonnante, et que c'est afin de lui donner un fondement logique que les prémisses sont puisées dans la relativité. Mais en stricte logique, il y a un fossé entre notre paysage intérieur et l’Extérieur.

(mon MAP) eh bien c’est exactement ça que je viens de vous dire ! Et je vous ai même donné le nom : le Néoréalisme Abstrait !

(moi, complètement abasourdie) et, heu ..c’est quoi le rapport exact avec le fait que parfois je n’arrive à accéder aux commentaires sur OB ?

(mon MAP) Ce que Ambre vient de déclarer donne un certain poids aux dires des membres de ma non-élite depuis un certain temps...en effet, il se passe de drôles de choses sur les blogs, les phénomènes paranormaux s'étendent un peu partout.

(Dicky) les phénomènes paranormaux ne s’étendent pas, ils sont ! Tout comme les Soucoupes Volantes, les Chupacabras, les maisons hantées, le monstre du Loch Ness, les enlèvements extraterrestres et les Poltergeist !

(Sylvie) c’est évident ! Il faut savoir reconnaître que nous sommes dans un cercle, et que, par conséquent, en sortir pour en voir son aspect tout entier, présuppose que nous l'ayons dépassé !

(Isa) c’est à se demander si ça vaut le coup de prévoir ce qu’on va faire demain. Tout est tellement fluctuant..

(Dicky) tout à fait. C’ est ce que je me tue à dire à Ambre : dès que nous nous immergeons dans le futur, notre regard sur aujourd'hui change, enfin sur hier, sur le passé, sur le futur du passé. Le Paléo-Futur est un monde étrange car il raconte ce que hier ne sera pas.

(moi) en gros, au moment où je veux accéder aux comm, j’accède en fait au futur du passé ?

(Dicky) ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! C’est cela !!!!!!!!!!!!!!!!! Car devant ce "ajouter un commentaire" qui semble connu et reconnu, ta tentation est grande de ne pas voir, pas regarder, pas expérimenter. A ceux qui osent cliquer, le bonheur d’Etre un membre de l’élite s'offre spontanément. Le corps se détend. L’esprit se met à babiller. Le "ajouter un commentaire" devient alors magie sous l’influence combinée d’une "zone" instable et d’un monde intérieur qui coule enfin à la lumière. J’insiste sur le fait que l’expérimentation du cliquage est une brève thérapie du Réel car c’est enfin le moment où l’individu devient l’égal des conditions dans lesquelles il baigne !!!!

(moi, complètement déprimée) bah mazette ! Si j’avais pensé une seule seconde que ce serait aussi compliqué d‘écrire un comm !

(mon MAP, à moi) c’est d’ailleurs pour ça que l’autre fois, mon commentaire sur ton blog a disparu...Mais il a été remplacé par neuf autres ! Il se passe des choses bizarres aussi sur ton blog. Ce qui ne m'étonne guère étant donné la teneur de tes articles, et particulièrement celui ci. On ne prend pas à partie les tables de cette façon sans craindre des manifestations paranormales. Tu sais que les esprits les apprécient particulièrement, les font tourner (en bourrique) et sont leur moyen de communication privilégié .. Donc, il faut s'attendre à tout maintenant et même à n'importe quoi !!!

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© Madone de la Source

Pour tout savoir sur le Néoréalisme Abstrait, je vous invite à vous rendre ici (n’oubliez pas votre masque de plongée, et un tube d’aspirine)

24 avril 2009

Vive les Yourtes

22 mars 2008

Daleth (2)

L’autre fois j’avais le cœur tellement en larmes que je pleurais dans le train, ben oui je suis comme ça, quand je suis triste je pleure même si c’est dehors, ya qu’enlever mes lunettes que je ne fais pas devant n’importe qui, et donc voilà, je pleurais, et à chaque station les gens qui montaient dans le train me regardaient et vite vite détournaient la tête, des fois que le chagrin s’attrape, purée mais yen a pas un qui va me serrer dans ses bras ????? (clin d’œil à Sylvie qui comprendra pourquoi)

Ça me rappelle une fois, ya longtemps, j’attendais mon fils à la sortie de l’école primaire et je vois une femme que je ne connaissais pas, elle pleurait sans bruit, pour ne pas déranger, elle se cachait des autres mamans, elle avait le visage tourné vers le mur, je me suis approchée et tout doucement je lui ai demandé si je pouvais l’aider, et j’ai vu ses larmes gonfler, comme si elles n’attendaient que ce droit à la parole, et aussi bas que le ton de ma voix elle m’a dit que son petit garçon venait de mourir, et qu’elle venait voir la maîtresse, pour qu’elle lui parle de lui, qu’elle lui raconte ses écritures, ses dessins, ses bêtises peut être, et j’ai pris cette maman dans mes bras, et je l’ai serrée très fort, et elle a pleuré comme ça un petit moment sur mon cou, et en repensant à elle je me suis arrêté net de pleurer, parce que mon fils à moi est vivant, et que je ne vois vraiment pas ce qui est plus important que la vie.

