Derrière la face de clown
Ça m'est arrivé tellement souvent de crier ici ma solitude et mon chagrin. Mes "plus vieux" ne démentiront pas. Derrière la face de clown, vous ne vous y trompiez guère, pas vrai ? Pitoyable, la nana ! J'ai été pitoyable, je sais, pitoyable comme on l'est quand on n'a plus que ça. "Que ça" : le virtuel. Oui mais, "que ça", on l'a. Vraiment. D'accord, ya pas de présence physique. Et alors? ceux qui sont physiquement à côté de nous sont + présents, peut-être ?? Quand c'est le cas, tant mieux !!!!!! Je voudrais bien qu'on m'explique d'où vient cette croyance que les relations via internet c'est du faux, du toc, de l'irréel. Parce que je vais vous dire un truc. Si j'ai sorti la tête hors de l'eau, c'est grâce, et uniquement grâce, à "que ça". Ce "que ça" qui ont toujours été là pour moi, qui m'ont jamais lâchée. Ce "que ça" et tous les autres qui sont venus grossir le chemin au passage avec leur petite lumière, un signe d'amitié, un bisou, une réflexion inspirante. OK on ne peut pas se voir, pour la majorité. Et alors ? Qui dit que ce n'est pas plus mal ? Vous imaginez si vous aviez pu être à mes côtés dans la détresse où je me trouvais à la mort de ma mère ? Vous imaginez si vous aviez pu VENIR ME VOIR, réellement ? Bonjour le super pied, je passais mes nuits à revivre mon enfance en rêve (les coups, la souffrance, le manque d'amour ou ce que je considérais comme tel), tout ce qui était en moi comme du pus ressortait ainsi et le jour je me traînais complètement lessivée, à la masse, désespérée, tellement tellement petite que c'en était pitoyable, à me raccrocher à du rien, à du pire, enfin comme on est quand on est quand on est vraiment au fond du fond. Sincèrement, vous seriez pas parti en courant?? Il est des choses que l'on doit affronter seul, c'est ainsi. Ali li pona.
Mais comme je le fais toujours, je suis partie sur pas du tout ce que je voulais vous dire. Je voulais juste vous dire trois mots : je vous aime. Je vous aime vraiment. Je m'en suis rendu compte cette nuit, à la lumière d'un événement que je garde pour moi, un bouleversement je devrais dire, mais qui m'a fait réaliser cette vérité : nous sommes loin les uns des autres, géographiquement parlant veux-je dire, la moitié d'entre vous je ne vous ai jamais vus, peut-être même on se rencontrera jamais, et pourtant je vous aime. Vous pour qui je ressens des choses bizarres venues d'ailleurs, sixième sens, rêves prémonitoires j'en passe et des moins bonnes, vous qui êtes seul comme j'ai pu l'être, dans la détresse, que ça m'en empêche de dormir purée ! vous à qui je pense, vous pour qui je me fais du souci, vous pour qui je me mets à prier ... oui ! je prie maintenant !!!
C'est pas du blabla. Je tiens à vous.
Voilà c'est dit.