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le blog de Ambreneige
citation
22 mars 2008

daleth (1)

Ce matin, je me suis réveillée vivante - eh oui, il y a des tas de fois où on ne se réveille pas vivants - mais j’étais néanmoins déstabilisée par la conscience de l’immense solitude que je ressens depuis quelques temps. Ça fait mal, purée, comment vivre avec ça ???

À certains moments, j’en ai une conscience si aigüe que j’ai envie de hurler. Une seule solution : lâche, nad, lâche prise, lâche.

Alors elle lâche, nad. De toutes façons c’est jamais elle qui gagne, parce que la vie est le maître.

C’est quoi ces âneries qu’on écrit sur la méditation ? La paix, tout çà ? elle est où la paix ? le grand chambardement, je ne dis pas. Mais la paix ? les doutes, les larmes, et ce putain de mal de chien ?

Ya des moments où je voudrais ne m’être jamais zazen. Et tout en disant çà je sais très bien que c’est aussi idiot que de dire " je voudrais n’avoir jamais su marcher".

Çà va tellement vite pour moi que j’en ai le tournis.

Non pas que j’aie peur, non.

Je découvre quelque chose que Etty décrivait ainsi, (je cite de mémoire) "on est partout chez soi lorsque l’on porte tout en soi"

C’est une sensation ennivrante, une espèce d’élation totalement jouissive.

En même temps, je vis dans un paradoxe permanent. Chaque fois que je me crois "arrivée", je me rends compte que tout est encore "à faire".

J’ai lu ya pas longtemps un truc super intéressant qui s’appelle "une spiritualité qui transforme ".

la 1ere chose que j’ai envie de dire, c’est,

s’agit il de se transformer, ou d’être ?

Et si je ne devais retenir qu’une chose, ce serait, - bien que pour moi, le mot " éveil" ne veut "rien" dire :

" le désir d’éveil n’est en fait que la tendance avide de l’ego de tout saisir. Ainsi c’est la recherche même qui nous empêche de le vivre "

Oui : " tout est ati ".

Alors maintenant, je vais vous dire un truc :

Tout ce qu’on raconte sur la méditation c’est du patati patata. Aujourd’hui, je suis en mesure de témoigner (ce qui prouve que j’avais raison de me méfier)

pour moi

 

méditer c’est prendre le large sur une mer en furie,

 

 

méditer c’est me sentir à l’étroit en dedans,

méditer c’est me jeter dans le vide sans filet,

méditer, c’est n’être pas mais naître tous les jours

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22 mars 2008

Daleth (3)

Helen était sourde, muette et aveugle. Dans la prison dans laquelle était enfermé son esprit, elle sentait confusément que quelque chose de fantastique était à sa portée mais elle ne pouvait ni se le demander à elle-même ni communiquer avec les autres.

Avant, je vivais comme Helen : sourde, muette et aveugle. C’est une illusion de croire qu’il suffit d’avoir des yeux pour voir. Je restais dans le familier, quand bien même c’était de la souffrance, car çà me rassurait. Parfois, il est vrai, une sensation fugitive m’indiquait que je passais à côté de quelque chose d’important. Dans ces moments là, je rentrais dans des colères terribles. Mais elles étaient stériles, puisque j’étais d‘une certaine manière handicapée de la communication.

La chose la plus importante que je viens de comprendre, c’est que çà ne sert à rien de pouvoir parler si on ne sait pas PARLER AUX AUTRES ET FORMULER DES DEMANDES.

La deuxième chose (paradoxale) qui m’est apparue c’est que

si on ne peut se rencontrer soi que seul on ne peut pas toutefois se rencontrer soi tout seul.

Et là je ne veux certainement pas parler d’un gourou ou d’un truc comme çà.

Je parle de l’Autre, ou pour mieux dire, d’une altérité comme le fut Julius Spier pour Etty ou Ann lorsqu’elle donna à Helen Keller les outils qui lui permettraient de sortir de l’obscurité. Car de la même manière que les mollusques bâtissent leur coquille à l’aide d’ éléments qu’ils puisent dans la mer, de même l’esprit prend sa nourriture autour de lui, dans le partage et grâce à la communication et c’ est ce qui lui permet de se transformer.

Bon, pour changer un peu, aujourd’hui je ne vous citerai pas Etty, mais Helen Keller.

Lorsqu’une porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre, mais parfois on observe si longtemps celle qui est fermée qu’on ne voit pas celle qui vient de s’ouvrir à nous.

HELEN KELLER

Bon, jme suis demandée si j’allais écrire ici tout ce que je viens d’écrire, vu que c’est pas franchement rigolo, comme en témoigne Mollie, et que je voulais garder à mon blog son caractère extrêmement ludique instructif.

Finalement comme vous voyez, j’ai écrit.

Pas sans mal, car un blog de nounoune n’est pas un blog de nounoune pour rien.

Ainsi, le billet est long. Fort long.

Mon blog n’aime pas les billets longs, çà le déstabilise, il m’a mis une pagaille pas possible, je sais bien que je suis pleine d’incohérences mais quand même, bref, tout çà pour vous expliquer que j’ai dû poster en plusieurs fois pour que ce soit dans l‘ordre.