Oui donc, où en étais je.

Ce que je voulais vous dire, c’est que ressentir les choses, c’est totalement insuffisant (et cette fois, c’est à Ariaga que je fais un clin d’œil, à elle le vieux barbu qui sait mettre mes ressentis en "formes")

En fait, je me sens comme Helen Keller.

22_mars

© photo d’Isa

(elle prête pas son homme mais elle prête ses cailloux)

 

Oui, parce que si lire Etty marque durablement mes vieux jours, Helen a laissé une indélébilempreinte en mes jeunes années. L’histoire de sa vie que j’ai lue lorsque j’avais 14 ans m‘avait touchée au point qu' à cette époque j’ai appris l’alphabet des sourds muets (ceci dit, vu le joint que j’ai, ça me sert !!!!) (clin d’œil à Isa qui veut pas prêter son zhom aux copines !)(égoïste, va !).

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14 janvier 2008

anniversaire

Comme je le disais à Clo hier, chez moi, ya des bouquins partout.

Les trois bibliothèques sont blindées, donc j’en mets un peu sur les autres étagères, au pied de mon lit, en haut de l’escalier, en bas aussi.

En plus, je suis allée récupérer tous ceux de ma mère parce que mon frère voulait s’en débarrasser.

Sans compter ceux que Brie m’a amenés la dernière fois qu’elle est venue.

Alors voyez-vous, mes bouquins c’est devenu comme une foule pleine de monde.

Hier, j’ai donc eu l’idée de ranger mes bouquins.

J’ai fait un peu de chambardement, déplacé les K7 et les DVD pour faire de la place pour mes chers livres, en attendant que Isa me fasse une méga étagère.

Je suis vraiment contente, ils sont tous rangés.

Maintenant c’est les K7 et les DVD qui sont empilés par terre.

Mais comme dirait mon fils

"quand tu as une idée çà finit toujours mal "

Bon de toutes façons c’est pas çà que je voulais vous dire.

Aujourd’hui c’est l’anniv de ma rencontre avec Etty.

14_janv_1

Un an déjà !

14_janv_2

Mais la Vie, pas avare de surprises, m’a réservé quelque chose qui m’émeut encore bien plus,

une chose qui rien que d‘y penser,

me donne des frissons partout partout.

Et pas seulement parce que Sylvie a pensé à moi en écrivant ce beau message,

"une sorte de réponse, " dit elle,

" pour te dire que quand on se sent seule à plusieurs,(même à des kilomètres, même sans s'être serré la main), ben en fait, on est plus tellement seule! Même qu'on pourrait créer une communauté de solitaires et ça s'appellerait société.... ou blog..."

Aujourd’hui, 14 janvier 2008, la Joie met un peu de douceur sur le petit cœur tremblant de Sylvie.

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Eh oui.

On ne peut pas empêcher un petit cœur qui aime de trembler.

Et çà,

c’est le plus beau des cadeaux d’anniversaire.

14_janv3

11 janvier 2008

personne n'aime personne

c'est vrai que t'aurais pas du payer cash,

parce que tout ça n'en vaut vraiment pas la peine,

c'est vrai que tu as donné le meilleur sans compter, mais,

c'est vrai que tout le monde s'en fout

et que tu es abominablement seule,

personne ne viendra que tu cries ou pas,

tu ne peux compter sur rien et les urgences sont pleines,

alors tu peux te déliter totalement,

te morceler, te désarticuler,

et toi, maintenant que tu te noies,

tu peux donner un coup de pied au fond, et aprés,

vider ta tristesse jusqu'à la dernière goutte,

sur le tapis rouge de la yourte.

Alors, pourquoi pas, tu pourrais ramasser ton corps,

ton corps sans queue ni tête ainsi décomposé,

qui remontera tout seule vers la lumière,

là bas au bout du tunnel, déjà une lueur à l'horizon,

car, aprés tout, qu'as tu besoin d'autre

qu'une flamme au milieu de ton œil ?

© Sylvie la Yourtière

4 janvier 2008

cette partie de Etty : réponses à vos comm

Dans le post précédent, j’ai cité une phrase de Etty qui me touche énormément,

" cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l’appelle Dieu "

Ses mots me touchent tellement que j’ai pris la liberté de les faire traduire par une de mes copines qui parle un peu l’italien, oui parce que entendre de l’italien aussi, çà me fait frissonner. Et moi, j’aime bien accumuler les frissons. Voilà bien ici une logique de nounoune, alors qu’Etty était une jeune femme néerlandaise.

