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le blog de Ambreneige
21 juin 2010

un petit pois dans la tête

poi4s221

Dans une situation où j’ai mal, j’ai souvent tendance à fuir. Je fuis en écrivant, je fuis en faisant semblant ("même pas mal"), je fuis en tournant ma souffrance en dérision. Tout cela m’a plutôt bien réussi jusqu’à aujourd’hui.

Or, ya quelques jours, je me suis aperçue d’un truc vraiment bizarre. J’avais le moton (je dis moton depuis que mon amie québécoise m’a fait connaître ce mot mais en fait je parle du chagrin, une sorte de boule enkystée entre les seins que je trimballe depuis toujours). Bon ceci dit je sais que je ne suis pas la seule. La souffrance hélas fait partie de la condition humaine, même si on fait comme si, parce que qu’est-ce qu’on découvrirait, hein, si on tendait vraiment l’oreille à ce que nous dit notre corps souffrant ? serait-on en mesure d’accepter ce qu’on apprendrait ? Guérir de sa souffrance, ça demande du courage.

Oui alors donc, un matin comme tous les matins je me réveille avec mon moton. Et que sens-je, qu’ouïs-je, que constate-je ? J’ai rien à y associer, pas de contexte particulier qui aurait pu me permettre d‘accuser quelqu’un ou quelque chose. C’est comme si ce matin-là, mes incessants pourquoi pourquoi pourquoi s’étaient épuisés par leur propre futilité. Comme si je m’étais aperçue de l’insignifiance de mon ego bataillant comme un fou pour retrouver sa suprématie, à échafauder des histoires porteuses de sens pour essayer de parvenir à l’acceptation. Ce qui paradoxalement m’en tenait toujours éloignée !

Alors ça !

Si ça tombe, ça fait des années que j’accuse mes parents alors qu’ils n’y sont pour rien !

Le pire de tout, c’est que cette prise de conscience (comme tous les éclairs de génie qui ont jalonné mon existence) s'est évaporée comme un rien ! Trois secondes trente cinq plus tard, j’étais repartie dans mon chant de lamentations.

En tout cas, maintenant je vais me méfier de mon "cerveau affectif" : intuitif, impulsif, illogique*, à démarrer au quart de tour sans me demander mon avis, m’étonnerait pas que ce soit lui qui m’ait pourri l’existence !

Comme dirait Daniel Goleman :

"L’intelligence est inutile quand nous sommes sous l’emprise de nos émotions".

* ma mère disait que j’avais un petit pois dans la tête.

Mais au fait .. parlait-elle d’un pois ou d'un .. poids ? ;-)

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Commentaires
G
Je ne suis pas sûre que sans émotion, il y ait de l'intelligence. Les deux ne sont-elles pas liées ? Un peu comme le corps et l'esprit.<br /> Réconcilier les "contraires", c'est le sens de notre vie dans ce monde de dualités...<br /> Wouaf ! C'était ma " de...tordage de "boyaux du cerveau" (j'adore cette expression qui n'est pas de moi, mais de Fazou, je l'ai adoptée depuis longtemps, et sur ce coup-là, c'est vraiment pertinent !). Les "boyaux du cerveau" sont la substantifique moëlle...de ta problématique !
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