L’autre problème que j’ai eu, c’est qu’il n'a pas voulu me mettre les photos que j'avais prévues (des blogs de Sylvie, Clo, Ariaga, ..)

Il a juste daigné mettre le caillou à Isa. (Isa, t’as la côte !)

 

caillou d'Isa

Bon.

Je vous en rajoute quand mm une (enfin j’essaie)..

 

Nad le Luech

Et si vous vous demandez pourquoi je vous mets cette photo, c’est parce que j’étais en train de relire la vie d’Helen Keller, la tête dans les étoiles et les pieds dans le Luech.

14 mars 2008

non-moi

Je ne pense pas.

Donc je ne suis pas.

14_mars

au fond, c'est une excellente nouvelle !

24 février 2008

boue

Il y a de la boue,

tant de boue qu’il faudrait avoir un soleil intérieur accroché entre les côtes si l’on veut éviter d’en être psychologiquement victime.

24_fevr_Etty
© Etty Hillesum

22 février 2008

espace

Quand j'écris, entre les mots
il y a un petit espace

Lilou

22_fevr

si tu gommes les 2 mots, à droite et à gauche du petit espace, il se métamorphose ,le petit espace;

il cède la place à l'espace.

Marc

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4 février 2008

liberté

Il faut laisser à chacun la liberté de vivre selon sa nature.

A vouloir modeler l'autre sur l'image qu'on se fait de lui, on finit par se heurter à un mur et l'on est toujours trompé, non par l'autre, mais par ses propres exigences.

25_fevr_Etty

© Etty Hillesum

14 janvier 2008

anniversaire

Comme je le disais à Clo hier, chez moi, ya des bouquins partout.

Les trois bibliothèques sont blindées, donc j’en mets un peu sur les autres étagères, au pied de mon lit, en haut de l’escalier, en bas aussi.

En plus, je suis allée récupérer tous ceux de ma mère parce que mon frère voulait s’en débarrasser.

Sans compter ceux que Brie m’a amenés la dernière fois qu’elle est venue.

Alors voyez-vous, mes bouquins c’est devenu comme une foule pleine de monde.

Hier, j’ai donc eu l’idée de ranger mes bouquins.

J’ai fait un peu de chambardement, déplacé les K7 et les DVD pour faire de la place pour mes chers livres, en attendant que Isa me fasse une méga étagère.

Je suis vraiment contente, ils sont tous rangés.

Maintenant c’est les K7 et les DVD qui sont empilés par terre.

Mais comme dirait mon fils

"quand tu as une idée çà finit toujours mal "

Bon de toutes façons c’est pas çà que je voulais vous dire.

Aujourd’hui c’est l’anniv de ma rencontre avec Etty.

14_janv_1

Un an déjà !

14_janv_2

Mais la Vie, pas avare de surprises, m’a réservé quelque chose qui m’émeut encore bien plus,

une chose qui rien que d‘y penser,

me donne des frissons partout partout.

Et pas seulement parce que Sylvie a pensé à moi en écrivant ce beau message,

"une sorte de réponse, " dit elle,

" pour te dire que quand on se sent seule à plusieurs,(même à des kilomètres, même sans s'être serré la main), ben en fait, on est plus tellement seule! Même qu'on pourrait créer une communauté de solitaires et ça s'appellerait société.... ou blog..."

Aujourd’hui, 14 janvier 2008, la Joie met un peu de douceur sur le petit cœur tremblant de Sylvie.

14_janv_4

Eh oui.

On ne peut pas empêcher un petit cœur qui aime de trembler.

Et çà,

c’est le plus beau des cadeaux d’anniversaire.

14_janv3

11 janvier 2008

personne n'aime personne

c'est vrai que t'aurais pas du payer cash,

parce que tout ça n'en vaut vraiment pas la peine,

c'est vrai que tu as donné le meilleur sans compter, mais,

c'est vrai que tout le monde s'en fout

et que tu es abominablement seule,

personne ne viendra que tu cries ou pas,

tu ne peux compter sur rien et les urgences sont pleines,

alors tu peux te déliter totalement,

te morceler, te désarticuler,

et toi, maintenant que tu te noies,

tu peux donner un coup de pied au fond, et aprés,

vider ta tristesse jusqu'à la dernière goutte,

sur le tapis rouge de la yourte.

Alors, pourquoi pas, tu pourrais ramasser ton corps,

ton corps sans queue ni tête ainsi décomposé,

qui remontera tout seule vers la lumière,

là bas au bout du tunnel, déjà une lueur à l'horizon,

car, aprés tout, qu'as tu besoin d'autre

qu'une flamme au milieu de ton œil ?

© Sylvie la Yourtière

7 janvier 2008

partir

7_janv_Etty

Il me faut partir. Traverser une multitude de galeries souterraines étroites et sombres avant de parvenir brusquement à l’air libre et à la lumière.