Mais bon.

D’ailleurs, je cite souvent Etty comme si tout le monde la connaissait.

Ben pas forcément, à ce que je vois.

Alors pour commencer, je vous la situe un peu.

Quand Etty est née, mon grand-père avait 7 ans. C’est pas une bonne référence ? Bon, supposons.

Edith Piaf, ça vous dit quelque chose ? Eh bien elles étaient contemporaines.

A part çà, Etty était juive, plus par souci d’identité culturelle d’ailleurs que par conviction. Par exemple, elle avait appris l’hébreu. Ce n’est qu’au moment de sa rencontre avec un chiropsycho flûte, je l’écris toujours à l’envers. Un psycho chiropracteur, (un espèce de psy qui lisait le caractère des gens dans les lignes de la main) (cette faculté qu’il avait était dit on fascinante et stupéfiante) ( et son charisme était exceptionnel) (en tout cas sur les femmes) (et donc sur Etty)(il était devenu son guide) (son grand maître).

Oui donc, en février 1941 (elle avait 27 ans) elle rencontre cet homme sur lequel elle focalise ses pensées, ses désirs, son affectivité, tout quoi. La totale. Bon, le truc c’est qu’il était marié, qu’il avait des enfants, l’histoire d’amour super mal barrée.

Sans compter qu’il était un peu vieux. (mon âge)

Oui donc c’est lui qui l’a incitée à relire la Bible et lui a fait connaître Saint Augustin.

J’ai lu deux livres d’Etty (je ne sais pas s’il en existe d’autres), son journal, publié sous le titre " Une vie bouleversée". Comment les cahiers d’Etty sont arrivés jusqu’à l’éditeur, alors là on ne sait pas trop. C’est quelquun qui après la guerre les a amenés à quelqu’un qui les a amenés à quelqu’un qui finalement les a apportés à un éditeur.

Dans son journal, Etty s’analyse sans relâche, mais ce qui donne à cette introspection son caractère exceptionnel, c’est qu’en se décrivant elle mm elle décrit du même coup les possibilités humaines de chacun et à tout moment de l’Histoire. Son journal est un long dialogue entre l’absurdité de la guerre et la conviction profondément ancrée en elle de la bonté et de l’indestructibilité de la vie, Vie qu’elle appelait Dieu (je précise çà pour Isa qui est athée)

Car faut bien savoir que quand on dit Dieu, on ne parle pas forcément de Dieu, pas plus que quand on dit " je suis", on ne parle pas forcément de ce qu‘on est. Tout dépend du contexte. C’est comme "l'histoire de la table qui se prenait pour un radeau ". Mais je m’égare.

Oui donc, j’ai découvert "Une vie bouleversée" en Pocket. Dans cette édition, après le Journal, il y a quelques lettres qu’elle avait écrites du camp de Westerbork. J’ai donc compris qu’il y avait un deuxième livre que je me suis empressée d’ acquérir.( "Lettres de Westerbork")

Ce camp avait ceci de surprenant qu’en fait, il avait été construit par les Néerlandais (et non pas par les Allemands) pour rassembler les réfugiés juifs apatrides venus aux Pays Bas. Bon ceci dit c’était pas un hôtel 3 étoiles non plus, c’était même le truc le plus inhospitalier qu’on pouvait trouver dans le coin. Donc, ce camp était déjà occupé par des "résidents" avant la guerre. Ce n’est qu’en 1942 qu’il est passé sous commandement allemand (" Polizeiliches Durchgangslager") mais donc la grande originalité de ce camp c’est qu’il était délégué aux juifs eux mm (plus exactement, aux plus anciens résidents du camp)

Etty faisait partie de ce groupe de " fonctionnaires " envoyé par le Conseil juif à Westerbork ( plusieurs amis lui avaient suggéré de se cacher, mais elle avait refusé) et dans le camp, elle avait un rôle d’ "assistante sociale ". C’est pourquoi elle pouvait aller librement (au moins au début) entre Amsterdam (où elle habitait) et Westerbork.

En fait, le sort d’Etty et de sa famille s’est joué sur le fait qu’un jour, sa mère a eu l’idée d’écrire au commandant en chef SS allemand pour demander que Mischa (un des frères d’Etty) ne soit pas déporté. Le commandant, qui comprenait sans doute pas bien le néerlandais, s’est mis dans une colère monstrueuse et a ordonné la déportation immédiate de toute la famille Hillesum.

Ils sont tous morts à Auschwitz, sauf Jaap, l’autre frère de Etty (il avait eu la " chance" d’être déporté à Bergen-Belsen mais il est mort dans le train qui évacuait les détenus en 45).

Bon.

Pour répondre à vos comm, j’ai choisi de citer Etty de nouveau.

A Sophie, qui s’exclame " C'est une très belle définition de la foi !"

Je répèterai ici les mots qu’Etty avait écrits à son guide et ami le psycho chiropracteur

"  Dire qu’on a en soi assez d’amour pour pardonner à Dieu ! "

A Clo, qui dit que "  J'ai beaucoup aimé sa définition de Dieu...Elle nous dit qu'il est au fond de notre cerveau et qu'il faut aller le chercher. Ce n'est pas vraiment de la foi, c'est du travail...mais pas dans le sens latin (instrument de torture) mais dans le sens anglo-saxon...

Posté par G de B, 16 janvier 2008 à 18:26  "

Je citerai :

"La vie est difficile mais ce n’est pas grave. Travailler à soi-même, ce n’est pas faire preuve d’individualisme morbide. Si la paix s’installe un jour, elle ne pourra être authentique que si chaque individu fait d’abord la paix en soi-même, extirpe tout sentiment de haine pour quelque race, ou quelque peuple que ce soit, ou bien domine cette haine et la change en autre chose, peut-être même à la longue en amour."

À Sylvie, " Où la Grenouille a-t-elle vu de la cervelle dans cette phrase d'Etty? L'âme a-t-elle une place aussi définie? Etty dit seulement profond, et profond, moi je crois que ça transperce bien plus loin que le corps matériel. En tout cas, c'est une phrase magnifique et elle me fait beaucooup vibrer!"

Posté par barbesse, 19 janvier 2008 à 10:31 "

"Mais une heure de paix, ce n’est pas si simple. Cela s’apprend. Il faudrait effacer de l’intérieur tout le petit fatras bassement humain, toutes les fioritures. Une petite tête comme la mienne est toujours bourrée d’inquiétude pour rien du tout. Le fatras s’insinue partout. Créer au-dedans de soi une grande et vaste plaine, débarrassée des broussailles sournoises qui vous bouchent la vue, ce devrait être le but de la méditation. "

A Isa,

"en tant que ATHEE, que te dire ??? le mot DIEU n'est pas dans mon vocabulaire à moi...non je ne te parlerai pas de la couche que je tiens puisque tu la connais, je t'en donne encore la preuve !!!!
et je réponds un peu à côté mais j'ai envie de le dire : ne serait-ce pas le moment d'éviter de trop penser,s'analyser, mais essayer de se reposer ou se faire plaisir à soi-même plutôt qu'aux autres quitte à les décevoir momentanément, pour se retrouver et retrouver automatiquement son bien -être ou être en mesure d'appréhender ses douleurs ?
de toute façon on a tous des moyens différents pour y parvenir (quand tu parles de ce que l'on a en soi), mais on ne sait pas (ou n'ose pas) forcément les mettre en oeuvre....

Posté par Willow, 19 janvier 2008 à 10:33 "

"L’essentiel est d’être à l’écoute de son rythme propre et d’essayer de vivre en le respectant. D’être à l’écoute de ce qui monte de soi. Nos actes ne sont souvent qu’imitation, devoir supposé ou représentation erronée de ce que doit être un être humain. Or la seule vraie certitude touchant notre vie et nos actes ne peut venir que des sources qui jaillissent au fond de nous-mêmes. "

© Etty Hillesum

Et à Ariaga:

" Il y a toujours un passage, une transition entre les vies mais pourquoi ce passage serait-il obligatoirement sombre. Si on a vécu une vie lumineuse je ne vois pas de nécessité sinon l'idée judéo chrétienne que l'on doit toujours souffrir, expier.

Posté par Ariaga, 08 janvier 2008 à 16:05 "

" Il faut oublier des mots comme Dieu, la Mort, la Souffrance, l’Éternité. Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d’être. "

© Etty Hillesum

Voilà, ce sera le mot du jour.

Être simple et muet comme le blé.

20_janv_2

© photo chipée à CLO

28 novembre 2007

CHEVEUKOURÉHIDÉLONGU !

Tout vient à point à qui sait attendre.

Surtout, à vrai dire, quand personne ne s’y attend.

Même pas moi.

Ainsi, je vous informe que je me suis fait couper les cheveux.

Iceux et icelles qui me connaissant savent que c’est un scoop !! J’aime les cheveux ! Et encore plus les cheveux longs!!!! Je milite pour le cheveu !!!!