                                                                        © Etty Hillesum

4 janvier 2008

cette partie de Etty : réponses à vos comm

Dans le post précédent, j’ai cité une phrase de Etty qui me touche énormément,

" cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l’appelle Dieu "

Ses mots me touchent tellement que j’ai pris la liberté de les faire traduire par une de mes copines qui parle un peu l’italien, oui parce que entendre de l’italien aussi, çà me fait frissonner. Et moi, j’aime bien accumuler les frissons. Voilà bien ici une logique de nounoune, alors qu’Etty était une jeune femme néerlandaise.

Mais bon.

D’ailleurs, je cite souvent Etty comme si tout le monde la connaissait.

Ben pas forcément, à ce que je vois.

Alors pour commencer, je vous la situe un peu.

Quand Etty est née, mon grand-père avait 7 ans. C’est pas une bonne référence ? Bon, supposons.

Edith Piaf, ça vous dit quelque chose ? Eh bien elles étaient contemporaines.

A part çà, Etty était juive, plus par souci d’identité culturelle d’ailleurs que par conviction. Par exemple, elle avait appris l’hébreu. Ce n’est qu’au moment de sa rencontre avec un chiropsycho flûte, je l’écris toujours à l’envers. Un psycho chiropracteur, (un espèce de psy qui lisait le caractère des gens dans les lignes de la main) (cette faculté qu’il avait était dit on fascinante et stupéfiante) ( et son charisme était exceptionnel) (en tout cas sur les femmes) (et donc sur Etty)(il était devenu son guide) (son grand maître).

Oui donc, en février 1941 (elle avait 27 ans) elle rencontre cet homme sur lequel elle focalise ses pensées, ses désirs, son affectivité, tout quoi. La totale. Bon, le truc c’est qu’il était marié, qu’il avait des enfants, l’histoire d’amour super mal barrée.

Sans compter qu’il était un peu vieux. (mon âge)

Oui donc c’est lui qui l’a incitée à relire la Bible et lui a fait connaître Saint Augustin.

J’ai lu deux livres d’Etty (je ne sais pas s’il en existe d’autres), son journal, publié sous le titre " Une vie bouleversée". Comment les cahiers d’Etty sont arrivés jusqu’à l’éditeur, alors là on ne sait pas trop. C’est quelquun qui après la guerre les a amenés à quelqu’un qui les a amenés à quelqu’un qui finalement les a apportés à un éditeur.

Dans son journal, Etty s’analyse sans relâche, mais ce qui donne à cette introspection son caractère exceptionnel, c’est qu’en se décrivant elle mm elle décrit du même coup les possibilités humaines de chacun et à tout moment de l’Histoire. Son journal est un long dialogue entre l’absurdité de la guerre et la conviction profondément ancrée en elle de la bonté et de l’indestructibilité de la vie, Vie qu’elle appelait Dieu (je précise çà pour Isa qui est athée)

Car faut bien savoir que quand on dit Dieu, on ne parle pas forcément de Dieu, pas plus que quand on dit " je suis", on ne parle pas forcément de ce qu‘on est. Tout dépend du contexte. C’est comme "l'histoire de la table qui se prenait pour un radeau ". Mais je m’égare.

Oui donc, j’ai découvert "Une vie bouleversée" en Pocket. Dans cette édition, après le Journal, il y a quelques lettres qu’elle avait écrites du camp de Westerbork. J’ai donc compris qu’il y avait un deuxième livre que je me suis empressée d’ acquérir.( "Lettres de Westerbork")

Ce camp avait ceci de surprenant qu’en fait, il avait été construit par les Néerlandais (et non pas par les Allemands) pour rassembler les réfugiés juifs apatrides venus aux Pays Bas. Bon ceci dit c’était pas un hôtel 3 étoiles non plus, c’était même le truc le plus inhospitalier qu’on pouvait trouver dans le coin. Donc, ce camp était déjà occupé par des "résidents" avant la guerre. Ce n’est qu’en 1942 qu’il est passé sous commandement allemand (" Polizeiliches Durchgangslager") mais donc la grande originalité de ce camp c’est qu’il était délégué aux juifs eux mm (plus exactement, aux plus anciens résidents du camp)

Etty faisait partie de ce groupe de " fonctionnaires " envoyé par le Conseil juif à Westerbork ( plusieurs amis lui avaient suggéré de se cacher, mais elle avait refusé) et dans le camp, elle avait un rôle d’ "assistante sociale ". C’est pourquoi elle pouvait aller librement (au moins au début) entre Amsterdam (où elle habitait) et Westerbork.

En fait, le sort d’Etty et de sa famille s’est joué sur le fait qu’un jour, sa mère a eu l’idée d’écrire au commandant en chef SS allemand pour demander que Mischa (un des frères d’Etty) ne soit pas déporté. Le commandant, qui comprenait sans doute pas bien le néerlandais, s’est mis dans une colère monstrueuse et a ordonné la déportation immédiate de toute la famille Hillesum.

Ils sont tous morts à Auschwitz, sauf Jaap, l’autre frère de Etty (il avait eu la " chance" d’être déporté à Bergen-Belsen mais il est mort dans le train qui évacuait les détenus en 45).

Bon.

Pour répondre à vos comm, j’ai choisi de citer Etty de nouveau.

A Sophie, qui s’exclame " C'est une très belle définition de la foi !"