Jugez-en vous-mêmes : n’est-ce pas divin ? Étourdissant ???

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Ceci dit, c’est beau surtout parce que c’est pas moi !

c’est  Sylvie !!!!!!!

Mais bref.

Quand j’avais une douzaine d’années, j’avais le rêve secret d’être habillée seulement de mes cheveux. Donc je les laissais vivre leur vie, qui était on va dire un peu comme la mienne : n’importe quoi. Si bien qu’en fait d’être habillée de mes cheveux, je me suis plutôt retrouvée comme un hérisson, surtout les jours où çà me prenait de les taillader à coups de ciseaux.

Parce que régulièrement, je ne supporte plus mes cheveux. Évidemment, si l’être humain n’avait pas de cheveux, tout serait plus simple. Ou pas d’yeux. Ou des yeux plus éloignés des cheveux. Mais bon. La nature a fait n’importe quoi, comme d’habitude.

Il a donc bien fallu que je me décide de temps en temps à me couper les cheveux. (A chaque fois que j’ai pris cette décision, je savais que j’étais la fille la plus inepte que la terre ait porté. Hélas ! Comme la plupart de mes éclairs de lucidité, il est toujours arrivé trop tard )

Alors hop ! Me voilà donc avec ma grande patience naturelle me donner le premier coup de ciseau.

Clic clac.

Cinq minutes après, ma coupe est résolument quelque chose, mais quoi ?

Pas d’affolement, me dis-je, complètement affolée.

Clic clac.

Sept minutes après, je suis aussi sexy qu’une cocotte minute.

Un trou pour m’y cacher SVP ??? ( le problème avec les trous dans le sol, c’est qu’ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux !)

Ce qui m’amenait immanquablement à déambuler ensuite dans les rues avec la tête improbable d’un Duguesclin avorté.

Ma grande maturité (quoique relativement récente) m’a appris qu’il valait mieux dorénavant me confier aux mains d’un professionnel.

Le résultat n’est pas brillant, mais au moins, c’est pas à moi que j’en veux.

Enfin passons.

Ma soeur aussi aime les cheveux. La preuve : depuis sa prime jeunesse, elle se les bichonne. Elle se casse un jaune d’œuf sur la tête, puis elle se verse du rhum dessus. C’est pas de l’amour çà ???

Brie a les yeux fragiles (ils sont bleus comme la mer le soleil et la plage) et elle en profite pour se mettre des sachets de camomille sur les paupières pour les décongestionner.

Bon, évidemment, de la voir se balader avec son œuf sur la tête, sa camomille sur les yeux et moi mes masques d’argile sur le visage, çà n’améliore pas tellement la réputation de la famille.

Mais bon.

Revenons à mes cheveux courts.

Çà m’a, comme qui dirait, aéré les idées ! Car, comme dit le proverbe zen,

plus les cheveux sont courts, plus les idées sont longues !

Je voulais les teindre en rouge, mais pour une raison mystérieuse, la coiffeuse a refusé. (Aurait-t-elle craint pour la réputation de son salon ????)

Donc, j’ai envoyé à Diane du Québec une photo de moi avec mes beaux cheveux courts, et c’est là qu’elle m’a annoncé que je suis X.

Oui, parce que chez ces gens là, on compte pas, Monsieur, on compte pas.

On dit des lettres.

Ainsi, je vous annonce officiellement que nous sommes toutes classées en lettres.

Eh ben oui, je sais, çà fait un choc. Le choc des cultures.

C’est comme çà, faut vous y faire.

Bon, pour savoir quelle lettre vous êtes, il vous faut :

- un miroir

- une équerre

- un régle

- un papier et un stylo

Alors

1) vous vous placez devant le miroir

2) vous tenez l’équerre à bout de bras devant vous et vous fermez un œil (pour pouvoir vous crever celui qui reste ouvert au cas où le résultat vous déprime trop)

3) de votre œil vif et agile vous évaluez le contour de votre silhouette

4) que vous reproduisez sans tricher sur le papier. Quoi ? La règle ? Non, elle ne sert à rien. Posez la.

5) et là, tatataratatataaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!

Vous avez plein de choix :

A, B, C, O, double OO, I, E, X, Y, Z. ( Z, c’est surtout quand on est à genoux)

Ceci dit, toutes les lettres sont belles ! (comme dit Lung Ta qui, bien que déjanté  lévité, n’en garde pas moins les yeux grand ouverts les pieds sur terre).

Surtout qu’en général, les femmes sont plutôt féminines et gracieuses comme le roseau qui vient de naître.

Alors, mesdames, à votre stylo !

Quelle lettre êtes vous ????