Je répèterai ici les mots qu’Etty avait écrits à son guide et ami le psycho chiropracteur

"  Dire qu’on a en soi assez d’amour pour pardonner à Dieu ! "

A Clo, qui dit que "  J'ai beaucoup aimé sa définition de Dieu...Elle nous dit qu'il est au fond de notre cerveau et qu'il faut aller le chercher. Ce n'est pas vraiment de la foi, c'est du travail...mais pas dans le sens latin (instrument de torture) mais dans le sens anglo-saxon...

Posté par G de B, 16 janvier 2008 à 18:26  "

Je citerai :

"La vie est difficile mais ce n’est pas grave. Travailler à soi-même, ce n’est pas faire preuve d’individualisme morbide. Si la paix s’installe un jour, elle ne pourra être authentique que si chaque individu fait d’abord la paix en soi-même, extirpe tout sentiment de haine pour quelque race, ou quelque peuple que ce soit, ou bien domine cette haine et la change en autre chose, peut-être même à la longue en amour."

À Sylvie, " Où la Grenouille a-t-elle vu de la cervelle dans cette phrase d'Etty? L'âme a-t-elle une place aussi définie? Etty dit seulement profond, et profond, moi je crois que ça transperce bien plus loin que le corps matériel. En tout cas, c'est une phrase magnifique et elle me fait beaucooup vibrer!"

Posté par barbesse, 19 janvier 2008 à 10:31 "

"Mais une heure de paix, ce n’est pas si simple. Cela s’apprend. Il faudrait effacer de l’intérieur tout le petit fatras bassement humain, toutes les fioritures. Une petite tête comme la mienne est toujours bourrée d’inquiétude pour rien du tout. Le fatras s’insinue partout. Créer au-dedans de soi une grande et vaste plaine, débarrassée des broussailles sournoises qui vous bouchent la vue, ce devrait être le but de la méditation. "

A Isa,

"en tant que ATHEE, que te dire ??? le mot DIEU n'est pas dans mon vocabulaire à moi...non je ne te parlerai pas de la couche que je tiens puisque tu la connais, je t'en donne encore la preuve !!!!
et je réponds un peu à côté mais j'ai envie de le dire : ne serait-ce pas le moment d'éviter de trop penser,s'analyser, mais essayer de se reposer ou se faire plaisir à soi-même plutôt qu'aux autres quitte à les décevoir momentanément, pour se retrouver et retrouver automatiquement son bien -être ou être en mesure d'appréhender ses douleurs ?
de toute façon on a tous des moyens différents pour y parvenir (quand tu parles de ce que l'on a en soi), mais on ne sait pas (ou n'ose pas) forcément les mettre en oeuvre....

Posté par Willow, 19 janvier 2008 à 10:33 "

"L’essentiel est d’être à l’écoute de son rythme propre et d’essayer de vivre en le respectant. D’être à l’écoute de ce qui monte de soi. Nos actes ne sont souvent qu’imitation, devoir supposé ou représentation erronée de ce que doit être un être humain. Or la seule vraie certitude touchant notre vie et nos actes ne peut venir que des sources qui jaillissent au fond de nous-mêmes. "

© Etty Hillesum

Et à Ariaga:

" Il y a toujours un passage, une transition entre les vies mais pourquoi ce passage serait-il obligatoirement sombre. Si on a vécu une vie lumineuse je ne vois pas de nécessité sinon l'idée judéo chrétienne que l'on doit toujours souffrir, expier.

Posté par Ariaga, 08 janvier 2008 à 16:05 "

" Il faut oublier des mots comme Dieu, la Mort, la Souffrance, l’Éternité. Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d’être. "

© Etty Hillesum

Voilà, ce sera le mot du jour.

Être simple et muet comme le blé.

20_janv_2

© photo chipée à CLO

31 décembre 2007

2008

"L’essentiel est d’être à l’écoute de son rythme propre et d’essayer de vivre en le respectant.

D’être à l’écoute de ce qui monte de soi.

Nos actes ne sont souvent qu’imitation, devoir supposé ou représentation erronée de ce que doit être un être humain.

Or la seule vraie certitude touchant notre vie et nos actes ne peut venir que des sources qui jaillissent au fond de nous-mêmes."

31_dec_Etty

Je nous souhaite d’être à l’écoute de nos besoins et de nos envies, de laisser jaillir la source du fond de nous,

je nous souhaite de défricher de vastes clairières de paix jusqu’à ce que cette paix irradie, partout.

15 décembre 2007

P.P.D.I. (Petite Pause à Durée Indéterminée)

C’était il y a quelques mois. Onze exactement.

Au bas des billets journaliers qu’envoyait Lung Ta, revenait fréquemment des citations du livre de Etty, Une vie bouleversée.

A chaque fois, je me disais : " il faut que je lise ce livre".

Les jours passaient.

Un jour, en entrant à la Bibliothèque Municipale, ouaouuuh..

je le vois !

Pas Lung Ta.

Le livre.

Il était juste en face de moi, comme une évidence. La bibliothécaire l’avait sorti de son étagère pour l’exposer à mes yeux ébahis, écarquillés, ébaubés.

Un signe ?

Sûrement.