29 octobre 2007

mon nouveau Maître à Penser

(moi) tu ne trouveras pas mauvaise, s'il te plaît, la curiosité que j'ai de t'entendre, car ta réputation, qui s'étend partout, peut excuser la liberté que j'en ai.

(Lung Ta) Ambre, tu me fais trop d’honneur.

(Diane) oui mais à toutes les fois qu'vous allez jaser comme çà je risque d'n’pas tout comprindre!!

(moi) c’est tsu just’min dins sste lingue, heu pardon, je reprends : c’est justement dans la langue que tu veux à tout prix conserver qu’on converse, Diane !

(Clo, à Diane) oui en somme elle veut le rencontrer parce que c’est un gourou !

(Lung Ta): chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

(Isa) bon, on va dire qu’on a compris, là.

(moi) de toutes façons si je dois avoir un gourou, c’est Clo ! Elle a tous ses chakras ouverts, c’est un signe de grande sagesse !

(Lung Ta) ... et cette grande sagesse vient du cerveau ! c’est dans sa partie néocorticale et en particulier, la partie préfrontale de ce néocortex, que se développe l’aptitude à raisonner, à calculer, à dessiner ....

(Dicky)  .... à faire de la poésie, à chercher sa destinée ....

(Brie) ...ou des escargots ...

(Diane) ooooooh j'sins qu’j’vais avouaère la migraine !

(Lung Ta) avez-vous la moindre idée de la capacité d’analyse du néocortex ????

(Diane) ... ça y est, j'sins qu'ça vient ....vète eune aspèrène !!!

(Lung Ta) ... ceci dit on est toujours seul et étant et agissant dans le moment présent, puisqu’il n’y a pas de "moi"permanent qui le remplit.

(Dicky) ah non ! Je m’insurge ! Un passé, oui ! Un futur oui ! Mais pas de présent ! Car si nous avons la perception d’un passé, d’un présent et d’un futur séparés c’est uniquement parce que notre cerveau-calculateur ne peut pas assimiler en temps réel toutes les informations qu’il reçoit ....

(Brie) oh dis donc, il est grave, lui aussi …

(Lung Ta) .....dès qu’on prend conscience du moment présent, il n’est déjà plus là ...

(Dicky, agitant un index) .. le cerveau est obligé de traiter séquentiellement, information après information, par petits lots ..

(Sylvie) oui, en même temps, ya pire, comme information..

(Dicky, les bras en croix) .... mais s’il le pouvait, il tirerait toutes les conséquences incalculables de chaque fait et VERRAIT le futur !!!

(Isa) pas possiiiiiiiiiiiiiiiible ??????????????

(Dicky) En fait il ne le verrait pas puisque la notion même de futur n’existerait plus !!!!

(Fazou) et dire que tout le monde nous a caché ça !

(Dicky, brandissant son ongle vert) tenez-vous bien : la succession du temps est une illusion !!!!!

(Diane) misère !!!!!!

(Sylvie) je sais pas si on va s’en remettre  !!

(Fazou) l’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

(Dicky) .... Tout est maintenant : la graine, la plante, le fruit !!

(Isa) OUF!! Tu nous as fait une de ces frayeurs !!

(Clo) On l’a échappé belle, imagine, une graine et pas de fruit !

(Dicky, pratiquement en transes) Demain est déjà arrivé, hier reviendra!

(moi) purée, ils sont aussi atteints l’un que l’autre..

(Brie) on va essayer de les départager (à Lung Ta) allonges-toi et dis moi tout..

(Lung Ta) eh bien justement ! J’ai souvent mal à la tête !

(Clo) c’est classique quant on réfléchit trop!

(moi) .... sans compter qu’en réfléchissant, il lévite trop haut.

(Isa) illlévitroho ?

(moi) mais non, ilréfléchitro. Oui parce qu’en zen, on a un parler spécial. Par exemple, on va obulto.

(Diane) obulto ??? Misère t’sais tsu qu’mouaè aussi j’ai tsu des douleurs de tèèèèète ??

(Brie) et pourtant Jia est un cerveau lent.

(Isa) un cerf-volant ?

(Clo, à Lung Ta) tu prends pas assez l’air !!! va promener tes chiens tous les jours, comme moi !!

(moi) oui, écoute la Voix de la Sagesse !

(Lung Ta, déprimé) j’ai pas de chiens ...

(Sylvie) alors vis sous une yourte, comme moi !

(Dicky, s‘allongeant à côté de Lung Ta ) oui ben moi c’est pire : je suis victime de phénomènes paranormaux !!! .....bruits de pas, de voix, présences inexpliquées alors que je suis seul ...