J’ai donc pris le livre.

Puis je l’ai ouvert sans méfiance.

Après quoi il s’est passé quelque chose que j’ai rarement expérimenté : je n’arrivais plus à le refermer.

A tel point que, moi qui lis d’habitude seulement le soir, je ressentais le besoin de lire à tout moment du jour.

Je me suis donc mise à marcher, avec Etty dans mon sac. Je marchais, je marchais, je marchais, je ne savais pas où j’allais mais j’y allais fermement, moi qui d’habitude marche très nonchalamment, j’emmenais mon livre, Etty Hillesum,

d’habitude quand je lis je note certains passages, mais là c’est terrible il m’aurait fallu noter quelque chose de chaque page.

Donc, je m’arrêtais un peu, je lisais, je marchais, je m‘arrêtais, je lisais, je marchais.

Etty dit :il faut savoir se rendre passif, se mettre à l’écoute.

Elle dit aussi : il m’arrive souvent de trouver plus facile de mourir que de vivre.

Je n ‘avais jamais compris (jamais ressenti) ce que ça peut bien être que de ne plus avoir envie de vivre.

Même quand j‘étais petite fille, dans des situations où les petites filles se mettent les bras sur la tête en priant pour que çà s’arrête, je me rappelle très bien que même comme çà, avec la terreur au ventre, quelque chose me montait dans la poitrine, quelque chose me dévastait, j’avais la peau recouverte de frissons partout partout, et ce quelque chose, c’était mon amour, mon amour de la vie, alors je dansais, j’éclatais de rire là où peut être d’autres auraient pleuré (ce qui faisait déjà de moi une compagne universellement appréciée).

Non, bon, aujourd’hui je suis sérieuse.

Je disais donc que ce concept de " trouver plus facile de mourir "  qui me dépassait totalement, voilà que c’était exactement ce que je ressentais : c’est difficile de vivre !

Lung Ta (qui doit bien rire dans les moustaches qu’il n’a pas) le dit souvent et je le prenais pour un extra-terrestre, alors que l’extra terrestre, c’était moi.

Peut être parce que j’avais le " complexe de Blanche-Neige " ? (conte de fées, tout le monde i’l’est beau tout le monde i’l’est gentil, etc)

Bon pour en revenir à mon livre de Etty, je marchais en lisant, (ou je lisais en marchant) mais comme c’était en janvier (j’ai emprunté le livre à la biblio le 14 janvier 2007 exactement) vers 18h la nuit tombait et je ne pouvais plus lire.

Néanmoins tout en marchant, je pensais à ce que Lung Ta m’avait dit.

Oui, parce que peut être que Philippe sait parler aux femmes.

Mais Lung Ta, lui, sait parler aux nounounes.

Bon OK, il offre pas des fleurs.

Il offre des monstres.

http://lungtazen.canalblog.com/albums/zem_01/photos/10769804-zem_006.html

Mais bon. Il mérite quand même une ovation spéciale.

D’abord parce que c’est grâce à lui si j’ai découvert Etty. (Bon, OK, il n’y est pas pour grand-chose) (il m’a avoué que les phrases d’Etty écrites au bas de ses mails sont bêtement tirées au sort par son ordinateur qui nous le savons tous, est une chose sans âme et sans cœur)

Mais bon.

Je l’ovationne quand même.

Car Lung Ta est le seul qui m’ait jamais dit

" est-ce que tu t’es déjà demandé si ce que tu vis est vraiment toi ? "

J’en ai été toute ébaubie.

C’est là que je me suis mise à me repenser totalement (et assez audacieusement, je dois bien l’avouer) :

suis-je ce que je parais être ?

parais-je ce que je suis ?

Mrffffffff.

Si je ne suis pas ce que je parais, ne devrais-je pas passer du temps à chercher comment je serais si j’étais ce que je parais ?

Oui mais si je passe du temps à chercher comment je serais si j‘étais ce que je parais, arriverais-je à la conclusion que je ne suis pas ce que je parais que je suis ?

Et si je ne suis pas ce que je parais que je suis, pourquoi alors consacrer du temps à chercher comment je serais si j’étais celle que je parais ?

Oui mais quand bien même je serais celle que je parais que je suis, ne m’enfoncerai-je pas là dans une illusion ?!!! Celle que je pense que je suis ? En effet, puis-je voir ce que je pense que je suis, surtout si on tient compte du fait que je ne suis pas ce que je suis mais seulement ce que je parais que je ne suis pas ? Et même si je suis ce que je parais, n’en reste-t-il pas moins que ce n’est que le concept de ce que je pense que je parais que je suis ?

Ne serais-je donc qu'une illusion ??????!!!!??????

Lung Ta,

merci beaucoup.

29 octobre 2007

mon nouveau Maître à Penser

(moi) tu ne trouveras pas mauvaise, s'il te plaît, la curiosité que j'ai de t'entendre, car ta réputation, qui s'étend partout, peut excuser la liberté que j'en ai.

(Lung Ta) Ambre, tu me fais trop d’honneur.

(Diane) oui mais à toutes les fois qu'vous allez jaser comme çà je risque d'n’pas tout comprindre!!