(Isa) seul, c’est vite dit, vous êtes à combien sous ton scalp ?

(Fazou) tu joues des bambous debout ??

(Dicky, d’une voix presque inaudible) … même le chat ne comprend pas …

(Isa) t‘es peut être allergique aux chats ???

(Clo) prends des chiens, comme moi !!

(Brie) c’est un cas désespéré !!! et si on buvait un coup ???

(moi) oui ! Un bon jus d’orties !!!!

(Lung Ta) t’aurais pas plutôt un petit St Nicolas de Bourgueil ???

(Isa) pour un léviteur t’es bien terre-à-terre !

(Sylvie) peu importe l’ivresse pourvu qu’on ait le pot !

(Clo) d’ailleurs c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures bouillies.

(Diane) tint va la cruche au jouin qu’à la toute fin elle se cââââasse !!!

10 juin 2007

le fantasme de Lucien

(Lung Ta) Le vide (ou Sunyâta) est le résultat d’une intuition..

(Diane) tu parles d’une intuition/intuition ou plutôt une intuition/jugemint?

(Gredine) il parle sûrement d’une intuition.

(Sylvie) oui, ça me paraît évident.

(Brie) oui ben moi j’ai l’intuition que les escargots n’ont pas fini de m’en faire baver !

(moi)(à Lung Ta) tu peux continuer la définition ?

(Diane) ben oui, pourquoi tu t’es-tsu arrêté en plein milieu ?

(Lung Ta) (imperturbable) Le vide est le résultat d’une intuition, et non la conclusion d’une pensée raisonnante ..

(Gredine) tout le drame de l’homme est là. Raisonner. Regarde mes chiens : ils ne sont pas racistes, ils ne jugent pas sur le physique ! En plus ils sont fidèles, bon je parle de la fidélité à leur maître, enfin à leur maîtresse en l’occurence, parce que sexuellement .. ils ne sont certainement pas fidèles ! mais ça, c’est une aberration humaine ! Un truc que les hommes ont inventé pour retenir leur femme à la maison (et vice versa). D’ailleurs ça ne marche pas très bien...

(moi) qu’est-ce qui ne marche pas très bien?

(Brie) la bière. C‘est censé endormir les escargots pour les faire passer dans l’autre monde dans une douce euphorie mais en fait ils ont développé une résistance à la bière. Maintenant c‘est pire qu‘avant ils se déplacent en meute pour venir boire ma bière ! Comme les hommes !

(Diane) mon joint aussi a dév’leuppé une dépindince à la bière.

(Brie) oui ben vaut mieux une dépendance à la bière qu’une dépendance à la femme !

(Sylvie) oui tous les mêmes ils ne pensent qu’à ça !

(Brie) c’est un truc incompréhensible alors que nous, qu’est-ce qu’on leur demande hein ? être tendre, riche, démonstratif, d’avoir une voiture, une grande maison, de l’humour, de l’intuition, de l’intelligence, de la compréhension, de dire des choses sincères et gentilles..

(Diane) oui infin pas trop trop hein parce que les beaux parleurs juste intéressé par la chôôse, on n’in veut pas !

(moi) heu oui mais un homme qui parle pas on n’en veut pas non plus !

(Diane) ça suffit à toutes les fois qu’il nous montre tous ses sintimints en long en large et dins l’ détail, coudon !!

(Brie) ben oui quoi, on leur demande pas la lune quand même

(moi) c’est pas compliqué d’être doux et câlin non ?

(Gredine) ..de ne pas nous brusquer ?

(moi) …de nous parler mais pas trop ??

(Sylvie) …et de deviner tous nos désirs ??

(Brie) tu parles !! en plus faut tout leur dire !!

(Diane) et eux, oui à chaque fois qu’est-ce qu’ils veulent hein, qu’est-ce qu’ils veulent ?

(Lung Ta) ..ben justement ...

(Diane) et pourtint on leur donne tout TOUT,r’gardez, moi par eximple j’ lui fais des super p’tits plats dins mon chaudron !

(Gredine) ah ! Moi aussi ! Enfin pas à ton joint, au mien.

(Lung Ta, au supplice : pas un seul cheveu à s’arracher) ..justement..

(Diane) en plus j’lui fais des beaux habits ! Alors quind même il peut bien être tindre, attintif, généreux

(Brie) ouais, on les a bien, nous, toutes ces qualités..

(Gredine) plus toutes celles qu’on n’a pas citées !

(Sylvie) .. et on n’en fait pas toute une histoire !!

(moi) oui, par exemple on sait les écouter !!!

(Brie) ah ça c’est bien vrai ! bon alors Lung Ta tu nous la donnes ta définition ?