(moi) c’est tsu just’min dins sste lingue, heu pardon, je reprends : c’est justement dans la langue que tu veux à tout prix conserver qu’on converse, Diane !

(Clo, à Diane) oui en somme elle veut le rencontrer parce que c’est un gourou !

(Lung Ta): chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

chui pas un gourou !!!!!!

(Isa) bon, on va dire qu’on a compris, là.

(moi) de toutes façons si je dois avoir un gourou, c’est Clo ! Elle a tous ses chakras ouverts, c’est un signe de grande sagesse !

(Lung Ta) ... et cette grande sagesse vient du cerveau ! c’est dans sa partie néocorticale et en particulier, la partie préfrontale de ce néocortex, que se développe l’aptitude à raisonner, à calculer, à dessiner ....

(Dicky)  .... à faire de la poésie, à chercher sa destinée ....

(Brie) ...ou des escargots ...

(Diane) ooooooh j'sins qu’j’vais avouaère la migraine !

(Lung Ta) avez-vous la moindre idée de la capacité d’analyse du néocortex ????

(Diane) ... ça y est, j'sins qu'ça vient ....vète eune aspèrène !!!

(Lung Ta) ... ceci dit on est toujours seul et étant et agissant dans le moment présent, puisqu’il n’y a pas de "moi"permanent qui le remplit.

(Dicky) ah non ! Je m’insurge ! Un passé, oui ! Un futur oui ! Mais pas de présent ! Car si nous avons la perception d’un passé, d’un présent et d’un futur séparés c’est uniquement parce que notre cerveau-calculateur ne peut pas assimiler en temps réel toutes les informations qu’il reçoit ....

(Brie) oh dis donc, il est grave, lui aussi …

(Lung Ta) .....dès qu’on prend conscience du moment présent, il n’est déjà plus là ...

(Dicky, agitant un index) .. le cerveau est obligé de traiter séquentiellement, information après information, par petits lots ..

(Sylvie) oui, en même temps, ya pire, comme information..

(Dicky, les bras en croix) .... mais s’il le pouvait, il tirerait toutes les conséquences incalculables de chaque fait et VERRAIT le futur !!!

(Isa) pas possiiiiiiiiiiiiiiiible ??????????????

(Dicky) En fait il ne le verrait pas puisque la notion même de futur n’existerait plus !!!!

(Fazou) et dire que tout le monde nous a caché ça !

(Dicky, brandissant son ongle vert) tenez-vous bien : la succession du temps est une illusion !!!!!

(Diane) misère !!!!!!

(Sylvie) je sais pas si on va s’en remettre  !!

(Fazou) l’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

(Dicky) .... Tout est maintenant : la graine, la plante, le fruit !!

(Isa) OUF!! Tu nous as fait une de ces frayeurs !!

(Clo) On l’a échappé belle, imagine, une graine et pas de fruit !

(Dicky, pratiquement en transes) Demain est déjà arrivé, hier reviendra!

(moi) purée, ils sont aussi atteints l’un que l’autre..

(Brie) on va essayer de les départager (à Lung Ta) allonges-toi et dis moi tout..

(Lung Ta) eh bien justement ! J’ai souvent mal à la tête !

(Clo) c’est classique quant on réfléchit trop!

(moi) .... sans compter qu’en réfléchissant, il lévite trop haut.

(Isa) illlévitroho ?

(moi) mais non, ilréfléchitro. Oui parce qu’en zen, on a un parler spécial. Par exemple, on va obulto.

(Diane) obulto ??? Misère t’sais tsu qu’mouaè aussi j’ai tsu des douleurs de tèèèèète ??

(Brie) et pourtant Jia est un cerveau lent.

(Isa) un cerf-volant ?

(Clo, à Lung Ta) tu prends pas assez l’air !!! va promener tes chiens tous les jours, comme moi !!

(moi) oui, écoute la Voix de la Sagesse !

(Lung Ta, déprimé) j’ai pas de chiens ...

(Sylvie) alors vis sous une yourte, comme moi !

(Dicky, s‘allongeant à côté de Lung Ta ) oui ben moi c’est pire : je suis victime de phénomènes paranormaux !!! .....bruits de pas, de voix, présences inexpliquées alors que je suis seul ...

(Isa) seul, c’est vite dit, vous êtes à combien sous ton scalp ?

(Fazou) tu joues des bambous debout ??

(Dicky, d’une voix presque inaudible) … même le chat ne comprend pas …

(Isa) t‘es peut être allergique aux chats ???

(Clo) prends des chiens, comme moi !!

(Brie) c’est un cas désespéré !!! et si on buvait un coup ???

(moi) oui ! Un bon jus d’orties !!!!

(Lung Ta) t’aurais pas plutôt un petit St Nicolas de Bourgueil ???

(Isa) pour un léviteur t’es bien terre-à-terre !

(Sylvie) peu importe l’ivresse pourvu qu’on ait le pot !

(Clo) d’ailleurs c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures bouillies.

(Diane) tint va la cruche au jouin qu’à la toute fin elle se cââââasse !!!

22 août 2007

voix intérieure

Si chacun de nous écoutait seulement un peu plus sa voix intérieure, s’il essayait seulement d’en faire retentir une en soi-même

- alors il y aurait beaucoup moins de chaos dans le monde.

                                                               © Etty Hillesum

22_aout_Etty

               bambouseraie de Prafrance

15 août 2007

Etty

On ne doit se fixer psychologiquement ni dans l’espoir de la survie, ni dans l’attente de la mort.

1

Toutes deux sont présentes comme éventualités extrêmes, mais ni l’une ni l’autre ne doit nous requérir totalement.

2

Même si l’on doit connaître une mort affreuse, la force essentielle consiste à sentir au fond de soi, jusqu’à la fin, que la vie a un sens, qu’elle est belle, que l’on a réalisé toutes ses virtualités au cours d’une existence qui était bonne.

3

                 © Etty Hillesum

9 août 2007

Etty

9_aout_Etty

photo perso

Il faut oublier des mots comme Dieu, la Mort, la Souffrance, l’Éternité. Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé qui pousse ou la pluie qui tombe. Il faut se contenter d’être.

                              © Etty Hillesum

7 août 2007

Etty

7_aout_EttyIl se passe des choses que notre raison, autrefois, n’aurait pas cru possibles. Mais peut-être y-a-t-il en nous d’autres organes que la raison, inconnus de nous autrefois et qui nous permettent de concevoir ces choses stupéfiantes. Je crois qu’à chaque événement correspond chez l’homme un organe qui lui permet d’assimiler cet événement. Si nous ne sauvons des camps que notre peau et rien d’autre, ce sera trop peu. Ce qui importe en effet, ce n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie. Toute situation nouvelle, qu’elle soit meilleure ou pire, comporte la possibilité d’enrichir l’homme de nouvelles intuitions, mais la souffrance, sous quelque forme qu’elle nous touche, n’appartient-elle pas elle aussi à l’existence humaine ?         

© Etty Hillesum (Lettres de Westerbork)

8 juillet 2007

sens dessus dessous

Un jour, il y a très très, très très longtemps, (quand j’étais jeune et belle, comme dirait mon fils)

j’ai été touchée par un homme.

Un homme aux yeux noirs, sombres et profonds

un homme à la peau mate de brun pétulant

un homme sans cheveux (et si vous me voyez venir, vous vous trompez..)

Un homme petit.

Mais grand.

Beau.

Il parle : on rit

il sourit : on fond

il rayonne, illumine, éblouit,

intelligent, fin, instruit, rusé

un tout

toujours surprenant

charmant charmeur, un charme fou

il séduit les femmes et autant les hommes,

oui j’ai été touchée par cet homme

très profondément, en plein cœur, et depuis, je l’aime pareil.

Cet homme, c’est Gandhi.

8_juill

Un jour qu’il était venu en Europe dans les années 30 il disait

" j’admire beaucoup votre science et vos machines, mais voyez-vous, dans quelques années, tout cela sera par terre"

Un étudiant lui rétorqua :

" Monsieur Gandhi, le monde est sens dessus dessous: que pouvons-nous faire, moi et mes amis, pour le remettre d’aplomb ?"

Les yeux pétillants de malice derrière ses lunettes, Gandhi répondit :

8_juill_2

" Jeune homme, c’est votre âme qui est sens dessus dessous. Faites de l’ordre en vous-même, et vous verrez que le monde se remettra en ordre lui aussi "

25 juin 2007

pause pause pause

L’angoisse est une canicule. Ses bras de tissu grossier m’enlacent le cuir des reins, de la gorge, des poumons du ventre. Haletant dans le cauchemar de frelons géants gros comme des bébés qui me transpercent de leur dard et que je dois tenir dans mes mains, car ils tombent du plafond, lourds, lourds comme des sacs de mort.

Je suis à l’écoute de la maison. Enfiévré de l’image de son écroulement. Je sonde le bois, scrute le moindre minuscule orifice d’où aurait pu sortir une termite. Mais c’est mon squelette qu’il faut badigeonner de produits toxiques, l’entrelacs de branchages fragiles recouvert de boue craquelée. C’est lui l’antre des termites. C’est lui le parasite. C’est lui l’infestation qui écoute ma respiration.

© Dicky

25_juin

Je me contenterai donc à partir de dorénavant de me taire.

Rien n'a d'importance, ce sera le mot du jour

© Gredine

22 juin 2007

solitude et boules de gomme

(Dicky) L’idée d’être SEULS nous dérange. L’idée d’être SEULS nous est insupportable. Le concept de notre propre SOLITUDE est inenvisageable.

Ainsi larmoyait Dicky en sirotant un whisky.

(moi) dis donc tu nous couverais pas une petite déprime ??

(Gredine) mais non t’inquiètes, il raconte tout ça parce que ça lui fait du bien, mais il n’attend d’aide de personne en réalité..

(Brie) surtout pas d’une femme…

(Dicky) j’ai rien contre les femmes ! Ou alors tout contre.. En attendant, au départ de tous les crimes, de toutes les injustices, de toutes les horreurs qui jalonnent notre histoire, la certitude de détenir la vérité est toujours l’énergie de la tragédie ! Que cette certitude soit celle d’une majorité ou d’une petite minorité n’y change rien. Tôt ou tard le fiel de la certitude, telle une substance toxique suscite l’envie d’en finir avec l’autre !