(moi) oui c’est vrai çà on est toutes là réunies pour quoi au juste ? Tu nous parles pas !

(Brie) c’est bien la démonstration de ce qu’on disait : tous les mêmes !!

(Lung Ta) 10_juin_fantasm_Luc

18 mars 2007

truc de secours pour les nounounes qui n'arrivent pas à se zazen

Depuis pas longtemps je "zazen". C’est-à-dire que je m’assois pour méditer 4 minutes top chrono.(maximum 5)

J’ai constaté tout un tas d’effets positifs comme

1- être encore + de bonne humeur que d’habitude

2- avoir l’impression très bizarre d’être séparée de mes émotions, (lesquelles prennent d’habitude toute la place) (Bilan, je me sens toute légère !)

3- le bonheur, la paix et même l’oubli que je suis une nounoune !

Le principal avantage du zazen, c’est qu’on peut zazen n’importe quand. On n’a besoin de rien - sauf de soi, et éventuellement d‘un zafu, comme me l‘a indiqué mon amie yourtière.

Las ! Encore souvent, il peut arriver qu’après être assise depuis seulement trois secondes, je bondis en l’air comme un ressort. Dans ce cas, ne pouvant cumuler les bénéfices du zazen et de "mon vieux truc d’avant " je suis bien obligée de mettre les bouchées doubles concernant ledit " vieux truc d‘avant ".

Voici la démarche que je suis alors :

1) il me faut au moins un spécimen bourré de testostérone. J’attends le retour du mien, modèle grincheux qui, à peine rentré du travail, s’affale sur le fauteuil. Reste donc à déployer le grand jeu

2) avec mon sourire modèle séduction +++, je commence par lui offrir de boire le kéfir préparé par ma sœur habilement dissimulé dans un verre tout rose. Le chéri renifle avec un air contrit : " c’est quoi ? Çà sent bizarre ?"

(moi) c’est super bon, bois. C’est un régénérateur de la flore intestinale et en plus, çà va te donner des forces (et Dieu sait que tu en as besoin)

Heureusement mon joint ne rechigne jamais à boire un petit verre (rose, en plus). Il l’avale cul sec.

3) ensuite, d’ un geste doux, - dans la mesure où on peut qualifier de doux le geste d’une nana surexcitée qui n’a pas réussi à se zazen - je prends la main de mon spécimen et je l’invite à passer à table

4) table que j’ai dressée pour l’occasion avec une jolie nappe rouge vif, quelques bougies et des pétales de roses - de toutes façons il ne voit absolument pas la décoration il a déjà le nez plongé dans l’assiette

5) comme il faut ce qu’il faut, j’ai sorti deux bouteilles de Bordeaux, que je lui verse en souriant jusqu’aux oreilles, non pas dans le petit verre rose mais dans la chope de bière où est inscrit « souvenir d’Alsace » (contenu minimum 50 cl)

5) puis je m’enquiers : " es-tu détendu mon chéri ? çà va ? "

Le chéri vide sa chope comme un seul homme et me la tend comme s’il n’avait pas bu depuis 6 mois. Je la re-remplis aussitôt. Déjà, il n’a plus l’air grincheux de tout à l’heure, il dit même des mots gentils "tu.. Tu.. Tu chais, une femme à la préjidence cha changerait un peu de tous chè guignols !"

Puis il lève les yeux sur moi et me demande si le sourire crétin que j’arbore depuis son arrivée ne cacherait pas un problème musculaire ?

6) à peine a-t-il prononcé le point d‘interrogation que je manque lui fracasser le crâne avec la bouteille de Bordeaux. Mais je dois réfréner mon impulsivité. Maintenant, je suis une méditante rayonnante de douceur et de sérénité. Le chéri commence à glisser de sa chaise.

7) dans un bel ensemble ma douce sérénité et moi plongeons sur lui.

" Ouch !" fait-il en souriant aux anges.

8) il s’agit de faire les travaux d’approche avant qu’il soit totalement répandu sur le tapis. Déjà, il a un air penché qui le fait ressembler à cette carte des Tarots qui s‘appelle le Pendu. Je commence à le déshabiller.

" dé….dé…détendu ! Che crois que che juis trop détendu là "

8) ah oui effectivement il a l’air bien détendu. Il pend, même.

Je commence à tirer dessus. " heu, ché pas prévu pour être étiré autant tu chais "

9) bon c’est pas grave j’essaie de pousser

" mhhhhhh ché bon .. " murmure-t-il.

Une seconde après, il ronfle.

Bon, c’était pas à proprement parler un zazen réussi.

Quoique.

Tout le monde est sur le zafu !

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