(Isa) héééé! On se calme !

(Diane) de quel ôtre i’parle-tsu ? 1

(moi) j’espère que c’est pas de sa jointe..

(Gredine) t’inquiètes… Les hommes qui crient ne mordent pas. Pour la bonne raison qu'il est impossible de mordre et de crier en même temps !

(Brie) son verre est vide je le plains !

(moi) ya juste à le remplir pour qu’il nous finisse sa tirade!

(Diane) mais de quel ôtre i’parle-tsu ?

(Brie) Diane elle a rien compris ..

(moi) ça c’est normal qu’elle n’ait rien compris ! Comment peut-on comprendre qu’un homme veuille en finir avec sa jointe ? Puisqu’on fait tout et qu’on est parfaite ?

(Brie) + que parfaite tu veux dire ! Tenir une maison et un mari propres çà suffit à occuper une femme à temps plein !

(Isa) et on parle pas de celle qui, en plus, chasse les sarkoptères !!!!

(Gredine) l’idéal c’est de pas rester à la maison ....

(Brie) ouais, pour éviter la confusion entre épouse et esclave, ça aide..

(Diane) à toutes les fois les femmes les plus fatiguées sont les femmes mariées c’est dire !!!

(moi) pour une fois qu’on en tient un qui s’exprime, on pourrait peut être le laisser parler….

(Brie) oui, remplis lui d’abord son verre…

(Dicky) où en étais-je……

(moi) t’en étais à l’autre..

(Diane) mais de quel ôtre tu parles-tsu ?

(Dicky) ....de ...

(Isa) surtout que qui dit l’autre dit concessions…

(Brie) oui ben pas trop hein ! Le mieux c’est même d’en faire aucune ! C’est pour leur bien !!!!

(Dicky) (brandissant son verre plein) …L’autre, chosifié, n’est plus qu’un obstacle à la croyance et la certitude !! L’autre doit disparaître !! L’autre, par sa seule présence empêche la vérité de briller !!! Les tyrans, les terroristes, les prédicateurs, les prosélytes ne sont pas des individus forts ou courageux !!!!!!

(moi) dis donc, ton moral va mieux….

(Gredine) qu’est-ce que t’as mis dans son whisky ?

(Brie) de la camomille…

(Diane) de quel ôtre i’parle-tsu ?

(Gredine) bon, je vais prendre une petite photo pour immortaliser cette soirée !

(Isa) tiens, son verre est encore vide..

(Gredine) aaaaaaaaaaah lala, elle est ratée ! Finalement, je crois que je vais me spécialiser dans la photo ratée.. L’avantage de ce genre de photos, c’est qu’elles sont inimitables !! Celle-ci est véritablement Unique !!

(Isa) montre…….?

(moi) ôôôôô, joliîe !!!! Dommage qu’on voit rien ..

(Brie) oui c’est très très flou ....

(Diane) de quel ôtre i‘parle-tsu ?

(Dicky)(brandissant son verre vide) JE PARLE DES INDIVIDUS TOTALEMENT EMPLIS DE LEUR CERTITUDE !!! DES ÊTRES RÉDUITS A LA CROYANCE ET A LA PERPÉTUATION D’UNE IDÉOLOGIE !!!!

(moi) (à Brie) tu devrais lui proposer une tisane, là…..

(Dicky) (se levant) CE N’EST PAS QUE JE REFUSE D’AVOIR MON OPINION !! BIEN AU CONTRAIRE!! J’AIME AVOIR DES OPINIONS !! J’ADORE CELA!!

(moi) ôôôô bah alors si t’adores ça, te gênes pas !! OPINE !

(Brie) oh bah oui, faut opiner pendant qu’on peut encore !!!

(Gredine) tu me l’as enlevé de la bouche !!

(Dicky) (faisant des moulinets avec ses bras) MAIS QUOIQUE JE PENSE, JE VEUX GARDER EN PERMANENCE L’ ESPRIT OUVERT A L’ OPINION CONTRAIRE !!!

(Isa) oui, lààààà, tout doux….

(Dicky) (les bras levés) CAR ON NE PEUT RÉSOUDRE LE POISON DE LA CROYANCE QUE DANS L’APOLOGIE DU DOUTE !!!!

(Isa) rassieds-toi… caaaaaaaalme………làààà

(Dicky) TOUT CE QUI EST FAIT PEUT ÊTRE DÉFAIT !!! TOUT CE QUI EST DÉFAIT PEUT ÊTRE REFAIT !!!

(Isa) ouais bah là c’est sûr que ta femme va pas être d’accord, elle a pas que çà à faire !!!!!

(Dicky) ET SURTOUT, JE VEUX TOUT A LA FOIS DOUTER DE L’AUTRE ET DOUTER DE MOI !!!

(Brie) eh ouais. Le doute est à l’homme ce que la bière est à la pression.

(Isa) eh ouais. La vie n’est pas un long doute tranquille.

(Diane) de quel doute i’parle-tsu ? 2

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